Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2
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«La femme d’un charbonnier est plus estimable que la maîtresse d’un roi.»
La Pompadour ne répond rien, mais elle fait mettre mon Patrick à la Bastille, pendant que le colonel marquis de Villepastour fait transporter Déborah au Parc-aux-Cerfs. Mais si Patrick est un loup, Déborah est une lionne. Pharaon a beau prier, supplier, se traîner à ses genoux, elle résiste, elle est superbe. «Vous finirez, dit le roi, par me rendre brutal!» Le tome Ier de Madame Putiphar se termine par la lutte et la résistance dernière de Déborah.
Dans le tome II de son ouvrage, Petrus Borel sème avec prodigalité les cachots ténébreux, les escaliers humides, les geôliers farouches, les souterrains sanglants et les oubliettes, toutes les fantasmagoriques des mélodrames. Déborah est enfermée au fort Sainte-Marguerite, et parvient à s’en échapper. Patrick et Fitz-Harris, réunis par le hasard, croupissent dans des culs-de-basses-fosses, à la Bastille ou à Vincennes. Au surplus, il y a vraiment là des pages saisissantes et effroyables. Les longues heures des deux martyrs sont comptées avec une cruauté sombre qui commence par faire sourire et qui finit par terrifier. Telle scène ou Fitz-Harris meurt en maudissant ses bourreaux, où le délire le gagne, où il revoit, moribond en extase, son comté de Kerry, Killarney la hautaine, le soleil, les arbres, les oiseaux; où Patrick demeure bientôt seul dans l’ombre, avec le cadavre de son ami, cette scène vous étreint à la gorge comme une poire d’angoisse. Petrus prend ainsi comme un violent plaisir à vous inquiéter et à vous torturer.
Quant à la fin même de l’histoire, la voici. Déborah a eu un fils, le fils de Patrick. Elle l’a appelé Vengeance . C’est une façon de désespéré taillé sur le patron d’Antony, ou de Didier, un des mille surmoulages pris sur les statues des bâtards romantiques. Déborah, poussée par les lamentations de son fils, lui confie le secret de sa naissance, lui montre son père emprisonné, torturé, maudit, et lui met une épée à la main en lui disant: «Va le venger!» Vengeance descend à l’hôtel du Villepastour et l’insulte, le frappe au visage, le contraint à se battre. Le marquis prend son épée, tue d’un coup droit ce jeune imprudent, fait attacher le cadavre sur le cheval qui à amené Vengeance vivant, et lâche le nouveau Mazeppa à travers champs. La course nocturne du cheval de Vengeance vers le château où attend Déborah est un des bons, des beaux morceaux du livre. C’est une façon de ballade où, comme un refrain, passe le cri de l’auteur au coursier: «Va vite, mon cheval, va vite!»
Lorsque Déborah voit son fils mort, elle sent soudain sont cœur se fendre, la vie lui échapper, le doute l’envahir. Elle désespère de Dieu après avoir désespéré des hommes.
Ici la plume semble tomber brusquement des mains de Borel. Un accent de sincérité poignante traverse son livre et le démenti final donné à son roman, la justice envahissant ce foyer d’horreurs, la revanche des bons sur les méchants, – c’est la prise de la Bastille par le peuple, le renversement du trône par les faubourgs, le meurtre du passé par la liberté. Il a réussi, ce Petrus Borel, à peindre en couleurs fortes, et sous un aspect nouveau, les triomphants épisodes du 14 juillet. Sa plume s’anime, court, étincelle, maudit, acclame, renverse; son style sent la poudre. Il y a là quelques pages vraiment dignes des écrivains embrasés qui vivaient dans la fournaise même, oui, dignes de Loustalot ou de Camille Desmoulins.
Au fonds d’un puits, dans la boue, dans la nuit, le peuple retrouve enfin un vieillard balbutiant des paroles d’une langue inconnue. C’est Patrick, Patrick hâve, décharné, lugubre. Déborah le reconnaît, elle se jette à son cou, elle lui parle, elle l’appelle par son nom. Il n’entend pas. «Fou! dit-elle. Il est fou!..» Elle se recule effrayée, tombe de toute sa hauteur et meurt.
