Berthe Buxy - La Demoiselle au Bois Dormant
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Gillette marchait toujours impétueusement, comme à l'assaut; quand elle toucha Auberte, celle-ci ferma les yeux, puis elle les rouvrit d'ébahissement en entendant Gillette dire tout d'un souffle:
– Je vous demande pardon du mauvais tour que nous vous avons joué avec votre mule. C'était absurde de notre part. Pardonnez-nous le plus vite que vous pourrez, s'il vous plaît.
Et comme Auberte, subjuguée, la contemplait sans répondre, Gillette reprit:
– Le patriarche, qui est fin comme l'ambre, a reconnu tout de suite notre griffe et nous avons reçu une algarade… Vous ne vous faites pas une idée des algarades du patriarche!
– Mais si, presque… aurait dit Auberte si elle avait pu dire quelque chose.
– Il n'y a que celles d'Hugues qui l'emportent. Si bien que nous sommes en disgrâce pour nous être amusés de vous et vous avoir fait battre la campagne, – c'est le mot. Et nous ne rentrerons en faveur qu'après vous avoir présenté nos excuses. Aussi, comme le patriarche est la prunelle de nos yeux, pensez si j'ai couru après vous depuis l'incident. Au dernier moment, Cam n'a plus pu se décider; elle a pris la poudre d'escampette, me laissant toute seule pour la corvée… la commission. La vérité est que Cam vous en veut plus que jamais. – Oh! mais c'est qu'il faut me pardonner, dépêchez-vous. Est-ce que vous allez faire la méchante? Vite, vite, que je puisse dire au patriarche… ouf: c'est fait.
Sur un demi-sourire d'Aube, elle passa de cet état orageux à une complète aménité. Elle s'assit par terre à côté d'Auberte, aussi anéantie par cette intimité subite qu'elle l'avait été par la véhémence accusatrice de Gillette, en une précédente occasion.
– Et maintenant, dit Gillette, je ne vois pas pourquoi je ne m'accorderais pas un peu de repos. Dites-moi, petite princesse, qui était avec vous tout à l'heure? Votre prince, je suppose?
– C'était mon frère, répondit délibérément Auberte, mon frère Laurent de Menaudru.
Gillette se mit à rire.
– Ah! mon Dieu, qu'il est donc correct!.. Vous n'en avez pas froid de le regarder?
Elle essaya de reprendre son sérieux, mais elle riait malgré tout.
– Je ne comprends pas, fit Auberte offensée.
– Non, c'est ce qu'il y a de comique. Il est toujours comme ça?
Elle imita la tenue glaciale et distinguée de Laurent, au point qu'Aube ne put s'empêcher de sourire encore.
– Il est excellent et je l'aime, dit-elle.
– Eh bien, je vous en fais mon compliment, déclara Mlle Gillette qui domina enfin son fou rire pour ajouter:
– C'est lui qui aura Menaudru et pas vous.
– Menaudru sera à moi, repartit Auberte, comme il est à ma mère. Laurent n'est malheureusement pas mon vrai frère. Il est très riche, mais il n'aura pas Menaudru.
– Allons, tant pis, j'aurais eu encore plus de plaisir à le lui reprendre qu'à vous.
Mais Auberte, suivant une idée qui l'obsédait, dit presque bas:
– Vos frères aînés ne ressemblent pas au mien?
– Mes frères?.. au vôtre?..
Gillette rit de plus belle.
– Non, non, Dieu merci, demandez au ciel de ne jamais vous trouver au milieu de nos garçons. Ce sont des monstres déchaînés, fit-elle avec un mélange de fierté et de tendresse.
Aube tira de l'aveu cette conclusion étonnante:
– Alors, vous vous amusez beaucoup?
– Beaucoup, dit Gillette sans ambage. Nous avons bien nos ennuis, mais nous nous amusons a coeur joie.
– Que faites-vous? demanda Aube un peu honteuse de sa question.
– Il faut vous dire que je ne suis pas dans les plus raisonnables. Hugues, Stéphanie, Edmée nous tiennent en respect, bien qu'Edmée soit ma cadette.
– Mais enfin? insista Auberte, sa curiosité surmontant la crainte que lui causaient les façons primesautières de l'impulsive Gillette.
