Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2
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Le second combattant, celui dont l’attitude
Est grave, et l’air bénin, dont la componction
A rembruni la face: Or, c’est la solitude,
Le désert; c’est le cloître où la dilection
Du Seigneur tombe à flots, où la douce rosée
Du calme, du silence, édulcore le fiel,
Où l’âme de lumière est sans cesse arrosée:
Montagne où le chrétien s’abouche avec le Ciel!
C’est le cloître! Il me dit: – Monte chez moi, jeune homme,
Prends confiance en moi, quitte un monde menteur
Où tout s’évanouit, ainsi qu’après un somme
Des songes enivrants; va, le seul rédempteur
Des misères d’en bas, va, c’est le monastère,
Sa contemplation et son austérité!
Tout n’est qu’infection et vice sur la terre:
La gloire est chose vaine, et la postérité
Une orgueilleuse erreur, une absurde folie!
Voudrois-tu sur ta route élever de ta main
Un monument vivace?.. Hélas! le monde oublie,
Et la vie ici-bas n’a pas de lendemain.
Viens goûter avec moi la paix de la retraite;
Laisse l’amour charnel et ses impuretés;
Romps, il est temps encor; ton âme n’est pas faite
Pour un monde ainsi fait; de ses virginités
Sois fidèle gardien; viens! et si la prière,
La méditation ne pouvoit l’étancher,
Alors tu descendras dans la sombre carrière
De la sage science, et tu pourras pencher
Sur ses sacrés creusets ton front pâle de veilles,
Magnifier le Christ – et verser le dédain
Sur la Philosophie outrageant ses merveilles
Du haut de ses tréteaux croulants de baladin;
Tu pourras, préférant l’étude bien aimée
De l’art, lui rendre un culte à l’ombre de ce lieu;
Sur ce dôme et ces murs, fervent Bartholomée,
Malheureux Lesueur, peindre la Bible et Dieu!..
Le dernier combattant, le cavalier sonore,
Le spectre froid, le gnôme aux filets de pêcheur,
C’est lui que je caresse et qu’en secret j’honore,
Niveleur éternel, implacable faucheur,
C’est la mort, le néant!.. D’une voix souterraine
Il m’appelle sans cesse: – Enfant, descends chez moi,
Enfant, plonge en mon sein, car la douleur est reine
De la terre maudite, et l’opprobe en est roi!
Viens, redescends chez moi, viens, replonge en la fange,
Chrysalide, éphémère, ombre, velléité!
Viens plus tôt que plus tard, sans oubli je vendange
Un par un les raisins du cep Humanité.
Avant que le pilon pesant de la souffrance
T’ait trituré le cœur, souffle sur ton flambeau;
Notre-Dame de Liesse et de la Délivrance,
C’est la mort! Chanaan promis, c’est le tombeau!
Qu’attends-tu? que veux-tu?.. Ne crois pas au langage
Du cloître suborneur, non, plutôt, crois au mien;
Tu ne sais pas, enfant, combien le cloître engage!
Il promet le repos; ce n’est qu’un bohémien
Qui ment, qui vous engeole, et vous met dans sa nasse!
L’homme y demeure en proie à ses obsessions.
Sous le vent du désert il n’est pas de bonace;
Il attise à loisir le feu des passions.
Au cloître, écoute-moi, tu n’es pas plus idoine
Qu’au monde; crains ses airs de repos mensongers;
Crains les satyriasis affreux de saint Anthoine:
Crains les tentations, les remords, les dangers,
Les assauts de la chair et les chutes de l’âme.
Sous le vent du désert tes désirs flamberont;
La solitude étreint, torture, brise, enflamme;
Dans des maux inouïs tes sens retomberont! —
Il n’est de bonheur vrai, de repos qu’en la fosse:
Sur la terre on est mal, sous la terre on est bien;
Là, nul plaisir rongeur; là, nulle amitié fausse;
Là, point d’ambition, point d’espoir déçu… – Rien!..
