Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 4
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 4
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Histoire des salons de Paris. Tome 4: краткое содержание, описание и аннотация
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Pendant la maladie de madame de Montesson, un page de l'Empereur ou de l'Impératrice allait tous les jours savoir des nouvelles de la malade, et en apprenant sa mort, Napoléon ordonna qu'elle reçût les honneurs qu'une princesse recevrait. Elle fut exposée, pendant UNE SEMAINE, dans une chapelle ardente à Saint-Roch, chose qui n'avait jamais lieu, pas plus qu'aujourd'hui, au reste, pour une personne du monde.
Une circonstance dramatique eut lieu au moment où le corps descendait les vingt-cinq marches de Saint-Roch, pour être déposé sur le corbillard qui devait le porter à Seine-Assise, où il devait être enterré près du duc d'Orléans. Au moment où l'on descendait le cercueil, escorté de plus de cent personnes qui lui faisaient cortége, un autre convoi s'arrêtait au bas de l'escalier de l'église, et les deux cercueils se croisèrent dans leur marche funèbre. La dernière arrivée était mademoiselle Marquise, autrefois danseuse de l'Opéra, adorée jadis de M. le duc d'Orléans, qu'elle avait rendu père de M. de Saint-Far, de M. de Saint-Albin et de madame de Brossard. M. le duc d'Orléans l'avait aimée avec passion, l'avait faite marquise de Villemomble…; et puis il avait aimé madame de Montesson et abandonné la mère de ses fils. Et ces deux femmes, jadis rivales, jalouses et vindicatives, se retrouvaient ainsi sur le seuil du cimetière, de ce lieu où s'éteignent toutes les passions!.. Le même requiem était chanté sur leur bière, les mêmes tentures drapaient l'église pour leur fête de mort, et les mêmes cierges brûlaient pour l'éclairer.
SALON DE MADAME DE GENLIS,
À L'ARSENAL
Lorsqu'après dix ans d'exil, madame de Genlis revit la France, elle n'eut pas d'abord la pensée d'avoir un salon, ni de pouvoir même de longtemps former une société intime dont l'agrément devait remplacer tout ce que les malheurs révolutionnaires avaient enlevé à chacun. Rien ne peut se comparer à ce qu'on voyait alors en France: la France, qui, peu d'années avant, se disait avec orgueil la reine des nations civilisées pour tout ce qui est élégance et bon goût! Ce qu'on appelait le monde n'était qu'une bigarrure mal composée même, et qui n'offrait à l'œil qu'un assemblage choquant des couleurs les plus opposées. Le monde , ou plutôt la société de cette époque, était une réunion de parvenus à la fortune par des fournitures à l'armée, ou par l'agiotage au perron, ou par d'autres moyens moins honorables et moins industriels . Pendant nos temps calamiteux de la Révolution, une seule route s'était offerte pour conduire à un noble but: c'était l'armée; parler de gloire à des Français, c'est flatter leur passion favorite, c'est leur parler selon leur cœur. Aussi les hommes de toutes les classes répondirent-ils à cet appel, et la France fut défendue et puis ensuite sauvée par ces mêmes hommes qui ne s'étaient d'abord levés que pour former une barrière de leurs corps à l'étranger, qui voulait nous envahir… Les parvenus par ce noble chemin furent toujours différents des autres; et cela fut de tout temps. La Rochefoucauld dit: « L'air bourgeois se perd rarement à la Cour, il se perd toujours à l'armée .» Aussi était-ce une chose remarquable à voir, que les fils d'une famille dont le père et la mère restés à Paris avaient fait leur fortune par les causes que j'ai dites. Les enfants, sans avoir eu d'autres maîtres que les dangers, une vue continuelle des hommes dans toutes les positions, rapportaient dans la maison paternelle une attitude aisée et souvent même agréable, tandis que le père et la mère étaient demeurés comme devant leur comptoir…
Les plus insupportables de ces parvenus à la fortune de l'époque révolutionnaire, c'étaient les fournisseurs de l'armée. Je n'en excepte qu'un; mais aussi celui-là est tout à fait à part, c'est M. Collot. Il est lui-même un type d'esprit et de manières courtoises et polies… Mais il y a longtemps que j'ai parlé de lui dans ce sens, en disant ce que j'en pense et ce que j'en connais…
Paris offrait alors lui-même dans son ensemble, comme ville, un coup d'œil étrange et terrible à la fois pour l'infortuné qui le revoyait après quinze ans d'exil!.. S'il voulait faire une course dans la ville, il ne retrouvait plus son chemin… Les rues ne portaient plus leur ancien nom… Ceux des hôtels, gravés jadis sur des plaques de marbre ou de pierre, étaient effacés et mutilés, tandis que dans chaque carrefour il reculait en frémissant devant une dalle de marbre noir, sur laquelle il voyait gravées en lettres d'or ces paroles faites pour un peuple LIBRE: La liberté, la fraternité OU LA MORT! ou bien: Lois et actes de l'autorité publique 62 62 Il y eut longtemps en France jusque sur les arbres des grandes routes… sur des rochers, de pareilles inscriptions.
