Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 3
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 3
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Camille Desmoulins, tout en prêchant les principes démagogiques qui le perdirent, sentit dès le premier moment qu'ils lui seraient mortels, et pourtant il poursuivit. Un jour qu'il avait eu plusieurs personnes à dîner, entre autres une 10 10 Cette personne est Prudhomme le père. Me trouvant au couvent de l'Abbaye-aux-Bois, je reçus un jour une lettre de lui, par laquelle il me demandait de me venir voir. Il vint, et m'inspira un vif intérêt, ayant vécu avec tous les hommes importants de la Révolution. C'est lui qui a publié le journal intitulé Révolutions de Paris . Il était particulièrement ami de Camille Desmoulins.
qui a survécu à ces temps d'horreurs, il dit très-haut:
– La révolution prend une mauvaise tournure… j'ai grande envie de me mettre avec les royalistes… la fortune tout entière de ma femme est sur l'État.
Mais sa femme, jeune, enthousiaste, ne voyait que le lever lumineux de cette révolution, dont le midi devait être à la fois si sanglant et si sombre, et ce fut elle qui arrêta Camille dans son intention de changer de parti.
Alors il adopta franchement celui de la Révolution. Ce fut lui qui, avec Danton, fonda la société ou plutôt le club des Cordeliers… il était à cette époque le plus chaud partisan de Robespierre; il l'aimait d'une amitié sainte, et cet homme, aveuglé sur le monstre, ne voyait en lui qu'un homme voulant la régénération de la France… Ce fait, ainsi que celui bien prouvé de l'ignorance du frère de Robespierre des crimes de celui-ci, est une des choses les plus curieuses de la Révolution.
Ainsi que Danton, Camille Desmoulins n'était pas méchant; ils furent enfin indignés de cette continuelle boucherie qui n'avait aucun terme… Camille sentit son âme se soulever contre cette tyrannie sanguinaire qui ne régnait que par l'horreur et les massacres. Sa jeune femme, dont le cœur se brisait chaque jour en voyant passer les tombereaux remplis de victimes, le soutint, l'exalta même dans sa volonté de combattre le tigre… D'accord avec Danton, Hérault de Séchelles et quelques autres, il écrivit un journal intitulé le Vieux Cordelier . Ce journal, écrit avec la chaleur d'une âme vraiment républicaine indignée à la vue de tant de crimes, parut au grand étonnement de tous, qui ne comprenaient pas le courage de Camille… Le premier numéro fut immédiatement suivi de deux autres… En les lisant, Robespierre fronça le sourcil, puis il sourit de ce sourire qui annonçait la mort…
– Enfant, dit-il en froissant le papier dans sa main et le jetant au loin… enfant!.. te jouer à moi!..
Prudhomme, qui écrivait alors le journal des Révolutions de Paris , et qui, sans partager les crimes des hommes de sang de l'époque, vivait parmi eux et était particulièrement lié avec Camille Desmoulins, alla le trouver. Il lui dit que Robespierre se taisait lorsqu'on parlait de lui… Ce silence est de sinistre augure, poursuivit Prudhomme… songe à toi… cesse ton journal.
– Robespierre est mon ami, répondit Camille… s'il était fâché de ce journal, il m'en aurait parlé à moi-même… et il ne m'a rien dit… Je dois même lire ce soir un drame de moi chez lui, et nous devons nous y trouver, Louise et moi, avec tous nos amis, Danton et sa femme, Saint-Just et tous les autres… Et puis, c'est le comité de Sûreté générale qui entraîne Robespierre… il n'est pas coupable de ce qui se fait! …
Madame Desmoulins entra dans ce moment dans le cabinet de son mari; Prudhomme répéta ce qu'il croyait devoir être compris par elle; mais, bien loin de l'écouter, elle lui imposa silence.
– Si Camille pouvait suivre vos conseils, lui dit-elle, je le désavouerais. C'est une noble mission qu'il a reçue de l'humanité agonisante… il doit parler… dût-il en mourir…
Et s'approchant de son mari, elle l'embrassa avec amour.
