Emile Chevalier - Le chasseur noir

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– Ah! ah! vous menacez! Vous voudriez me pincer, n’est-ce pas? Très-bon,

M. Ténébreux, je vas vous donner une leçon de savoir-vivre. Huh!

Le trappeur couronna sa remarque d’un grognement qui eût honoré un ours gris.

– Avant d’aller plus loin, j’aimerais à avoir une sorte de manche pour vous empoigner, dit Nick.

– Qu’est-ce que ça?

– Votre nom, si vous aimez mieux.

– Prenez Jack Wiley et empoignez-moi par là; mais doucement, mon compère, car il y a du verre en moi, et je casse quand on me manie trop rudement.

– Verre et bronze aussi, s’écria Nick.

– A votre aise. Quant aux sobriquets indiens, ils ne m’ont pas plus fait défaut qu’aux autres trappeurs dans le pays. Il y en a qui m’appellent le Veau-médecin.

– J’aimerais assez à l’entendre geindre, monsieur.

– Une tribu m’appelle Deux-cents-chevaux, parce qu’en une seule nuit, je lui ai volé autant de ces animaux. Laissons-là; je ne me sens pas disposé à me quereller avec un homme qui m’a rendu de bons services, quand même il essaierait de me blaguer un peu.

– Soit; mais si les choses ne s’étaient pas passées comme ça entre nous, je vous ferais croire que la lune est composée de bosses de bison et qu’on en peut rôtir une tranche au bout d’un bâton. Mais allons, Jack Wiley, suivons cette crête.

– Cette crête! non. Elle nous conduirait trop près de la Ville des sorciers, repartit Wiley.

– Voilà bien une notion indienne, mais les blancs ne devraient pas avoir des idées aussi puériles. J’ai entendu parler de cette prétendue ville. Son surnaturel est aussi naturel que moi, je le jurerais, oui bien, votre serviteur!

– Je ne prétends pas être plus sage que mes voisins et ne parlerai que pour mon compte. Aussi je vous le dis: je me tiendrai à l’écart de la Vallée du Trappeur. On assure que ceux qui y sont entrés n’en sont jamais sortis et que jamais, non plus, on n’en a entendu parler. Les Indiens pensent que la localité est hantée par un mauvais esprit et que tous les gens qui y mettent le pied ne peuvent plus l’en retirer. Ils sont obligés d’y rôder jusqu’à la fin de leurs jours… Vous n’avez pas besoin de secouer la tête, je vous dis qu’on les y a vus, M. Ténébreux.

– Bon, je ne vous disputerai pas sur ce, point, quoique je n’aie jamais songé à trouver quelque chose de pire que moi, partout où je vais. Je n’ai, du reste, jamais pu voir d’esprits moi-même; mais j’ai eu une nièce qui pouvait les voir par légions, au bénéfice de ses amoureux, vous comprenez? sans doute vous avez entendu parler de ma famille. Il y a eu mon grand-père, le voyageur, et mon oncle, l’historien, qui étaient des gaillards extraordinaires dans leurs branches d’affaires. Je sais bien qu’il y a des gens qui ont glosé et ri sous cape quand j’ai parlé des exploits de mon grand-père le voyageur, et de mon oncle l’historien, mais ça ne fait rien de rien, oui bien, je le jure, votre serviteur!

En jasant ainsi, les voyageurs finirent par atteindre une hauteur d’où leur vue dominait complètement la Ville hantée, dont les murailles granitiques avaient une apparence sépulcrale à la clarté terne et blafarde de la lune.

– Voyez-vous là, en bas? dit Jack en étendant la main.

– Où?

– Où ces rochers sont amoncelés. Eh bien, c’est l’entrée de la Vallée du Trappeur perdu. On l’appelle la Porte du Diable. Ayant, comme je vous l’ai dit, chassé à la rivière aux Loutres, aux sources du Castor et au Rocher noir, j’ai recueilli ces histoires de l’un, de l’autre, en faisant mes affaires.

– Vous prenez plus intérêt à ces niaiseries que moi. Qu’on me donne un bon territoire pour trapper ou chasser et je ferai un pied-de-nez aux superstitions des Indiens et des blancs ignorants.

