Gustave Aimard - L'éclaireur

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Pour bien faire comprendre au lecteur la position singulière dans laquelle se trouvaient placés tous ces hommes vis-à-vis les uns des autres, il nous faut faire quelques pas en arrière.

Nous avons dit qu'après l'attaque subite des Indiens, Bon-Affût s'était élancé au-devant eux, en agitant une robe de bison, en signe de paix. Les Indiens s'étaient arrêtés, avec cette déférence courtoise qu'ils apportent dans toutes leurs relations, afin d'écouter les explications du chasseur. Deux chefs s'étaient même avancés vers lui en l'invitant poliment à s'expliquer.

– Que demande mon frère le visage pâle? dit un des chefs en le saluant.

– Mon frère rouge ne me connaît-il pas, est-il donc nécessaire que je lui dise mon nom, afin qu'il sache à qui il parle? répondit Bon-Affût d'un ton de mauvaise humeur.

– Cela est inutile; je sais que mon frère est un grand guerrier blanc; mes oreilles sont ouvertes,'j'attends l'explication qu'il veut me donner.

Le chasseur haussa les épaules avec mépris.

– Les Apaches sont-ils donc devenus des coyotes lâches et pillards, qui se mettent en troupes pour chasser dans la Prairie? Pourquoi m'ont-ils attaqué?

– Mon frère le sait.

– Non, puisque je le demande. Les Apaches Antilopes avaient pour chef un grand guerrier, nommé le Loup-Rouge; ce chef était mon ami, j'avais fait avec lui un traité; mais le Loup-Rouge est mort, sans doute, sa chevelure orne la hutte d'un Comanche, puisque les jeunes gens de sa tribu sont venus m'attaquer, contre la paix jurée, traîtreusement, pendant mon sommeil.

Le chef se redressa en fronçant les sourcils.

– Le visage pâle a comme tous ces compatriotes une langue de vipère, dit-il rudement; une peau couvre son cœur, et les paroles que souffle sa poitrine sont autant de perfidies; le Loup-Rouge n'est pas mort, sa chevelure n'orne pas la hutte d'un chien comanche, il est toujours le premier sachem des Apaches Antilopes, le chasseur le sait bien, puisqu'il lui parle en ce moment.

– Je suis heureux que mon frère se soit nommé, répondit le chasseur, je ne l'aurais pas reconnu à sa façon d'agir.

– Oui, il y a un traître entre nous, reprit sèchement le chef; mais ce traître est un visage pâle, et non pas un Indien!

– J'attends que mon frère s'explique, je ne le comprends pas, un brouillard s'est étendu sur mes yeux, mon esprit est voilé; les paroles du chef dissiperont, je n'en doute pas, ce nuage.

– Je le désire! Que le chasseur réponde avec une langue honnête et sans détour; sa voix est une musique qui longtemps a résonné doucement à mon oreille et réjoui mon cœur, je serais heureux que son explication me rendît l'ami que je croyais avoir perdu.

– Que mon frère m'interroge! Je répondrai à ses questions.

Sur un signe du Loup-Rouge, les Apaches avaient allumé plusieurs feux et établi un camp provisoire. Malgré toute sa finesse, le doute était entré dans le cœur du chef apache, il voulait prouver, au chasseur blanc qu'il redoutait, qu'il agissait franchement et ne nourrissait aucun mauvais dessein contre lui. Les Apaches, voyant la bonne entente qui semblait régner entre leur sachem et le chasseur, s'étaient hâtés d'exécuter l'ordre qu'ils avaient reçu. Toute trace de lutte avait en un moment disparu, et la clairière offrait l'aspect d'un campement de chasseurs paisibles, recevant la visite d'un ami.

Bon-Affût sourit intérieurement du succès de sa ruse et de la façon dont il avait su en quelques mots donner un tout autre tour à la position; cependant il n'était pas sans inquiétude sur l'explication que le chef allait lui demander; il se sentait dans un guêpier dont, à moins d'un hasard providentiel, il ne savait comment il parviendrait à sortir. Le Loup-Rouge avait invité le chasseur à prendre place à ses côtés auprès du feu, offre que celui-ci n'avait eu garde d'accepter, ne se doutant pas encore de quelle façon tourneraient les choses, et voulant se conserver une chance de salut au cas où l'explication deviendrait orageuse.

