Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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- Название:Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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Les mêmes gens, qui depuis ont dit, soutenu, imprimé que monsieur le duc d'Orléans était tellement nécessaire qu'il pouvait se faire prier longtemps et n'accepter qu'aux conditions les plus avantageuses, s'alarmaient, se désolaient alors de chaque heure de retard et s'impatientaient hautement de ce qu'il ne se jetait pas tout à travers le mouvement. «Qu'il commence par s'emparer du pouvoir, disaient-ils, on s'expliquera plus tard.» C'était l'opinion la plus générale: je conviens l'avoir partagée. L'anarchie nous arrivait de tous les côtés et me semblait le pire des maux.
Arago survint tout bouleversé. Ses efforts étaient dépassés. Il quittait une réunion de jeunes gens qui se disposaient à proclamer la république. Puis vint la duchesse de Rauzan apportant la même nouvelle. Moreau aussi l'avait recueillie dans la rue et en faisait un nouvel argument pour m'emmener. Cependant je résistai, et je l'expédiai avec ma réponse. Dans ce moment, je reçus celle de madame de Montjoie: «Votre billet, me disait-elle, ne m'est parvenu qu'à dix heures; il est déjà sous les yeux de monsieur le duc d'Orléans. Venez, venez, très chère; on vous attend ici avec la plus vive et la plus tendre impatience.»
Je voulus questionner le messager; il était reparti. Le billet était daté de Neuilly, dix heures et demie. Comment y aller? Toute circulation, en voiture, était impossible.
Arago et madame de Rauzan me pressèrent également de m'y rendre, de peindre l'état des choses et de hâter un dénouement. Après quelques instants d'hésitation, je me décidai à me mettre en route à pied. Arago me donnait le bras.
Je dis à madame de Rauzan, qui m'aidait à nouer mon chapeau tant elle était pressée de m'expédier: «Soyez-moi témoin que je ne vais pas à Neuilly comme orléaniste, mais comme bonne française, voulant la tranquillité du pays.» Elle me souhaita tout succès et me répondit que ma mission était une œuvre de charité.
Arrivés à la place Beauvau, nous entendîmes lire la proclamation manuscrite du lieutenant général du royaume, celle qui disait: «La Charte sera une vérité.» L'homme qui la publiait s'arrêtait, de cent pas en cent pas, pour renouveler cette lecture.
Les groupes se formaient autour de lui. Voici les faits dont j'ai été témoin. On l'écoutait avec une grande anxiété; elle ne produisait ni joie ni enthousiasme, mais un extrême soulagement. Chacun retournait très calmement à ses affaires, comme ayant reçu une solution satisfaisante à une question dont il était vivement inquiet, et respirant plus librement. Cette impression m'a paru tout à fait générale; mais, il ne faut pas l'oublier, je parle seulement de ce que j'ai vu. Il est possible que, dans d'autres quartiers, elle ait été toute différente.
Il me faut encore m'arrêter en route, pour raconter une circonstance dont j'ai été témoin. Je ne me la rappelle jamais sans émotion.
Nous suivions péniblement la rue du Roule, ayant à gravir les barricades aussi bien que la montagne.
Nous fûmes atteints par un groupe, en tête duquel marchait un élève de l'École polytechnique sortant à peine de l'enfance. Il tenait son épée à la main et, en l'agitant, répétait d'une voix grave et sonore: «Place aux braves.» Toutes les barricades s'abaissaient, en un clin d'œil, pour laisser passer une patrouille armée, au milieu de laquelle était porté un blessé sur une civière. Ce cortège nous eut bientôt dépassés. Cependant nous hâtâmes le pas pour profiter de la route qui s'ouvrait devant lui, et qui se refermait aussitôt. Près d'arriver à l'hôpital Beaujon, il s'arrêta; il y eut un moment d'hésitation et quelques paroles échangées. La civière fut posée à terre; le jeune élève qui, par l'élévation du terrain, si rapide en cet endroit, se trouvait dominer toute la scène, allongea son bras et son épée, et, de cette belle voix, si grave et si sonore que j'avais déjà remarquée, dit avec l'expression la plus pénétrée: «Paix aux braves!» Tout ce qui était dans la rue, y compris l'escorte populaire qui formait le cortège, s'agenouilla. Après un instant de recueillement, la civière fut relevée et le convoi retourna sur ses pas. Il faut ajouter que l'uniforme et le bonnet, posés sur la civière, indiquaient clairement le blessé, qui venait d'expirer en se rendant à l'hôpital, comme étant un grenadier de la garde royale. Je ne pense jamais à cette scène sans éprouver un véritable attendrissement.
