Louis Dumur - Nach Paris! Roman

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– Schuhmacher, Hans; Müller, Jakob; Petermann, Otto; Schnupf, Siegfried…

Cela aurait pu durer longtemps ainsi et j'aurais pu l'examiner encore plus en détail, si, ce qui lui arrivait sans doute à intervalles rapprochés, il n'avait éprouvé le besoin de boire. Sa main velue se porta vers l'anse de sa chope, de gros yeux gris de fer se levèrent, roulèrent un instant sous leurs sourcils énormes et se fixèrent sur moi. J'en profitai pour m'annoncer:

Offiziers-Aspirant Wilfrid Hering!

Il aperçut en même temps Kœnig qui le saluait; il lui tendit deux doigts, puis, montant sa chope à ses lèvres, il y trempa largement sa moustache, tandis que Kœnig prononçait:

– Monsieur le capitaine, l'aspirant Hering est notre meilleur volontaire de la classe 1912. C'est un sujet distingué, qui fera honneur au régiment. Le capitaine Braumüller faisait grand cas de lui.

– Braumüller, Braumüller… grommela le capitaine Kaiserkopf. Ce n'est pas une raison.

– Ce n'est pas une raison, sans doute, monsieur le capitaine, mais c'est une indication.

Schœn, Schœn. Voyons ses notes, Biertümpel.

Puis tandis que le vice-feldwebel feuilletait en dossier:

– Belle mine, solide gaillard, formula-t-il en me jaugeant de son œil gris. Superbe balafre.

– S'il vous plaît, monsieur le capitaine, croassa le vice-feldwebel en lui présentant la feuille qui me concernait.

Le capitaine Kaiserkopf y plongea le nez.

– Ah! voyons… Einjæhrig-Freiwilliger Wilfrid Hering , c'est bien ça… octobre 1912… stimmt … Tenue, bonne; instruction militaire bonne; baïonette, passable… Ah! ah! il paraît que vous n'êtes pas fort sur la baïonnette? Teufel! voilà qui est mauvais, monsieur Hering, voilà qui est très mauvais! La baïonnette, Donnerwetter! c'est capital. Comment voulez-vous vous en tirer, si vous n'êtes pas fort sur la baïonnette? Vous vous ferez embrocher comme un poulet! Voyons la suite. Vous avez en plusieurs fois des prix de tir; c'est mieux. Vous avez obtenu les aiguillettes de soie avec glands; Schœn . Vous avez été promu exempt au bout de six mois de service et trois mois plus tard sous officier surnuméraire. Vous avez subi avec succès votre examen d'officier de réserve et reçu votre qualification avec la note très bien; ce n'est pas mal… Mais, Donnerwetter! il y a encore quelque chose qui ne me satisfait pas, monsieur Hering, pas du tout…

Il engoula une ample rasade, puis continua:

Donnerwetter! dis-je, il y a encore quelque chose qui ne me satisfait pas. Vous n'avez pas, monsieur Hering, paraît-il, la voix assez forte pour pousser convenablement notre hourrah national. Cela, monsieur Hering, c'est impardonnable. Ne savez-vous pas. Donnerwetter! que le hourrah allemand est avec la baïonnette allemande le moyen le plus puissant que connaisse notre infanterie pour jeter la terreur dans les rangs de l'ennemi? Un Allemand qui ne sait pas manœuvrer proprement sa baïonnette, ni pousser hardiment son hourrah ne sera jamais qu'un zéro devant le perfide adversaire. Allons, monsieur Hering, criez après moi: Hourrah!

Son organe fit trembler les vitres. Je rassemblai mon énergie et hurlai avec un souffle que je ne me connaissais pas:

– Hourrah!

– Hourrah! nom de Dieu! hourrah!

– Hourrah!

– Cela manque de coffre. Vous ne buvez pas assez de bière, monsieur Hering.

Je songeai à tout ce que j'avais absorbé peu d'heures auparavant, mais je n'en répondis pas moins avec subordination:

– J'en boirai davantage, monsieur le capitaine.

Le lieutenant Kœnig crut bon à ce moment d'intervenir de nouveau:

– Je vous demande la permission d'ajouter, monsieur le capitaine, que l'aspirant Hering est le fils du conseiller de commerce Karl Hering, de la province de Saxe, possesseur de nombreuses fabriques, membre des conseils d'administration de sociétés importantes, grand propriétaire foncier, décoré de l'ordre de l'Aigle Rouge et admis à la fréquentation de la plupart des familles nobles du pays. Le conseiller de commerce Karl Hering est plusieurs fois millionnaire.

