Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2: краткое содержание, описание и аннотация
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Pour se soustraire à la tyrannie des maîtres, des propriétaires, du gouvernement, les curiales, les colons et les esclaves n’avaient qu’un parti à prendre: c’était de s’enfuir dans les forêts et de se faire bandits, Bagaudes comme on disait alors. Vivant dans les bois à la manière des hommes primitifs, ils faisaient expier à leurs oppresseurs les souffrances qu’ils en avaient subies en pillant leurs superbes villas; et si un riche avait le malheur de tomber entre leurs mains, ils savaient faire prompte et terrible justice 8 8 Salvien, L. V, p. 91, 92; Querolus , Act. I, Sc. 2, vs. 194-208 (p. 55 éd. Klinkhamer).
. Parfois plusieurs de ces bandes se réunissaient en une seule, qui ne se bornait plus alors à des brigandages, mais menaçait les cités, la société elle-même. Dans les Gaules, sous le règne de Dioclétien, les Bagaudes avaient pris une attitude si menaçante qu’il fallut envoyer contre eux une armée considérable commandée par un César 9 9 Voyez les textes rapportés dans le tome I er des Script. rer. francic. de D. Bouquet, p. 565, 572, 597, 609. Il est vrai que nous n’avons pas sur l’existence des Bagaudes en Espagne, des témoignages antérieurs à l’invasion des barbares; néanmoins je suis porté à croire que ces bandes y existaient déjà avant cette époque, car Idace, qui écrivait au V e siècle et qui en parle le premier, ne semble nullement considérer leur existence en Espagne comme une nouveauté.
.
Une société rongée par tant de misères devait crouler au premier choc d’une invasion. Le grand nombre se souciait peu d’être opprimé, pressuré, fouetté par des Romains plutôt que par d’autres. Il n’y avait que les privilégiés, les riches possesseurs de la glèbe, qui fussent intéressés au maintien de ce qui existait. Profondément corrompus, usés par la débauche, la plupart avaient perdu toute énergie. Cependant, lorsque des nuées de barbares vinrent fondre sur les provinces romaines, quelques-uns d’entre eux firent acte de patriotisme, d’égoïsme si l’on veut. Les nobles de la Tarragonaise tâchèrent, mais sans succès, d’arrêter les progrès des Visigoths 10 10 Isidore, Hist. Goth. , p. 493.
. Quand, sous le règne d’Honorius, les Alains, les Vandales et les Suèves, après avoir franchi le Rhin, mettaient les Gaules à feu et à sang et menaçaient l’Espagne, pendant que la masse des habitants de ce pays attendait son sort avec une froide indifférence et une tranquillité imperturbable, sans tenter rien pour écarter le péril, deux frères nobles et riches, Didyme et Vérinien, firent prendre les armes à leurs colons 11 11 Servulos tantum suos ex propriis prædiis colligentes ae vernaculis alentes sumtibus. Orose, VII, 40.
, et, s’étant retranchés avec eux dans les défilés des Pyrénées, ils empêchèrent les barbares de pénétrer en Espagne, tant ce pays était facile à défendre. Mais quand ces deux frères eurent été faits prisonniers et décapités par l’anti-César Constantin qu’ils avaient refusé de reconnaître; quand ce Constantin eut confié la garde des Pyrénées aux Honoriens, c’est-à-dire à un de ces corps de barbares que Rome avait pris à son service et qu’elle opposait aux autres barbares; quand ces Honoriens se furent mis à piller le pays qu’ils devaient préserver de l’invasion, et qu’afin d’échapper à la punition due à un tel forfait, ils eurent ouvert les défilés aux barbares qui pillaient les Gaules (409) 12 12 Orose, VII, 40.
: alors nul ne songea à la résistance. A l’approche des barbares, qui avançaient sombres, irrésistibles, inévitables, on cherchait à s’étourdir sur le péril par des orgies, à s’exalter le cerveau par le délire de la débauche. Pendant que l’ennemi franchissait les portes de leur ville, les riches, ivres et gorgés de mets, dansaient, chantaient; leurs lèvres tremblantes allaient cherchant des baisers sur les épaules nues des belles esclaves, et la populace, comme pour s’accoutumer à la vue du sang et s’enivrer des parfums du carnage, applaudissait des gladiateurs qui s’entr’égorgeaient dans l’amphithéâtre 13 13 Voyez Salvien, L. VI, p. 121 – 123. On peut fort bien appliquer aux Espagnols ce que cet auteur dit des Gaulois, car il assure qu’en Espagne la corruption des mœurs était encore plus grande que dans les Gaules. Voyez L. VII, p. 137.
