Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 3
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 3: краткое содержание, описание и аннотация
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Les Fatimides semblaient perdus. Tandis que leur calife Câyim, fils et successeur d’Obaidallâh, était étroitement bloqué dans Mahdia par le formidable Abou-Yézîd, le calife d’Espagne lui enlevait, au moyen de ses vassaux africains, presque tout le nord-ouest, et lui suscitait partout des ennemis. Il conclut une alliance avec le roi d’Italie, Hugues de Provence, qui avait à venger le désastre de Gênes, ville qu’un amiral fatimide avait pillée; il en conclut une autre avec l’empereur de Constantinople, qui brûlait du désir d’enlever la Sicile à Câyim 90 90 Cf. Kairaouânî, Histoire de l’Afrique , p. 104, trad. Pellissier et Rémusat.
.
En un clin d’œil tout changea de face. Enivré de ses triomphes, Abou-Yézîd eut une bouffée d’orgueil; non content de la réalité du pouvoir et oubliant à quels moyens il le devait, il voulut aussi en posséder l’apparence et la vaine pompe: il échangea son manteau de bure contre une robe de soie, son âne gris contre un superbe cheval. Cette imprudence le perdit. Blessés dans leurs convictions égalitaires et républicaines, la plupart de ses partisans l’abandonnèrent, les uns pour retourner dans leurs demeures, les autres pour passer à l’ennemi. Averti par l’expérience, Abou-Yézîd renonça aux habitudes de luxe qu’il avait contractées, et reprit, avec le manteau de bure, sa vie simple et rude d’autrefois. Mais il était trop tard; le prestige qui l’entourait naguère, avait disparu. Peut-être eût-il pu compter encore sur les Sonnites, si, dans un moment de fanatisme farouche, il ne les eût pas désabusés sur sa feinte tolérance. La veille d’un combat, il avait ordonné à ses guerriers d’abandonner les soldats de Cairawân, leurs frères d’armes, à la fureur des soldats fatimides. Cet ordre perfide n’avait été que trop bien obéi. Dès lors les Sonnites l’avaient pris en horreur; tyran pour tyran et hérésiarque pour hérésiarque, ils préféraient le calife fatimide, d’autant plus qu’al-Mançour, qui venait de succéder à son père, valait un peu mieux que ses prédécesseurs. Forcé de lever le siége de Mahdia, Abou-Yézîd arriva à Cairawân, où il n’échappa qu’avec peine à un complot que les habitants avaient ourdi contre lui. Longtemps traqué par les soldats fatimides, il tomba enfin entre leurs mains criblé de blessures. Il fut mis dans une cage de fer, et quand il fut mort (947), sa peau fut empaillée, portée à travers les rues de Cairawân, et pendue aux remparts de Mahdia, où elle resta jusqu’à ce que les vents en eussent dispersé les lambeaux 91 91 Voyez sur Abou-Yézîd, Ibn-Adhârî, Ibn-Khaldoun, Kairaouânî Aboulfeda etc.
.
La ruine des non-conformistes fut pour Abdérame III un échec presque aussi grave que l’avaient été les déroutes de Simancas et d’Alhandega. Dans l’Ouest, les Fatimides regagnèrent rapidement le terrain qu’ils avaient perdu, et forcèrent les vassaux d’Abdérame à aller chercher un asile à la cour de Cordoue.
Dans le Nord, au contraire, tout allait selon les souhaits d’Abdérame, ce qui revient à dire que le pays était sans cesse en proie à une violente discorde. La guerre, comme nous l’avons vu, avait éclaté entre Ramire II et Ferdinand Gonzalez. La fortune avait favorisé le premier. Ayant surpris son ennemi, il l’avait fait jeter dans un cachot de Léon 92 92 Sampiro, c. 23.
; puis il avait donné le comté de Castille, d’abord au Léonais Assur Fernandez, comte de Monzon 93 93 Voyez la charte publiée par Berganza, t. II, Escr. 32, et Risco, Historia de Leon , t. I, p. 211.
, ensuite à son propre fils Sancho 94 94 Voyez les chartes publiées par Berganza, t. II.
, et il s’était même approprié les biens allodiaux de Ferdinand. Il est vrai qu’il ne les garda pas tous pour lui-même. Voulant se rendre populaire, il en donna quelques-uns aux chevaliers et aux ecclésiastiques les plus influents de la province 95 95 Il donna, par exemple, le verger du comte au cloître de Cardègne. Voyez la charte du 23 août 944, chez Berganza, t. II, Escr. 34.
. Cependant il n’atteignit pas son but. Tout en profitant de la libéralité du roi, les Castillans restèrent attachés de cœur et d’âme à leur ancien comte. Celui que le roi leur avait donné, n’était à leurs yeux qu’un intrus. Dans les actes de vente, de donation etc., où l’on notait, après la date, le nom du roi et celui du comte, ils nommaient quelquefois le comte que le roi leur avait imposé; mais ils le faisaient seulement quand ils ne pouvaient agir autrement, c’est-à-dire quand l’autorité avait l’œil sur eux; ordinairement ils nommaient Ferdinand Gonzalez 96 96 Voyez les chartes publiées par Berganza.
