Emile Chevalier - L'enfer et le paradis de l'autre monde
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Ils se prosternèrent autour de lui, élevant leurs mains jointes vers le ciel et priant le dispensateur de toutes choses de les protéger pendant la longue route qu’ils allaient commencer.
Dans cette ardente prière, Madeleine ne fut pas oubliée. Chacun des assistants supplia Dieu de l’avoir en sa sainte garde.
S’étant relevés, ils ramassèrent quelques minces paquets qui composaient tout leur avoir et quittèrent le galetas.
C’était réellement un triste asile, bien désolé, bien battu par la tourmente; cependant ils se retournèrent plus d’une fois pour lui adresser un dernier regard comme à un vieux ami.
Ils s’arrêtèrent même à quelques pas pour le contempler. Et alors leur sein était agité, leurs yeux pleins de pleurs.
Mordaunt considéra douloureusement la misérable cabane, puis ses enfants, désormais lancés dans un monde égoïste, n’ayant pas un toit pour s’abriter, et à peine couverts de haillons. À ce tableau, le courage parut abandonner le malheureux père de famille. Joignant les mains, avec une expression de douleur déchirante, il hésita.
– Viens, Édouard, viens; il le faut, dit sa femme en le tirant doucement par la manche de son habit; c’est notre devoir, et le ciel nous aidera.
– Merci, merci, Marguerite!
Ayant dit ces mots, il fit un effort pour chasser les sombres préoccupations qui assombrissaient son esprit et se mit en marche.
Sa femme et ses enfants le suivirent, et ainsi cette famille partit, à travers des neiges mortelles, à la recherche d’une ville plus industrieuse.
Pauvres gens, sans patrie, que dis-je? sans feu ni lieu maintenant, où allez-vous?
– Nous allons au pays qui nous donnera du pain; au pays qui donnera du travail à nos mains, pour que nous puissions nourrir nos enfants.
Venez, ô vous Canadiens, venez, vous hommes du peuple, vous patriotes et hommes d’État, et considérez cette scène! vous qui réclamez si haut les droits du peuple; vous qui prétendez être les gardiens de la prospérité commune; vous qui vous dites les défenseurs de l’humanité, les amis du bien public, contemplez le départ, l’exode de votre pays provoqué par le manque de pain!
Oui, vous voulez que le peuple soit dignement représenté dans vos assemblées parlementaires; vous voulez qu’il ne manque pas de politiciens pour le protéger contre la corruption et l’injustice; vous voulez qu’il obtienne de grandes réformes, qu’il soit libre; vous voulez lui faire un Élysée politique, afin que les habitants du vieux monde envient son indépendance; vous voulez cela, n’est-ce pas?
Mais au moment même où le son discord de vos voix arrive à ses oreilles, ce peuple s’enfuit désappointé, dégoûté de votre pays; à ce moment le cri d’une foule d’hommes sans emploi, sans autre ressource que de mourir de faim, traverse l’Océan pour aller prévenir l’émigrant et l’aventurier contre vos rives inhospitalières!
Et votre Canada, malgré l’immensité de ses richesses naturelles, est désert au dedans, déprécié au dehors.
Qu’importent, je vous le demande, vos réformes constitutionnelles, si les gens pour qui vous les fabriquez manquent de pain?
Rien de mieux, sans doute, de les rendre libres et de les protéger contre la corruption et l’injustice; mais si c’est pour qu’ils puissent errer en masse à la recherche d’une insuffisante pitance, oh! de quelle utilité leur sera votre liberté?
Que font à cette pauvre famille, à ces parents courbés par le malheur et à ces enfants épuisés par le manque de nourriture et obligés de se mettre en route, au cœur de l’hiver, pour aller demander à un autre pays le travail que le vôtre ne saurait leur procurer, que leur font vos fameuses mesures constitutionnelles! Et cette liberté, dont vous vous vantez, qu’est-ce donc pour eux, sinon, peut-être, la liberté de périr d’inanition?
