Henri Ardel - Le chemin qui descend

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– Bien… bien… Claude. Je vais ramener, pour midi, les enfants. Voulez-vous avertir Pauline, afin que son déjeuner soit prêt?

– Oui, mademoiselle.

Et Claude, de son pas ailé, partit si bien houspiller la lente et humble servante, qu'à l'heure dite, – à peu près!.. – le premier plat apparaissait dans la grande salle basse où Mlle de Villebon et Claude présidaient le repas des vingt fillettes affamées; Mlle de Villebon s'évertuant à les discipliner, tandis que Claude, distraite, intervenait seulement quand une incorrection trop grave la faisait sortir de son indifférence.

Le service de la grosse Pauline n'était pas rapide, et Claude commençait à croquer ses noix quand, sur la route, gronda le roulement de l'auto. Sans se troubler, elle continua d'enlever la peau d'une belle noix fraîche et en mordit la chair bien blanche. Alors seulement, elle grimpa dans sa chambre, tout en recommandant à Pauline d'annoncer qu'elle descendait.

Elle ne fut, d'ailleurs, pas longue à se préparer; et au bout de quelques minutes, elle revenait emprisonnée dans sa veste de laine, un long voile serrant le petit bonnet émeraude d'où s'échappaient quelques boucles vagabondes sur le front.

Elle eut un rapide adieu pour Mlle de Villebon qui retenait, au seuil de la salle, le troupeau des petites se bousculant pour voir… Et elle apparut dans le jardinet. Devant la barrière, stationnaient l'auto et son conducteur qui attendait, arpentant la route, le pas impatient.

Il eut un sourire à la vue de Claude, à laquelle, carrément, il tendit la main.

– J'avais toujours peur que vous ne changiez d'avis. Maintenant je suis sûr de vous emmener!.. Est-ce que vous n'avez pas un manteau plus chaud?.. Vous allez avoir froid!

Mais elle secoua la tête:

– Je n'ai jamais froid. D'ailleurs, voyez, je suis une personne prudente, quoi que vous supposiez; j'ai emporté mon plaid.

– Bien. Et puis, moi, j'ai des couvertures. Alors, filons vite, pour profiter du soleil.

Il l'installait avec ce soin et cette adresse des hommes habitués à servir les femmes, allongeant sur ses genoux une vaste fourrure. Puis il interrogea:

– Vous êtes bien ainsi?

– Très bien…

– Alors, en route!

Elle répéta: «En route!» sans tourner la tête vers lui; car ses yeux cherchaient, par delà les vieux arbres tors, l'immensité houleuse…

– Vous voulez aller très vite? j'imagine, interrogea-t-il.

– Oui, quand il n'y a rien à voir!

– Bon, entendu!.. Vous doutez-vous que je suis enchanté de l'idée de ma mère?

Elle riposta, imperceptiblement ironique:

– Vous êtes enchanté à peu de frais!.. Je vous ai prévenu que j'étais une ennuyeuse compagne!

– Je n'en suis pas, cependant, convaincu encore… Enfin, on verra bien, comme disent les bonnes gens prudents… Nous montons la côte de Landemer à une sage vitesse, puisqu'elle est jolie… C'est votre avis?

– Oh! oui!

Il n'insista pas. Et la voiture se prit à filer assez vite pour que la sensation de vol vînt griser Claude; pas assez, pour qu'elle ne pût distinguer que des images confuses. Le vent fouettait son visage, soulevant les boucles autour du voile dont les longs pans voletaient éperdument.

Elle regardait avec de larges prunelles, sans un mouvement, ni une exclamation. Ils traversèrent Landemer. Dans les creux des falaises, les bruyères roussissaient. Des fleurs d'or piquaient les buissons épineux des ajoncs. La brise violente courbait les branches, arrachait les feuilles brûlées par l'été, dressait en crêtes neigeuses les vagues qu'elle poussait au large.

Ils laissèrent derrière eux le village où les dernières maisons s'égrenaient sur le haut de la falaise… Et ce fut la route en corniche qui fuyait droite, au-dessus de la mer.

