Fortuné du - La main froide
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– Bien obligé! répondit l’offensé. Demandez-lui donc s’il veut tendre la joue pour que je lui rende ce qu’il m’a donné.
– Je ne vous conseille pas d’essayer, ricana Mirande.
– Soyez tranquille!… je veux autre chose… je veux vous tuer…
– Comme ça!… tout de suite!… vous attendrez bien jusqu’à demain… et d’abord, je ne me bats pas en duel avec le premier venu. Commencez par me dire qui vous êtes.
– Je vous l’ai déjà dit. Je suis le marquis de Ganges… et il est probable que je vous ferai beaucoup d’honneur, en croisant le fer avec vous, car je ne vous connais pas et…
– C’est mon nom qu’il vous faut?… Je m’appelle Jean de Mirande et je descends des comtes de Toulouse. Ça vous suffit-il?
– Je m’en contenterai. Je serais mal fondé à vous demander de me montrer vos titres, car je suppose que vous ne les avez pas dans votre poche.
– Je les montrerai demain aux témoins que vous m’enverrez.
– Demain! s’écria le souffleté. Vous voulez rire, je pense!… Alors, vous croyez que je garderai ma gifle jusqu’à demain? Rayez cela de votre programme, monsieur le descendant des comtes de Toulouse. C’est la première que je reçois de ma vie. Je ne veux pas aller me coucher avec. Il n’y a que les lâches qui renvoient un duel au lendemain, quand l’offense ne peut se laver qu’avec du sang.
– Parbleu! je ne demande qu’à m’aligner, mais je ne peux pourtant pas m’aligner, séance tenante, sous un bec de gaz. D’abord, pour se battre, il faut des témoins et des épées.
– Des témoins? deux de ces messieurs m’en serviront.
– Bon!… et des armes?
– Vous devez avoir dans ce quartier un ami qui possède une paire de fleurets. Nous en serons quittes pour les démoucheter.
– J’ai chez moi des épées de combat, s’empressa de dire un des étudiants, un imberbe qui en était à sa première année de droit.
Cet âge ne rêve que plaies et bosses.
– Et je demeure à deux pas d’ici… faubourg Saint-Jacques… en face du Val-de-Grâce.
– Merci, monsieur, dit gravement le marquis.
A son attitude et à son langage, Cormier commençait à croire qu’il l’était tout de bon, marquis, et s’il était vraiment le mari de madame de Ganges, cela compliquait beaucoup la situation.
– Il ne nous reste plus qu’à trouver un terrain propice, reprit ce gentilhomme entêté.
– Et à attendre qu’il soit jour, dit ironiquement Mirande.
– Pourquoi?… Il fait un clair de lune superbe.
– Le duel pourrait avoir lieu dans ma chambre, proposa le jeune étudiant, altéré du sang… des autres.
– Je ne dis pas non, répliqua l’offensé irréconciliable.
– Voyons! voyons, messieurs! s’écria Paul Cormier, tout cela, je pense, n’est pas sérieux; vous n’allez pas, de gaîté de cœur, vous exposer à passer en cour d’assises, si cette rencontre absurde se terminait par la mort d’un des deux adversaires. Battez-vous, si vous y tenez, mais battez-vous régulièrement. Je vous déclare, pour ma part, que je refuse d’être témoin dans un duel entre quatre murs et même dans un combat de nuit.
– Eh bien! nous nous contenterons de trois témoins. Deux suffiraient à la rigueur.
– Ah! ça, vous êtes donc enragé, vous, dit Paul.
Pour toute réponse, le giflé mit son doigt sur sa joue.
Et Paul comprit qu’il ne ferait pas entendre raison à ce diable d’homme.
Marquis ou non, ce pochard, complètement et subitement dégrisé, savait très bien ce qu’il disait et surtout ce qu’il voulait.
Et Mirande, toujours surexcité, n’était pas disposé à faire cause commune avec son ami pour empêcher la rencontre. Elle lui plaisait par son étrangeté même; il pensait à la première scène du roman de Dumas où les trois mousquetaires vont ferrailler derrière le Luxembourg et il se faisait une fête de mettre flamberge au vent, comme eux, pour vider au pied levé, une querelle ramassée par hasard.
