Louis Dumur - Nach Paris! Roman
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Tout cela me ravissait d'aise. Halle et son université étaient bien loin. Je me sentais militaire dans l'âme, et je me demandais déjà si je n'avais pas menti à ma vocation, si je n'aurais pas dû, comme Wollenberg, arborer la cocarde de l'enseigne, plutôt que de coiffer la casquette orange du corps d'étudiants de Teutonia.
Au reste, le bruit croissant et la mêlée dissonante où la forte voix du capitaine Kaiserkopf grondait sans effort comme une basse persistante, la fumée des pipes et des cigares, le brandissement des chopes, le scintillement des liqueurs conféraient de plus en plus à cette réunion le caractère d'une vaste kneipe. Un bourdonnement continu provenait de la salle des sous-officiers, gonflé d'échos de disputes et de braillements de chants. De temps en temps la porte s'ouvrait, un officier entrait ou sortait, et le charivari devenait alors énorme. Dominant toutes les autres, une voix avinée, où l'on ne pouvait reconnaître que celle du sous-officier Michel Bosch, gueulait:
Zum Rhein, zum Rhein, zum deutschen Rhein!
Wer will des Stromes Hüter sein?
Lieb Vaterland, magst ruhig sein:
Fest steht und treu die Wacht am Rhein!
Puis la porte se refermait, le tapage s'assourdissait et le brouhaha des officiers reprenait le dessus.
Il était près de minuit et j'avais beaucoup bu. Mon cerveau commençait à se brouiller, mes yeux à se fermer; je ne les maintenais ouverts qu'à la force d'une volonté fléchissante.
Zum Rhein, zum Rhein, zum deutschen Rhein…
Le beuglement de Wacht-am-Rhein me réveillait en sursaut.
– Allons, Hering!.. Moi, fit Kœnig, je vais me coucher. Demain réveil à quatre heures et demie!
Je me levai lourdement pour le suivre. Il me sembla que je titubais.
Quelques minutes plus tard, j'avais regagné mon logement et, déshabillé aussi rapidement que me le permettaient mes gestes vagues, je me jetais avec délice sur le lit du feldwebel Schlapps et sous ses photographies de femmes, tandis que, dans la chaleur de la nuit et le ronflement de la caserne endormie, me parvenait encore, par la fenêtre entr'ouverte, une lointaine et confuse clameur, que perçait comme une vrille le refrain belliqueux:
Fest steht und treu die Wacht am Rhein,
Fest steht und treu die Wacht, die Wa-a-acht a-a-am Rhei-ei-ein!..
III
A quatre heures et demie, une diane aigrelette me réveilla. Je sautai hors de mon lit. A cinq heures précises, j'entrais dans la chambrée 35 pour inspecter mes hommes.
Tout y était prêt et en ordre. Mon groupe se composait de quinze hommes, dont un exempt: quatre avec deux ans de service et onze réservistes des trois classes précédentes.
Chacun d'eux me présenta sa double paire de chaussures: les bottes en cuir fauve et les brodequins à lacets. J'en vérifiai la condition, m'assurai de leur état de neuf et de leur appropriation aux pieds auxquels elles étaient destinées. Puis j'examinai les accessoires: la brosse à décrotter, la brosse à cirage, le tube de cire, la botte à graisse, la capsule de clous et les semelles de rechange, constatant que chacun en possédait la collection.
La visite des effets d'habillement occupa une seconde heure. Mes hommes allèrent ensuite déjeuner, et je les retrouvai dans la salle d'exercice, où avait lieu l'inspection d'armes, à laquelle je fus moi-même soumis.