Ce pays est-il infécond? ses ressources sont-elles donc épuisées? de vastes trésors ne sont-ils pas enfouis à vos pieds, qu’il ne se trouve pas une main pour arrêter cette pauvre famille et l’empêcher, ne fût-ce que par vanité! de porter à l’étranger la nouvelle de votre pauvreté gravée sur le visage de ses membres, et de faire que le Canada ne soit pas un sujet de mépris pour des voisins mieux éclairés?
Quoi! il ne se trouvera personne, même sur vos rivages, pour arrêter le cri de la misère qui s’en va traversant l’Atlantique et menace de dessécher les sources de votre prospérité future?
Ce serait une grande et belle œuvre, pourtant: une œuvre bien digne d’un patriote.
– Nous allons au pays qui nous donnera du pain; au pays qui donnera du travail à nos mains, pour que nous puissions nourrir nos enfants.
Remarquez où ils vont! Vos voisins peuvent les recevoir; – ils peuvent les nourrir, leur donner du travail, un foyer, et pourquoi?
La nature a-t-elle été plus bienfaisante pour les États-Unis? leur richesse comparative est-elle plus abondante? leurs habitants sont-ils plus habiles? ont-ils quelques grands réservoirs de bien-être que vous ne possédiez pas? ou leur politique est-elle différente?
C’est là, ô Canadiens, le mystère qu’il vous faut résoudre.
IV. Madeleine
Pauvre Madeleine, elle avait l’esprit bien en désordre, et le cœur bien gros, allez, quand, durant cette funeste nuit, elle quitta le misérable appentis qu’on appelait leur maison.
Le temps était calme, clair, le froid piquant.
La lune versait sur Toronto les rayons de sa molle lumière.
Au firmament brillaient les étoiles comme des milliers de perles à une coupole de saphir.
La neige criait âprement sous le pied.
C’était une poétique et sereine nuit, toute remplie de beautés solennelles.
Si belle que fût pourtant cette nuit, elle n’avait aucun charme pour Madeleine. Son front était baigné de sueur, ses yeux étaient brouillés et ses oreilles tintaient.
Machinalement, elle s’arrêta une fois encore sur le seuil de la porte, hésita, puis, prenant une sorte de décision, elle examina les environs, comme pour y chercher quelqu’un qu’elle s’attendait à voir.
Mais il n’y avait personne.
Madeleine parut désappointée; elle se retourna vers la porte, passa la main sur son visage brûlant, secoua la tête, tira de son corsage la lettre qu’elle y avait glissée, la parcourut d’un clin d’œil, la replaça dans son sein, et relevant le bas de sa robe, s’élança en avant.
Mais à peine eut-elle fait quelques pas, que sa course fut arrêtée comme par une main invisible.
Madeleine revint devant la porte de la hutte, tomba à genoux dans la neige et murmura d’un ton saccadé, en se tordant les mains:
– Ô ma mère, ma pauvre mère, pardonnez-moi, pardonnez-moi! j’essaye de faire de mon mieux. Vous êtes si malheureuse et je puis vous être utile… Vous me pardonnerez tous, n’est-ce pas?
Son élan de douleur monta dans l’air pur; la lune sembla pâlir et les étoiles se voiler de pitié, car rarement leur veille silencieuse avait été troublée par un pareil accent d’angoisses, échappé à des lèvres aussi belles.
Se levant ensuite, insensée, demi-folle, la jeune fille reprit sa course.
Elle vola longtemps sur la blanche neige, passa le long des pauvres cabanes se dressant çà et là comme des spectres de mauvais augure, qui tous parlaient de détresse et de désolation.
Mais les propres pensées de Madeleine étaient trop vives pour qu’elle songeât à la misère d’autrui. Et elle fuyait, fuyait, les yeux baissés devant elle, craignant jusqu’à son ombre.
Arrivée à l’emplacement découvert, connu sous le nom de Cruikshank Lane, elle fit une pause, regarda comme si elle avait peur d’être suivie.
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