Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2

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Celui qui l’écrivit fut un homme de conviction et de talent qui eût pu marquer plus profondément encore sa trace dans l’histoire des lettres si la fortune lui eût souri. Comme il rêvait de grandes choses! Je retrouve dans la collection de l’Artiste ces vers non réimprimés qui montrent bien ce qu’étaient ses espoirs et ses rêves:

9 octobre.

Tout ce que vous voudrez pour vous donner la preuve
De l’amour fort et fier que je vous dois vouer;
Pas de noviciat, pas d’âpre et dure épreuve
Que mon cœur valeureux puisse désavouer.

Oui, je veux accomplir une œuvre grande et neuve!
Oui, pour vous mériter, je m’en vais dénouer
Dans mon âme tragique et que le fiel abreuve
Quelque admirable drame où vous voudrez jouer!

Shakspeare applaudira; mon bon maître Corneille
Me sourira du fond de son sacré tombeau!
Mais quand l’humble ouvrier aura fini sa veille,

Éteint sa forge en feu, quitté son escabeau,
Croisant ses bras lassés de son œuvre exemplaire,
Implacable, il viendra réclamer le salaire!

Petrus Borel.

C’est à madame Paradol, la belle madame Paradol de la Comédie-Française, mère de Prévost-Paradol, que ce sonnet était adressé et Petrus lui dédiait en outre le roman que M. Willem réimprime aujourd’hui. Ces vers décèlent bien un fier état d’âme, un courage tout prêt à tenter l’ œuvre grande , un immense désir d’escalader les sommets. Ces folies et ces ardeurs vaillantes, ces explosions et ces fumées du romantisme valaient mieux encore que les fanges du réalisme, dont on sourira tout autant quand la mode en sera passée, et qui rentrent aussi dans le «genre frénétique» dont parlait Charles Nodier.

A propos du romantisme et de ses fièvres, M. Philarète Chasles écrivait un jour. «C’était une belle époque éperdue. Elle voulait trop, elle espérait trop, elle comptait trop sur ses forces, elle jetait trop de sa séve aux vents du midi et du nord. Elle ne s’arrêtait pas pour s’écouter vivre; mais elle vivait. Elle avait l’ardeur, la séve et l’élan. Partout singularités et phénomènes: femmes émancipées, phalanstériens, vintrassiens, saint-simoniens; on faisait des drames en trente actes et des vers de quarante pieds. Trialph jaillissait de la plume de Lassailly, et le pauvre Petrus Borel, qui est allé mourir de douleur en Algérie, se disait lycanthrope. On imaginait qu’une loi votée pourrait ouvrir le paradis sur la terre; un seul noble discours allait de la tribune retentir dans toutes les poitrines…» Ah! le beau temps et le temps des glorieuses chimères! C’était folie? Soit. Nous sommes devenus trop sages. Nous analysons, critiquons, cherchons, fouillons çà et là: nous sommes des chimistes, des médecins, oui; mais nous ne sommes plus des créateurs. L’imagination s’est enfuie. La folle du logis a mis la clef sous la porte. Il nous reste des conteurs qui décrivent, – mi-partie peintres de genre et commissaires-priseurs. Il ne nous reste plus de génies qui inventent. Et il y avait certes plus de salpètre chez le dernier de ces insensés d’autrefois que chez plus d’un homme célèbre d’aujourd’hui.

Et voilà pourquoi nous disons aussi en feuilletant le livre éperdu du Lycanthrope: « Poor Yorick, alas! – Hélas! pauvre Yorick!»

Il y avait quelque chose là!

Jules CLARETIE.

Février 1877.

A
L. P
CE LIVRE
EST A TOI ET POUR TOI
MON AMIE
PROLOGUE

Une douleur renaît pour une évanouie;
Quand un chagrin s’éteint c’est qu’un autre est éclos;
La vie est une ronce aux pleurs épanouie.

Dans ma poitrine sombre, ainsi qu’en un champ clos,
Trois braves cavaliers se heurtent sans relâche,
Et ces trois cavaliers, à mon être incarnés,
Se disputent mon être, et sous leurs coups de hache
Ma nature gémit; mais, sur ces acharnés,
Mes plaintes ont l’effet des trompes, des timbales,
Qui soûlent de leurs sons le plus morne soldat,
Et le jettent joyeux sous la grêle des balles,
Lui versant dans le cœur la rage du combat.

