Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 3
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 3: краткое содержание, описание и аннотация
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Ainsi tout le Nord était ligué contre le calife. Le danger, qui semblait conjuré naguère, renaissait. Le calife y fit face avec son énergie habituelle.
S’étant mis à la tête de son armée dans l’année 957, il marcha d’abord contre Calatayud, où commandait Motarrif, un parent de Mohammed, et dont la garnison se composait en partie de chrétiens de l’Alava, envoyés par Ramire. Motarrif fut tué dans la première escarmouche. Son frère Hacam lui succéda dans le commandement; mais ayant été obligé d’évacuer la ville et de se retirer dans la citadelle, il se mit à traiter, et, ayant stipulé une amnistie pour lui et pour ses soldats musulmans, il livra la citadelle au calife. Les Alavais, qui n’étaient pas compris dans la capitulation, furent passés au fil de l’épée 67 67 Voyez les citations dans mes Recherches , t. I, p. 232, 233.
.
Après ce premier succès, Abdérame s’empara d’une trentaine de châteaux; puis il tourna ses armes tantôt contre la Navarre, tantôt contre Saragosse. Il fit assiéger cette ville par un prince du sang, le général en chef de la cavalerie Ahmed ibn-Ishâc, auquel il venait de conférer le titre de gouverneur de la Frontière supérieure; mais ce général ne tarda pas à lui donner de graves sujets de plainte.
Bien qu’ils eussent longtemps mené à Séville une vie obscure et pauvre, qu’ils eussent fait des mésalliances, et qu’il n’y eût entre eux et lui qu’une parenté fort éloignée, Abdérame n’avait pas rougi cependant de reconnaître les Beni-Ishâc comme des membres de sa famille et il les avait comblés de faveurs. Toutefois, ils n’étaient pas contents de leur position. Leur ambition ne connaissait pas de bornes; Ahmed, alors le chef de sa famille, ne prétendait à rien moins qu’à être nommé héritier présomptif de la couronne, et maintenant qu’il conduisait le siége de Saragosse avec une mollesse et une lenteur dont le calife s’indignait et s’irritait, il eut l’audace de lui écrire pour lui présenter sa demande. Le calife fut blessé à un tel point de cette insolence, que dans sa colère il lui répondit en ces termes:
«Ne voulant faire que ce qui te fût agréable, nous t’avons traité jusqu’ici avec une bienveillance extrême; mais nous sommes convaincu à présent qu’il est impossible de changer ton caractère. Ce qui te convient, c’est la pauvreté, car n’ayant pas connu auparavant la richesse, elle t’a rempli d’un insupportable orgueil. Ton père n’était-il pas un des moindres cavaliers d’Ibn-Haddjâdj, et est-ce que tu as oublié qu’à Séville tu n’étais toi-même qu’un marchand d’ânes? Nous avons pris ta famille sous notre protection dès qu’elle l’eut implorée; nous l’avons secourue, nous l’avons rendue riche et puissante, nous avons conféré à feu ton père la dignité de vizir 68 68 En 915 ou dans l’année suivante. Arîb, t. II, p. 175.
, à toi-même celle de général de toute notre cavalerie et de gouverneur de la plus grande de nos provinces frontières. Et cependant tu as méprisé nos ordres, tu as négligé de prendre à cœur nos intérêts, et pour combler la mesure, tu nous demandes maintenant que nous te nommions notre héritier. Quels mérites, quels titres de noblesse peux-tu faire valoir? Ah! c’est bien à toi et à ta famille qu’on peut appliquer ces vers bien connus:
Vous êtes des hommes de rien, vous autres, et le lin ne doit pas se comparer à la soie! Si vous êtes Coraichites, comme vous l’assurez, prenez alors vos femmes dans cette illustre tribu; mais si au contraire vous n’êtes que des Coptes, vos prétentions sont d’un parfait ridicule.
«Ta mère n’était-elle pas la sorcière Hamdouna? Ton père n’était-il pas un simple soldat? Ton aïeul n’était-il pas portier dans la maison de Hauthara ibn-Abbâs? Ne faisait-il pas du cordage et de la natte sous le portique de ce seigneur?.. Que Dieu te maudisse, toi et ceux qui nous ont tendu un piége en nous conseillant de te prendre à notre service! Infâme, lépreux, fils d’un chien et d’une chienne, viens t’humilier à nos pieds!»
Ayant donc été déposé de la manière la plus infamante, Ahmed, secondé par son frère Omaiya, se mit à comploter. Le calife découvrit leurs intrigues et les exila. Alors Omaiya s’empara de Santarem, y leva l’étendard de la révolte, et se mit en relation avec le roi de Léon, auquel il rendit d’utiles services en lui indiquant les endroits où l’empire musulman pouvait être attaqué avec succès; mais un jour qu’il était sorti de la ville, un de ses officiers y rétablit l’autorité du souverain. Omaiya se rendit alors auprès de Ramire. Son frère continuait à intriguer et à conspirer avec une infatigable ardeur. Il avait formé le projet de livrer l’Espagne aux Fatimides et il s’était mis en relation avec cette cour. Abdérame le déjoua. Il le fit arrêter, condamner comme chiite, et exécuter 69 69 Ibn-Khaldoun, fol. 13 r.; Akhbâr madjmoua , fol. 114 r. et v.; Masoudî, dans mes Recherches , t. I, p. 182.
