Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
Здесь есть возможность читать онлайн «Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2 — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Pendant quatre-vingts ans les juifs souffrirent en silence; mais alors, leur patience ayant été poussée à bout, ils résolurent de se venger de leurs oppresseurs. Vers l’année 694, dix-sept ans avant que l’Espagne fût conquise par les musulmans, ils projetèrent un soulèvement général avec leur coreligionnaires de l’autre côté du Détroit, où plusieurs tribus berbères professaient le judaïsme et où les juifs exilés d’Espagne avaient trouvé un refuge. La révolte devait probablement éclater sur plusieurs points à la fois, au moment où les juifs d’Afrique seraient débarqués sur les côtes de l’Espagne; mais avant le moment fixé pour l’exécution, le gouvernement fut averti du complot. Le roi Egica prit aussitôt les mesures commandées par la nécessité; ensuite, ayant convoqué un concile à Tolède, il informa ses guides spirituels et temporels des coupables projets des juifs, et les pria de punir sévèrement cette race maudite. Après avoir entendu les dépositions de quelques Israélites, d’où il résultait que le complot ne tendait à rien moins qu’à faire de l’Espagne un Etat juif, les évêques, frémissant de colère et d’indignation, condamnèrent tous les juifs à perdre leurs biens et leur liberté. Le roi les donnerait comme esclaves aux chrétiens, même à ceux qui jusque-là avaient été esclaves des juifs et que le roi affranchirait. Les maîtres devaient s’engager à ne pas tolérer que leurs nouveaux esclaves pratiquassent les cérémonies de l’ancienne loi; ils devaient leur ôter leurs enfants aussitôt que ceux-ci auraient atteint leur septième année, les faire élever dans le christianisme, et ne pas permettre le mariage entre juifs, l’esclave juif ne pouvant épouser qu’une esclave chrétienne, et une juive ne pouvant avoir pour mari qu’un esclave chrétien. 41 41 Voyez les actes du XVII e concile de Tolède; ( apud Mansi, t. XII, p. 94 et suiv.)
On ne peut douter que ces décrets n’aient été exécutés dans toute leur rigueur. Cette fois il s’agissait de punir, non-seulement des mécréants, mais des conspirateurs fort dangereux. A l’époque où les musulmans conquirent le nord-ouest de l’Afrique, les juifs d’Espagne gémissaient donc sous un joug intolérable; ils appelaient de tous leurs vœux le moment de leur délivrance, et des conquérants qui, moyennant un léger tribut, leur rendraient la liberté et leur permettraient le libre exercice de leur culte, devaient leur apparaître comme des sauveurs envoyés par le ciel.
Les juifs, les serfs, les bourgeois appauvris, c’étaient autant d’ennemis implacables que cette société lézardée et craquant de toutes parts nourrissait dans son sein. Et pourtant les classes privilégiées n’avaient à opposer à des envahisseurs que des serfs chrétiens ou juifs. Déjà dans les derniers temps de l’empire romain, les colons, comme nous l’avons vu, servaient dans les armées. Les Visigoths avaient maintenu cet usage. Aussi longtemps qu’ils avaient conservé leur esprit martial, il n’avait pas été nécessaire de fixer le nombre de serfs que chaque propriétaire devait fournir pour son contingent; mais plus tard, quand ils eurent pris goût à s’enrichir par le travail des esclaves et des serfs, il devint urgent que la loi pourvît au recrutement de l’armée. C’est ce que sentit le roi Wamba. Se plaignant dans un de ses décrets de ce que les propriétaires, préoccupés de la culture de leurs champs, enrôlaient à peine la vingtième partie de leurs serfs quand on les appelait aux armes, il ordonna que dans la suite chaque propriétaire, qu’il fût goth ou romain, enrôlât la dixième partie de ses serfs 42 42 Forum Judicum , L. IX, Tit. II, 9.
. Postérieurement on semble même avoir ordonné aux propriétaires d’enrôler la moitié de leurs serfs 43 43 C’est ainsi qu’on lit dans deux manuscrits latins du Forum Judicum et dans la traduction espagnole de ce code.