Là, rien, rien, le néant!.. une absence, une foudre
Morte, une mer sans fond, un vide sans écho!.. —
Viens te dis-je!.. A ma voix tu crouleras en poudre
Comme aux sons des buccins les murs de Jéricho! —
Ainsi, depuis long-temps, s’entrechoque et se taille
Cet infernal trio, – ces trois fiers spadassins:
Ils ont pris – les méchants pour leur champ de bataille,
Mon pauvre cœur, meurtri sous leurs coups assassins,
Mon pauvre cœur navré, qui s’affaisse et se broie,
Douteur, religieux, fou, mondain, mécréant!
Quand finira la lutte, et qui m’aura pour proie, —
Dieu le sait! – du Désert, du Monde ou du Néant?
LIVRE PREMIER
I
Je ne sais s’il y a un fatal destin, mais il y a certainement des destinées fatales; mais il est des hommes qui sont donnés au malheur; mais il est des hommes qui sont la proie des hommes, et qui leur sont jetés comme on jetoit des esclaves aux tigres des arènes; pourquoi?.. Je ne sais. Et pourquoi ceux-ci plutôt que ceux-là? je ne sais non plus: ici la raison s’égare et l’esprit qui creuse se confond.
S’il est une Providence, est-ce pour l’univers, est-ce pour l’humanité, et non pour l’homme? Est-ce pour le tout et non pour la parcelle? L’avenir de chaque être est-il écrit comme l’avenir du monde? La Providence marque-t-elle chaque créature de son doigt? Et si elle les marque toutes, et si elle veille sur toutes, pourquoi son doigt pousse-t-il parfois dans l’abyme, pourquoi sa sollicitude est-elle parfois si funeste?
Les savants, pour qui rien n’est ténébreux, diront que la destinée de l’individu dérive immédiatement de son organisation; que l’homme sans perspicacité sera dupe, que l’homme fin sera dupeur, et saura éviter les pierres d’achoppement où le premier trébuchera. – Mais, pourquoi celui-ci est-il rusé, et celui-là est-il simple? Être simple et bon est-ce un crime qui vaille le malheur et le supplice? – A quoi les savants répondront: Celui-ci est simple, parce qu’il a la protubérance de la simplicité; et celui-là est fin, parce qu’il a la protubérance de la finesse. – Bien, mais pourquoi celui-ci a-t-il cet organe qui manque à l’autre? Qui a présidé à cette répartition? Quel caprice a donné à l’un la bosse du meurtre, et à l’autre la bosse de la mansuétude? Si dès la procréation, ce caprice a départi les bonnes et les mauvaises qualités des êtres, il a départi leurs destinées: les destinées sont donc écrites; il y a donc un destin! L’animal n’a donc pas son libre arbitre: il n’a donc pas le choix d’être doux ou d’être féroce, de souffrir ou de faire souffrir, d’aimer ou de tuer. – Les savants se lèveront et répondront encore: – Il n’y a ni bonne ni mauvaise passion: c’est la société qui postérieurement est venue, et qui a dit: Ceci est mal, ceci est bien. Ceci est bon parce que ceci m’est profitable; ceci est mauvais parce que ceci m’est nuisible. – Soit: mais si les hommes doivent vivre en société, pourquoi la Providence en fait-elle d’insociables, pourquoi va-t-elle contre son but? Est-elle donc extravagante? Une Providence ne sauroit l’être. D’ailleurs cette raison n’explique rien, car il est des hommes sociables victimes de la société; car il est des hommes bons dont l’existence est affreuse; car il est des hommes victimes d’événements indépendants de leur volonté, d’événements que leur esprit ne pouvoit prévoir, que nulle vertu humaine ne pouvoit parer.
Pour détourner du désespoir, on a, il est vrai, inventé la vie future, où le juste est récompensé, et le méchant puni; mais pourquoi récompenser le juste, qui n’a pas eu à opter entre la justice et l’iniquité? mais pourquoi châtier le méchant, qui n’a pas eu à choisir entre le crime et la bienfaisance? On ne doit récompenser et punir que les actes volontaires. C’est Dieu, et non pas le créé qu’il faudroit glorifier quand il a fait une bonne créature, et qu’il faudroit supplicier quand il en a fait une mauvaise. Il étoit bien plus simple, au lieu de faire deux existences, une seconde pour redresser les torts de la première, d’en faire une seule convenable.
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