Victor Hugo - Han d'Islande

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– Quand les corps qu'on nous apporte ont été trouvés dans l'eau, nous sommes obligés de céder la moitié de la taxe aux pêcheurs. Je voulais donc vous prier, illustre héritier du gendarme Thurn, d'engager votre infortuné camarade à ne point se noyer, et à choisir quelque autre genre de mort; la chose doit lui être indifférente, et il ne voudrait pas faire tort en mourant au malheureux chrétien qui donnera l'hospitalité à son cadavre, si toutefois la perte de Guth le pousse à cet acte de désespoir.

– C'est ce qui vous trompe, mon charitable et hospitalier concierge, mon camarade n'aura point la satisfaction d'être reçu dans votre appétissante auberge à six lits. Croyez-vous qu'il ne se soit pas déjà consolé avec une autre valkyrie, de la mort de celle-là? Il y a, par ma barbe, bien longtemps qu'il était las de votre Guth.

À ces mots l'orage, que Spiagudry avait un moment détourné sur sa tête, revint fondre plus terrible que jamais sur le malencontreux soldat.

– Comment, misérable drôle, criaient les vieilles, c'est ainsi que vous nous oubliez! mais aimez donc maintenant ces vauriens-là!

Les jeunes se taisaient encore; quelques-unes même trouvaient, bien malgré elles, que ce mauvais sujet avait assez bonne mine.

– Oh! oh! dit le soldat, est-ce donc une répétition du sabbat? le supplice de Belzébuth est bien effroyable s'il est condamné à entendre de pareils choeurs une fois par semaine!

On ne sait comment cette nouvelle bourrasque se serait passée, si en ce moment l'attention générale n'eût été entièrement absorbée par un bruit venu du dehors. La rumeur s'accrut progressivement, et bientôt un essaim de petits garçons demi-nus, criant et courant autour d'une civière voilée et portée par deux hommes, entra tumultueusement dans le Spladgest.

– D'où vient cela? demanda le concierge aux porteurs.

– Des grèves d'Urchtal.

– Oglypiglap! cria Spiagudry.

Une des portes latérales s'ouvrit, un petit homme de race lapone, vêtu de cuir, se présenta, fit signe aux porteurs de le suivre; Spiagudry les accompagna, et la porte se referma avant que la multitude curieuse eût eu le temps de deviner, à la longueur du corps posé sur la civière, si c'était un homme ou une femme.

Ce sujet occupait encore toutes les conjectures, quand Spiagudry et son aide reparurent dans la seconde salle, portant un cadavre d'homme, qu'ils déposèrent sur l'une des couches de granit.

– Il y a longtemps que je n'avais touché d'aussi beaux habits, dit Oglypiglap; puis, hochant la tête et se haussant sur la pointe des pieds, il accrocha au-dessus du mort un élégant uniforme de capitaine. La tête du cadavre était défigurée et les autres membres couverts de sang; le concierge l'arrosa plusieurs fois avec un vieux seau à demi brisé.

– Par saint Belzébuth! cria le soldat, c'est un officier de mon régiment; voyons, serait-ce le capitaine Bollar… de douleur d'avoir perdu son oncle? Bah! il hérite.– Le baron Randmer? il a risqué hier sa terre au jeu, mais demain il la regagnera avec le château de son adversaire.– Serait-ce le capitaine Lory, dont le chien s'est noyé? ou le trésorier Stunck, dont la femme est infidèle?– Mais, vraiment, je ne vois point dans tout cela de motif pour se faire sauter la cervelle.

La foule croissait à chaque instant. En ce moment un jeune homme qui passait sur le port, voyant cette affluence de peuple, descendit de cheval, remit la bride aux mains du domestique qui le suivait, et entra dans le Spladgest. Il était vêtu d'un simple habit de voyage, armé d'un sabre et enveloppé d'un large manteau vert; une plume noire, attachée à son chapeau par une boucle de diamants, retombait sur sa noble figure et se balançait sur son front élevé, ombragé de longs cheveux châtains; ses bottines et ses éperons, souillés de boue, annonçaient qu'il venait de loin.

