Henri Ardel - Le chemin qui descend
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– Ce serait plus gai!
– Croyez-vous?.. Soit… Parlons. Commencez.
– Vous m'intimidez… Vous êtes si peu encourageante!
Ils se mirent à rire. En dépit des quelques sillons blancs qui rayaient ses cheveux sur les tempes, il était bien encore un homme jeune, et il en avait toute l'apparence, surtout en ce moment où ses yeux de loup, pailletés d'or, étincelaient brillants de gaieté, dans le visage fouetté de sang par le rude vent qui avait avivé la couleur des lèvres, – les lèvres gourmandes, saines et fortes, sûrement habiles à la morsure et à la caresse du baiser.
Claude en eut l'impression; et avec son hardiesse paisible de fille avertie, elle pensa, ainsi qu'elle eût jugé quelque lutteur antique:
– C'est un beau mâle que M. Raymond de Ryeux! Il doit, en effet, avoir du succès!
Puis elle continua tout haut:
– Nous allons jusqu'à la plage…
– Vous savez que le sentier est très difficile, taillé à peu près à pic dans la falaise!
– Qu'est-ce que cela fait? dit-elle, insouciante. Ce sera plus amusant!
Il insista:
– Vous n'allez pas vous tuer?.. Avoir le vertige?
Dans les yeux qui s'attachaient à son visage, elle planta ses larges prunelles qui ignoraient la peur des êtres et des choses:
– Jamais je n'ai le vertige. J'ai une tête très solide. Pourquoi en doutez-vous? Ai-je donc l'air d'une femmelette?
– Pas du tout. Vous avez plutôt la mine d'un jeune garçon très résolu.
– Je ne me doutais pas que j'étais si masculine!
– J'ai dit que vous aviez une mine résolue de jeune garçon; mais je ne vous trouve pas masculine!.. Oh! non, pas du tout!
Elle eut une imperceptible contraction des sourcils, hérissée tout de suite, devant la banalité du compliment possible. Et sans répondre, elle s'engagea dans l'étroit sentier qui dévalait jusqu'aux roches du rivage.
C'était vrai que le chemin constituait un vrai casse-cou; très étroit, pierreux, campé au bord du vide, abrupt de plus en plus, à mesure qu'il s'enfonçait vers le sable.
Mais Claude ne s'en embarrassait guère; le pied sûr, elle descendait, souple et ferme, de cette allure vive qui lui était propre, sans s'occuper de son compagnon qui la suivait en silence, attentif à la surveiller; lui aussi, avec une adresse d'alpiniste.
– Prenez garde! lui jeta-t-il seulement comme ils approchaient de la plage. Ici cela devient tout à fait laborieux! Voulez-vous ma main?
– Ce serait bien inutile; merci!.. Je suis accoutumée à me tirer d'affaire toute seule.
Elle descendait, sans peine apparente, en effet, à travers les éboulis, les degrés de plus en plus hauts qui formaient des semblants de marches… D'un dernier bond, elle sauta sur le sable enfin atteint; et, se retournant, attendit son compagnon qui arrivait derrière elle, plus lent mais le pied aussi adroit, l'allure aussi libre.
Il sourit de la voir qui le regardait avec une attention un peu curieuse au fond des prunelles et l'accueillait d'une exclamation moqueuse:
– Eh bien, malgré vos craintes, nous ne sommes morts ni l'un ni l'autre… Et nous sommes fiers de nous! n'est-ce pas?
– Très fiers! approuva-t-il du même ton qu'elle avait eu. Mais vous aviez raison, vous n'avez pas besoin de secours… Est-ce que dans la vie, comme dans les sentiers de falaise, vous ne comptez que sur vous seule?
– Mais… heureusement!.. oui.
– Même dans votre carrière?
– Dans ma carrière, je compte beaucoup sur moi-même… Mais je sais qu'il me faut aussi compter, non pas sur , mais avec les autres.
– Et vous comptez?..
– Que vous êtes curieux!