. Pas une seule ville espagnole n’eut le courage de soutenir un siège; partout les portes s’ouvraient comme d’elles-mêmes aux barbares; ceux-ci entraient dans les cités sans coup férir, les pillaient, les incendiaient, mais ils n’avaient pas besoin de tuer, et s’ils le faisaient, c’était uniquement pour rassasier leurs appétits sanguinaires.
Ce fut un temps horrible. Certes, cette génération inspire un mortel dégoût par son énervement, sa lâcheté, sa corruption; pourtant on se prend malgré soi à la plaindre. Le despotisme romain, tout insupportable qu’il était, n’était rien pourtant en comparaison de la brutalité des barbares. Dans la savante tyrannie des Césars il y avait eu au moins un certain ordre et jusqu’à une certaine mesure: les Germains, dans leur aveugle fureur, renversaient, écrasaient sans discernement tout ce qui se rencontrait sur leur passage. Une désolation infinie descendit sur les villes et les campagnes. A la suite de ces bouleversements arrivaient des fléaux peut-être plus tristes encore, la famine et la peste: on voyait des mères affamées égorger leurs enfants et se nourrir de leur chair 14 14 Idatii Chron. , ad ann. 409 et 410.
. Les Baléares, Carthagène et Séville furent pillées par les Vandales 15 15 Ibid. ad ann. 425.
. Heureusement pour l’Espagne ils passèrent en Afrique (429), avec le petit nombre d’Alains qui avaient échappé au glaive des Visigoths; mais les farouches Suèves, qui ne respiraient que le carnage et la destruction, restèrent en Galice et furent quelque temps maîtres de la Bétique et de la Carthaginoise. Presque toutes les provinces de l’Espagne furent successivement le théâtre de leurs ravages: la Lusitanie, la Carthaginoise et la Bétique, la Tarragonaise et la Vasconie. Un terrible désordre régnait dans ces deux dernières provinces: les Bagaudes, grossis d’une foule de colons et de propriétaires ruinés, répandaient partout la terreur. Ennemis jurés de Rome, ils furent tour à tour ennemis ou alliés des barbares. Dans la Tarragonaise, où ils avaient à leur tête l’intrépide et audacieux Basile, ils surprirent un corps de barbares au service de Rome, au moment où ceux-ci étaient rassemblés dans l’église de Tirazone; ils les égorgèrent jusqu’au dernier; l’évêque lui-même ne fut point épargné. Puis Basile se réunit aux Suèves, pilla avec eux les environs de Saragosse, et surprit Lérida, dont les habitants furent faits prisonniers. Cinq années plus tard, les Suèves s’allièrent aux Romains pour exterminer les Bagaudes.
Plus encore que les autres provinces, la Galice fut ravagée par les Suèves; là était le centre de leur domination, là étaient leurs repaires, là ils pillèrent et massacrèrent pendant plus de soixante ans. Poussés à bout, les malheureux Galiciens firent enfin ce qu’ils auraient dû faire dès le commencement: ils prirent les armes et se retranchèrent dans des châteaux forts. Quelquefois ils étaient assez heureux pour faire à leur tour des prisonniers; alors on se réconciliait, on échangeait les captifs de part et d’autre, on se donnait réciproquement des otages; mais bientôt après les Suèves, rompant la paix, se remettaient à piller. Les Galiciens imploraient sans beaucoup de succès le secours ou la médiation des gouverneurs romains des Gaules, ou de cette partie de l’Espagne qui était restée romaine. Enfin d’autres barbares, les Visigoths, vinrent combattre les Suèves; ils les vainquirent dans une sanglante bataille livrée sur les bords de l’Orvigo (456). Pour les Galiciens, ce fut bien moins une délivrance qu’un nouveau péril. Les Visigoths pillèrent Braga; ils ne répandirent pas de sang, mais ils traînèrent en esclavage une foule des habitants de la ville, des églises profanées ils firent des écuries, ils dépouillèrent les ecclésiastiques de tout, même de leur dernier vêtement. Et de même que les habitants de la Tarragonaise s’étaient faits Bagaudes, ceux de Braga et des environs s’organisèrent en bandes de partisans, de brigands. A Astorga les Visigoths se montrèrent plus impitoyables encore. Au moment où ils se présentèrent devant les portes de la ville, elle était au pouvoir d’une bande de partisans qui prétendaient combattre pour Rome. Ayant demandé et obtenu d’entrer comme amis, ils firent un horrible massacre, emmenèrent en esclavage une foule de femmes, d’enfants et d’ecclésiastiques, parmi lesquels se trouvaient deux évêques, démolirent les autels, mirent le feu aux maisons et ravagèrent les champs d’alentour. Palencia eut le même sort. Puis ils allèrent assiéger un château non loin d’Astorga; mais le désespoir avait rendu du courage et des forces aux Galiciens, et la garnison de ce château se défendit si bien qu’elle soutint victorieusement un long siége.
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