Paul d'Ivoi - Le sergent Simplet

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Avec de grandes démonstrations les visiteurs prirent congé de la famille en larmes, et reprirent ostensiblement le chemin de Port-Louquez. Mais lorsque le village eut disparu à leurs yeux, le Hova donna un ordre, et la petite troupe, obliquant à droite, suivit une sente difficile qui serpentait au flanc d’un massif rocheux.

Des lianes aux fleurs rouges, dont la corolle mesurait au moins vingt centimètres de diamètre, poussaient dans les interstices et se déroulaient sur les parois de granit. Canetègne allongea la main pour cueillir un de ces superbes calices rubescents, mais un Sakalave lui saisit le poignet et le repoussa en arrière avec ce mot:

– Freadilavar!

Étonné, le négociant l’interrogea du regard.

– La plante-tonnerre, expliqua Ikaraïnilo. Quand on la touche, on ressent une commotion électrique quelquefois assez forte pour déterminer la mort.

– Bigre! fit le commissionnaire en s’écartant prudemment des lianes.

– Dans la saison sèche, continua le général, la freadilavar jaunit, s’étiole. On peut alors en faire la récolte. Elle sert à combattre la fièvre sous forme d’infusion.

– Une infusion de tonnerre! Merci, je préfère la bourrache.

À l’horizon le soleil était près de disparaître.

Le crépuscule n’existant pas dans les contrées intertropicales, la nuit allait venir dans quelques minutes.

– On n’y verra plus, et on risquera de frôler une de vos satanées plantes, grommela le négociant.

– Nous sommes arrivés, répondit le Hova.

Le sentier débouchait sur un plateau boisé. Des fougères lançaient à sept ou huit mètres de haut leurs panaches verts découpés en dentelle; des ravenalas aux larges feuilles, dont les naturels tirent leurs toitures et leur vaisselle, s’étalaient en parasols sombres supportés par des troncs trapus. Sur le sol une herbe courte, épaisse, raide, s’écrasait sous les pieds avec un claquement sec.

– Destre malo! ordonna le général.

L’escorte fit halte. Puis après un colloque rapide avec Ikaraïnilo, l’un des Malgaches prit le commandement, et les soldats, se déployant en tirailleurs, disparurent dans le fourré.

– Maintenant, fit le Hova, à l’ouvrage, mousié Canetègne.

Et désignant un arbre voisin:

– Notre client dort sous son ombre.

Le négociant ne put se défendre d’un frisson. Il allait débuter dans la carrière de violateur de sépultures. Si peu chargé de scrupules qu’il fût, il se sentit mal à l’aise. Mais le général le regardait. Il fallait faire bonne contenance. Et puis l’appât du gain facile l’encourageait.

– Allons, dit-il.

Il se débarrassa du sac de toile qu’il portait en bandoulière depuis son départ du boutre, et en tira la bêche démontée. Il ajusta manche et fer, puis marcha vers l’arbre indiqué. Comme pour faciliter sa tâche, la lune remplaçait le soleil éteint, et glissait à travers les branches des rayons argentés.

Légèrement oppressé, Canetègne commença à creuser la terre. Bien qu’elle eût été fraîchement remuée, elle lui semblait lourde à retourner. Ses bras engourdis par l’appréhension ne donnaient pas l’effort dont ils étaient capables. Le Hova regardait impassible, les traits contractés par un ironique sourire.

Ce fut un coup de fouet pour son associé. Brusquement il retrouva le calme; l’anxiété dont il était étreint s’évanouit, et il attaqua sa besogne avec une sorte de rage.

En peu d’instants un trou profond d’un pied, long de deux mètres se creusa devant lui. Un choc sonore le fit tressaillir. La bêche avait heurté le cercueil. Bientôt celui-ci fut dégagé.

– Assez, commanda Ikaraïnilo. Décloue le couvercle.

Sans hésitation maintenant, le commissionnaire glissa son couteau entre les planches. Une pesée les écarta. Par l’ouverture il introduisit la bêche, et grâce à ce levier improvisé la partie supérieure de la bière se souleva lentement.

