Henri Ardel - Le chemin qui descend

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– C'est que, aussi, Raymond, tu vas d'une telle allure!.. C'est effrayant!

– Mère, c'est la seule allure qui soit amusante… N'est-ce pas? mademoiselle.

Il se tournait vers Claude qui, restée debout, écoutait vaguement les paroles de la mère et du fils, toute droite dans sa veste de tricot couleur d'émeraude, sa tête bouclée coiffée du simple polo de même nuance.

Interpellée, elle dit, la voix un peu brève:

– Vous me demandez, monsieur, ce que j'ignore. Jamais je ne vais en auto… Et pour cause!

Cette fois, elle souriait un peu.

– Je suis sûr que vous seriez une fervente automobiliste.

– Sûr?.. Parce que?

– Parce que vous êtes jeune, parce que vous avez un air très… résolu et des yeux qui doivent être avides de voir.

– Raymond, Raymond, interrompit Mme de Ryeux, tu es très indiscret d'inspecter ainsi la personne de Claude! Tout au plus, il t'est permis de regarder ses mains qui savent faire chanter le violon, de manière à me donner des distractions quand je l'entends le dimanche, à la grand'messe.

– Ah! vous jouez du violon, mademoiselle… mademoiselle…

– Mlle Claude Suzore, acheva Mme de Ryeux. C'est vrai, je n'avais pas fini les présentations…

Une curiosité luisait soudain dans les prunelles de Raymond de Ryeux.

– Peut-être vous allez trouver à votre tour, mademoiselle, comme ma mère, que je suis indiscret, si je me permets de vous adresser une question… Mais maintenant que j'ai l'honneur de vous connaître et vous sais musicienne, je jurerais que c'est vous que j'ai entendue jouer ce matin, dans une maison pas bien loin d'ici, devant laquelle piaillaient les jeunes protégées de ma mère… Est-ce que je me trompe?

Claude se souvint de l'invisible promeneur qui lui avait lancé un si enthousiaste bravo et que, dédaigneuse, elle n'avait pas cherché à entrevoir. Le rapprochement l'amusa, et, encore une fois, un léger sourire détendit la ligne fière de la bouche.

– Vous pourriez jurer sans grand risque, monsieur; il n'y a pas beaucoup de violonistes à Capelle…

– Et il n'y en a pas beaucoup, ailleurs, qui jouent comme je vous ai entendue jouer…

Il dit cela tranquillement, comme un fait établi, sans que rien, dans son accent, fît un compliment de ses paroles. Et, le ton non moins détaché, Claude rétablit:

– Oh! que si, il y en a beaucoup!

– Pas à votre âge… Car vous devez être très jeune…

Cette fois, Claude ne répondit pas; et ce fut Mme de Ryeux qui, de sa voix frêle, expliqua:

– C'est vrai, elle est très jeune. Avez-vous même vos dix-huit ans? Claude.

– Oui, madame, depuis le mois dernier.

L'accent était un peu bref, car il lui était désagréable d'être ainsi mise en jeu.

Brisant la conversation, elle dit rapidement:

– J'étais venue, madame, de la part de Mlle de Villebon vous dire qu'il était inutile de déranger le docteur pour la petite Adèle Poulain. Elle est tout à fait remise.

– Bien, très bien, alors… Je vais faire téléphoner au Docteur. Veux-tu t'en charger? Raymond. Il devait passer tantôt à Capelle.

– Très volontiers, ma mère. Mais s'il ne devait venir que cet après-midi, je puis l'avertir en allant à Jobourg.

– Mieux vaudrait peut-être téléphoner tout de même… Ah! tu vas à Jobourg? Tu auras le temps, en ne partant qu'après le déjeuner?..

– Avec l'auto?.. Ce n'est rien, ma mère. Vous connaissez Jobourg? mademoiselle.

De nouveau, il se tournait vers Claude qui s'apprêtait à partir – comme s'il eût voulu la retenir.

– Non, c'est trop loin, même pour une bonne marcheuse de mon espèce, et je n'avais pas de bicyclette à ma disposition.

Paisible et bonne, Mme de Ryeux intervint:

– C'est vrai, cette petite n'a eu guère les occasions et le moyen de visiter le pays. Sais-tu, Raymond, tu devrais l'emmener!.. Je suis sûre que ça l'enchanterait.