– D'abord, nous avons beaucoup de besogne, les grands surtout; les enfants à soigner, à instruire, maman à aider… Nous sommes trop nombreux pour être riches. On ne peut pas avoir tous les bonheurs à la fois, acheva-t-elle avec un sourire généreux qui mettait une véritable beauté sur sa jolie figure rose et piquante. Le bon Dieu ne nous ménage pas les devoirs à remplir, mais il nous reste du bon temps. Nous faisons de la musique, des lectures en quantité; nous jouons des charades, des comédies que nous composons… Oh! je vous assure que vous en inventeriez autant sans peine. Edmée a de la voix, Stéphanie d'Aumay chante comme un ange qu'elle est…
– C'est votre institutrice?
– Notre cousine. Edmée en ce moment est absorbée par Marc. Mais elle nous reviendra. Cam passe sa vie à tomber d'un embarras dans l'autre, elle déploie la plus active ingéniosité à s'attirer d'impayables mésaventures. Et les garçons… L'autre jour, nous avons trouvé, dans le pupitre de Joseph, une description lyrique qui débutait par: La lune cachète le ciel de son pain monstrueux. Mais je n'en finirais pas de tout vous dire, les enfants font tant de folies… soupira vertueusement Gillette, s'élevant au-dessus de ces errements qu'elle déplorait.
Et les bonnes veillées que nous avons! Quel tapage… Je m'étonne que votre château n'en soit pas ébranlé…
– Non, fit Aube avec un sourd regret, les murs sont épais, on n'entend rien.
– Quand nous sommes trop insupportables, on nous met au piquet, c'est-à-dire les petits à partir d'Antoine; mais quelquefois le patriarche se trompe et nous y passons tous.
Auberte n'osa pas avouer son ignorance du supplice en question, et le piquet se revêtit dans sa pensée des plus séduisantes couleurs.
– Il fait bon ici, je vais prendre mon ouvrage en attendant que Cam se décide à me rejoindre, dit Gillette tirant un tricot gris de sa poche. Nous faisons quarante paires de chaussons. Maman a pris la part d'Edmée, Stéphanie aidera Camille qui est paresseuse comme un loir. Nous avons nos quarante paires à fournir avant la fin du mois, c'est pour les élèves d'un orphelinat agricole qui est annexé à l'école de Pascal. Quand je pense à ce que nous aurons à faire ici, où il n'y a pas d'ouvroir; tout est à organiser, si les gens s'y prêtent. Qu'est-ce qui vous pétrifie? Est-ce que vous n'avez jamais rien fait?
– Mais si, dit Aube, j'ai mon ouvrage à la maison, du filet. Je fais beaucoup de filet, quand je travaille. J'ai tricoté aussi une brassière pour l'enfant de notre jardinier; mais, dit-elle avec découragement, les bras du poupon n'ont jamais voulu entrer dans les manches.
– Et alors, dit Gillette très égayée, vous avez repris votre filet perpétuel. Il faudrait qu'Hugues vous entendît. Vous tirez la navette, ou bien vous allez vous asseoir au cimetière.
Je comprends que vous ayez l'air un peu somnambule; le patriarche prétend que vous êtes une petite mangeuse de lotus.
A cet instant, une fillette, qui passait dans le chemin avec une chèvre, s'arrêta peureusement sur un signe d'Auberte.
– Bonjour Zoé, fit Gillette avec entrain. Quand viendras-tu arracher l'herbe de mon parterre et gagner ce que je t'ai promis?
– Elle ne veut pas, répondit la petite à demi tournée vers Aube, comme si c'était la jeune princesse de Menaudru qu'elle désignait par cet elle rancunier.
– Ta nourrice ne veut pas? demanda Gillette.
Zoé refusa de répondre.
– Vous connaissez donc Zoé? demanda Aube.
– Je l'ai rencontrée qui pleurait, dès le premier jour de mon arrivée.
– Je ne sais ce qu'a cette enfant, à pleurer toujours, reprit Auberte. Elle est souvent indocile.
Elle s'arrêta, considéra avec pitié la minuscule coupable aux allures mornes et lourdes, aux cheveux plantés bas, aux yeux couleur de fumée. Elle se raidit pour poursuivre sa remontrance.
– Je ne suis pas contente de Zoé, parce qu'elle est sale et qu'elle jette des pierres aux autres enfants.
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