. Ils montrèrent encore d’une autre façon l’amour qu’ils lui avaient voué. Ayant fait une statue à son image, ils rendirent l’hommage à ce bloc de pierre 97 97 Cronica rimada , p. 2 (dans les Wiener Jahrbücher , Anzeige-Blatt du tome CXVI).
. Puis, quand ils commencèrent à s’impatienter de la longue captivité 98 98 Cf. Sampiro, c. 23.
de Ferdinand, ils prirent une résolution hardie; mais ici il faut laisser parler une belle et ancienne romance 99 99 «Juramento llevan hecho.»
:
Tous ont juré d’une seule voix de ne point retourner en Castille sans le comte, leur seigneur.
Son image de pierre, ils l’ont placée sur un char, bien résolus à ne point retourner à moins qu’il ne retourne avec eux.
Ils ont juré en élevant la main, que quiconque quitterait les rangs serait tenu pour traître.
L’hommage rendu, ils placèrent la bannière du comte à côté de la statue, et tous, depuis les jeunes gens jusqu’aux vieillards, ont baisé la main à l’image.
Ils ont laissé déserts Burgos et les endroits d’alentour; il n’y reste que des femmes et de petits enfants.
Intimidé par l’approche des Castillans, le roi céda enfin. Il rendit la liberté à Ferdinand, mais il ne le fit qu’après lui avoir imposé des conditions bien humiliantes et bien dures: Ferdinand avait été forcé de jurer fidélité et obéissance; il avait dû renoncer à tous ses biens et s’engager à donner sa fille Urraque en mariage à Ordoño, le fils aîné du roi 100 100 Sampiro, c. 23.
. A ce prix il fut libre; mais il était naturel que dorénavant il ne voulût plus prêter l’appui de son bras à un roi qui lui avait fait signer un tel traité. Les Castillans, qui n’avaient pas réussi à faire réintégrer dans la possession du comté celui qu’ils continuaient à appeler leur seigneur, n’étaient pas mieux disposés. Ramire II avait donc perdu l’appui de son plus vaillant capitaine et la coopération de ses plus braves sujets. De là son impuissance. Il laissa les musulmans faire une razzia en 944, et deux autres en 947 101 101 Ibn-Adhârî, t. II, p. 226, 227, 230.
; il ne les empêcha pas de rebâtir et de fortifier la ville de Medinaceli, qui devint dès lors le boulevard de l’empire arabe contre la Castille 102 102 Ibn-Adhârî, t. II, p. 229, 230.
. Le vainqueur de Simancas et d’Alhandega se tenait tout au plus sur la défensive. Ce ne fut que dans l’année 950 qu’il envahit de nouveau le territoire musulman, et alors il remporta une victoire près de Talavera 103 103 Sampiro, c. 24.
; mais ce fut son dernier triomphe: dans le mois de janvier de l’année suivante 104 104 Voyez mes Recherches , t. I, p. 186-189.
il avait déjà cessé de vivre.
Après sa mort, une guerre de succession éclata. Marié deux fois, Ramire avait eu de sa première femme, une Galicienne, un fils nommé Ordoño, et de sa seconde, Urraque, la sœur de Garcia de Navarre, un autre fils nommé Sancho 105 105 Manuscrit de Meyá.
. En sa qualité d’aîné, Ordoño prétendait naturellement au trône; mais Sancho, qui comptait avec raison sur l’appui des Navarrais, y prétendait également, et il tâcha d’attirer dans son parti Ferdinand Gonzalez et les Castillans. Dans les circonstances données, le choix entre les deux compétiteurs n’était pas difficile pour Ferdinand. Ordoño, il est vrai, était son gendre; mais comment l’était-il devenu? Par une odieuse contrainte. Sa sympathie pour Ordoño ne pouvait donc pas être bien vive. Tout, au contraire, l’attirait vers Sancho, les liens du sang aussi bien que son intérêt. Sancho était son neveu 106 106 La mère de Sancho et l’épouse de Ferdinand étaient sœurs.
; il avait pour lui Tota de Navarre, la belle-mère de Ferdinand, et si ce dernier eût pu hésiter encore, les offres brillantes de Sancho auraient vaincu son indécision, car ce prince promettait de lui rendre ses biens confisqués et le comté de Castille. Ferdinand se déclara donc pour lui, appela ses hommes aux armes, et, accompagné de Sancho et d’une armée navarraise, il marcha contre la ville de Léon, afin d’arracher la couronne à Ordoño III 107 107 Voyez Sampiro, c. 25.
.
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