– Alors, maintenant, de la vitesse? fit-il brièvement, un peu tourné vers elle; et, une seconde, il y eut, dans ses prunelles, un éclair, tandis que ses yeux se posaient sur le jeune visage où, dans le pâle ivoire de la chair, les lèvres semblaient deux fleurs de sang.

Elle l'effleura d'un regard que rendait un peu vague l'ivresse du mouvement.

– Oui, c'est cela, vite!

Et alors, ainsi qu'elle l'avait souhaité, ce fut la course vertigineuse, la volupté du danger frôlé, les nerfs exaspérés, tout l'être vibrant sous le choc brutal du vent. Droite, elle regardait presque haletante, ses joues mordues par le souffle de la mer qui lui jetait aux lèvres une saveur de sel et d'eau. Comme des images de rêve, elle voyait fuir des plaines désertes; sur la route, quelques charrettes dont les conducteurs les saluaient d'exclamations furieuses… Puis Gruchy apparut, ses petites maisons écrasées, mélancoliques, dans leurs murs de pierre grise; avec leurs jardinets où, sur un banc, somnolaient des vieux qui se chauffaient au soleil d'automne et relevaient à demi la tête, au bruit de l'auto faisant accourir la bande des gamins aux joues écarlates et barbouillées.

Puis, encore, ce fut la lande, la route nue, la ligne lointaine de la mer, bleue comme le ciel de septembre où l'équinoxe amenait, sans relâche, des nuées lourdes d'un blanc d'argent… Et la silhouette grandissante du phare se découpa sur l'immensité des eaux.

Dans la solitude de la falaise, peuplée par quelques moutons noirs en quête d'une herbe courte, il se dessinait à chaque minute davantage, en lignes plus puissantes qui précisaient les détails de sa masse.

Et seulement alors, Raymond de Ryeux ralentit la course de sa machine, avec une autorité de maître. Plus lentement, elle roula; et il semblait, par contraste, qu'elle n'avançait plus… Puis, enfin, elle s'arrêta devant la barrière qui enserrait le phare et les constructions accroupies à sa base.

– Voilà! Nous sommes arrivés! dit Raymond de Ryeux, se tournant vers sa compagne. Êtes-vous contente? Était-ce bien ce que vous désiriez?..

– C'était exquis! fit-elle: et elle respira largement; une ondée de sang montait à ses joues pâlies un peu.

– Vous n'avez pas eu peur?

– Je n'y ai pas pensé… Vous donnez une telle sensation de sécurité! Vous conduisez très bien.

Il n'y avait nul accent complimenteur dans sa voix; elle énonçait un fait évident, ainsi que lui, le matin, quand il avait parlé de son talent de violoniste.

Tout de même, cette approbation lui fut sensible; elle en eut soudain l'intuition, encore qu'il n'en témoignât rien. Il interrogea seulement:

– Nous laissons un moment l'auto, voulez-vous?.. Il faut que vous voyiez bien la côte…

– Oui, très volontiers.

Il avait sauté à terre et lui tendait la main. Elle se dressa, d'un mouvement un peu incertain de créature qui rentre dans la réalité, et se cambra une seconde, en arrière, d'un geste inconscient. Puis, sans toucher la main qu'il lui offrait, elle sauta à son tour et, au hasard, fit quelques pas, frappant le sol de ses pieds engourdis par l'immobilité.

– Oh! c'est bon de remuer! s'exclama-t-elle joyeusement.

Elle s'avançait vers l'extrémité de la falaise, laissant derrière elle le phare, dont le gardien les regardait, distrait par leur visite soudaine. Au bas de la gigantesque muraille de pierre, la mer jetait sur les roches, des torrents de mousse écumeuse; la côte profilait, loin, sa ligne dentelée, très précise, car il n'y avait pas de brume. Le ciel, balayé par les rafales, était d'un bleu violent, presque aigu.

Raymond de Ryeux arrêta sa compagne par une interrogation drôlement lancée.

– Est-ce que vous vous amusez encore? mademoiselle Suzore. J'espère bien que non.

– Pourquoi?

– Parce que je ne m'«amuse» plus à conduire, moi… Alors, j'aimerais bien causer…

– Quelle singulière idée! fit-elle, moqueuse.

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