Le premier cavalier est jeune, frais, alerte;
Il porte élégamment un corselet d’acier,
Scintillant à travers une résille verte
Comme à travers des pins les crystaux d’un glacier,
Son œil est amoureux; sa belle tête blonde
A pour coiffure un casque, orné de lambrequins,
Dont le cimier touffu l’enveloppe et l’inonde
Comme fait le lampas autour des palanquins.
Son cheval andalous agite un long panache
Et va caracolant sous ses étriers d’or,
Quand il fait rayonner sa dague et sa rondache
Avec l’agilité d’un vain toréador.

Le second cavalier, ainsi qu’un reliquaire,
Est juché gravement sur le dos d’un mulet,
Qui feroit le bonheur d’un gothique antiquaire;
Car sur son râble osseux, anguleux chapelet,
Avec soin est jetée une housse fanée;
Housse ayant affublé quelque vieil escabeau,
Ou caparaçonné la blanche haquenée
Sur laquelle arriva de Bavière Isabeau.
Il est gros, gras, poussif; son aride monture
Sous lui semble craquer et pencher en aval:
Une vraie antithèse, – une caricature
De carême-prenant promenant carnaval!
Or, c’est un pénitent, un moine, dans sa robe
Traînante enseveli, voilé d’un capuchon,
Qui pour se vendre au Ciel ici-bas se dérobe;
Béat sur la vertu très à califourchon.
Mais Sabaoth l’inspire, il peste, il jure, il sue;
Il lance à ses rivaux de superbes défis,
Qu’il appuie à propos d’une lourde massue:
Il est taché de sang et baise un crucifix.

Pour le tiers cavalier, c’est un homme de pierre,
Semblant le Commandeur, horrible et ténébreux;
Un hyperboréen; un gnôme sans paupière,
Sans prunelle et sans front, qui résonne le creux
Comme un tombeau vidé lorsqu’une arme le frappe.
Il porte à sa main gauche une faulx dont l’acier
Pleure à grands flots le sang, puis une chausse-trappe
En croupe où se faisande un pendu grimacier,
Laid gibier de gibet! Enfin pour cimeterre
Se balance à son flanc un énorme hameçon
Embrochant des filets pleins de larves de terre,
Et de vers de charogne à piper le poisson.

Le premier combattant, le plus beau, – c’est le monde!
Qui pour m’attraire à lui me couronne de fleurs;
Et sous mes pas douteux, quand la route est immonde
Étale son manteau, puis étanche mes pleurs.
Il veut que je le suive, – il veut que je me donne
Tout à lui, sans remords, sans arrière-penser;
Que je plonge en son sein et que je m’abandonne
A sa vague vermeille – et m’y laisse bercer.
C’est le monde joyeux, souriante effigie!
Qui devant ma jeunesse entr’ouvre à deux battants
Le clos de l’avenir, clos tout plein de magie,
Où mes jours glorieux surgissent éclatants.
Ineffable lointain! beau ciel peuplé d’étoiles!
C’est le monde bruyant, avec ses passions,
Ses beaux amours voilés, ses laids amours sans voiles,
Ses mille voluptés, ses prostitutions!
C’est le monde et ses bals, ses nuits, ses jeux, ses femmes,
Ses fêtes, ses chevaux, ses banquets somptueux,
Où le simple est abject, les malheureux, infâmes!
Où qui jouit le plus est le plus vertueux!
Le monde et ses cités vastes, resplendissantes,
Ses pays d’Orient, ses bricks aventuriers,
Ses réputations partout retentissantes,
Ses héros immortels, ses triomphants guerriers,
Ses poètes, vrais dieux, dont, toutes enivrées,
Les tribus baisent l’œuvre épars sur leurs chemins,
Ses temples, ses palais, ses royautés dorées,
Ses grincements, ses bruits de pas, de voix, de mains!
C’est le monde! Il me dit: – viens avec moi, jeune homme,
Prends confiance en moi, j’emplirai tes désirs;
Oui, quelque grands qu’ils soient je t’en paierai la somme!
De la gloire, en veux-tu?.. J’en donne!.. Des plaisirs?..
J’en tue – et t’en tuerai!.. Ces femmes admirables
Dont l’aspect seul rend fou, tu les posséderas,
Et sur leurs corps lascifs, tes passions durables
Comme sur un caillou tu les aiguiseras!

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