– Le chasseur pâle est-il prêt à répondre? demanda le Loup-Rouge.

– J'attends le bon plaisir de mon frère!

– Bon! Que mon frère ouvre les oreilles alors, un chef va parler.

– J'écoute!

– Le Loup-Rouge est un chef renommé; son nom est redouté par les Comanches, qui fuient devant lui comme des femmes timides. Un jour, à la tête de ses jeunes gens, le Loup-Rouge s'introduisit dans un altepetl (village) des Comanches, les Bisons Comanches chassaient dans la Prairie, leurs guerriers et leurs jeunes hommes étaient absents; le Loup-Rouge brûla les Calli et emmena les femmes prisonnières; est-ce vrai?

– C'est vrai! répondit le chasseur en s'inclinant.

– Parmi ces femmes, il s'en trouvait une pour laquelle le cœur du chef apache avait parlé; cette femme était la Cihuatl du sachem des Bisons Comanches. Le Loup-Rouge la mena dans sa tribu, la traita non comme une prisonnière, mais comme une sœur bien-aimée. Que fit le chasseur pâle?

Le chef s'interrompit en fixant un regard sévère sur Bon-Affût; celui-ci ne sourcilla pas.

– J'attends que mon frère m'accuse, afin de savoir ce qu'il me reproche, dit-il.

Le Loup-Rouge continua avec une certaine animation dans la voix:

– Le chasseur pâle, abusant de l'amitié du chef, s'introduisit dans son altepetl , sous le prétexte de visiter son frère rouge; comme il était connu et aimé de tous, il parcourut le village à sa guise, fureta partout, et lorsqu'il eut découvert l'Églantine, il l'enleva pendant une nuit obscure, comme un traître et un lâche!

A cette insulte, le chasseur serra le canon de son rifle par un mouvement convulsif; mais, reprenant presque aussitôt son sang-froid:

– Le chef est un grand guerrier, dit-il, il parle bien, les paroles arrivent à ses lèvres avec une abondance pleine de charme; malheureusement il se laisse entraîner par la passion et ne rapporte pas les choses ainsi qu'elles se sont passées.

– Ooah! s'écria le chef, le Loup-Rouge est donc un imposteur, sa langue menteuse doit être jetée aux chiens alors.

– J'ai écouté patiemment les paroles du chef, à son tour d'écouter les miennes.

– Bon! Que mon frère parle.

En ce moment, un sifflement faible comme un soupir se fit entendre; les Indiens n'y prêtèrent pas attention, mais le chasseur tressaillit, son œil profond lança un éclair et un sourire de triomphe plissa le coin de ses lèvres:

– Je serai bref, dit-il; je me suis, en effet, introduit dans le village de mon frère, mais franchement et loyalement, pour lui demander au nom de Mahchsi-Karehde, le grand sachem des Bisons Comanches, sa femme que le Loup-Rouge avait enlevée: cette femme, j'offrais de payer pour elle une riche rançon composée de quatre eruhpas , – fusils, – de six peaux de bisons femelles et de deux colliers de griffes d'ours gris; j'agissais ainsi dans le but d'empêcher une guerre entre les Bisons Comanches et les Apaches Antilopes; mon frère le Loup-Rouge, au lieu d'accepter mes propositions amicales, les a méprisées; je l'ai averti alors que, de gré ou de force, l'Aigle-Volant reprendrait sa femme traîtreusement enlevée dans son village pendant que lui était absent; puis je me suis retiré. Quel reproche peut m'adresser mon frère? Dans quelle circonstance me suis-je mal conduit avec lui? L'Aigle-Volant a repris sa femme: il a bien fait, il était dans son droit; le Loup-Rouge n'a rien à dire à cela, dans une circonstance semblable il aurait agi de même; j'ai dit, que mon frère réponde si son cœur lui prouve que j'ai eu tort.

– Bon! répondit le chef, mon frère était ici avec l'Églantine il y a quelques minutes, il me dira où elle s'est cachée; le Loup-Rouge la reprendra, et il n'y aura plus de nuages entre le Loup-Rouge et son ami.

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