Paul Feval - Les Contes de nos pères
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– Pierre-Paul ! dit Bernard.
– Va !… mais va donc vite ! cria le marquis avec une vivacité inquiète. Pardon, madame ma nièce, ajouta-t-il, en réprimant tout signe extérieur d’émotion.
Henriette demeurait immobile et ne songeait plus à sortir. Un instinct secret, instinct de mère, l’avertissait qu’un événement important allait avoir lieu.
M. de Graives s’était rassis, calme, grave, impassible comme devant. La porte s’ouvrit violemment, et un homme, trempé de sueur, de pluie et de boue, s’élança dans le salon. C’était Pierre-Paul.
– Ils viennent ! s’écria-t-il en entrant.
– Ils viennent ? répéta froidement le marquis.
– De Redon et de Vannes à la fois.
– Sont-ils loin encore ?
– Sur mes talons !… Au moment où je vous parle, le château doit être investi déjà.
– Combien sommes-nous ?
– Dix, répondit Bernard.
– Combien sont-ils ?
– Deux cents, répondit Pierre-Paul.
M. le marquis de Graives se leva. Sa taille avait retrouvé toute sa hauteur, son regard la flamme perçante et dominatrice des jours de la jeunesse.
– Que tout le monde quitte le château sur l’heure, dit-il d’une voix vibrante ; il en est temps encore. Quant à moi, mon poste est ici ; je resterai à mon poste.
– Seul ? demanda Bernard à voix basse.
Le marquis comprit. Un éclair d’orgueil brilla sous l’ombre de ses épais sourcils.
– Pour mourir, dit-il en souriant, Bellissant eut-il jamais besoin de compagnie ?…
II. LA CACHETTE
Mme de Thélouars était restée spectatrice muette de cette scène. Elle n’avait compris qu’une chose : le château était investi, investi par les troupes républicaines, sans doute. Or, si elle était prise avec son fils, son sort ne pouvait être douteux. Femme d’un royaliste sous les armes, elle devait subir les conséquences de cette jurisprudence conventionnelle dont les victimes ne se peuvent point compter. Son fils lui-même, le pauvre enfant, n’aurait point un destin meilleur, car les gens de la république n’y regardaient point de si près. Henriette demeura quelques minutes anéantie sous le coup d’une terreur poignante ; puis, s’élançant vers l’office où était resté son fils, elle l’arracha dormant des mains de Marguerite, et le pressa convulsivement contre son cœur ; puis encore, sans dire une parole, elle sortit en courant pour retourner auprès de son oncle et lui demander conseil.
M. le marquis de Graives avait péremptoirement répété à ses gens l’ordre de quitter le château sur l’heure. Ceux-ci, habitués à obéir quand même, firent à la hâte leurs préparatifs, et s’enfuirent, entraînant avec eux Marguerite, qui voulait attendre sa maîtresse, et pleurait à la pensée de l’abandonner.
Henriette, pendant cela, perdue dans les sombres couloirs du château, ne pouvait retrouver sa route. Elle entendit s’ouvrir, puis se refermer les lourds battants de la grande porte sur les habitants de Graives qui fuyaient. Son cœur se serra davantage. Elle s’appuya, tremblante, à la muraille d’un corridor inconnu ; ses yeux se remplirent de pleurs amers, et, pour la première fois, ce fut avec angoisse qu’elle baisa le front de son fils endormi.
Comme elle hésitait, ne sachant de quel côté reprendre sa course, une des extrémités du corridor s’illumina subitement. Henriette aperçut M. le marquis de Graives qui s’avançait avec lenteur, une lampe à la main. Le vieillard avait revêtu un somptueux costume militaire ; sa poitrine, couverte de décorations, scintillait au loin, et renvoyait en gerbes multicolores les rayons brisés de la lampe. Il avait sous le bras une petite cassette, sa main gauche tenait une épée nue, et deux riches pistolets étaient passés à sa ceinture.