Un de mes motifs, pour aller à Neuilly, était de ménager au duc de Raguse la protection spéciale des princesses, s'il se trouvait dans une position aventureuse, à la suite de ce qui s'était passé à Saint-Cloud. Nous convînmes, Arago et moi, que tous deux nous parlerions de lui. Il devait rapporter les conversations qu'il avait eues avec lui à l'Académie et aux Tuileries.
Nous arrivâmes enfin à Neuilly. Madame de Dolomieu m'attendait dans la cour. Je n'en pouvais plus; il faisait une chaleur assommante. Elle me mena chez madame de Montjoie pour me reposer un instant. Mais Mademoiselle y arriva aussitôt; elle m'emmena dans son cabinet, après avoir échangé quelques mots de politesse avec Arago. Elle était dans un état d'excitation visible, mais pourtant calme et avec l'air très résolu. Elle me montra un billet de son frère, écrit au crayon; il était à peu près en ces termes: «Il n'y a pas à hésiter; il ne faut pas aliéner Pozzo. Sébastiani ne sera pas nommé. Tâchez de le faire savoir.» Je me chargeai volontiers de cette commission.
On ignorait encore à Neuilly la proclamation que j'avais entendu lire en chemin. Je me rappelais assez exactement les termes et je les rapportai à Mademoiselle. Dès l'intitulé: «Proclamation du Lieutenant général», elle m'arrêta:
«Du Lieutenant général? vous vous trompez, ma chère.
– Non, Mademoiselle; je l'ai entendu trois ou quatre fois et j'en suis sûre.
– Il comptait ne prendre que le titre de commandant de Paris.
– Il aura été entraîné par le vœu général. Il faut qu'il puisse commander hors Paris, comme dans son enceinte; il n'y a qu'une pensée là-dessus» (et, à cette époque, cela était parfaitement exact). Je citai à Mademoiselle toutes les personnes que j'avais vues la veille, et le jour même: depuis madame de Rauzan et sa coterie jusqu'aux défenseurs des barricades, tous réclamaient l'intervention de monsieur le duc d'Orléans.
Mademoiselle l'admettait complètement nécessaire; mais, selon elle, une seule démarche était indispensable et le devoir y était clair. Il fallait se jeter à travers les combattants pour arrêter l'effusion du sang, conjurer la guerre civile, faire poser les armes et rétablir partout l'ordre et la tranquillité.
Elle en était si persuadée que, lorsque la veille on était venu chercher son frère, en assurant les esprits disposés à lui laisser jouer le rôle de pacificateur, voyant que son absence y apportait un retard matériel, elle avait offert de se rendre à Paris, si elle pouvait y être de la moindre utilité au rétablissement de la sécurité publique. Elle pensait, et c'était l'avis de son frère, qu'il n'y avait pas à hésiter sur cette première démarche, mais qu'il fallait s'emparer du pouvoir au titre le plus modeste, de façon à n'effaroucher personne. Par là on se trouverait en mesure d'agir suivant les circonstances, et les partis, pris à tête reposée, valaient toujours mieux que ceux improvisés dans des moments d'une si vive agitation.
Nous causâmes de tout ce qui passait à Paris et à Saint-Cloud. Elle savait le départ et la marche sur Rambouillet, quoique Trianon fût le lieu officiellement désigné. Elle savait aussi la scène faite par monsieur le Dauphin au duc de Raguse. Je ne sais si ces nouvelles étaient venues directement à Neuilly, ou avaient passé par Paris.
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