Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 2
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Histoire des salons de Paris. Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация
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C'était surtout sa diction qui était remarquable; elle s'exprimait avec une pureté, un nombre et une prosodie qui faisaient de son langage une harmonie douce et touchante, lorsqu'elle parlait de choses qui intéressaient son âme; alors cette âme était tout entière dans ses paroles. On conçoit quelle puissance avait une telle femme, lorsqu'elle réunissait dans son salon les hommes les plus influents de l'assemblée pour la faction dont elle-même faisait partie… Lorsque ces Girondins, cette phalange vraiment patriotique, était autour d'elle, écoutant l'appel qu'elle faisait au peuple de France… à sa noblesse, à son armée, à tout ce qui avait une âme, à tout ce qui avait un cœur… lorsque ces hommes l'entouraient et qu'ils entendaient sortir d'une bouche fraîche et rosée des paroles de la force d'une âme vraiment passionnée, ils sortaient enflammés du désir de se surpasser pour qu'au retour elle leur dît: «Bien, mes frères, vous êtes dignes d'être avec moi; vous êtes dignes de représenter le peuple français!»
Cette qualité de représentant du peuple était à ses yeux la plus belle et la plus sacrée… Il y avait dans son accent, lorsqu'elle prononçait ce mot: le peuple français! une profonde vénération, une sainte religion… Madame Roland, dans la république romaine, eût été digne d'être la femme du plus grand de la république… Que n'a-t-on pas dit de Porcia?..
Lorsqu'après le premier ministère de Roland, sa femme rentra dans la vie commune, elle n'en fut pas moins habile comme femme d'État , on peut lui donner ce nom… Elle était non-seulement éloquente alors; mais devenue plus habile par une longue expérience des affaires, elle les dirigeait avec un talent que son mari lui-même était loin de posséder. Le mari d'une femme comme madame Roland est malheureux: c'est comme le fils d'un grand homme.
J'ai déjà dit quelle douleur la frappa à la mort de sa mère!.. Elle en fut si malheureuse que le détail ne peut se lire, dans ce que Champagneux a recueilli d'elle, sans qu'on pleure soi-même à la vue d'un désespoir filial si profond et si vrai 5 5 Même d'une mère ordinaire, car, à moins qu'on ne rencontre en sa route de ces monstres que la nature jette sur la terre en reculant d'horreur elle-même, on ne trouve pas de mauvaises mères. Le même anathème doit peser sur les enfants qui sont mauvais fils. La postérité elle-même est sévère pour ce crime. Quoique bien des siècles se soient écoulés depuis Sophocle, le souvenir de ses fils, maudits par l'opinion de leur patrie, repoussés par les lois, est encore aussi actif que le jour où, accusant la vieillesse de leur père, ce père leur répondit en montrant Œdipe à Colonne!.. L'infortuné!.. comme il avait dû souffrir pour arriver à choisir un pareil sujet!.. Et telle était la profondeur de la blessure que ce fut son chef-d'œuvre que produisit le vieillard à la fin de sa carrière pour peindre des fils ingrats… Et ce n'était qu'un père!.. Qu'aurait donc fait une mère?.. Rien. Il y a une sorte de rapport mystérieux entre les enfants et la mère, qui donne à tous deux une tendresse que rien ne peut détruire et que tout contribue à augmenter.
… Elle fut longtemps même, après ce premier paroxysme de la douleur, triste et malheureuse. Elle s'était formé une société qui avait pour elle tout le charme d'une réunion savante et douce tout à la fois: un nommé Sainte-Lette , homme littéraire dont elle aimait le talent, un vieillard de Pondichéry, M. Dumontchery et plusieurs autres littérateurs qui venaient auprès d'elle prendre des conseils et recevoir des avis. Mademoiselle Marie Phlipon était alors dans l'éclat de la jeunesse et d'une beauté toute gracieuse, que rendaient encore plus agréable un commerce sûr, facile, et des relations tout-à-fait en dehors de la position où la plaçait la fortune de son père, non parce qu'elle en sortait par orgueil, mais parce que sa supériorité l'enlevait à cette position et la plaçait dans une sphère toute supérieure comme elle-même.
