Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
Здесь есть возможность читать онлайн «Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2 — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Hacam nomma donc Amrous gouverneur de Tolède (807) et écrivit en même temps aux citoyens une lettre dans laquelle il disait: «Par une condescendance qui prouve notre extrême sollicitude pour vos intérêts, au lieu de vous envoyer un de nos clients, nous avons porté notre choix sur un de vos compatriotes.» De son côté, Amrous ne négligea rien pour gagner la confiance et l’affection du peuple. Feignant d’être fort attaché à la cause nationale, il disait sans cesse qu’il avait voué une haine implacable au sultan, aux Omaiyades, aux Arabes en général, et quand il se vit en possession de la faveur populaire, il dit aux principaux habitants de la ville: «Je connais la cause des débats désastreux qui s’élevaient sans cesse entre vous et vos gouverneurs; je sais que les soldats logés dans vos maisons ont souvent troublé la paix de vos ménages; de là des rixes continuelles. Ces rixes, vous pouvez les prévenir, si vous me permettez de bâtir, à une des extrémités de la ville, un château qui servira de caserne aux troupes. De cette manière vous serez à l’abri de leurs vexations.»
Ayant une ferme confiance en leur compatriote, les Tolédans adoptèrent non-seulement sa proposition, mais ils voulurent encore que le château fût bâti au centre, et non au bout de la ville.
Lorsque les constructions furent achevées, Amrous s’y installa avec ses troupes, et fit prévenir le monarque, qui, sans perdre de temps, écrivit à un de ses généraux qui commandait sur la frontière, de prétexter un mouvement de l’ennemi et de lui demander des troupes de renfort. Le général ayant obéi à cet ordre, les troupes de Cordoue et d’autres villes se mirent en marche, sous le commandement de trois vizirs et du prince royal Abdérame, qui n’avait guère alors que quatorze ans. Un des lieutenants généraux fut chargé d’une lettre, qu’il ne devait remettre aux vizirs qu’au moment où ils entreraient en pourparler avec Amrous.
Arrivée dans le voisinage de Tolède, l’armée reçut l’avis que l’ennemi s’était déjà retiré; mais alors Amrous fit sentir aux nobles de Tolède que, pour ne pas manquer aux lois de la politesse, ils devaient aller avec lui rendre visite au prince royal. Ils le firent; mais pendant que le jeune prince s’entretenait avec eux et s’efforçait de gagner leur amitié par toutes sortes de bons traitements, Amrous eut une conférence secrète avec les vizirs, qui venaient de recevoir la missive du sultan. Cette missive traçait à chacun la conduite qu’il devait tenir, et la suite du récit montrera suffisamment quel en était le contenu, car tout se passa selon les ordres de Hacam.
De retour auprès des nobles de Tolède, Amrous les trouva ravis du bon accueil qu’Abdérame leur avait fait. «Il me semble, leur dit-il alors, que ce serait un grand honneur pour notre ville, si le prince voulait nous accorder sa présence pendant quelques jours. Son séjour dans nos murs contribuerait sans doute à consolider et à resserrer les bonnes relations qui existent déjà entre vous et lui.» Les Tolédans applaudirent à cette idée. En effet, tout allait à merveille: le sultan leur avait donné un Espagnol pour gouverneur; il leur laissait la liberté qu’ils avaient toujours exigée, et les manières bienveillantes d’Abdérame leur faisaient espérer que ce prince, quand il serait monté sur le trône, suivrait à leur égard la conduite de son père. Ils le prièrent donc de vouloir bien honorer leur ville de sa présence. Abdérame fit d’abord des difficultés, son père lui ayant recommandé de ne pas montrer trop d’empressement; mais enfin, feignant de céder aux prières pressantes des nobles, il se laissa conduire par eux dans l’enceinte du château; après quoi il commanda les préparatifs d’un festin pour le lendemain, et envoya des invitations aux personnes distinguées par leur naissance ou par leurs richesses, tant de la ville que des campagnes environnantes.
Le lendemain matin, les convives se pressaient en foule auprès du fort. Il ne leur fut pas permis d’y pénétrer en masse, et, pendant qu’on les faisait entrer un à un par une porte, leurs montures devaient faire le tour du palais, pour aller attendre leurs maîtres à la porte de derrière. Mais dans la cour il y avait une fosse d’où l’on avait tiré le pisé destiné à la construction du château. Des bourreaux se tenaient sur le bord de cette fosse, et à mesure que les invités se présentaient, le glaive s’abattait sur leur tête. Cette horrible boucherie dura plusieurs heures, et il est impossible de déterminer le nombre des malheureux qui perdirent la vie dans cette funeste journée, connue sous le nom de journée de la fosse ; quelques historiens le portent à sept cents 104 104 Ibn-Adhârî.