.
Sur ces entrefaites, le calife triomphait dans le Nord. Assiégé dans Saragosse, Mohammed capitula, et comme c’était, après le monarque, l’homme le plus puissant et le plus considéré de l’Etat, Abdérame jugea prudent de lui pardonner et de lui laisser son poste. De son côté, la reine Tota, après avoir essuyé revers sur revers, vint demander grâce au calife et le reconnut comme suzerain de la Navarre 70 70 Ibn-Khaldoun, dans mes Recherches , t. I, Appendice, nº XI, et man., fol. 15 r., l. 15 et 16.
, de sorte qu’à l’exception du royaume de Léon et d’une partie de la Catalogne, toute l’Espagne s’était humiliée devant Abdérame.
III
Les vingt-sept premières années du règne d’Abdérame III n’avaient été qu’une suite de succès; mais la fortune est capricieuse, et le temps des revers était enfin arrivé.
Un grand changement s’était fait dans le royaume. La noblesse, qui naguère était tout, n’était plus rien: le pouvoir royal l’avait écrasée. Abdérame la détestait; il ne comprenait pas qu’un monarque pût laisser aux grands une certaine influence et un certain pouvoir. «Votre roi est un prince sage et habile, j’en conviens volontiers, dit-il un jour à l’ambassadeur qu’Otton I erlui avait envoyé; cependant il y a dans sa politique une chose qui ne me plaît pas: c’est qu’au lieu de retenir dans ses mains l’autorité tout entière, il en laisse une partie à ses vassaux. Il leur abandonne même ses provinces, croyant se les attacher par là. C’est une grande faute. La condescendance envers les grands ne peut avoir d’autre effet que d’alimenter leur orgueil et leur penchant pour la rébellion 71 71 Vita Johannis Gorziensis , c. 136.
».
Le calife à coup sûr ne tomba point dans la faute qu’il reprochait au roi d’Allemagne, mais il tomba dans une autre non moins grave: il ne ménagea pas assez la susceptibilité des grands. Gouvernant par lui-même (depuis 932 il n’avait plus de hâdjib ou premier ministre 72 72 Ibn-al-Abbâr, p. 124, l. 8 et 9.
), il donna presque tous les emplois à des hommes de basse extraction, à des affranchis, à des étrangers, à des esclaves, à des hommes enfin qui dépendaient entièrement de lui et qui dans ses mains étaient des instruments souples et dociles. Ceux auxquels on donnait le nom de Slaves, jouissaient surtout de sa confiance; c’est de son règne que date l’influence de ce corps, qui était destiné à jouer un rôle important dans l’Espagne arabe et sur lequel nous devons entrer ici dans quelques détails.
Dans l’origine, le nom de Slaves s’appliquait aux prisonniers que les peuples germaniques avaient faits dans leurs guerres contre les nations slaves, et qu’ils vendaient aux Sarrasins d’Espagne 73 73 Maccarî, t. I, p. 92.
; mais par laps de temps, quand on eut commencé à comprendre sous le nom de Slaves une foule de peuples qui appartenaient à d’autres races 74 74 Voyez Ibn-Haucal, man. de Leyde, p. 39. Les chroniqueurs de Cordoue donnent à Otton I er le titre de roi des Slaves ; voyez Ibn-Adhârî, t. II, p. 234, Maccarî, t. I, p. 235.
, on donna ce nom à tous les étrangers qui servaient dans le harem ou dans l’armée, quelle que fût leur origine. D’après le témoignage formel d’un voyageur arabe du X esiècle, les Slaves que le calife d’Espagne avait à son service, étaient des Galiciens, des Francs (des Français et des Allemands), des Lombards, des Calabrais et des personnes originaires de la côte septentrionale de la mer Noire 75 75 Ibn-Haucal, p. 39.
. Quelques-uns d’entre eux avaient été faits prisonniers par les pirates andalous; d’autres avaient été achetés dans les ports de l’Italie, car les juifs, spéculant sur la misère des peuples, se faisaient vendre des enfants de l’un et de l’autre sexe, et les conduisaient dans les ports de mer, où des navires grecs et vénitiens venaient les chercher, pour les transporter chez les Sarrasins. D’autres encore, à savoir les eunuques destinés au service du harem, arrivaient de France, où il y avait de grandes manufactures d’eunuques, dirigées par des juifs. Celle de Verdun était très-renommée 76 76 Liudprand, Antapodosis , L. VI, c. 6.
, et l’on en trouvait d’autres dans le Midi 77 77 Ibn-Haucal, p. 39; Maccarî, t. I, p. 92. Comparez Reinaud, Invasions des Sarrasins en France , p. 233 et suiv.
.
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