Berthe Buxy - La Demoiselle au Bois Dormant
Здесь есть возможность читать онлайн «Berthe Buxy - La Demoiselle au Bois Dormant» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La Demoiselle au Bois Dormant
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La Demoiselle au Bois Dormant: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Demoiselle au Bois Dormant»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La Demoiselle au Bois Dormant — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Demoiselle au Bois Dormant», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Elles arrivèrent à la fin dans la chambre d'Auberte. La jeune fille habitait l'aile burgonde; ses larges fenêtres, près desquelles aboutissait l'extrémité des contreforts, plongeaient sur les vallées. L'un des murs de cette chambre touchait à la Maison.
Jeanne déshabilla Aube, la coiffa pour la nuit.
– On n'a pas des cheveux comme ça, marmottait orgueilleusement la vieille servante en arrangeant la belle tresse interminable aux fugitifs reflets lumineux.
Jeanne se retira, emportant le bougeoir, d'après le règlement qui déterminait dans ses plus minutieux détails le service d'Auberte.
Auberte resta seule, étendue les yeux ouverts dans son lit aux quatre colonnes duquel étaient fixés les rideaux de soie rouge, mince et bruissante.
… Le lendemain était un dimanche. L'assistance put admirer à l'église, dans deux bancs jusque-là inoccupés et qui faisaient audacieusement face aux bancs de Menaudru, une théorie de têtes juvéniles aux cheveux jaunes; du paille incolore à l'orange, toute la gamme était dignement représentée; les deux babies qui terminaient cette glorieuse série donnaient vraiment à penser que, d'après une opinion en honneur dans leur famille, les blés mûrissant sur la tête des autres n'étaient encore, sur leurs petites caboches enfantines, qu'à l'état de blés verts.
Il y avait, dans les bancs combles de la Maison, seulement ce que Gillette aurait appelé: quelques-uns d'entre nous, car il manquait encore à la tribu le père et les deux fils aînés qui avaient assisté à la première messe. L'attitude des Droy étonna Auberte; elle était à la fois si pénétrée et si franche qu'ils semblaient respirer, dans l'église, une atmosphère révérée et familière. L'âme d'Auberte était naturellement et tendrement pieuse, quoique ses parents, dans leur indolence, peut-être dans une crainte secrète de favoriser en leur fille un attrait trop puissant, n'eussent pas fait chez eux de la religion la force vivante qui imprégnait visiblement le coeur des jeunes Droy, si elle ne disciplinait pas encore l'exubérante vitalité de leur manière d'être.
Ceux qui avaient compté sur la sortie de l'église pour mieux examiner les nouveaux paroissiens, en furent pour leurs frais de curiosité, car, de la façon la plus prestigieuse, toute la jeunesse Droy se trouva soudain à bicyclette et lancée grand train sur la route, les correctes toilettes des filles s'adaptant par quelque prodige à cet emploi mouvementé. Les babies elles-mêmes disparurent, escamotées par les bras complaisants de leurs aînés. Et de cette phalange agile, il ne resta plus là que Mme Droy avec une grande jeune fille, fort belle, qui devait être l'institutrice. Elles prirent à pied le chemin que les intrépides gravissaient à grands coups de pédale.
Mme Droy était de haute taille, maigre, sans beauté, de tournure très jeune, avec d'abondants cheveux gris qui débordaient de son chapeau rond; elle avait l'empreinte de la race dans toute sa personne énergique. Ses enfants tenaient visiblement d'elle, les plus laids comme les autres.
Sa campagne était franchement belle, d'une beauté fine et classique qui forçait l'admiration, en même temps que l'expression hautaine et raffinée de ses manières, de son visage, inspirait une réserve difficile à vaincre.
Une grande calèche ouverte, qui ressemblait un peu à une berline, attendait la famille de Menaudru. Les châtelains y montèrent hiérarchiquement avec Auberte, et le lourd équipage prit à un trot modéré la direction de Menaudru, semblant protester de toute la pesanteur de sa masse, de la majesté de son allure, contre la désinvolture du mode de locomotion qu'on venait de donner en spectacle aux yeux scandalisés des maîtres de Menaudru.
L'après-midi du dimanche avait toujours baigné Auberte d'une paix spéciale qu'elle aurait redouté de rompre; et, généralement à l'heure où tombait le crépuscule dominical, elle voyait plus que jamais la vie comme un nébuleux rêve.
