Jules Verne - Michel Strogoff

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Cette vie lui profita, et, arrivé à l’âge de l’homme fait, il était capable de tout supporter, le froid, le chaud, la faim, la soif, la fatigue. C’était, comme le Yakoute des contrées septentrionales, un homme de fer. Il savait rester vingt-quatre heures sans manger, dix nuits sans dormir, et se faire un abri en pleine steppe, là où d’autres se fussent morfondus à l’air. Doué de sens d’une finesse extrême, guidé par un instinct de Delaware au milieu de la plaine blanche, quand le brouillard interceptait tout horizon, lors même qu’il se trouvait dans le pays des hautes latitudes, où la nuit polaire se prolonge pendant de longs jours, il retrouvait son chemin, là où d’autres n’eussent pu diriger leurs pas. Tous les secrets de son père lui étaient connus. Il avait appris à se guider sur des symptômes presque imperceptibles, projection des aiguilles de glaces, disposition des menues branches d’arbre, émanations apportées des dernières limites de l’horizon, foulée d’herbes dans la forêt, sons vagues qui traversaient l’air, détonations lointaines, passage d’oiseaux dans l’atmosphère embrumée, mille détails qui sont mille jalons pour qui sait les reconnaître. De plus, trempé dans les neiges, comme un damas dans les eaux de Syrie, il avait une santé de fer, ainsi que l’avait dit le général Kissoff, et, ce qui était non moins vrai, un cœur d’or.

L’unique passion de Michel Strogoff était pour sa mère, la vieille Marfa, qui n’avait jamais voulu quitter l’ancienne maison des Strogoff, à Omsk, sur les bords de l’Irtyche, là où le vieux chasseur et elle vécurent si longtemps ensemble. Lorsque son fils la quitta, ce fut le cœur gros, mais en lui promettant de revenir toutes les fois qu’il le pourrait, – promesse qui fut toujours religieusement tenue.

Il avait été décidé que Michel Strogoff, à vingt ans, entrerait au service personnel de l’empereur de Russie, dans le corps des courriers du czar. Le jeune Sibérien, hardi, intelligent, zélé, de bonne conduite, eut d’abord l’occasion de se distinguer spécialement dans un voyage au Caucase, au milieu d’un pays difficile, soulevé par quelques remuants successeurs de Shamyl, puis, plus tard, pendant une importante mission qui l’entraîna jusqu’à Petropolowski, dans le Kamtschatka, à l’extrême limite de la Russie asiatique. Durant ces longues tournées, il déploya des qualités merveilleuses de sang-froid, de prudence, de courage, qui lui valurent l’approbation et la protection de ses chefs, et il fit rapidement son chemin.

Quant aux congés qui lui revenaient de droit, après ces lointaines missions, jamais il ne négligea de les consacrer à sa vieille mère, – fût-il séparé d’elle par des milliers de verstes et l’hiver rendît-il les routes impraticables. Cependant, et pour la première fois, Michel Strogoff, qui venait d’être très employé dans le sud de l’empire, n’avait pas revu la vieille Marfa depuis trois ans, trois siècles ! Or, son congé réglementaire allait lui être accordé dans quelques jours, et il avait déjà fait ses préparatifs de départ pour Omsk, quand se produisirent les circonstances que l’on sait. Michel Strogoff fut donc introduit en présence du czar, dans la plus complète ignorance de ce que l’empereur attendait de lui.

Le czar, sans lui adresser la parole, le regarda pendant quelques instants et l’observa d’un œil pénétrant, tandis que Michel Strogoff demeurait absolument immobile.

Puis, le czar, satisfait de cet examen, sans doute, retourna près de son bureau, et, faisant signe au grand maître de police de s’y asseoir, il lui dicta à voix basse une lettre qui ne contenait que quelques lignes.

La lettre libellée, le czar la relut avec une extrême attention, puis il la signa, après avoir fait précéder son nom de ces mots : « Byt po sémou », qui signifient : « Ainsi soit-il », et constituent la formule sacramentelle des empereurs de Russie.

La lettre fut alors introduite dans une enveloppe, que ferma le cachet aux armes impériales.

Le czar, se relevant alors, dit à Michel Strogoff de s’approcher.

Michel Strogoff fit quelques pas en avant et demeura de nouveau immobile, prêt à répondre.

Le czar le regarda encore une fois bien en face, les yeux dans les yeux. Puis, d’une voix brève :

– Ton nom ? demanda-t-il.