Il se croyait seul, et ne voyait point Henriette qui se collait immobile à la muraille. En ce moment où nul regard indiscret ne pouvait épier sa physionomie, M. le marquis de Graives n’était certes point suspect de jouer un rôle. Il n’était point comme ces pères conscrits de Rome qui se drapaient dans leur orgueil, et mouraient fastueusement, assis sur leur chaise d’ivoire. Seul avec sa conscience, il était lui-même, et rien de plus. Le calme sublime de son regard ne cherchait pas l’admiration d’une foule amie ou ennemie. Aussi cette tranquillité sainte du juste en face de la mort mettait à son front une sorte d’auréole qui annonçait le martyre.
Henriette était loin de percer le mystère de cette mort prochaine ; elle ignorait le dessein de son oncle, elle ne savait rien, et pourtant la vue seule du vieillard lui fut comme une révélation de trépas inévitable. Cet homme n’était plus du monde ; il voyait le ciel, tandis que son pied touchait la terre encore ; il s’en allait vers Dieu, impatient d’accomplir un suprême devoir.
Henriette était mère. Elle songea à son fils, et poussa un cri de détresse. Dans cette absence complète de tout autre bruit, ce cri perçant parvint vaguement jusqu’à l’ouïe paralysée du vieillard. Il leva sa lampe, et vit la jeune femme. À cet aspect, ses sourcils se froncèrent.
– J’avais dit à tout le monde de quitter le château ! prononça-t-il avec dureté ; – éloignez-vous, madame !
Henriette fit machinalement quelques pas pour obéir ; mais au même instant la grand’porte extérieure retentit sous un déluge de coups.
– Il n’est plus temps, murmura-t-elle ; au nom de Dieu, mon oncle, donnez un asile à mon enfant !
Le vieillard fit un geste de colère.
– Mes heures sont comptées, dit-il, je ne puis les perdre en discussions vaines… Sortez, madame, fuyez ces lieux, pour vous, pour votre mari, pour votre enfant.
– Mais je ne puis, s’écria Henriette navrée ; écoutez ! on brise les portes, on force le château…
Un coup de fusil, tiré du dehors, l’interrompit, et les débris d’un vitrail de la galerie tombèrent aux pieds de M. de Graives.
Jusqu’alors ce dernier n’avait rien entendu, ni les paroles de sa nièce, ni le fracas extérieur ; mais l’explosion le fit tressaillir. Il comprit, et son visage devint sombre.
– Peut-être vaudrait-il mieux pour vous, dit-il d’une voix étouffée, braver la barbarie de ces hommes que de venir là où je vais, madame. Mais je ne vous repousse plus. Des deux côtés, le péril est certain, fatalement inévitable… Voulez-vous rester ou venir ?
– Avec vous ! avec vous ! murmura la pauvre mère affolée en s’attachant aux vêtements du marquis.
Le vieillard, sans répondre, reprit sa marche. Au bout du corridor, il fit jouer un ressort caché dans le mur ; une porte massive tourna sur ses gonds, et laissa voir un étroit couloir où l’on ne pouvait s’engager que de profil.
– Mes ancêtres, dit-il en se parlant à lui-même, se firent huguenots au seizième siècle. Ce fut une faute griève, – que Dieu puisse leur pardonner en sa miséricorde !… On les traquait alors, comme on nous poursuit maintenant ; les retraites qu’ils se ménagèrent contre les catholiques vont servir à un catholique contre les fils de leur damnable doctrine. – Entrez, madame, s’il vous plaît.
Le couloir se terminait par une seconde porte semblable à la première, qui s’ouvrait sur un escalier en pierre. Lorsque M. de Graives fit jouer le ressort caché de cette seconde porte, une bouffée d’air humide s’élança au dehors et faillit éteindre la lampe.
– Entrez, madame ma nièce, répéta le vieillard.
Henriette, plus morte que vive, descendit en chancelant ces marches glissantes qui exhalaient comme une odeur de tombeau. M. de Graives barricada fortement la porte derrière lui, et descendit à son tour.
– Pour nous découvrir, murmura-t-il, il faudra démolir le château ; mais on le démolira… non point peut-être pour massacrer une femme et un vieillard : la peine passerait le plaisir ; mais parce que leur âme est avide, et qu’ils savent suivre, à travers les décombres, la piste égarée d’un trésor !
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