Fortuné du - Double-Blanc

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Cette étrangère n’avait qu’à paraître pour apprivoiser les plus récalcitrants et le quinquagénaire Bernage subit comme les autres l’ascendant de sa beauté. Il fut non seulement poli, mais empressé, galant même plus qu’il ne convenait à son âge, et il fit si bien qu’il retint la marquise, prête à partir. Pour cela, il n’eut qu’à dire ce que son futur gendre n’avait pas dit. Il présenta de nouveau Hervé de Scaër, mais il le présenta comme le fiancé de sa fille, et il alla jusqu’à ajouter qu’après leur très prochain mariage, M. et Mme de Scaër seraient charmés de revoir au château de Trégunc, en Cornouailles, la marquise de Mazatlan.

C’était, comme on dit, se jeter à la tête de cette marquise, et il fallait qu’elle l’eût ensorcelé à première vue pour qu’il s’avançât ainsi, car il n’était pas coutumier du fait.

Hervé n’en revenait pas et se reprenait à croire que l’homme mûr qui s’enflammait si facilement pour une jolie femme avait bien pu aller, comme le prétendait Ernest Pibrac, chercher au bal de l’Opéra des bonnes fortunes d’occasion.

Solange s’étonnait aussi d’entendre son père s’aventurer de la sorte et se réservait de décliner plus tard l’honneur d’héberger, en Bretagne, la trop séduisante marquise.

Mme de Cornuel, plus étonnée encore, écoutait de toutes ses oreilles et oubliait de servir le thé.

Mme de Mazatlan reçut sans enthousiasme les compliments et l’invitation, évitant de s’engager pour l’avenir et revenant toujours au but présent de sa visite.

Sur quoi, M. de Bernage se répandit en éloges et en protestations de dévouement à la noble entreprise patronnée par la dame, déclarant qu’il lui tardait d’aller la voir, en son hôtel de l’avenue de Villiers, à seule fin de s’entendre avec elle sur la marche à suivre pour mener à bien le grand projet qu’elle caressait.

Elle l’assura qu’il serait le très bien venu, elle le remercia chaleureusement et en excellents termes, mais elle ne se décida pas à s’asseoir.

On eût dit qu’elle se sentait gênée depuis qu’elle n’était plus seule avec Solange. L’apparition d’Hervé l’avait surprise et sans doute les empressements de M. de Bernage la fatiguaient.

Elle y coupa court en prenant congé.

Bernage la reconduisit, et il l’aurait volontiers accompagnée jusqu’à sa voiture, s’il n’eût pas rencontré le valet de pied qui attendait dans l’antichambre.

Quand il revint, il trouva Hervé et Solange échangeant des regards dont il devina certainement la signification, car il leur dit de but en blanc:

– Vous vous demandez si j’ai perdu l’esprit de faire tant d’accueil à une marquise d’outre-mer. Vous ne savez pas que je la connaissais déjà sans l’avoir jamais vue et que je puis avoir plus tard intérêt à être bien avec elle. Elle est fort riche et il s’agit d’une très grosse affaire. Il y a dans ses propriétés de l’île de Cuba des gisements miniers dont elle ne soupçonne pas l’existence, et je suis administrateur d’une compagnie financière qui voudrait les acheter. Je la crois un peu folle et son projet d’hôpital pour les phtisiques est une lubie qui lui aura passé par la cervelle. Mais pour la disposer à nous vendre à de bonnes conditions ses terrains, je l’aiderai volontiers… de mes conseils et même de mon influence.

Le rusé financier ajouta en riant:

– Quant à l’hospitalité que je lui ai offerte, sans vous consulter, vous pourriez la lui accorder sans trop d’inconvénients, car ce n’est pas une aventurière ni une marquise de contrebande; mais vous ne serez pas installés là-bas avant la fin de l’été… et alors, je n’aurai plus besoin d’elle.

Vous comprenez, mon cher baron?

– Parfaitement, dit Hervé, quoiqu’il persistât à penser que son futur beau-père avait de tout autres desseins.