M. de Ryeux et Claude échangèrent un coup d'œil stupéfait, devant l'imprévu de la proposition. Un éclair avait lui, une seconde, dans les yeux de Claude, mais s'éteignit aussitôt. S'il s'était agi d'une course sous la conduite d'un simple chauffeur de profession, elle eût accepté tout de suite!.. Et avec quel délice!.. Mais ce qui lui était offert, c'était une promenade, en tête à tête avec un conducteur homme du monde en l'honneur duquel, poliment, elle devrait faire des frais, causer.. Or, Claude était bien trop indépendante pour se résigner à une contrainte de ce genre afin d'acheter un plaisir, – qui, d'ailleurs, en ces conditions, eût cessé d'être un plaisir… Aussi, elle demeura silencieuse tandis que M. de Ryeux, qui ne semblait avoir aucune appréhension analogue à la sienne, répliquait alertement, revenu de la première surprise:

– Mais très volontiers, j'emmènerai Mademoiselle, si elle veut bien se confier à moi!.. Cela m'amuserait beaucoup aussi, pour ma part.

Claude sentait la tentation se réveiller. Mais, se raidissant contre l'obscur désir, elle dit un peu railleuse:

– Vous vous illusionnez! monsieur. Je ne suis pas du tout une agréable compagne de promenade… Je ne parle pas quand je m'amuse!

– Et cela vous amuserait, ce petit tour en auto?

Avec une franchise indifférente, elle confessa:

– Oui, puisque vous allez d'une allure folle, et que je sais, superbe, la pointe de Jobourg!

Il sourit. Une petite flamme courte luisait dans ses yeux.

– Alors tout est bien… Mademoiselle, je vous enlève, comme ma mère m'y engage. Moi non plus, je ne parle pas quand je suis dans mon personnage de chauffeur. Donc, nos deux silences s'accommoderont fort bien de leur voisinage… Et la promenade est décidée, puisque ma mère en a eu la bonne idée!

A ce soin qu'il avait de faire intervenir la vieille marquise, Claude devina qu'il redoutait chez elle quelque scrupule de convenance; une hésitation à s'en aller ainsi, seule, avec un inconnu, encore que cet inconnu dût lui paraître presque un «monsieur d'âge». Elle avait dix-huit ans et lui, devait frôler la quarantaine. Évidemment, il ne pouvait savoir qu'elle avait toute la liberté d'action d'une fille habituée à ne compter que sur sa propre protection. Du moment qu'elle ne serait pas astreinte à l'obligation de causer, elle se réjouissait comme une gamine de cette aubaine inouïe et elle consentait.

Mais c'est à Mme de Ryeux, que, soudain, les scrupules venaient. Hésitante, elle commençait:

– Vous ne pensez pas, ma petite fille, que Mme Ronal trouverait peu convenable une promenade en ces conditions?

Claude se mit à rire:

– Oh! madame, Élisabeth est incapable d'avoir une pareille idée… Elle me laisse toujours libre d'aller où, et avec qui, je juge pouvoir le faire.

Raymond de Ryeux écoutait attentif et intéressé. Il comprenait très bien que cette singulière gamine ne parlait pas ainsi par bravade, mais articulait simplement un fait. Elle était une vraie fille du vingtième siècle, usant avec une tranquillité fière de l'indépendance qui lui paraissait aussi naturelle que l'obéissance à ses sœurs, jadis.

Mme de Ryeux, rassurée, continuait:

– D'ailleurs, Raymond pourrait être un respectable père de famille, si le Ciel avait exaucé mes prières; et près de vous, mon enfant, il est presque un vieux monsieur.

– Ma mère, vous me comblez! fit-il sur un ton de badinage, qui voilait, à peine, une impatience que Claude perçut, amusée.

Que son compagnon fût vieux ou jeune, il ne lui importait guère à elle-même, très dédaigneuse à l'égard des hommes; sauf le cas où ils avaient une supériorité cérébrale. Celui-ci appartenait tout platement à la vaine phalange des gens du monde. Donc, pour elle, il comptait bien moins que son auto elle-même. Et avec une sincérité tranquille, elle répliqua:

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