Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 2
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Brissot de Varville était un homme non-seulement de talent, mais fort spirituel, et de cet esprit français qui ressent le besoin de se communiquer par la causerie ou par la correspondance. Brissot fut de tous les Girondins peut-être le plus influent dans l'opinion révolutionnaire, et celui qui contribua le plus vivement à égarer dans les funestes voies que la Révolution ouvrit à ses admirateurs dans ses plus beaux jours. Roland n'était encore rien dans les affaires, lorsque Brissot lut quelques ouvrages écrits par Roland, c'est-à-dire par sa femme, dans un style annonçant des principes aussi purs que le Forum de l'ancienne Rome aurait pu en offrir aux beaux temps de la république romaine; c'était ce qu'on cherchait sans le trouver alors! On rencontrait à chaque pas la caricature de l'antiquité, sans trouver un homme qui vous parlât le langage de la raison et de la patrie… de cette patrie sur les bords de la Seine, de la France enfin, et non Sparte et ses Thermopyles, Athènes et son Pirée, dont on nous assassinait tous les jours, et qui n'étaient que des rêves fantastiques dépourvus de bon sens même dans leurs fictions. Brissot, ravi de trouver une clarté d'expression pour rendre des sentiments vertueusement républicains, envoya ses ouvrages à Roland sans le connaître, en lui écrivant comme à un confrère, un émule en littérature, et en lui exprimant le désir de continuer la correspondance. Roland était alors à Lyon, comme inspecteur des manufactures, et Brissot commençait une feuille périodique forte en raisonnement, et claire et concise autant que plus tard les journaux du temps devaient être obscurs et prolixes.
Roland ne fut pas séduit par le style de Brissot, et cela devait être. Roland avait une sécheresse qui ne devait pas comprendre Brissot et ses amis. Aussi Brissot ne fut-il entendu que de sa femme; mais il le fut, et très-bien. Elle lui répondit au nom de son mari, et la correspondance s'établit, tandis que Brissot et Roland étaient loin l'un de l'autre et ne s'étaient jamais vus; enfin ils devinrent presque amis sans se connaître autrement que par une de ces correspondances qui deviennent intimes dès que l'âme est la compagne de l'esprit, comme cela était dans les Girondins.
Une occasion précieuse se présenta pour que Roland fût introduit aux affaires. Un hiver affreux dans ses conséquences avait décimé pour ainsi dire les malheureux ouvriers de Lyon!.. Vingt mille étaient sans pain; les ressources manquaient entièrement, et Lyon se trouvait endetté de quarante millions! Madame Roland dit à son mari:
– Mon ami, il faut solliciter de notre ville d'aller à Paris auprès de l'Assemblée Constituante pour solliciter des secours pour la population lyonnaise: il faut partir!!!
Roland ne voulait pas de cette mission… sa femme le força pour ainsi dire à l'accepter: la députation fut envoyée, Roland en fit partie, et elle arriva à Paris le 12 février 1791. C'était l'époque où tout ce qui avait une âme était appelé à en donner des preuves! L'austérité républicaine était dès lors aux prises avec l'intrigue et la plus basse des passions, la vengeance. C'était alors que tout le tiers-état bien pensant voulait enfin prouver que la nation française ne se composait pas seulement de quelques millions d'hommes, mais bien de la masse pensante et agissante; d'un autre côté, tout ce qui était agité par le besoin d'or pour satisfaire de honteuses passions criait aussi vive la liberté! pour opprimer tout ce qui n'était pas dans le sens de leur opinion. C'est dans cette ligne que je place Marat et Carrier, et tout ce qui fut sanguinaire. C'est dans la première ligne que je mets les Girondins et madame Roland; je la place dans cette ligne, parce que je répète qu'elle avait une âme d'homme supérieur dans un corps de femme.
Il est un homme dans ces factions que je ne place dans aucun parti, parce qu'il n'appartient à aucun… et qui, grand par ses facultés, mais petit par ses vices, ne put jamais prendre place parmi ceux qui l'auraient suivi et lui auraient prêté non-seulement leur appui, mais celui de l'or!.. de cette idole après laquelle il courait, et à laquelle il sacrifia son honneur et sa vie!.. Cet homme est Mirabeau.