Aujourd'hui, le soleil était clair sur les sapins, elle projeta d'aller très loin dans le parc cueillir des digitales. Elle alla si loin qu'elle sortit du parc par le côté de la montagne en apercevant plusieurs digitales de toute beauté qui élevaient, de place en place, leurs hautes tiges droites et arrogantes. Elle entendit alors, à quelques pas d'elle, le son des grelots d'Olge. Elle avait dit qu'on harnachât la mule pour l'heure des vêpres; mais cela n'expliquait pas qu'une bête de cette sagesse courût les bois en quête d'aventures.
Aube, bénissant le sort qui l'amenait si à propos pour capturer la fugitive, s'avança et ne vit point Olge. Les grelots sonnèrent un peu plus loin avec un bruit doux et mutin.
– Olge, Olge!
Auberte marcha encore et le son des grelots recula. Puis il se rapprocha de nouveau, mais, cette fois, dans une allée adjacente où s'engagea Auberte. Ce devait être le fantôme d'Olge qui agitait ses grelots, car la mule demeurait invisible. Plus elle s'enfonçait dans le bois, plus Auberte sentait l'impossibilité d'abandonner l'imprudente en parages si inconnus. Ce bois contenait de malicieux gnomes qui étoffaient de légers rires en entraînant Olge. La majesté sombre des grands sapins emplissait Auberte d'une crainte presque religieuse.
– Olge, Olge!..
Elle ne distinguait point le pas de sa mule, rien que le cher bruit de ses grelots, toujours proche et toujours fuyant, douloureux comme le contact d'une coupe qui se retirerait sans cesse de vos lèvres. Cette course semblait ne point devoir finir: Auberte aurait-elle à courir toujours ainsi, par des chemins ensorcelés qui ne conduisaient nulle part, à suivre un appel caressant qui la trompait!
Au bout d'une heure, elle arriva dans une clairière, tapissée de campanules. Là, on n'entendait plus les grelots; le silence parfait oppressa Auberte, et, lasse à pleurer, ne sachant plus où elle était, elle s'assit sur un fragment de roche.
L'horizon était borné par les sapins dont les crêtes noires, étagées en amphithéâtre, se profilaient immobiles sur le ciel bleu. Un filet d'eau s'échappait d'une petite source, Auberte se pencha pour y rafraîchir ses lèvres tremblantes. C'était peut-être une eau enchantée qui allait l'endormir là sans qu'elle pût repartir. Elle se redressa et, la bouche encore humide d'eau pure, elle cria: Olge, Olge!
– Qui appelez-vous? Que voulez-vous? Et que faites-vous chez moi?
Elle répondit sans grande surprise – il n'était pas étonnant que le génie de ces lieux défendît son domaine:
– J'ai suivi Olge.
– Olge, qui qu'elle puisse être, vous a menée trop loin. Vous êtes sur le territoire de la Maison. Savez-vous que votre père m'a fait interdire le passage de son bois?
– Je ne sais pas où je suis, repartit Aube avec dignité.
– Venez, alors.
Elle regarda le prince charmant qui lui offrait si cavalièrement son secours, et elle le jugea digne de confiance. Il reprit du ton vif et décidé qui semblait lui être habituel:
– Ainsi, Olge s'est enfuie?
– Oui, dit Auberte impressionnée par le souvenir de sa course vaine. Jamais elle n'a rien fait de semblable. Elle est la mule la plus docile, la meilleure. Et, pourtant, elle ne m'a pas obéi. Elle reculait devant moi sans que je puisse la rejoindre.
– C'est un tour de ces garnements! s'écria le promeneur frappé d'une subite illumination.
– Monsieur…
– Oh! c'est des miens que je parle, fit-il allègrement, de mes garnements particuliers. Aussi vais-je vous reconduire. Je jurerais qu'Olge est en ce moment chez vous.
Elle le regarda encore et dit, d'un ton de simplicité pensive:
– Vous êtes un Droy?
Il répondit un peu sèchement:
– Je suis Droy lui-même.
– Pas le patriarche? murmura-t-elle incrédule.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La Demoiselle au Bois Dormant»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Demoiselle au Bois Dormant» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La Demoiselle au Bois Dormant» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.