Alphonse Allais - Deux et deux font cinq
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–À qui le dites-vous?…
Et Cap commanda deux tasses de tilleul, que nous sablâmes gaiement avant de nous séparer.
UN HONNÊTE HOMME
Je vais raconter les faits simplement; la moralité s'en dégagera d'elle-même.
C'était pas plus tard qu'hier (je ne suis pas, moi comme mon vieil ami Odon G. de M. dont les plus récentes anecdotes remontent à la fin du treizième siècle).
C'était pas plus tard qu'hier.
J'avais passé toute la journée au polygone de Fontainebleau où j'assistais aux expériences du nouveau canon de siège en osier, beaucoup plus léger que celui employé jusqu'à présent en bronze ou en acier et tout aussi profitable , comme dirait mon vieux camarade le général Poilu de Sainte-Bellone.
(Ajoutons incidemment que j'ai rencontré dans les rues de Fontainebleau mon jeune ami Max Lebaudy, très gentil en tringlot et prenant gaiement son parti de sa nouvelle position. Il voulait me retenir à dîner, mais impossible, préalablement engagé que j'étais au mess de MM. les canonniers de l'École. Ce sera pour une autre fois.)
Après avoir absorbé, en gaie compagnie, quelques verres de l'excellente bière des barons de Tucher, j'envahis le train qui, partant à 10 h. 5 de Fontainebleau, devait me déposer à Paris à 11 h. 24.
(Je précise, pour faire plaisir à M. Dopffer.)
Dans le compartiment où m'amena le destin se trouvaient, déjà installés, un monsieur et un petit garçon.
Le monsieur n'avait rien d'extraordinaire, le petit garçon non plus (un tic de famille, probablement).
Malgré ma haute situation dans la presse quotidienne, je consentis tout de même à engager la conversation avec ces êtres dénués d'intérêt.
Le monsieur, et aussi le petit garçon son fils, arrivaient de Valence d'où ils étaient partis à cinq heures du matin, et c'est bien long, disait le monsieur de Valence, toute une journée passée en chemin de fer.
–Pourquoi, dis-je, n'avez-vous pas pris l'express, puisque vous voyagez en première?
–Ah! voilà!
Je dus me contenter de cette sommaire explication. D'ailleurs, la chose m'était bien équivalente.
Le monsieur me demanda ce qu'on disait à Paris des nouveaux scandales.
Je fis ce que je fais toujours en pareil cas (c'est idiot, mais rien ne me réjouit tant!).
Je lui fournis une quantité énorme de tuyaux, la plupart contraires à la stricte vérité et même à la simple raison, d'autres rigoureusement exacts, d'autres enfin légèrement panachés.
Je lui appris l'arrestation imminente de MM. Théodore de Wyzewa et Anatole France, très compromis dans cette regrettable affaire de bidons qui cause un réel chagrin aux vrais amis de la Presse.
Le great event de la saison, c'était la réouverture du théâtre du Chat-Noir. La petite salle de la rue Victor-Massé, ajoutai-je dans un style de couriériste théâtral, ne désemplit pas, et c'est justice, car on y trouve accouplés la rigolade énorme et le frisson du Grand Art (si tu n'es pas content, mon vieux Gentilhomme-Cabaretier!)
L'homme de Valence (la belle Valence!) m'écoutait ravi, mais un peu préoccupé de je ne savais quoi.
À chaque instant, il croyait devoir consulter sa montre.
À onze heures cinq juste, il se leva et, comme accomplissant l'opération la plus coutumière du monde, il tira la sonnette d'alarme.
Je le répète, il tira la sonnette d'alarme .
Je me fis ce raisonnement:
–Cet homme est devenu soudain fou, il va se livrer aux plus dangereuses excentricités; mais comme il est très aimable, il tient à m'éviter la peine de tirer moi-même la sonnette d'alarme.
Cependant, ralentissait sa marche le train et se montrait à la portière la tête effarée du conducteur.
–Quoi! quoi! Qu'y a-t-il?