, d’autres à plus de cinq mille 105 105 Nowairî, Ibn-al-Coutîa.
.
Quand le soleil fut déjà haut, un médecin, qui n’avait vu sortir personne ni par la porte de derrière ni par celle de devant, conçut des soupçons et demanda au peuple rassemblé près de l’entrée du château, ce qu’étaient devenus les convives qui étaient arrivés de bonne heure. «Ils doivent être sortis par l’autre porte,» lui répondit-on. «C’est étrange, dit alors le médecin; j’ai été à l’autre porte, j’y ai attendu quelque temps, mais je n’en ai vu sortir personne.» Puis, regardant avec attention la vapeur qui s’élevait au-dessus des murs: «Malheureux! s’écria-t-il, cette vapeur que vous voyez n’est point, je vous le jure, la fumée d’un festin qu’on prépare: c’est le sang de vos frères égorgés!»
Privée tout d’un coup de ses citoyens les plus riches et les plus influents, Tolède tomba dans une morne stupeur, et personne ne remua pour venger les victimes de la journée de la fosse 106 106 Ibn-al-Coutîa, fol. 19 r. – 20 v.; Nowairî, p. 450 – 452; Ibn-Khaldoun, fol. 6 v., 7 r.; Ibn-Adhârî, t. II, p. 72. La date que donne ce dernier auteur est erronée. – Dans l’année 611, un roi de Perse avait employé, pour punir les Témîmites, un stratagème de même genre. Voyez Caussin, t. II, p. 576 – 578.
.
IV
Le massacre de la journée de la fosse avait fait une si forte impression sur les renégats de Cordoue que, pendant sept années, ils se tinrent tranquilles; mais au bout de ce temps le souvenir de cette catastrophe s’était affaibli, d’autant plus que Tolède avait de nouveau secoué le joug. Dans la capitale, les renégats et les faquis, qui contractaient chaque jour une plus étroite alliance et s’enhardissaient réciproquement, se roidissaient et se cabraient sous la verge du maître. Le sultan semblait avoir pris à tâche de les convaincre qu’une révolte était devenue impossible. Il avait fait ceindre la ville de fortifications imposantes, et augmentait sans cesse le nombre de ses gardes à cheval, de ses mamelouks, qu’on appelait les muets parce que c’étaient des nègres ou d’autres esclaves d’origine étrangère qui ne parlaient pas l’arabe 107 107 Voyez sur ces muets , Akhbâr madjmoua , fol. 103 r. (cf. 94 r.); Ibn-Adhârî, t. II, p. 81; Nowairî, p. 456; Ibn-Khaldoun, fol. 7 r.
. Mais ces mesures étaient plus propres à irriter les esprits qu’à les contenir dans l’obéissance. La haine des mécontents éclata de plus en plus en paroles et en faits, surtout dans le faubourg méridional où l’on ne comptait pas moins de quatre mille théologiens et étudiants en théologie. Malheur aux soldats qui osaient se montrer seuls ou en petites troupes dans les rues étroites et tortueuses de ce faubourg! On les insultait, on les battait, on les massacrait sans pitié. On outrageait le monarque lui-même. Quand, du haut du minaret, le muezzin avait annoncé l’heure de la prière et que Hacam, qui devait venir dans la mosquée pour y prononcer la prière d’usage, se faisait attendre, il y avait toujours dans la foule des voix qui criaient: «Viens donc prier, ivrogne, viens donc prier!» Chaque jour ces cris se renouvelaient, et les autorités avaient beau s’enquérir de ceux qui les avaient poussés, ils étaient toujours introuvables. Une fois, dans la mosquée, un homme du peuple poussa l’insolence jusqu’à insulter et menacer le sultan face à face, et la foule l’applaudit avec transport. Hacam, qui s’étonnait et s’indignait que la majesté royale pût encourir de si grossiers affronts, fit crucifier dix des principaux meneurs et rétablit la dîme sur les denrées que son père avait abolie. Mais la fierté et l’obstination des Cordouans ne plièrent devant rien. Leurs agitateurs ordinaires enflammaient leurs passions; d’ailleurs Yahyâ était revenu dans la capitale; par ses prédications, par l’éclat de sa renommée, il accrût le mouvement et le dirigea. On approchait de la crise; mais le hasard voulut que la révolte éclatât encore plus tôt que l’on ne s’y était attendu.
Интервал:
Закладка:
Похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 2» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.