– Si tu meurs pour cette cause sainte, mon Camille, lui dit-elle en le regardant avec une ineffable tendresse, je mourrai avec toi…
– Mais en mourant il cesse de remplir cette mission à laquelle il est appelé, lui répondit Prudhomme…
– N'importe quel sera son sort… il doit faire son devoir… Si Camille cessait d'écrire dans le moment où la tyrannie des comités n'a plus de bornes, lorsqu'enfin leur inamovibilité révèle leur ambition, il serait un lâche… et moi-même je le renierais et l'éloignerais de mon cœur.
– Prenez garde à vous-même, malheureuse femme; prenez garde à vos imprudentes paroles… les bourreaux de la France ne reconnaissent aucun pouvoir… celui de la vertu, de la beauté, de l'esprit, demeure sans force devant eux… tremblez de les irriter…
Madame Desmoulins demeura quelques secondes dans le silence… Au bout de ce temps, elle releva fièrement la tête, et regardant Prudhomme avec calme: – Ils ne me feront pas mourir la première, lui dit-elle; et après lui!.. je demanderais la mort…
Et se jetant dans les bras de son mari, elle l'embrassa en pleurant… mais au milieu de ses sanglots, on entendait encore ces mots:
Fais ton devoir! …
Désespéré du peu de succès de sa démarche, Prudhomme courut chez madame Duplessis, mère de madame Desmoulins… il lui parla de ses craintes et du sujet fondé qui les lui inspirait. Madame Duplessis lui répondit qu'elle connaissait sa fille, et que son caractère étant beaucoup plus fort que celui de Camille, tout était perdu si elle le portait à résister…
On sait en effet quel fut le résultat de la conduite nouvelle de Camille Desmoulins!.. Le second jour de son arrestation, sa femme, au désespoir de ne pouvoir fléchir aucun des juges-bourreaux qui devaient prononcer sur le sort de son mari, organisa un mouvement avec ses amis pour le délivrer… Elle eut l'imprudence de lui écrire. La lettre fut interceptée, et tout espoir détruit. Madame Camille Desmoulins, arrêtée à l'instant même, périt huit jours après sur le même échafaud, comme ayant voulu renverser le gouvernement de la république.
… Et elle était plus républicaine qu'aucun d'eux!..
Une ambition sans mesure, appuyée sur un orgueil sans égal, et pourtant une grande infériorité à côté de ceux qu'il a fait périr, tels sont les principaux traits du caractère de Robespierre; il faut y ajouter le goût du sang par nature et une profonde hypocrisie. Mais ce qui, surtout, était la passion la plus effrayante pour tout ce qui se trouvait sur son chemin, c'était cette jalousie envieuse que lui inspirait toute supériorité. C'est cette appréhension d'être primé en quoi que ce fût, qui lui fit sacrifier Danton et Camille Desmoulins. Voici, à cet égard, une anecdote assez singulière qui m'a été rapportée par un témoin de la chose.
Avant que les deux comités 11 11 Le comité de Salut public et celui de Sûreté générale.
, qui étaient à eux seuls tout le pouvoir, se centralisant encore dans Robespierre, eussent fait périr, dans la même journée, la fleur des talents que renfermait la Convention; avant que cette Convention, se mutilant elle-même, envoyât à l'échafaud cette faction de la Gironde qui voulait réellement la liberté, et ne savait pas d'abord, simple qu'elle était, que Robespierre et les siens voulaient de la tyrannie et du despotisme; avant la mort des Girondins, plusieurs tentatives furent faites pour opérer un rapprochement entre les deux factions. Un jour, Danton, alors dans tout l'éclat de sa belle puissance tribunitienne, attendait avec d'autres collègues l'ouverture de la séance. Plusieurs membres de différents partis causaient ensemble dans une des salles qui précédaient la Convention. L'un d'eux dit à Danton:
– Vous devriez bien vous rapprocher de ceux de la Gironde. Et il mena Danton vers Valazé et quelques autres. Après avoir échangé quelques mots, Valazé dit à Danton:
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