Nick s’interrompit soudain et ajouta d’un ton différent;

– Regardez parmi les rochers, Jack, n’est-ce pas un de vos fantômes?

– Où ça? où ça? demanda Wiley.

– Ne le voyez-vous pas qui remue, là, à gauche?

– Oui, c’est vrai, répliqua précipitamment le trappeur. Il vaudrait mieux ne pas approcher, de peur…

– Vous irez où il vous plaira, M. Deux-cents-chevaux, mais mes yeux m’ont été donnés pour mon service et je les utiliserai, interrompit Nicolas.

Ce qui avait sollicité l’attention de Nick, c’étaient plusieurs personnes glissant, en un seul rang, le long des rochers.

Elles n’étaient pas tellement éloignées qu’il ne pût les voir distinctement.

A leurs vêtements et à leur démarche, on pouvait les prendre pour des blancs, mais il eût peut-être été imprudent de l’affirmer.

Nicolas les compta.

Ils étaient cinq, et le plus avancé avait la taille ceinte d’une écharpe rouge. Leurs armes reluisaient au clair de lune.

Aussitôt, Whiffles se rappela la scène du petit bassin, alors qu’il cherchait à découvrir qui lui avait volé ses pièges. Tout son esprit se tint en éveil.

Il épia avec un intérêt indescriptible la marche des cinq personnages, tandis que Wiley demeurait silencieux à son côté; mais en suivant anxieusement la direction de ses regards.

Les cinq individus descendirent au fond de la vallée et disparurent près de la Porte du Diable.

– Que pensez-vous de ça? fit brusquement Wiley.

– Il n’est pas rare de voir des trappeurs dans cette partie du pays, répliqua soucieusement Nicolas.

– Oui, mais pas comme ceux-là – pas comme ceux-là! murmura Wiley.

Et il poursuivait d’un ton grave:

– Je vas vous donner un avis, étranger: Evitez la Vallée du Trappeur, la ville des Rochers et la contrée environnante; évitez-les comme vous éviteriez un parti des Pieds-Noirs, ou la peste.

– Merci, Jack Wiley, merci! Je n’ai peur ni des hommes, ni des fantômes. Pendant bien des années, j’ai parcouru bois, montagnes et prairies, et il n’y a pas un endroit que je redoute plus qu’un autre. Tout coin de terre ou d’eau, entre la baie d’Hudson et la rivière Colombia m’est égal. Je connais le repaire du loup, de l’ours, de la panthère et des animaux destructeurs de cette région, tout aussi bien que les villages, pistes, campements et territoires de chasse de ces damnés serpents rouges. Et moi, Nick Wiffles, je vais ça et là, où bon me semble, en homme qui sait son chemin, et l’étendue des forces que le créateur de de toutes choses lui a données, oui bien, je le jure, votre serviteur!

Le brave chasseur prononça ces paroles avec la bonhomie, moitié sérieuse, moitié joviale, qui lui était habituelle, et, jetant sa carabine sur son épaule, il reprit fermement sa marche en homme qui a foi en son jugement, en sa prévoyance.

IV. LE CHASSEUR NOIR

Après avoir atteint le plateau, le jeune garçon – Sébastien Delaunay – pénétra dans une petite hutte cachée dans un bouquet de cotonniers.

Les chiens le suivirent, mais en se retournant de temps à autre sous la direction que leur maître avait prise.

Au centre de la hutte flambait un bon feu de branchages. Sébastien s’assit auprès. Pendant quelques instants il s’occupa à empenner des flèches, tandis que Maraudeur et Infortune, étendus à ses pieds, l’observaient en silence, d’un air somnolent, les yeux à demi clos.

Toutefois, bientôt fatigué de son travail, il décrocha un grand arc indien, pendu à la paroi de la hutte, et, après l’avoir bandé avec soin, il jeta un carquois sur ses épaules et se dirigea vers le lieu d’où il s’était séparé du trappeur.

Il faisait sombre; mais les chiens, saisissant la piste de leur maître, partirent devant Sébastien et le guidèrent à la vallée.

Comme une sentinelle vigilante, jusqu’à ce que la lune se levât, il inspecta minutieusement le terrain en parlant quelquefois aux chiens et en réfléchissant parfois aussi.

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