Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2: краткое содержание, описание и аннотация
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Nous n’avons parlé jusqu’ici que de l’amélioration que la conquête arabe produisit dans l’état social du pays; mais pour être juste, nous devons ajouter que, si cette conquête était un bien sous beaucoup de rapports, elle était un mal sous d’autres. Ainsi le culte était libre, mais l’Eglise ne l’était pas; elle était soumise à une dure et honteuse servitude. Le droit de convoquer des conciles, ainsi que celui de nommer et de déposer les évêques, avait passé des rois visigoths 59 59 Voyez le 6 e article des actes du XII e concile de Tolède.
aux sultans arabes 60 60 Voyez Vita Johannis Gorziensis , c. 120.
, de même que dans le nord il passa aux rois des Asturies 61 61 Marina, Ensayo . t. II, p. 5 et suiv.
, et ce droit fatal, confié à un ennemi de la religion chrétienne, fut pour l’Eglise une source intarissable de maux, d’opprobres et de scandales. Quand il y avait des évêques qui ne voulaient pas assister à un concile, les sultans faisaient siéger à leur place des juifs et des musulmans 62 62 Samson, Apolog. , L. II, c. 8.
. Ils vendaient la dignité d’évêque au plus offrant et dernier enchérisseur, de sorte que les chrétiens devaient confier leurs intérêts les plus chers et les plus sacrés à des hérétiques, à des libertins qui, même pendant les fêtes les plus solennelles de l’Eglise, assistaient aux orgies des courtisans arabes, à des incrédules qui niaient publiquement la vie future, à des misérables qui, non contents de se vendre eux-mêmes, vendaient encore leur troupeau 63 63 Voyez Alvaro, Epist. XIII, c. 3; Samson, Apolog. , L. II, c. 2, 4.
. Une fois les employés du fisc se plaignaient de ce que plusieurs chrétiens de Malaga réussissaient à se soustraire à la capitation en se tenant cachés. Alors Hostegesis, l’évêque de ce diocèse, promit de leur procurer une liste complète des contribuables. Il tint sa parole. Pendant sa tournée annuelle, il pria ses diocésains de lui faire connaître leurs noms, ainsi que ceux de leurs parents et de leurs amis; il voulait, disait-il, les inscrire sur un rôle, afin de pouvoir prier Dieu pour chacune de ses ouailles. Les chrétiens, qui ne se méfiaient pas de leur pasteur, tombèrent dans le piége. Dès lors personne ne put plus se soustraire à la capitation: grâce au registre de l’évêque, les percepteurs connaissaient tous les contribuables 64 64 Samson, L. II, c. 2.
.
D’un autre côté, les Arabes, quand ils eurent affermi leur domination, observaient les traités avec moins de rigueur qu’à l’époque où leur pouvoir était encore chancelant. C’est ce qu’on éprouva, par exemple, à Cordoue. Dans cette ville les chrétiens n’avaient conservé que la cathédrale, dédiée à saint Vincent; toutes les autres églises avaient été détruites, mais la possession de la cathédrale leur avait été garantie par un traité. Pendant plusieurs années ce traité fut observé 65 65 Dans l’année 747, les chrétiens avaient encore la cathédrale; l’auteur de l’ Akhbâr madjmoua l’atteste formellement, fol. 74 v.
; mais Cordoue ayant reçu un surcroît de population par l’arrivée des Arabes de Syrie et les mosquées étant devenues trop petites, les Syriens furent d’opinion qu’il fallait faire dans cette cité ce que l’on avait fait à Damas 66 66 Voyez Ibn-Batouta, t. I, p. 198.
, à Emèse 67 67 Voyez Içtakhrî, p. 33.
et dans d’autres villes de leur patrie, où l’on avait ôté aux chrétiens la moitié de leurs cathédrales pour en faire des mosquées. Le gouvernement ayant approuvé cette manière de voir, les chrétiens furent forcés de céder la moitié de la cathédrale. C’était évidemment une spoliation, une infraction au traité. Plus tard, dans l’année 784, Abdérame I ervoulut que les chrétiens lui vendissent l’autre moitié. Ils refusèrent fermement de le faire, en disant que, s’ils le faisaient, ils n’auraient plus un seul édifice où ils pussent exercer leur culte. Abdérame insista cependant, et l’on en vint à une transaction: les chrétiens cédèrent la cathédrale pour la somme de cent mille dinars 68 68 Un million de francs; au pouvoir actuel de l’argent, onze millions.