– Eh! bien, moi, s’écria Solange, je serais désolée qu’elle vînt à Trégunc. Elle est si jolie qu’auprès d’elle, je paraîtrais laide.

Hervé protesta d’un geste, mais Solange reprit:

– Pourquoi donc a-t-elle rougi quand vous vous êtes montré?

– Je… je n’ai pas remarqué, balbutia le fiancé.

– Vraiment!… eh! bien, j’en suis sûre… et je crois qu’elle a rougi, parce qu’elle ne s’attendait pas à vous trouver ici.

– Mais elle ne me connaît pas!

– Qu’en savez-vous?

– Quoi qu’il en soit, je vous jure, mademoiselle, que je viens de la voir pour la première fois de ma vie.

– Il ne faut jurer de rien.

– C’est le titre d’un proverbe d’Alfred de Musset, dit gaiement Hervé; mais puisque vous me défendez de jurer, je me contente d’affirmer… que je ne l’avais jamais aperçue, même de loin.

– Moi, dit M. de Bernage, je vous crois d’autant mieux qu’elle habite ce quartier et que je ne l’ai jamais rencontrée dans la rue.

– Ni moi non plus, murmura la gouvernante.

– Probablement, elle ne sort qu’en voiture. Peu nous importe, du reste, et je te prie, ma chère Solange, de cesser de tourmenter M. de Scaër qui n’a rien à démêler avec cette marquise. J’irai la voir pour affaires, mais tu n’entendras plus parler d’elle.

Solange ne paraissait pas convaincue et elle allait insister, lorsque le valet de pied reparut à l’entrée du petit salon. Il n’apportait cette fois ni plateau ni carte de visite, mais il dit en s’adressant à Hervé:

– M. Ernest Pibrac attend monsieur le baron sur le boulevard Malesherbes.

– Pibrac! répéta M. de Bernage; n’est-ce pas ce jeune homme qui était avec vous à la fenêtre de Tortoni?

– Oui… et je trouve très étrange qu’il se permette de venir me chercher ici. Comment a-t-il su que j’y étais?… je ne lui ai pas dit où j’allais.

Et que me veut-il?

– Je crois que je devine, répondit M. de Bernage. Tapageur comme il l’est, il se sera pris de querelle au café où vous l’avez laissé et il a ramassé une affaire. Il nous avait vu partir ensemble, il s’est douté que je vous amenais chez moi et il vient vous demander de lui servir de témoin.

– Je refuserai net, dit vivement Hervé.

– Encore faut-il lui signifier de ne pas compter sur vous. Pourquoi ne le recevriez-vous pas ici dans mon cabinet?

– Dieu m’en garde! Il doit être gris.

– Alors, mon cher baron, allez lui parler et revenez-nous, dès que vous serez débarrassé de lui.

– J’y vais donc, et ce sera vite fait.

Ayant dit, Hervé sortit, sans prendre congé de Mlle de Bernage, qu’il comptait revoir bientôt et qui ne chercha point à le retenir.

En remettant son pardessus, il questionna le valet de pied qui l’y aidait, et il apprit que Pibrac ne l’attendaient pas, comme il le croyait, devant la grille de l’hôtel.

C’était un commissionnaire qui était venu dire au concierge que M. de Scaër trouverait M. Ernest Pibrac au coin de la rue de Lisbonne, et ce commissionnaire s’en était allé immédiatement rejoindre celui qui l’avait envoyé.

Pibrac, d’ordinaire, n’était pas si discret, ni si mystérieux d’allures.

Il fallait qu’il eût de biens graves motifs pour prendre tant de précautions. Et il était temps d’en finir avec un camarade gênant qui pouvait devenir dangereux.

Hervé se disait cela en hâtant le pas vers la rue de Lisbonne. Il pensait aussi à la singulière visite de la marquise havanaise, aux velléités jalouses de Solange, aux empressements de Bernage, et il soupçonnait des dessous qui ne lui apparaissaient pas encore clairement.

Quoiqu’il eût affirmé le contraire, il s’était parfaitement aperçu que la marquise s’était troublée lorsque Mlle de Bernage l’avait nommé, et il se demandait pourquoi.

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