.
Un émigré venait de rentrer; c'était un ami de ma famille. Un jour, il arrive chez ma mère les yeux pleins de larmes.
– Qu'avez-vous? lui dit-elle…
Le malheureux ne pouvait parler. Enfin il nous dit que dans une petite rue près de Saint-Roch, il était entré, pour éviter la pluie, chez un marchand de bric à brac, et que là, parmi de vieux cadres tout mutilés, abîmés, il avait retrouvé le portrait de son père, de son frère et celui de sa femme…: son frère avait péri sur l'échafaud!..
À chaque pas, à cette époque, on trouvait le burlesque s'alliant au terrible!..
Les femmes ne pouvaient alors remédier au mal qui s'était introduit dans ce qu'on appelait la société : car enfin, depuis surtout la rentrée des émigrés, elle se recomposait d'elle-même. Mais le mélange forcé était plus insupportable encore que la solitude. Les femmes des parvenus haïssaient tout naturellement une conversation intéressante, parce qu'elles y étaient étrangères. Continuellement occupées d'étiquette, point sur lequel elles étaient encore plus ignorantes que sur tout le reste, elles marchandaient une révérence et comptaient les visites; ce qui était simple, parce quelles devaient craindre à chaque moment qu'on se rappelât leur basse origine, et très-souvent plus que cela, et qu'alors on ne voulût leur manquer. J'ai vu longtemps encore à la Cour impériale de ces pauvretés, de ces mièvreries qui élevaient des querelles sur une visite plus ou moins longue, plus ou moins différée…
La conversation même la plus simple se ressentait, comme on doit le croire, de l'état de la société à cette époque. Madame de Genlis, femme élégante et surtout difficile dans tout ce qui tient à la grande et même l'excessive recherche du langage, souffrait plus qu'un autre de ce bouleversement complet. Un jour, elle voit arriver chez elle, rue d'Enfer, où elle demeura avant d'aller à l'Arsenal, une femme dans une voiture fort élégante, attelée de deux beaux chevaux, et conduite par un cocher dont la mise eût paru étrange sans un petit nègre encore plus ridicule, qui était complètement habillé en Maure, et qui n'avait pas plus de trois pieds de haut: c'était ce personnage qui ouvrait et fermait la portière.
Cette dame, qui elle-même était une caricature par sa mise, portait une robe d'une forme outrée et absurde. Sur sa tête était un très-petit chapeau de velours avec deux plumes tombantes. Elle se fit annoncer sous le nom de madame DE Privas.
En entendant ce nom qui promettait quelque chose, madame de Genlis se leva et fit deux pas au-devant d'elle.
Vous devez être joliment surprise de me voir, n'est-ce pas? Eh bien! qu'est-ce que vous faites donc! rasseyez-vous donc! …
Veuillez vous asseoir, madame…
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