Lorsqu'il entra, un homme petit et trapu, enveloppé comme lui d'un manteau, et cachant ses mains sous des gants énormes, répondait au soldat:

– Et qui vous dit qu'il s'est tué? Cet homme ne s'est pas plus suicidé, j'en réponds, que le toit de votre cathédrale ne s'est incendié de lui-même.

Comme la bisaiguë fait deux blessures, cette phrase fit naître deux réponses.

– Notre cathédrale! dit Niels, on la couvre maintenant en cuivre. C'est ce misérable Han qui, dit-on, y a mis le feu, pour faire travailler les mineurs, parmi lesquels se trouvait son protégé Gill Stadt, que vous voyez ici.

– Comment diable! s'écriait de son côté le soldat, m'oser soutenir à moi, second arquebusier de la garnison de Munckholm, que cet homme-là ne s'est pas brûlé la cervelle!

– Cet homme est mort assassiné, reprit froidement le petit homme.

– Mais écoutez donc l'oracle! Va, tes petits yeux gris ne voient pas plus clair que tes mains sous les gros gants dont tu les couvres au milieu de l'été.

Un éclair brilla dans les yeux du petit homme.

– Soldat! prie ton patron que ces mains-là ne laissent pas un jour leur empreinte sur ton visage.

– Oh! sortons! cria le soldat enflammé de colère. Puis, s'arrêtant tout à coup: Non, dit-il, car il ne faut point parler de duel devant des morts.

Le petit homme grommela quelques mots dans une langue étrangère et disparut.

Une voix s'éleva:– C'est aux grèves d'Urchtal qu'on l'a trouvé.

– Aux grèves d'Urchtal? dit le soldat; le capitaine Dispolsen a dû y débarquer ce matin, venant de Copenhague.

– Le capitaine Dispolsen n'est point encore arrivé à Munckholm, dit une autre voix.

– On dit que Han d'Islande erre actuellement sur ces plages, reprit un quatrième.

– En ce cas, il est possible que cet homme soit le capitaine, dit le soldat, si Han est le meurtrier; car chacun sait que l'islandais assassine d'une manière si diabolique, que ses victimes ont souvent l'apparence de suicidés.

– Quel homme est-ce donc que ce Han? demanda-t-on.

– C'est un géant, dit l'un.

– C'est un nain, dit l'autre.

– Personne ne l'a donc vu? reprit une voix.

– Ceux qui le voient pour la première fois le voient aussi pour la dernière.

– Chut! dit la vieille Olly; il n'y a, dit-on, que trois personnes qui aient jamais échangé des paroles humaines avec lui: ce réprouvé de Spiagudry, la veuve Stadt, et....– mais il a eu malheureuse vie et malheureuse mort— ce pauvre Gill, que vous voyez ici. Chut!

– Chut! répéta-t-on de toutes parts.

– Maintenant, s'écria tout à coup le soldat, je suis sûr que c'est en effet le capitaine Dispolsen; je reconnais la chaîne d'acier que notre prisonnier, le vieux Schumacker, lui donna en don à son départ.

Le jeune homme à la plume noire rompit vivement le silence:– Vous êtes sûr que c'est le capitaine Dispolsen?

– Sûr, par les mérites de saint Belzébuth! dit le soldat.

Le jeune homme sortit brusquement.

– Fais avancer une barque pour Munckholm, dit-il à son domestique.

– Mais, seigneur, et le général?....

– Tu lui mèneras les chevaux. J'irai demain. Suis-je mon maître ou non? Allons, le jour baisse; et je suis pressé, une barque.

Le valet obéit et suivit quelque temps des yeux son jeune maître, qui s'éloignait du rivage.

II

Je m'assiérai près de vous, tandis que vous raconterez quelque histoire agréable pour tromper le temps.

MATURIN, Bertram.

Le lecteur sait déjà que nous sommes à Drontheim, l'une des quatre principales villes de la Norvège, bien qu'elle ne fût pas la résidence du vice-roi. À l'époque où cette histoire se passe— en 1699— le royaume de Norvège était encore uni au Danemark et gouverné par des vice-rois, dont le séjour était Berghen, cité plus grande, plus méridionale et plus belle que Drontheim, en dépit du surnom de mauvais goût que lui donnait le célèbre amiral Tromp.

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