Ce petit discours parut faire une certaine impression sur le capitaine Kaiserkopf. Son visage renfrogné se détendit visiblement et il proféra aussi aimablement qu'il lui était possible:

– Je vous félicite, monsieur Hering, d'appartenir à une bonne famille. Les bonnes familles sont les bonnes familles, chacun sait ça, Sacrament! et l'Allemagne peut compter sur leur dévouement.

Et se levant solennellement de derrière son bureau, – sa stature me parut énorme, – il prononça en faisant le salut militaire:

– Aspirant Hering, êtes-vous prêt à verser votre sang pour Sa Majesté l'Empereur?

Je répondis d'un ton pénétré:

– Je le suis, monsieur le capitaine.

– Pour la patrie allemande?

– Je le suis, monsieur le capitaine.

– Pour votre capitaine?

– Je le suis, monsieur le capitaine.

– C'est bien, fit-il en se rasseyant. Je vois en outre que vous avez eu l'honneur de conduire une demi-section en présence de Sa Majesté, lors de la dernière manœuvre impériale. Je ne puis vous donner de demi-section, car nos cadres sont au grand complet, mais vous commanderez un groupe: ce sera le cinquième de la troisième section. Et maintenant, aspirant Hering, allez: n'oubliez pas le hourrah, la baïonnette… et surtout beaucoup de bière allemande!

L'audience était terminée. Je claquai des talons, bombai le buste et partis au pas de parade, tandis que le vice-feldwebel Biertümpel reprenait d'une voix rauque:

– Staufifier, Fritz; Schmidt, Ruprecht; Schmidt, Anastasius…

Kœnig me rejoignit dans le corridor. Il avait l'air très satisfait.

– Vous avez de la chance, me dit-il, le capitaine a été charmant pour vous.

– Diable! fis-je, qu'est-ce que c'est donc quand il n'est pas charmant!

– Je vous répète que vous avez fait bonne impression.

Je compris alors la tactique de Kœnig et pourquoi il avait tenu à assister à ma présentation, pour diriger sans en avoir l'air, et dans le sens qui pût m'être le plus favorable, cette périlleuse formalité. Je le remerciai vivement de son amitié.

– Et maintenant, proposai-je, il me semble qu'il serait temps de souper. Voulez-vous que nous allions au casino!

– Ce serait avec plaisir, fit Kœnig, mais depuis trois jours, mon cher, nous ne pouvons sortir de la caserne. Les officiers supérieurs seuls ont le droit d'aller en ville. On nous a aménagé une cantine dans la salle d'honneur des sous-officiers. C'est là que nous allons nous rendre.

En passant, nous entrâmes dans la chambrée numéro 35, qu'occupaient mes hommes.

– Fixe! cria le plus ancien en apercevant l'officier.

Aussitôt les sept ou huit soldats présents se précipitèrent chacun devant son armoire et s'immobilisèrent dans la position de front, les mains au pantalon.

– Combien d'hommes dans cette chambrée? interrogea Kœnig.

– A vos ordres, monsieur le lieutenant. La chambre est occupée par vingt hommes, dont quinze du groupe cinq de la troisième section et cinq en supplément.

La chambre, disposée en temps normal pour huit à dix hommes d'un groupe, contenait une dizaine de lits et autant de paillasses destinées à être étendues sur le plancher et pour le moment roulées contre le mur. Chaque armoire servait pour deux hommes.

– Quel est le rôle de service pour demain? demanda Kœnig.

– A vos ordres, monsieur le lieutenant.

L'ancien alla se planter devant une affiche de service dactylographiée, placardée contre le panneau intérieur de la porte, et martela d'une voix sonore:

– A quatre heures et demi, réveil. A cinq heures, appel et revue de chaussures, dans la chambrée, passée par le chef de groupe. A six heures, revue d'effets, dans la chambrée. A sept heures, café. A sept heures trente, inspection d'armes, dans la salle d'exercice. A neuf heures, revue de paquetage, dans la chambrée. A dix heures, examen médical, par le médecin aide-major. A onze heures, revue de compagnie, dans la cour de l'intendance. A midi trente, dîner. A deux heures, revue de bataillon, dans la cour principale. A quatre heures, revue de régiment, dans la cour principale. A six heures, bain. A sept heures, soupe.

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