Jules Verne - Michel Strogoff

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– Ma foi, non, digne descendant d’Abraham ! Je ne vends ni houblon, ni édredon, ni miel, ni cire, ni chènevis, ni viandes salées, ni caviar, ni bois, ni laine, ni rubans, ni chanvre, ni lin, ni maroquin, ni pelleteries !…

– Mais en achetez-vous ? demanda le Persan, qui interrompit la nomenclature du voyageur.

– Le moins que je peux, et seulement pour ma consommation particulière, répondit celui-ci en clignant de l’œil.

– C’est un plaisant ! dit le Juif au Persan.

– Ou un espion ! répondit celui-ci en baissant la voix. Défions-nous, et ne parlons pas plus qu’il ne faut ! La police n’est pas tendre par le temps qui court, et on ne sait trop avec qui l’on voyage !

Dans un autre coin du compartiment, on parlait un peu moins des produits mercantiles, mais un peu plus de l’invasion tartare et de ses fâcheuses conséquences.

– Les chevaux de Sibérie vont être réquisitionnés, disait un voyageur, et les communications deviendront bien difficiles entre les diverses provinces de l’Asie centrale !

– Est-il certain, lui demanda son voisin, que les Kirghis de la horde moyenne aient fait cause commune avec les Tartares ?

– On le dit, répondit le voyageur en baissant la voix, mais qui peut se flatter de savoir quelque chose dans ce pays !

– J’ai entendu parler de concentration de troupes à la frontière. Les Cosaques du Don sont déjà rassemblés sur le cours du Volga, et on va les opposer aux Kirghis révoltés.

– Si les Kirghis ont descendu le cours de l’Irtyche, la route d’Irkoutsk ne doit pas être sûre ! répondit le voisin. D’ailleurs, hier, j’ai voulu envoyer un télégramme à Krasnoiarsk, et il n’a pas pu passer. Il est à craindre qu’avant peu les colonnes tartares n’aient isolé la Sibérie orientale !

– En somme, petit père, reprit le premier interlocuteur, ces marchands ont raison d’être inquiets pour leur commerce et leurs transactions. Après avoir réquisitionné les chevaux, on réquisitionnera les bateaux, les voitures, tous les moyens de transport, jusqu’au moment où il ne sera plus permis de faire un pas sur toute l’étendue de l’empire.

– Je crains bien que la foire de Nijni-Novgorod ne finisse pas aussi brillamment qu’elle a commencé ! répondit le second interlocuteur, en secouant la tête. Mais la sûreté et l’intégrité du territoire russe avant tout. Les affaires ne sont que les affaires !

Si, dans ce compartiment, le sujet des conversations particulières ne variait guère, il ne variait pas davantage dans les autres voitures du train ; mais partout un observateur eût observé une extrême circonspection dans les propos que les causeurs échangeaient entre eux. Lorsqu’ils se hasardaient quelquefois sur le domaine des faits, ils n’allaient jamais jusqu’à pressentir les intentions du gouvernement moscovite, ni à les apprécier.

C’est ce qui fut très justement remarqué par l’un des voyageurs d’un wagon placé en tête du train. Ce voyageur – évidemment un étranger – regardait de tous ses yeux et faisait vingt questions auxquelles on ne répondait que très évasivement. À chaque instant, penché hors de la portière, dont il tenait la vitre baissée, au vif désagrément de ses compagnons de voyage, il ne perdait pas un point de vue de l’horizon de droite. Il demandait le nom des localités les plus insignifiantes, leur orientation, quel était leur commerce, leur industrie, le nombre de leurs habitants, la moyenne de la mortalité par sexe, etc., et tout cela il l’inscrivait sur un carnet déjà surchargé de notes.

C’était le correspondant Alcide Jolivet, et s’il faisait tant de questions insignifiantes, c’est qu’au milieu de tant de réponses qu’elles amenaient, il espérait surprendre quelque fait intéressant « pour sa cousine ». Mais, naturellement, on le prenait pour un espion, et on ne disait pas devant lui un mot qui eût trait aux événements du jour.

