Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)

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Récits d'une tante (Vol. 4 de 4): краткое содержание, описание и аннотация

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Pendant que nous causions, madame de Dolomieu vint me chercher de la part de madame la duchesse d'Orléans.

«Allez vite chez ma sœur, me dit Mademoiselle, et tâchez de la remonter un peu; elle est dans un état terrible.»

Je suivis madame de Dolomieu jusque chez la princesse où j'entrai seule. Elle était dans sa chambre à coucher, en robe de chambre et en papillotes, assise dans un grand fauteuil, le dos tourné au jour, la princesse Louise, à genoux devant elle, la tête appuyée sur un bras du fauteuil: toutes deux étaient en larmes. Madame la duchesse d'Orléans me tendit la main et, m'attirant à elle, s'appuya sur moi et se mit à sangloter. La jeune princesse se leva et sortit; je pris sa place.

Sa mère continua à se tenir serrée contre moi en répétant à travers ses pleurs: «Oh! quelle catastrophe! quelle catastrophe!.. et nous aurions pu être à Eu!»

Je parvins à la calmer un peu. Je lui parlai du vœu si généralement exprimé, du beau rôle que monsieur le duc d'Orléans avait à jouer, de la manière dont il était désiré par tout le monde (je le croyais et, de plus, cela était vrai, je dois le redire encore), du bon effet de la proclamation. Je la lui répétai.

Elle ne s'arrêta pas au titre, mais elle fut frappée de l'expression: La Charte sera une vérité. Elle l'approuva. Elle me parla de son mari, de la pureté de ses intentions avec l'adoration qu'elle lui porte. Je me hasardai à lui dire:

«Eh bien! madame, la France serait-elle donc si malheureuse de se trouver entre de pareilles mains, si notre Guillaume III s'appelait Philippe VII?

– Dieu garde! Dieu garde! ma chère, ils l'appelleraient usurpateur,» et elle recommença à sangloter.

«Sans doute, madame, on l'appellerait usurpateur, et on aurait raison, mais, si on l'appelait conspirateur, on aurait tort. Il n'y a que cela de répréhensible dans l'usurpation, et les contemporains même l'en disculperaient.

– Oh oui! assurément, il n'a pas conspiré! Qui le sait mieux que le Roi? Avec quelle bonne foi, quelle conscience ne lui a-t-il pas toujours parlé! Il n'y a pas encore un mois, à Rosny, ils ont eu ensemble une conversation de plus d'une heure et demie, et, en la terminant, il a dit à mon mari: «Croyez bien que j'envisage ma position tout à fait comme vous; hors la Charte, point de salut, j'en suis bien persuadé et je vous donne ma parole que rien ne me décidera à en sortir»… Et puis il fait ces ordonnances!»

Une des premières paroles de madame la duchesse d'Orléans avait été pour me demander si j'avais entendu parler de madame la Dauphine. Elle y revint de nouveau lorsqu'elle se fut un peu calmée. La sachant en route pour revenir à Saint-Cloud, elle en était très inquiète.

Depuis le dimanche précédent, où monsieur le duc d'Orléans avait été faire sa cour au Roi, il n'y avait eu aucune communication officielle entre Saint-Cloud et Neuilly. On y avait appris le coup d'État par le Moniteur du lundi.

Dans la nuit du jeudi au vendredi, on leur avait fait parvenir un billet anonyme, portant que les ordres étaient donnés pour faire marcher un corps dégroupes sur Neuilly, enlever monsieur le duc d'Orléans et l'emmener à Saint-Cloud, afin, de l'y retenir comme une espèce d'otage. Sur cet avis, le prince était monté à cheval, et avait passé toute la journée éloigné de Neuilly.

Madame la duchesse d'Orléans était tellement préoccupée de cette idée d'appel à Saint-Cloud que, lorsque, la veille, le jeune Gérard était venu de l'Hôtel de Ville pour solliciter monsieur le duc d'Orléans de se rendre à Paris, elle l'avait reçu, l'avait pris pour monsieur de Champagny, l'aide de camp de monsieur le Dauphin, et lui avait répondu en conséquence. Us avaient joué pendant deux minutes aux propos interrompus.

