Paul d'Ivoi - Le sergent Simplet
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Le Malgache ne bougea pas.
– D’autre part, comme la loi des tiens admet que toute la terre appartient à la reine, et que nul autre n’a le droit de posséder, tu n’es pas fâché d’avoir des ressources ignorées pour acheter du terrain dans la grande Comore. Tu rêves de résilier un jour tes grades, – tes honneurs, comme vous appelez cela, – pour devenir propriétaire et indépendant.
Un imperceptible signe de tête encouragea l’orateur à continuer. Le commerçant ne se fit pas prier.
– Or, avec Djazil, tu as eu l’idée ingénieuse d’exploiter une superstition de tes compatriotes. Ils se figurent qu’un mort a de grosses dépenses à faire dans l’autre monde. Ils enterrent donc leurs défunts avec une forte somme. Souvent ils n’ont pas l’argent nécessaire, et ils l’empruntent à gros intérêts. Tu fais le prêt aux héritiers.
– Tu es au courant, murmura le Hova.
– Né malin, tu as perfectionné la profession. Prêter, toucher des intérêts exorbitants, c’est bien. Tu vas plus loin. Les sépultures sont au milieu des forêts, nul ne les surveille. Alors que fais-tu’? Au milieu de la nuit qui suit l’inhumation, tu déterres le mort; tu l’allèges de la somme dont ses parents l’ont, avec piété et bêtise, inutilement chargé; si bien que tu supprimes tous les risques de l’opération.
– Tais-toi, si on entendait.
– On n’entend pas. Tandis que tu paradais à Antananarivo, Djazil accomplissait la besogne utile que je viens de dire. Lui parti, tu désires un autre associé. L’affaire me convient, j’accepte.
Un instant le regard d’Ikaraïnilo se fixa sur l’Européen.
– Tu acceptes?
– Oui, aux mêmes conditions. Partage par moitié des bénéfices. Grâce à ta situation, tu fournis les meilleurs clients, tu me protèges au besoin.
– Oseras-tu commettre le sacrilège?
– Tiens! Bon pour les esprits faibles d’hésiter. Les morts n’ont besoin de rien, et les vivants doivent lutter pour la vie.
– Alors tu veux remplacer Djazil?
– Oui.
Le Malgache sembla réfléchir. On eut dit qu’il hésitait encore. Pourtant il se décida:
– Écoute.
– Je ne demande pas mieux, cela me reposera de parler.
– Notre association commence dès ce moment.
– Adjugé!
– Mais je veux te voir à l’œuvre.
– Le plus tôt sera le mieux.
– J’ai un prêt à deux jours de marche, à Port-Louquez, sur les bords de la rivière Andrezijama. Veux-tu partir avec moi ce soir?
– Je serai revenu pour l’arrivée du prochain paquebot?
– Sûrement.
– Car tu le sais, je dois livrer au gouverneur des criminels venant de France.
– Je le sais.
– Partons donc. Puis ma tâche remplie ici, je te rejoindrai à Antananarivo.
Le général de la léproserie se leva.
– À ce soir.
– À ce soir.
– Nous voyagerons par mer en suivant la côte. Mon boutre attendra à la pointe Diego.
De nouveau les dignes associés se serrèrent la main, et Canetègne, se frottant les paumes, reconduisit jusqu’à la porte extérieure le seigneur Ikaraïnilo.
Comme l’Avignonnais l’avait écrit à Mlle Doctrovée, sa rencontre avec Djazil était heureuse. L’ex-associé du Hova, après avoir visité ses propriétés des Comores, s’était embarqué sur le même steamer que le négociant; car la course du navire se terminait à Sainte-Marie de Madagascar, où il se rendait pour ses propres affaires.
Le loup sent le loup, le vautour appelle le vautour. Avant même de s’être adressé la parole, Canetègne et Djazil s’étaient reconnus. Ils différaient de couleur, de coutumes, de langage; mais ils étaient confrères en affaires louches. L’intimité s’établit vite, et la conversation qui précède en a fait concevoir les bienfaisants résultats.