Une odeur âcre saisit le négociant aux narines. Les aromates, dont le cadavre était enduit, dégageaient leur senteur pénétrante. Mais il n’interrompit pas son travail. Un dernier effort et le couvercle joua sur ses charnières, découvrant le mort enroulé dans un pagne de lin.

La lune frappait en plein son visage bronzé, lui prêtant un caractère presque surnaturel. On eût dit une de ces apparitions étranges que relatent les légendes. Et de fait, ces deux hommes penchés sur la fosse violée, face à face avec le malheureux dont ils troublaient le dernier sommeil, formaient un tableau terrifiant.

– À sa droite, au fond. L’argent est dans un sac de peau.

Prononcés presque à voix basse par le Hova, ces mots sonnèrent lugubrement. Canetègne promena autour de lui un regard effaré. Il lui semblait que, sur l’aile du vent, le son s’éloignait grossissant toujours, allant porter au loin la nouvelle du crime.

– À droite, au fond, répéta le général.

Les lèvres serrées, le cœur tournant follement dans sa poitrine, l’Avignonnais se pencha; sa main frôla le corps. Il laissa échapper un gémissement épouvanté. Pour un peu il se serait relevé et à toutes jambes aurait fui.

– Eh bien? demanda Ikaraïnilo.

Le négociant tendit ses nerfs, honteux de son trouble. Il empoigna la sacoche de cuir et la tendit à son complice. Puis il rabattit le couvercle et se mit en devoir de combler le trou. Mais soudain il resta immobile, comme pétrifié.

Un faible cri avait retenti auprès de lui.

– C’est le mort, bégaya-t-il, le mort qui se plaint.

– Quelqu’un nous épiait! gronda le général.

– Quelqu’un?

– Oui. N’avez-vous pas entendu? Et tenez, il s’éloigne, emportant notre secret.

Un bruit de branches brisées arrivait aux deux hommes.

– Il faut empêcher ce curieux de nous trahir.

D’un bond le Malgache gagna le fourré, et après un long cri d’appel, il s’élança à la poursuite de l’ennemi inconnu qu’il venait de dépister.

Une seconde Canetègne hésita sur la conduite à tenir. La crainte de rester seul l’emporta. Abandonnant ses outils, il suivit son associé.

Du reste, la poursuite était aisée. L’espion, si c’était un espion, devait être embarrassé; car il se frayait bruyamment un chemin à travers les arbustes.

Un cri résonna dans la nuit, aigu, éperdu, cri de femme apeurée. Des exclamations gutturales répondirent, suivies d’un bruit de lutte. Les poursuivants s’arrêtèrent. Puis d’une allure plus lente, évitant de froisser les feuillages, ils rampèrent vers l’endroit où des voix confuses s’élevaient.

Bientôt ils atteignirent la lisière d’une clairière que la lune inondait de clarté. Leur escorte était réunie en cet endroit. Des soldats achevaient de garrotter des prisonniers: deux hommes et une femme. D’autres entravaient un mulet portant une selle grossière.

D’un coup d’œil le Hova se rendit compte de la situation, et entra dans l’espace éclairé. Canetègne l’imita. Aussitôt le chef du détachement vint à eux. Avec de grands gestes il leur expliqua ce qui venait de se passer: les Sakalaves étendus sur l’herbe, dormant pour la plupart; la brusque irruption des étrangers, leur attitude belliqueuse. Heureusement le mulet sur lequel était juchée la femme avait buté; il était tombé sur les genoux, et tandis que les hommes s’efforçaient de le relever, on avait pu les entourer et s’en rendre maître. En terminant, le Malgache déclara que c’étaient des gens d’Europe.

– Des gens d’Europe? redit l’Avignonnais.

Le général fronça le sourcil. Des Européens connaissaient son secret. Seul avec eux en cet endroit, il eût chargé son poignard de le garantir contre toute révélation dangereuse.

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