, après avoir obtenu la permission de rebâtir les églises qui avaient été détruites 69 69 Râzî, apud Maccarî, t. I, p. 368. Ibn-Adbârî (t. II, p. 244, 245) cite aussi ce passage, mais en l’abrégeant un peu. Comparez Maccarî, t. 1, p. 359, I. 2.
. Cette fois Abdérame avait donc été équitable; mais il ne le fut pas toujours, car ce fut lui qui viola le traité que les fils de Witiza avaient conclu avec Târic et que le calife avait ratifié. Il confisqua les terres d’Ardabast, l’un de ces princes, uniquement parce qu’il les trouvait trop vastes pour un chrétien 70 70 Ibn-al-Coutîa, fol. 15 v.
. D’autres traités furent modifiés ou changés d’une manière tout à fait arbitraire, de sorte qu’au IX esiècle il en restait à peine quelques traces. En outre, comme les docteurs enseignaient que le gouvernement devait manifester son zèle pour la religion en élevant le taux des tributs dont les chrétiens étaient chargés 71 71 Journ. asiat. , IV e série, t. XVIII, p. 515.
, on leur imposa tant de contributions extraordinaires, que déjà au IX esiècle plusieurs populations chrétiennes, celle de Cordoue entre autres, étaient pauvres ou malaisées 72 72 Une fois, les chrétiens de Cordoue furent imposés extraordinairement à cent mille dinars, onze millions de francs au pouvoir actuel de l’argent.
. En d’autres mots, il arriva en Espagne ce qui arriva dans tous les pays que les Arabes avaient conquis: leur domination, de douce et d’humaine qu’elle avait été au commencement, dégénéra en un despotisme intolérable. Dès le IX esiècle, les conquérants de la Péninsule suivaient à la lettre le conseil du calife Omar, qui avait dit assez crûment: «Nous devons manger les chrétiens et nos descendants doivent manger les leurs tant que durera l’islamisme 73 73 Abou-Ismâîl al-Baçrî, Fotouh as-Chûm , p. 124.
».
Cependant ce n’étaient pas les chrétiens qui se plaignaient le plus de la domination arabe, un siècle après la conquête. Les plus mécontents, c’étaient les renégats, ceux que les Arabes appelaient les mowallad , c’est-à-dire les adoptés . Ces renégats ne pensaient pas tous de la même manière. Il y avait parmi eux ce qu’on nommait des chrétiens cachés 74 74 Christiani occulti. Euloge, Memor. Sanct. , L. II.
, c’est-à-dire des hommes qui se reprochaient durement leur apostasie. Ceux-là étaient bien malheureux, car ils ne pouvaient plus revenir au christianisme. La loi musulmane est inexorable sous ce rapport: la profession de foi une fois faite, et faite peut-être dans un moment d’humeur, de faiblesse, de découragement, de gêne, quand on n’avait pas d’argent pour payer la capitation 75 75 Samson, Apolog. , L. II, c. 5.
, ou quand on craignait d’être condamné à une peine infamante par le juge chrétien 76 76 Idem, ibid. , L. II, c. 3.
, – la profession de foi une fois faite, disons-nous, le renégat, quoique foudroyé à toute heure par le cri de sa conscience, était musulman pour toujours, et s’il apostasiait, la loi le condamnait à la mort. Les descendants des renégats qui voulaient revenir au giron de l’Eglise étaient encore plus à plaindre: ils souffraient pour la faute d’un de leurs aïeux. La loi les déclarant musulmans parce qu’ils étaient nés d’un musulman, ils devaient perdre la vie, eux aussi, s’ils reniaient Mahomet. L’Eglise musulmane les saisissait dès le berceau, et les suivait jusqu’à la tombe.
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