À la nuit, l’Avignonnais quitta sa demeure, traversa les rues endormies d’Antsirane et, longeant le bord de la mer, contourna le cap Diego. À la pointe du promontoire une pirogue l’attendait. Elle le conduisit à bord du boutre du général Ikaraïnilo.
Le navire, tanguant lourdement sous sa voilure, se mit en marche. On fit une station assez longue, le lendemain, dans la rade d’Ambavarano; et le second jour, vers deux heures, le boutre jeta l’ancre à Port-Louquez. Ikaraïnilo chargea l’Avignonnais d’un sac de toile contenant une pioche et une bêche démontées. C’étaient les armes du fossoyeur.
Sur le rivage, une vingtaine de volontaires sakalaves, garnison de la ville, commandés par un sous-officier d’infanterie de marine, se tenaient sur deux rangs, l’arme au pied.
– Que font-ils? demanda Canetègne en prenant place dans la pirogue avec le général.
– Ils s’apprêtent à me rendre les honneurs.
– À vous?
– Sans doute. La flamme blanche à cercle bleu qui flotte au mât du boutre indique ma qualité; il est d’usage que vos soldats nous reçoivent comme leurs officiers, et alors…
– Je comprends.
En effet, quand les voyageurs débarquèrent, les sakalaves présentèrent les armes, tandis qu’un mauvais clairon sonnait aux champs. Puis le sous-officier s’avança vers Ikaraïnilo, et lui demanda s’il désirait être escorté pendant son séjour à terre.
À la grande surprise du négociant, le général répondit affirmativement. Aussitôt dix soldats se détachèrent et le suivirent, tandis que l’autre moitié de la garnison regagnait les baraquements, pompeusement décorés du nom de casernes.
– Pourquoi t’être embarrassé de ces hommes? grommela l’Avignonnais.
– Pour n’être pas détroussé par des rôdeurs. Les populations sont très hostiles aux Hovas qui les ont vaincues.
– Oui, mais pour notre affaire?
– Eh bien?
– Les Sakalaves nous gêneront.
– Du tout, ils nous aideront.
– Eux? Tu veux leur confier…?
– Rien du tout. Seulement, écoute. L’endroit où l’on a enterré notre client est à deux heures de marche de la côte. C’est un bois de ravenalas et de fougères arborescentes. L’escorte montera la garde autour; comme cela nous ne serons pas dérangés.
– Mais que leur diras-tu?
– Que je vais saluer la tombe d’un frère.
Canetègne fit la grimace. Au fond, il aurait préféré moins nombreuse compagnie, mais il était trop tard pour discuter. Il se résigna.
Comme son associé, il se rendit chez les parents du mort, leurs débiteurs! Ceux-ci parurent reconnaissants de la visite, et selon l’usage du pays, convièrent les voyageurs à venir insulter la veuve du défunt.
Dans une case isolée la malheureuse était enfermée, revêtue de ses plus beaux atours. L’akantzou de soie brodée, sorte de veston court, le lamba de même étoffe, les gorgerins, les bracelets contrastaient avec sa tignasse ébouriffée, ses joues tachées de meurtrissures. Elle frissonna en entendant les visiteurs.
Il y avait de quoi. Chacun à son tour lui administra un soufflet. Pour ne pas se faire remarquer, Canetègne frappa aussi fort que les autres; puis la bande se retira en insultant la pauvre créature.
– C’est ainsi que l’on traite les veuves à Madagascar? interrogea l’Avignonnais.
– Sans doute.
– C’est pour leur faire regretter leur mari?
– Non, pour marquer que la femme est l’être pernicieux qui abrège les jours de l’homme. Ainsi elle porte le deuil pendant des semaines, des mois, parfois des années. Après quoi les parents prononcent le divorce, afin qu’elle n’ait plus rien de commun avec le trépassé.
Le négociant murmura:
– À leur place je ne me marierais pas.
– Personne ne les y contraint, répliqua Ikaraïnilo. Jusqu’au jour où il lui plaît de se choisir un maître, la jeune fille malgache est aussi libre que les jeunes hommes. Si elle se marie, c’est que la liberté lui pèse, voilà tout.
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