Elle me raconta comment, aussitôt que monsieur le duc d'Orléans avait su qu'on réclamait sa présence pour arrêter le désordre, il ne s'était pas permis d'hésiter. Il lui avait dit: «Amélie, tu sais si j'ai craint ce moment; je ne le prévoyais que trop! Mais le voilà arrivé. La route du devoir est claire; il faut la suivre et sauver le pays, car lui seul est dans le bon droit.»

Elle lui avait répondu: «Va, mon ami; je n'ai pas d'inquiétude, tu feras toujours ce qu'il y aura de mieux», et puis la pauvre femme se remettait à pleurer de plus bel: «Ah! ma chère amie, notre bonheur est fini; j'ai été trop heureuse», et, joignant les mains: «Mon Dieu, j'espère n'en avoir, pas été ingrate, j'en ai bien joui, mais je vous en ai bien remercié!» Et puis encore, et encore, et toujours des larmes.

Je l'engageai à se laisser moins abattre. Monsieur le duc d'Orléans, lui représentai-je, aurait besoin de toute sa fermeté; rien ne serait plus propre à la lui faire perdre que ce désespoir de la personne qu'il chérissait le plus au monde. Elle me répondit qu'elle le sentait bien; elle s'abandonnait ainsi devant moi, mais elle présenterait une autre contenance lorsqu'il le faudrait: la gloire et le bonheur de son mari avaient toujours été les premiers intérêts de sa vie et elle ne leur manquerait pas. Je la pressai beaucoup de se rendre à Paris:

«Montez en voiture, madame, avec tous vos enfants, vos voitures de gala, vos grandes livrées; les barricades s'abaisseront devant elles. Le peuple flatté de cette confiance vous accueillera avec transport; vous arriverez au Palais-Royal au milieu des acclamations; il n'y a pas à hésiter.

– Si mon mari me le prescrit, j'irai certainement comme vous le dites. Mais, ma chère, cela me répugnera beaucoup; cela aura l'air d'une espèce de triomphe… de nargue… vous entendez, pour les autres. J'aimerais bien mieux arriver au Palais-Royal où je veux aller rejoindre mon mari le plus tôt possible, sans que cela fasse aucun effet.

– Je comprends la délicatesse de Madame, mais je ne crois pas ce moment destiné aux nuances. Tout ce qui consacre la popularité des Orléans et prouve combien le pays les réclame me semble utile à son salut.»

Madame la duchesse d'Orléans, avec sa bonté accoutumée, s'était fort préoccupée de ma fatigue et de l'extrême chaleur que j'avais eue en venant à Neuilly. Elle m'avait fait préparer une voiture pour retourner jusqu'à la barrière. On vint avertir qu'elle était prête.

La princesse voulait encore me retenir; mais je lui fis comprendre combien il pouvait être essentiel que je visse Pozzo le plus tôt possible. Elle me fit promettre de revenir le lendemain, soit à Neuilly, soit au Palais-Royal où elle espérait être, et je sortis.

Je trouvai un valet de chambre de Mademoiselle qui m'attendait pour me ramener chez elle. Elle me demanda comment j'avais laissé sa belle sœur; je lui répondis: «Un peu plus calme, mais bien affectée.»

Il me fut évident que les deux princesses, malgré leur intimité habituelle, ne s'entendaient pas dans ce moment.

Je répétai à Mademoiselle ce que j'avais osé conseiller à madame la duchesse d'Orléans sur son entrée dans Paris. Je ne lui trouvai pas, j'en dois convenir, les mêmes genres de répugnances; mais c'était une démarche trop importante, me dit-elle, pour en prendre l'initiative sans l'ordre de son frère.

Cela était vrai, mais, si la demande avait été faite, il ne fallait qu'une heure pour avoir la réponse; pendant ce temps on aurait préparé les voitures; et l'arrivée de sa famille, portée sur les bras du peuple, comme cela serait arrivé infailliblement, aurait fourni un excellent argument à monsieur le duc d'Orléans contre un petit noyau de factieux auquel on donnait trop d'importance, parce que lui seul parlait et se montrait.

Le sort en décida autrement. Les princesses arrivèrent au Palais-Royal à minuit, à pied, ayant été en omnibus aussi loin que les barricades le permettaient, et sans être reconnues. Je ne puis m'empêcher de regretter encore qu'on n'ait pas, ce jour-là, préféré la marche indiquée par mon zèle.

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