Le livre s’arrête. Un meurtre de plus était impossible.
Je viens de nommer Camille Desmoulins. Ce n’est pas seulement le style même de Camille que le dénouement de Madame Putiphar nous rappelle: l’idée même de ce roman a été fournie au Lycanthrope par l’histoire. – Petrus Borel (ceci paraîtra intéressant aux curieux), a emprunté son livre aux Révolutions de France et de Brabant de Camille Desmoulins. Je lis, en effet, dans le no 40 des Révolutions 3 3 Voir notre travail sur Camille Desmoulins, Lucile Desmoulins et les Dantonistes (1 vol. in-8, chez Plon, 1872).
, page 34, une lettre d’un certain Macdonagh, gentilhomme irlandois, capitaine , lequel se plaint d’avoir été persécuté, offensé par son colonel, mis en prison, non pas à la Bastille, mais dans la tour des îles de Sainte-Marguerite, absolument comme dans Madame Putiphar Petrus Borel nous montre l’Irlandais Patrick offensé par son colonel, persécuté et jeté dans un cul-de-basse-fosse. Même caractère et même aventure. Le colonel enlève la femme qui s’appelle Déborah dans le roman, Rose Plunkett dans l’histoire.
La lettre de Macdonagh à Desmoulins est datée du 15 Juillet 1790. L’auteur raconte comment Rose Plunkett, qu’il a épousée en Irlande et qu’on lui a enlevée pendant qu’il était dans le cachot de l’Homme au Masque de Fer, est aujourd’hui la femme du marquis de Carondelet. Aussitôt, le Marquis d’écrire à Camille: «Monsieur, quelle a été ma surprise de voir dans votre journal une lettre signée Macdonagh, contenant une histoire infâme sur ma femme, dont il n’y a pas un mot de vrai! A peine cet homme l’a-t-il vue au travers des grilles d’un couvent, etc., etc.» A cela, Desmoulins répond qu’il ne regrette pas d’avoir publié la lettre de l’Irlandais, que la publicité est la sauvegarde du peuple et des honnêtes gens. «La dénonciation, dit-il, si elle est vraie, démasque des fripons; et si elle est fausse, un calomniateur; dans tous les cas, elle tourne ainsi au profit de la société, sans faire de tort à son client, car quel mal vous fait une imposture dont il vous est si facile de confondre l’auteur et de lui en faire porter la peine?»
Il y avait eu grand bruit à la suite de la lettre de Macdonagh, et le marquis de Carondelet, chevalier de Saint-Louis avait adressé aussitôt contre «l’intrigant» une requête à Messieurs de l’Assemblée nationale, au roi, à ses ministres, à tous les tribunaux du royaume: «C’est un scélérat qui file sa corde», y était-il dit en parlant de Macdonagh. A cela Macdonagh répond par une visite à Camille Desmoulins et lui conte l’affaire qui est atroce , dit l’auteur des Révolutions de France et de Brabant , Macdonagh a épousé Rose Plunkett qui, après lui avoir vainement offert une somme d’argent pour obtenir son désistement, «a trouvé,» dit Desmoulins, «qu’il lui en coûterait bien moins de se démarier par lettre de cachet, et moyennant 24,000 livres, a fait enfermer son mari, – non son futur, mais le passé – aux îles Sainte-Marguerite pendant douze ans et sept mois.» Et, comme pièces de conviction, Desmoulins insère dans son journal des lettres de la marquise de Carondelet où Rose Plunkett appelle le capitaine irlandais: «Mon cœur et mon âme.»
On pourrait chercher ce qu’il advint de cette affaire Macdonagh; toujours est-il que Petrus Borel y a trouvé le sujet de Madame Putiphar , et que modifiant le rôle de Rose devenue Déborah, agrémentant son récit d’une visite à la Pompadour et d’une prise de la Bastille, il a choisi, ce jour-là, Camille Desmoulins pour collaborateur.
Le public sera heureux, je n’en doute pas, de retrouver, dans une édition faite pour les bibliothèques choisies, un livre aussi célèbre et aussi caractéristique que Madame Putiphar .
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