–Oh! répondit en souriant le monsieur de Valence, tranquillisez-vous, mon ami! Il ne se passe rien de nature à altérer la sécurité des voyageurs. Il ne s'agit, en ce moment, que des intérêts de la Compagnie.
–Les intérêts…
–Les intérêts de la Compagnie, parfaitement! Ce petit garçon qui est avec moi, mon fils en un mot, est né le 7 décembre 1887, à onze heures cinq du soir. Il vient donc d'entrer à cette minute dans sa septième année. Or, il est monté dans le train avec un ticket de demi-place; il doit donc à votre administration la petite différence qui résulte de cet état de choses. Veuillez me donner acte de ma déclaration et m'indiquer le léger supplément à verser en vos mains.
J'ai tenu à signaler au public cet acte de probité qui nous consolera de bien des défaillances actuelles.
Combien d'entre vous, lecteurs et lectrices, vous trouvant dans cette situation, n'auriez rien dit et ne vous croiriez point coupables!
Le sens moral fiche le camp à grands pas, décidément.
DES GENS POLIS
Un des phénomènes sociaux qui me consternent le plus par les temps troublés que nous traversons, c'est la disparition de ces belles manières qui firent longtemps à la France une réputation méritée.
Hélas! en fait de talons rouges, il ne reste plus que ceux des garçons d'abattoir! (Ça, j'ai la prétention que ce soit un mot, et un joli.)
Aussi fus-je délicieusement surpris, hier, me trouvant au Havre et lisant la chronique des tribunaux du Petit Havre , de découvrir une cause où les prévenus donnèrent à la magistrature et à la gendarmerie de notre pays l'exemple rare de la tenue parfaite et du mot choisi.
Ceux de mes lecteurs qui sont bien élevés (et ils le sont tous) seront enchantés de constater que la tradition des bonnes manières n'est pas tout à fait défunte en France.
Je ne change pas un mot au compte rendu si édifiant du Petit Havre :
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DU HAVRE
«Nous avons la prétention d'être le peuple le plus courtois de la terre, et, certes, nous ne l'avons pas usurpée, étant donné qu'on retrouve la politesse jusque dans la bouche des locataires de madame Juliette Pineau.
»On aurait tort de supposer qu'il y a de notre part, dans cette déclaration, une ombre de mépris pour l'excellente madame Pineau; mais celle-ci est directrice d'un humble garni, et ce n'est point de sa faute si, de temps à autre, quelques-uns de ses pensionnaires passent de leurs chambres à celle de la correctionnelle.
»C'est, aujourd'hui, le cas de Jeanne Lefustec, âgée de dix-sept ans, et d'Alphonse Landon, son camarade de chambrée, qu'elle affectionne bien tendrement, qu'elle défend avant elle-même avec beaucoup d'énergie.
»Que leur reproche-t-on?
»1 oD'avoir, ensemble et de concert,—pour parler le langage juridique,—soustrait un oreiller à leur logeuse;
»2 oDe ne posséder, ni l'un ni l'autre, aucun moyen avouable d'existence;
»3 oJeanne, seule, d'avoir retourné les poches d'un marin, avec lequel elle avait trompé son cher Alphonse.
»Monde bien vulgaire, direz-vous. D'accord; mais ce qui l'a relevé aux yeux de tous, c'est cette politesse exquise dont nous vous parlions tout à l'heure.
»—Me permettez-vous, monsieur le président, déclare mademoiselle Jeanne, de vous établir la parfaite innocence de monsieur mon amant dans l'affaire du vol? Il était parti chez madame sa mère pour lui présenter ses vœux de nouvelle année, tandis que je causais, au coin du quai, avec un monsieur de la douane, qui faisait le quart.
»—Je ne sais pas au juste, messieurs, réplique le prévenu, si c'est monsieur le douanier qui faisait le quart; mais je puis vous assurer que mademoiselle ma maîtresse et moi sommes innocents. Notre chambre fermait très mal, et un inconnu aura chipé l'oreiller pendant que nous étions absents.
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