Mademoiselle Phlipon, étant au couvent pour y faire sa première communion, avait fait la connaissance d'une jeune personne d'Amiens, Sophie Canet, avec laquelle elle s'était liée de grande amitié; mademoiselle Phlipon avait voué une tendresse à Sophie Canet qui ne s'était altérée ni par l'éloignement ni par le temps; tant il est vrai que cette devise sera éternellement l'histoire des cœurs véritablement aimants… loin des yeux, près du cœur! … Les deux jeunes filles s'écrivaient souvent. Sophie allait dans le monde à Amiens: un jour elle écrivit à Marie pour lui parler de M. Roland de la Platière comme d'un homme digne d'être connu d'elle. Mademoiselle Phlipon, alors dans la première douleur de la mort de sa mère, ne fit aucune attention à cette lettre; mais il en vint une seconde, une troisième, et enfin elle connut bientôt M. Roland, comme s'il lui eût été présenté… M. Roland, de son côté, connaissait mademoiselle Phlipon; car Sophie, en amie de couvent, était demeurée toujours aussi causeuse. Elle parlait de mademoiselle Phlipon avec une tendresse qui révélait bien des qualités dans une personne qu'on pouvait aimer ainsi!.. elle avait son portrait, et ce portrait était celui d'une jolie personne. Il y avait là bien des motifs pour que M. Roland de la Platière voulût connaître mademoiselle Phlipon.
Un jour il dit à mademoiselle Canet:
– Je vais à Paris, ne me donnerez-vous pas une lettre pour votre amie?..
La lettre fut donnée, et M. Roland se présenta chez mademoiselle Phlipon avec la recommandation de Sophie. Mademoiselle Phlipon était encore en grand deuil de sa mère, et son visage était couvert de cette douce mélancolie qui suit le désespoir, mais qui pourtant n'est plus lui… Elle était charmante… elle le devint encore davantage lorsque, demandant la permission d'ouvrir sa lettre pour avoir des nouvelles de Sophie, elle sourit avec une malice douce et fine à la lecture d'un passage de cette lettre.
– Je vois, mademoiselle, que vous lisez quelque chose qui me concerne, car vous souriez en me regardant, lui dit Roland.
– Jugez-en, monsieur, répondit mademoiselle Phlipon. Et elle lui montra le passage de la lettre de Sophie.
«Ma chère, lui disait-elle, voici le philosophe dont je t'ai souvent parlé… C'est un homme éclairé, de mœurs pures, à qui l'on ne peut reprocher que son admiration pour l'antiquité aux dépens des temps modernes, qu'il déprise pour exalter les anciens. Ensuite il a le faible de beaucoup trop parler de lui 6 6 Ce portrait était frappant, car l'amour-propre de Roland était positif, et d'une telle nature, que sa femme elle-même ne lui laissa pas voir sa supériorité une fois qu'elle le connut… Craignait-elle de l'éloigner d'elle?.. cette pensée serait bien amère.
.»
Roland ne vit pas cette dernière ligne, Marie la lui avait cachée en pliant la lettre; du reste le portrait était juste. C'était une ébauche, mais précise; le trait était senti, et l'homme saisi… La suite de sa vie a prouvé que mademoiselle Canet l'avait bien jugé.
M. Roland de la Platière avait alors quarante ans; sa taille était haute et bien prise, mais il était fort négligé dans son attitude, plus peut-être que sur lui-même, et cela sans abandon, chose étrange! ayant dans ses gestes et dans sa physionomie une raideur qui étonnait avec autant de bonhomie et de simplicité; il était poli comme un homme bien né, et froid comme un philosophe, dont il aimait fort qu'on lui donnât le nom; – il était pâle, – maigre, – mais ses traits étaient réguliers, et en tout c'était un homme pouvant plaire, mais à une personne moins jeune que mademoiselle Phlipon; car elle n'avait alors que vingt-un ans 7 7 Elle était née en 1754.
…
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