Aussi, voyant qu’il ne pouvait rien apprendre de relatif à l’invasion tartare, écrivit-il sur son carnet :

« Voyageurs d’une discrétion absolue. En matière politique, très durs à la détente. »

Et tandis qu’Alcide Jolivet notait minutieusement ses impressions de voyage, son confrère, embarqué comme lui dans le même train, et voyageant dans le même but, se livrait au même travail d’observation dans un autre compartiment. Ni l’un ni l’autre ne s’étaient rencontrés, ce jour-là, à la gare de Moscou, et ils ignoraient réciproquement qu’ils fussent partis pour visiter le théâtre de la guerre.

Seulement, Harry Blount, parlant peu, mais écoutant beaucoup, n’avait point inspiré à ses compagnons de route les mêmes défiances qu’Alcide Jolivet. Aussi ne l’avait-on pas pris pour un espion, et ses voisins, sans se gêner, causaient-ils devant lui, en se laissant même aller plus loin que leur circonspection naturelle n’aurait dû le comporter. Le correspondant du Daily Telegraph avait donc pu observer combien les événements préoccupaient ces marchands qui se rendaient à Nijni-Novgorod, et à quel point le commerce avec l’Asie centrale était menacé dans son transit.

Aussi n’hésita-t-il pas à noter sur son carnet cette observation on ne peut plus juste :

Voyageurs extrêmement inquiets. Il n’est question que de la guerre, et ils en parlent avec une liberté qui doit étonner entre le Volga et la Vistule !

Les lecteurs du Daily Telegraph ne pouvaient manquer d’être aussi bien renseignés que la « cousine » d’Alcide Jolivet.

Et, de plus, comme Harry Blount, assis à la gauche du train, n’avait vu qu’une partie de la contrée, qui était assez accidentée, sans se donner la peine de regarder la partie de droite, formée de longues plaines, il ne manqua pas d’ajouter avec l’aplomb britannique :

Pays montagneux entre Moscou et Wladimir.

Cependant, il était visible que le gouvernement russe, en présence de ces graves éventualités, prenait quelques mesures sévères, même à l’intérieur de l’empire. Le soulèvement n’avait pas franchi la frontière sibérienne, mais dans ces provinces du Volga, si voisines du pays kirghis, on pouvait craindre l’effet des mauvaises influences.

En effet, la police n’avait encore pu retrouver les traces d’Ivan Ogareff. Ce traître, appelant l’étranger pour venger ses rancunes personnelles, avait-il rejoint Féofar-Khan, ou bien cherchait-il à fomenter la révolte dans le gouvernement de Nijni-Novgorod, qui, à cette époque de l’année, renfermait une population composée de tant d’éléments divers ? N’avait-il pas parmi ces Persans, ces Arméniens, ces Kalmouks, qui affluaient au grand marché, des affidés chargés de provoquer un mouvement à l’intérieur ? Toutes ces hypothèses étaient possibles, surtout dans un pays tel que la Russie.

En effet, ce vaste empire, qui compte douze millions de kilomètres carrés, ne peut pas avoir l’homogénéité des États de l’Europe occidentale. Entre les divers peuples qui le composent, il existe forcément plus que des nuances. Le territoire russe, en Europe, en Asie, en Amérique, s’étend du quinzième degré de longitude est au cent trente-troisième degré de longitude ouest, soit un développement de près de deux cents degrés [3] Soit 2500 lieues environ. , et du trente-huitième parallèle sud au quatre-vingt-unième parallèle nord, soit quarante-trois degrés [4] Soit 1000 lieues. . On y compte plus de soixante-dix millions d’habitants. On y parle trente langues différentes. La race slave y domine sans doute, mais elle comprend, avec les Russes, des Polonais, des Lithuaniens, des Courlandais. Que l’on y ajoute les Finnois, les Estoniens, les Lapons, les Tchérémisses, les Tchouvaches, les Permiaks, les Allemands, les Grecs, les Tartares, les tribus caucasiennes, les hordes mongoles, kalmoukes, samoyèdes, kamtschadales, aléoutes, et l’on comprendra que l’unité d’un aussi vaste État ait été difficile à maintenir, et qu’elle n’ait pu être que l’œuvre du temps, aidée par la sagesse des gouvernements.

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