Paul, qui ne renonçait pas encore à l’espoir de faire avorter le duel, chercha un biais et crut l’avoir trouvé.
Il pensait que s’il pouvait seulement gagner du temps, les têtes finiraient peut-être par se calmer et il dit au marquis:
– Vous ne voulez absolument pas attendre jusqu’à demain la réparation que monsieur vous doit et qu’il ne refuse pas de vous accorder?
– Non… et s’il persistait à demander un délai, je le tiendrais pour un lâche.
– Pas d’injures, monsieur!… et faites-moi la grâce de m’écouter, ou bien je croirai qu’en nous imposant des conditions inacceptables, vous cherchez à éviter ce duel.
L’offensé protesta d’un geste, mais il écouta. Et Paul reprit:
– Nous y sommes, à demain… attendu qu’il est minuit. Et nous sommes à la fin de mai. A trois heures, il fera jour ou du moins on y verra assez clair pour échanger des bottes sans s’éborgner. Vous pouvez bien attendre trois heures.
– Tiens! c’est une idée! s’écria Mirande qui se laissait toujours séduire par l’imprévu.
– Trois heures, c’est long, grommela le marquis. Et puis, je prétends ne pas quitter monsieur, jusqu’à ce qu’il m’ait rendu raison.
– Et qui vous parle de le quitter? Je compte bien que nous ne nous séparerons pas jusqu’au lever de l’aurore, dit Paul Cormier.
– Originale, ton idée, dit Mirande; mais nous ne pouvons pas battre le pavé de Paris, pendant trois heures.
– Nous monterons chez moi et nous ferons du punch au kirsch, s’écria l’étudiant de première année.
– Pourquoi ne proposes-tu pas, pendant que tu y es, d’aller souper tous ensemble? demanda Paul en haussant les épaules. Il ne s’agit pas d’un de ces duels qui ne sont que des prétextes à godaille. Tu vas monter chez toi, tout seul, tu y prendras tes épées de combat… elles ne t’ont jamais servi, je suppose.
– Elles sont toutes neuves. C’est un cadeau que m’a fait mon cousin qui est sous-lieutenant de dragons.
– Très bien! C’est ce qu’il nous faut. Tu les apporteras dans leur enveloppe et nous nous acheminerons tout doucement vers les fortifications. Je connais un endroit où nous ne serons pas dérangés… sur le boulevard Jourdan, à gauche de la porte d’Orléans.
– Mais nous y serons dans trois quarts d’heure, à la porte d’Orléans, grommela Mirande, et s’il faut battre la semelle sur le chemin de ronde, en attendant le jour, je n’en suis pas.
– Je sais dans ces parages un cabaret qui reste ouvert toute la nuit. Ou y vend la goutte aux maraîchers en route pour les halles.
– Et on nous la vendra aussi, n’est-ce pas? Merci! On nous prendrait pour ce que nous sommes… des gens qui viennent se rafraîchir d’un coup de pointe… et le cabaretier irait prévenir les sergents de ville. Je n’ai pas envie de me déranger pour rien.
– Ni moi non plus, dit le souffleté.
– J’aime encore mieux fumer des pipes sur un bastion, reprit Mirande. Il ne fait pas froid et je n’ai pas envie de dormir.
– Je me range à l’avis de mon adversaire, appuya le marquis.
Les trois autres témoins opinèrent dans le même sens et l’un d’eux qui étudiait la médecine eut soin d’ajouter, assez mal à propos, qu’il avait dans sa poche sa trousse de chirurgie.
Toute cette jeunesse était prête à aller là comme à une partie de plaisir. Le marquis restait résolu à en finir le plus tôt possible et Mirande, maintenant, se montrait aussi impatient que lui. Paul Cormier se trouvait être le seul homme raisonnable de la bande, lui qui d’ordinaire ne brillait pas par la prudence.
Le sort en était jeté. On allait se battre dans des conditions extravagantes et il n’y avait guère que Paul qui se préoccupât des conséquences de ce duel insensé.
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