A neuf heures, selon le programme, on continua par l'examen des paquetages. Chaque sac fut ouvert, vidé, refait, bouclé, pesé, il y avait de quoi s'étonner à tout ce qu'il pouvait contenir: on y trouvait un bourgeron de coutil, un caleçon et une chemise de rechange, un bonnet de police, deux paires de chaussettes, des bandes de toile, deux mouchoirs, une brosse à habits, une brosse à fusil, une brosse à dents, une brosse à cheveux, un pain de savon avec sa boîte, un peigne, un miroir, une paire de ciseaux, un dé, du fil noir, du fil blanc, des aiguilles, un couteau, une cuiller-fourchette, un nécessaire d'armes avec étoupe, burette, flacon d'huile et lavoir. Autour du sac s'enroulait la capote et derrière s'appliquait la marmite. Le tout pesait onze kilos. L'équipement comportait en outre une musette à vivres pouvant tenir deux rations, un bidon coiffé de son gobelet, le ceinturon de cuir fauve et les trois cartouchières. Ainsi harnaché, l'homme était complet.
L'inspection de tout cet attirail provoquait une bruyante activité dans les chambrées. Les magasiniers et caserniers couraient partout, hélés de droite et de gauche, recevant des plaintes ou des ordres, prenant hâtivement note de ce qui était défectueux ou manquait, leurs bras et leurs paniers chargés d'objets de fourniment et les yeux hors de la tête. Méthodique et inquisiteur, Schimmel procédait à la visite successive des groupes de sa section. Ses observations étaient brèves et cinglantes. Du premier coup d'œil il jaugeait une escouade et son flair le portait infailliblement sur l'homme qui n'était pas au point. Un regard torve au sous officier responsable, qui avait ensuite toute latitude d'exercer sa vindicte sur le malheureux qui l'avait fait prendre en faute. J'eus la chance d'échapper à cette courte honte: mes hommes se présentèrent sans un accroc. Mais ailleurs, tout ne se passait pas aussi tranquillement; on entendait gronder, glapir ou tonner, et du côté de Wacht-am-Rhein ça chauffait.
Aussi, quand, à onze heures, nos trois sections se trouvèrent rangées le long de trois côtés de la cour de l'intendance, en ordre serré, sur deux rangs à quatre-vingts centimètres, les vingt-six sous-officiers, les cinq signaleurs, les deux tambours et les deux cornets en serre-files, la compagnie du capitaine Kaiserkopf, tout équipée de neuf, brossée, rasée, astiquée, offrait-elle un aspect magnifique. Et lorsque, au commandement de «Garde à vous!» mugi par le capitaine et sur deux roulements brefs des tambours, tous les corps se cambrèrent, s'immobilisèrent, le bras collé à l'arme, le regard fixe et le nez roide, nous comprîmes le geste orgueilleux par lequel Kaiserkopf, présentant sa troupe au major von Nippenburg, comme une armée de soldats de plomb sortis correctement de leur boîte, avait l'air de lui dire: – Est-ce joli, ça, Donnerwetter! est-ce propre, est-ce dressé!
A mon grand étonnement, il n'y eut pas de manœuvre, pas le moindre mouvement d'arme ou de marche. Assistés du premier-lieutenant Poppe et du vice-feldwebel Biertümpel, les deux officiers passèrent lentement le long de la ligne, s'arrêtant tous les quatre ou cinq pas pour vérifier un harnachement, soupeser un sac, tapoter une cartouchière, discutant longuement à voix basse sur un détail d'équipement, la ternissure d'un bouton ou la pression d'une courroie. C'était bien une revue, au sens précis du terme, et point du tout une parade. De temps en temps, ils faisaient sortir un homme du rang.
– Oui, toi, le grand blond… Comment t'appelles-tu?
– Bohnenstengel.
– Au pas gymnastique trois fois le tour de la cour!
Et quand l'homme revenait, rouge et suant, on se jetait sur lui pour le mesurer de droite et de gauche, de biais et d'équerre, et supputer l'équilibre de son ajustement.
– Trois centimètres de déviation pour le sac, deux pour le ceinturon! annonçait Kaiserkopf.
Ou bien, on lui faisait prendre plusieurs fois de suite la position de tir à genou, de tir accroupi, de tir couché; on lui donnait l'ordre de mettre le havresac à terre, de le déboucler, d'en extraire la boîte à graisse ou la brosse à dents, de le reboucler et de le réendosser, le tout aussi rapidement que possible. Le soldat s'y bousculait de toute son énergie.
– Cinquante-quatre secondes! constatait alors, chronomètre en main, le capitaine Kaiserkopf.
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