Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 3

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Histoire des salons de Paris. Tome 3: краткое содержание, описание и аннотация

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– Ce n'est pas Robespierre, ce n'est pas Marat, bien que celui-ci ait une verve et une repartie mordante qui souvent emporte la pièce, que nous redoutons… Le premier est nul, et le second est faible malgré sa fureur apparente… C'est vous que nous craignons… c'est votre éloquence tonnante, c'est cette colère d'un homme persuadé, convaincu, que vous jetez à la tête de vos adversaires et que vous leur opposez comme une digue qu'ils ne peuvent quelquefois renverser. Votre éloquence entraîne, détermine la multitude… Et voilà la véritable éloquence du tribun du peuple dans des temps orageux… Voilà ce qui nous inquiète; le reste est de peu d'importance.

Le Girondin n'avait pas aperçu, à deux pas de là, Robespierre assis sur un banc et en apparence enseveli dans ses réflexions. Il écouta et entendit toute la conversation, il en recueillit chaque parole dans la haine de son cœur… Et la perte de Danton, qui jusque-là n'avait été qu'incertaine, fut jurée par Robespierre… De ce moment, sa haine ne se voila même plus… et il répétait à ses confidents que bientôt le colosse tomberait .

Un ami de Danton l'en avertit; Danton sourit, et son horrible figure s'illumina tout à coup de ce sourire sardonique.

– Lui se jouer à moi! s'écria-t-il de sa voix tonnante qui frappait les murs avec retentissement. Lui!.. si je le croyais, poursuivait-il avec rage, je lui arracherais les entrailles de ma propre main !..

Tallien avait été envoyé en mission dans les départements; à son retour, comme il ignorait complètement les nouvelles de Paris, car les Conventionnels comme les autres étaient soumis au même régime de sévérité pour la poste, et afin de ne pas éveiller les soupçons des deux comités, ils préféraient ne pas recevoir de lettres. En arrivant à Paris, Tallien alla voir Robespierre, avec qui il était fort intimement lié; il croyait alors, disait-il, au républicanisme pur de cet homme. Il fut donc franc avec lui et lui dit que dans les provinces sa mission n'avait pas eu le succès qu'elle devait avoir, parce que toute puissance pâlissait devant celle des membres des deux comités de Salut public et de Sûreté générale. Un député, un représentant simple, n'avait aucune influence. – Cette suprématie liberticide, ajouta Tallien, n'a pour cause qu'une mesure, au reste attentatoire à la majesté de la représentation nationale… Pourquoi les membres des deux comités sont-ils inamovibles , Robespierre? Comment toi, le fils de la liberté, un républicain si pur et si fidèle, tu as accepté un emploi qui n'est autre chose qu'une méchante copie du despotisme couronné!.. Et le peuple n'a-t-il fait tomber la tête d'un roi que pour en voir renaître vingt autres? Robespierre, cette mesure ne fut pas proposée par toi, j'en réponds; mais tu devais la combattre.

Robespierre fut d'une extrême adresse dans cette conversation; il sut maintenir son pouvoir sur Tallien, tout en accusant d'autres collègues.

– Que veux-tu qu'on fasse, après tout?

– Prouver que toi ainsi que Carnot, et tous ceux qui composent les deux comités, n'avez aucune ambition, les renouveler enfin.

Robespierre sourit avec ironie.

– Oui, c'est cela. Te voilà maintenant du même bord que ceux de la commune de Paris, et les autres machinateurs qui veulent perdre la patrie.

– Et que veulent ces hommes?

– Ce que tu demandes toi-même: changer les comités… les comités! qui seuls peuvent sauver et sauveront la patrie; nous sommes dans un moment de crise, Tallien, où la chose publique est perdue si le timon est abandonné à trop de mains. La Convention n'est déjà que trop nombreuse!

Tallien fit un mouvement à ce mot qui fut remarqué par Robespierre… Il se reprit et dit ensuite:

– Elle est trop nombreuse, quand je vois des hommes dans son sein qui peuvent perdre notre malheureuse patrie.

– Qui sont-ils? Et quel est leur nombre?

– Trop grand sans doute, surtout lorsqu'à leur tête on voit un homme comme Danton.

– Danton!

– Lui-même!.. Crois-tu maintenant que la République doive prendre trop de mesures pour centraliser son pouvoir, lorsqu'elle voit de semblables perfidies?