– Michel Strogoff, Sire.

– Ton grade ?

– Capitaine au corps des courriers du czar.

– Tu connais la Sibérie ?

– Je suis Sibérien.

– Tu es né ?…

– À Omsk.

– As-tu des parents à Omsk.

– Oui, Sire.

– Quels parents ?

– Ma vieille mère.

Le czar suspendit un instant la série de ses questions. Puis, montrant la lettre qu’il tenait à la main :

– Voici une lettre, dit-il, que je te charge, toi, Michel Strogoff, de remettre en main propre au grand-duc et à nul autre que lui.

– Je la remettrai, Sire.

– Le grand-duc est à Irkoutsk.

– J’irai à Irkoutsk.

– Mais il faudra traverser un pays soulevé par des rebelles, envahi par des Tartares, qui auront intérêt à intercepter cette lettre.

– Je le traverserai.

– Tu te défieras surtout d’un traître, Ivan Ogareff, qui se rencontrera peut-être sur ta route.

– Je m’en défierai.

– Passeras-tu par Omsk ?

– C’est mon chemin, Sire.

– Si tu vois ta mère, tu risques d’être reconnu. Il ne faut pas que tu voies ta mère !

Michel Strogoff eut une seconde d’hésitation.

– Je ne la verrai pas, dit-il.

– Jure-moi que rien ne pourra te faire avouer ni qui tu es ni où tu vas !

– Je le jure.

– Michel Strogoff, reprit alors le czar, en remettant le pli au jeune courrier, prends donc cette lettre, de laquelle dépend le salut de toute la Sibérie et peut-être la vie du grand-duc mon frère.

– Cette lettre sera remise à Son Altesse le grand-duc.

– Ainsi tu passeras quand même ?

– Je passerai, ou l’on me tuera.

– J’ai besoin que tu vives !

– Je vivrai et je passerai, répondit Michel Strogoff.

Le czar parut satisfait de l’assurance simple et calme avec laquelle Michel Strogoff lui avait répondu.

– Va donc, Michel Strogoff, dit-il, va pour Dieu, pour la Russie, pour mon frère et pour moi !

Michel Strogoff salua militairement, quitta aussitôt le cabinet impérial, et, quelques instants après, le Palais-Neuf.

– Je crois que tu as eu la main heureuse, général, dit le czar.

– Je le crois, Sire, répondit le général Kissoff, et Votre Majesté peut être assurée que Michel Strogoff fera tout ce que peut faire un homme.

– C’est un homme, en effet, dit le czar.

IV. De Moscou à Nijni-Novgorod

La distance que Michel Strogoff allait franchir entre Moscou et Irkoutsk était de cinq mille deux cents verstes (5523 kilomètres). Lorsque le fil télégraphique n’était pas encore tendu entre les monts Ourals et la frontière orientale de la Sibérie, le service des dépêches se faisait par des courriers dont les plus rapides employaient dix-huit jours à se rendre de Moscou à Irkoutsk. Mais c’était là l’exception, et cette traversée de la Russie asiatique durait ordinairement de quatre à cinq semaines, bien que tous les moyens de transport fussent mis à la disposition de ces envoyés du czar.

En homme qui ne craint ni le froid ni la neige, Michel Strogoff eût préféré voyager par la rude saison d’hiver, qui permet d’organiser le traînage sur toute l’étendue du parcours. Alors les difficultés inhérentes aux divers genres de locomotion sont en partie diminuées sur ces immenses steppes nivelées par la neige. Plus de cours d’eau à franchir. Partout la nappe glacée sur laquelle le traîneau glisse facilement et rapidement. Peut-être certains phénomènes naturels sont-ils à redouter, à cette époque, tels que permanence et intensité des brouillards, froids excessifs, chasse-neige longs et redoutables, dont les tourbillons enveloppent quelquefois et font périr des caravanes entières. Il arrive bien aussi que des loups, poussés par la faim, couvrent la plaine par milliers. Mais mieux eût valu courir ces risques, car, avec ce dur hiver, les envahisseurs tartares se fussent de préférence cantonnés dans les villes, leurs maraudeurs n’auraient pas couru la steppe, tout mouvement de troupes eût été impraticable, et Michel Strogoff eût plus facilement passé. Mais il n’avait à choisir ni son temps ni son heure. Quelles que fussent les circonstances, il devait les accepter et partir.

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