– Oh! vraiment?.. Je suis confus alors…
Il le disait, mais l'était si peu que Claude se mit à rire:
– Oui, vraiment… Mais vous venez de me procurer une telle promenade, que je vous dois bien une réponse en guise de remerciement. Eh bien, les gens très sages… – comprenez, très avisés!.. – qu'il m'arrive comme à tout le monde de fréquenter, prétendent que je manque de souplesse et devrais apprendre l'art des courbettes. Mais j'espère bien que je l'ignorerai toujours! Je suis pour cela à bonne école, auprès d'Élisabeth Ronal. Depuis ma petite enfance, je la vois prêcher et pratiquer l'indépendance que je trouve, comme elle, le bien par excellence.
Entre ses dents, elle l'entendit murmurer:
– L'indépendance! Est-ce que jamais l'on est indépendant?..
– Bah! quand on le veut fortement!.. Regardez comme la mer nous en donne l'exemple… Comme elle vient vers nous, impérieuse, sans s'occuper de nos chétives présences, qu'elle culbuterait sans même les soupçonner en allant droit vers son but…
– Oui… mais nous ne sommes pas la mer! fit-il un peu ironique.
– Non, nous sommes des volontés conscientes.
Il la regarda curieusement. Elle ne prenait plus garde à lui. Elle s'avançait vers la mer, à travers le chaos des roches, insouciante du sol détrempé par le choc furieux des vagues qui s'écrasaient sur leurs têtes déchiquetées. Tout au bord de l'eau haletante, elle s'arrêta seulement, les mains tendues vers la poussière d'écume qui jaillissait des remous; ses yeux erraient sur l'immense horizon où, lointaines, des voiles passaient, blanches dans la lumière.
Une rafale plus violente fit sauter jusqu'à son visage quelques gouttelettes qui mouillèrent sa bouche. Alors, instinctivement, elle promena le bout de sa langue sur ses lèvres humides, pour recueillir la saveur de la mer.
– Vous avez soif? questionna près d'elle la voix railleuse de Raymond de Ryeux. Alors, nous pouvons remonter. J'ai fait placer votre goûter dans l'auto.
Elle se mit à rire:
– Quelle bonne idée vous avez eue là! Remontons… Prosaïquement, j'ai une faim dévorante!.. Vous, pas?
– Moi?.. Eh bien… moi, aussi!.. Je vous préviens que la remontée va être plus dure encore que la descente. Aussi, je passe en avant.
– Soit, si vous voulez..
Il avait raison, l'escalade était laborieuse; car il ne s'agissait plus de sauter, mais de se hisser sur les vagues degrés, si hauts que, très difficilement, une femme pouvait les gravir. Raymond de Ryeux, qui montait le premier, entendit soudain le rire de Claude. Avec une mine dépitée, elle regardait l'obstacle à franchir, un fragment de roche qui barrait le sentier et qu'il fallait escalader… Il redescendit de quelques pas et se rapprocha d'elle.
– Voyons, ne soyez pas orgueilleuse! Donnez-moi la main. Nous irons ainsi beaucoup plus vite… Montrez-vous une enfant obéissante!
Une enfant!.. A cette appellation paternelle, l'indéfinissable sourire courut sur ses lèvres. Si peu, elle était, et se savait une enfant, même auprès de cet homme, qui avait cependant le double de son âge! Et taquine, elle jeta:
– J'aime mieux aller seule, je vous l'ai déjà dit.
Mais au même instant où elle parlait, une grosse pierre s'ébranlait sous son pied. Une seconde, elle chancela. Aussitôt, elle sentit sa main saisie par la main ferme de Raymond de Ryeux, et de telle sorte, qu'elle comprit qu'il ne la lâcherait point.
– Allons, pas d'imprudence inutile! fit-il avec une sorte de rudesse impérieuse. Vous m'êtes confiée… Je vous rendrai votre liberté seulement quand ce passage sera traversé. Tenez, mettez votre pied là… Puis ici… Bien. Maintenant, un vrai bond pour grimper cet échelon…
Comme il lui commandait, elle s'élança, amusée de subir cette volonté qui s'imposait à la sienne. L'élan avait été si vif qu'elle vint se heurter contre lui, qui fut frôlé tout entier par le jeune corps souple.
Elle éclata de rire et s'exclama:
– Oh! pardon!.. Je vous ai trop bien obéi!
Une seconde, pas même une seconde, il la retint ainsi tout près de lui; – peut-être simplement parce que l'espace était bien étroit où ils se trouvaient réunis, dans le sentier qui surplombait la mer…
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