. Le nombre des serfs dans les armées devait donc surpasser de beaucoup celui des hommes libres; ce qui revient à dire que la défense de l’Etat avait été principalement confiée à ceux qui étaient bien plus disposés à faire cause commune avec l’ennemi qu’à combattre pour leurs oppresseurs.
II
L’Espagne des Visigoths, on l’a vu, était gouvernée plus mal encore que l’Espagne des Romains. L’Etat avait depuis longtemps en lui le germe de la dissolution; sa faiblesse était telle que, la trahison aidant, une armée de douze mille hommes fut suffisante pour le bouleverser en un clin d’œil.
Le gouverneur de l’Afrique, Mousâ ibn-Noçair, avait étendu les limites de l’empire arabe jusqu’à l’Océan. Seule la ville de Ceuta lui résistait encore. Elle appartenait à l’empire byzantin qui avait possédé autrefois tout le littoral de l’Afrique; mais l’empereur étant à une trop grande distance pour pouvoir lui prêter un secours bien efficace, elle entretenait des relations très-étroites avec l’Espagne. Aussi Julien, le gouverneur de la ville, avait envoyé sa fille à la cour de Tolède, afin qu’elle y reçût une éducation en harmonie avec sa naissance; mais elle eut le malheur de plaire au roi Roderic, qui la déshonora. Outré de colère, Julien ouvrit à Mousâ les portes de sa ville, après avoir conclu avec lui un traité avantageux; puis il lui parla de l’Espagne, l’engagea à en tenter la conquête, et mit ses vaisseaux à sa disposition. Mousâ écrivit au calife Walîd pour lui demander des ordres. Le calife jugea l’entreprise trop dangereuse. «Faites explorer l’Espagne par des troupes légères, répondit-il à Mousâ, mais gardez-vous, pour le moment du moins, d’exposer une grande armée aux périls d’une expédition d’outre-mer.» Mousâ envoya donc en Espagne un de ses clients, nommé Abou-Zora Tarîf, avec quatre cents hommes et cent chevaux. Ces troupes passèrent le Détroit dans quatre bâtiments qui leur avaient été fournis par Julien, pillèrent les environs d’Algéziras, et retournèrent en Afrique (juillet 710).
L’année suivante, Mousâ profita de l’éloignement de Roderic, occupé à dompter une révolte des Basques, pour envoyer en Espagne un autre de ses clients, Târic ibn-Ziyâd, le général de son avant-garde, avec sept mille musulmans. C’étaient presque tous des Berbers, et Julien les accompagnait. Ils passèrent successivement le Détroit dans les quatre navires dont Tarîf s’était servi, les musulmans n’en ayant pas d’autres. Târic les réunit sur la montagne qui aujourd’hui encore porte son nom (Gebal-Târic, Gibraltar). Au pied de cette montagne se trouvait la ville de Carteya 44 44 Voyez la note A, à la fin de ce volume.
. Târic envoya contre elle une division commandée par un des rares officiers arabes qui se trouvaient dans son armée, à savoir Abdalmélic, de la tribu de Moâfir 45 45 C’était le septième aïeul du célèbre Almanzor.
. Carteya tomba au pouvoir des musulmans 46 46 Ibn-al-Contîa, fol. 4 r.; Ibn-Adhârî, t. II, p. 11, 273.
, et Târic s’était déjà avancé jusqu’au lac qui porte le nom de Lago de la Janda, lorsqu’il apprit que le roi Roderic marchait contre lui à la tête d’une armée nombreuse. Comme il n’avait que quatre navires, il lui eût été difficile de reconduire ses troupes en Afrique, lors même qu’il l’eût voulu; mais il n’y songea même pas; l’ambition, la cupidité, le fanatisme le poussaient en avant. Il fit demander des renforts à Mousâ, et celui-ci se servit des vaisseaux qu’il avait fait construire depuis le départ de son lieutenant, pour lui envoyer encore cinq mille Berbers. Les forces de Târic s’élevaient donc à douze mille hommes. C’était bien peu en comparaison de la grande armée de Roderic; mais la trahison vint en aide aux musulmans.
Интервал:
Закладка:
Похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.