Arrivée le 12 février, le 13 au matin madame Roland reçut la visite de Brissot. C'était un homme déjà bien important à cette époque de la Révolution que Brissot!.. Il avait une justesse de coup d'œil dans l'esprit, et une austérité de principes, qui devaient lui assurer la première place dans une république, si nous avions vraiment voulu la république au lieu de jouer à la république! … Le seul défaut grave qu'on pouvait lui reprocher comme homme de parti était le côté moqueur de son esprit.
C'est une chose fort singulière que la première entrevue de deux personnes qui se sont beaucoup écrit sans s'être jamais rencontrées!.. Brissot connaissait madame Roland, car il avait su la juger!.. Son âme s'était peinte dans ses lettres, et une femme comme elle avait paru à Brissot une merveille à conserver à leur parti; si même, disait-il à Vergniaud, elle ne le dirigeait en entier!
Vergniaud était du même avis! Quant à madame Roland, le jugement qu'elle porta sur Brissot en le voyant fut différent de celui qu'elle avait été à même de concevoir d'après ses lettres! Elle vit en lui un homme fort habile et digne d'être à la tête d'une faction, mais dont la légèreté d'esprit ne convenait peut-être pas à la gravité des circonstances. Cependant elle fut charmée de ce rapprochement, et comprit combien on pouvait avoir d'heureux et même de grands résultats avec cet homme!..
Mais Brissot avait en effet de cette légèreté que nous ne pouvons nous défendre d'avoir, comme inhérente à notre nature française… il en abusait surtout pour prendre à l'excès le côté plaisant d'une chose, quelque grave qu'elle fût 16 16 Cette légèreté lui était reprochée dans l'assemblée par le parti contraire, qui sut en tirer quelquefois de tristes arguments contre lui… mais il était toutefois un homme des plus supérieurs, quoi qu'en aient dit ses ennemis.
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– Il aurait trouvé à rire sur son enterrement, s'écriait l'abbé Maury…
– Comment donc! même sur le vôtre, disait Cazalès!..
C'est de lui que Mirabeau disait: Il juge bien l'homme et ne connaît pas les hommes.
L'ami de Brissot était un homme bien remarquable, mais moins que lui; c'était Pétion! le roi de Paris. En le présentant à madame Roland, il lui demanda la même permission pour plusieurs de ses amis. Madame Roland était sédentaire; on arrêta qu'elle recevrait ces Messieurs quatre fois par semaine, le soir. Elle était bien logée et dans le centre de Paris.
Les amis dont parlait Brissot, c'étaient les Girondins!..
De cette manière, ce parti, qui se formait alors, eut un centre pour se réunir; ce fut le premier point où il se centralisa. Quel salon que celui où ils causaient avec familiarité!.. Assise devant une table sur laquelle étaient quelques journaux et des brochures, madame Roland ne paraissait dans l'origine prendre aucune part à ces conférences, qui déjà étaient d'un bien puissant intérêt pour elle… Mais quelle que fût son opinion, quelle que fût l'influence qu'elle exerçait sur tous ces hommes dont les regards cherchaient le sien pour approuver ou blâmer, jamais madame Roland ne parut d'abord vouloir influencer les sentiments de ceux que Brissot lui présentait… Elle était pour eux maîtresse de maison prévenante, polie, gracieuse même, malgré l'austérité de ses principes à cette époque; mais jamais elle ne parut même s'écarter de cette façon d'agir, lorsque plus tard son influence faisait mouvoir des factions. Qui croirait que, dans ces petits comités composés de Brissot, Pétion, Robespierre, Gensonné, Vergniaud, Guadet, Bazot, Fonfrède, Valazé, enfin tous ces hommes dont certes l'histoire a buriné plutôt qu'écrit les noms, madame Roland distinguait surtout à cette époque Robespierre?.. Elle le jugeait le plus honnête de tous!.. Dans ces comités qui avaient lieu chez madame Roland, on discutait des projets de loi, des plans réformateurs, des remontrances à la Cour pour éloigner tous les favoris, madame de Polignac surtout, dont l'avidité, disait Robespierre, RUINERAIT enfin la France si cette femme y rentrait!.. On discutait beaucoup, on parlait longtemps, et au résumé, à la fin de la soirée, il se trouvait qu'on n'avait rien fait. Un soir, après avoir écouté en silence une partie de la conversation, où Vergniaud avait été admirable et où madame Roland lui avait répondu avec un talent qui aurait honoré la tribune la plus éloquente, Robespierre s'approcha d'elle et lui dit très-bas en lui serrant la main:
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