– Mais où est la preuve?

– Crois-tu que je t'en impose?

– Non; mais tu peux être mal informé. Un homme aussi bon patriote que Danton ne doit être jugé dans l'opinion de ses frères qu'après avoir été entendu.

Intimement lié avec Danton, Tallien courut aussitôt près de lui, et lui demanda comment il était avec Robespierre.

– Mais très-bien, répondit Danton. Nous avons bien quelquefois de petites discussions, mais, ajouta-t-il en souriant, cela passe comme cela vient.

– Tu t'abuses, malheureux!

Et Tallien lui rapporta sa conversation du jour même avec Robespierre… Danton demeura stupéfait.

– À tout autre qu'un ami, je dirais que ce n'est pas vrai! mais à toi, je te laisse voir le fond de mon âme. Elle est profondément navrée de ce que tu me dis. Me crois-tu?

– Oui!.. mais que comptes-tu faire?

– Voir Robespierre… Demande-lui un rendez-vous pour demain à huit heures du matin. Nous serons seuls à cette heure…

Tallien demanda et obtint le rendez-vous, qui fut accordé comme une grâce… Il vit que son malheureux ami était en péril, et voulut le détourner d'aller chez Robespierre… À la première parole Danton rugit comme un lion.

– Moi le craindre! s'écria-t-il… C'est à lui de trembler!..

Ils arrivèrent au moment où Robespierre venait de se lever. En entrant, Danton fut d'abord au fait:

– Me voilà, lui dit-il. Je viens vers toi. Qu'as-tu à me reprocher?

ROBESPIERRE

Des faits graves dans l'intérêt de la patrie. Tu blâmes et tu entraves tout ce que veulent et ordonnent les comités du Gouvernement… Je le sais… ne nie pas.

DANTON

En quoi, et comment?.. dans quel lieu… et quel jour? qui m'a entendu, et qu'ai-je dit?.. des faits, et j'y répondrai; la calomnie seule accuse vaguement comme tu le fais.

ROBESPIERRE

Eh bien! lorsque les Girondins ont justement péri, tu as blâmé leur condamnation.

DANTON

Non.

ROBESPIERRE

Tu les as pleurés?

DANTON

Oui.

ROBESPIERRE

Ah! tu en conviens?

DANTON

Pourquoi non?.. Il y avait parmi eux des hommes d'un haut et rare talent et aimant la patrie…

(Robespierre fait un mouvement, et sourit avec dédain.)

DANTON, répétant de toute la force de sa voix

Oui, Robespierre, aimant la patrie… et puis j'ai pleuré sur la mort de plusieurs d'entre eux qui n'étaient encore que des enfants… Pourquoi faire mourir Roger-Ducos?

ROBESPIERRE, d'un ton sombre et presque menaçant

Pourquoi soutiens-tu mes plus ardents ennemis, toi? Camille Desmoulins n'est-il pas connu pour être le mien?

DANTON, levant les épaules

Autre enfant!..

ROBESPIERRE

Tu lui donnes tes avis pour son Vieux Cordelier … Tous deux vous vous liguez contre moi… Tu ne lui donnes que des louanges à lui.

DANTON

Oui, j'en conviens, je suis de son avis, lorsque dans ce journal il demande qu'enfin le sang cesse de couler et qu'il appelle la clémence avec toutes les mères, les femmes et les filles… Eh quoi! du sang! toujours du sang!.. Toute la France doit-elle donc périr? Robespierre, qui peut dire qu'un jour toi aussi tu n'auras pas besoin de cette clémence que tu refuses À TOUS? comment oser la demander si jamais tu arrives à ce moment extrême!..

ROBESPIERRE

Ose dire que tu n'es pas avec Phélippeaux 12 12 Pierre Phélippeaux, député de la Sarthe à la Convention. C'était un homme de talent que Robespierre n'aimait pas parce qu'il s'opposait aux mesures violentes, quoique bon républicain. Aussi fut-il dénoncé par Hébert aux Jacobins, où il fut cité pour répondre à l'accusation. Loin de se défendre, il accusa Ronsin et Rossignol, et défendit Westermann. La société des Cordeliers le renvoya, et ainsi abandonné à la haine de Robespierre, il mourut plus tard comme l'un des chefs du modérantisme, comme Camille Desmoulins. ?

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