Emile Gaboriau - La vie infernale
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Je montai, la tête absolument troublée, et avant d’être revenue de mon étourdissement, j’arrivais à l’hospice, dans ce «bureau» où avait été rédigé mon contrat d’apprentissage…
Dès que je parus, Mme la supérieure me prit par la main, et m’attirant vers un homme âgé, debout près de la fenêtre:
– Marguerite, me dit-elle, saluez M. le comte de Chalusse.
IX
Depuis un moment déjà, on entendait au dehors, dans le vestibule, un mouvement inusité, des pas qui allaient et venaient, des trépignements et le murmure étouffé de voix se consultant.
Impatienté et croyant comprendre ce dont il s’agissait, le juge de paix se leva et courut ouvrir.
Il ne s’était pas trompé. Le greffier était revenu de déjeuner; il n’osait troubler le magistrat, et cependant, le temps lui paraissait long.
– Ah!.. c’est vous, monsieur, fit le vieux juge. Eh bien! commencez l’inventaire des objets en vue, je ne tarderai pas à vous rejoindre.
Et refermant la porte, il revint s’asseoir…
C’est à peine si Mlle Marguerite s’était aperçue de son mouvement, et il n’avait pas repris sa place que déjà elle poursuivait:
– De ma vie je n’avais aperçu un homme aussi imposant que le comte de Chalusse… Tout en lui, son attitude, sa haute taille, la façon dont il était vêtu, son visage, son regard, devait frapper de respect et de crainte une pauvre enfant comme moi…
Et c’est à peine si j’eus assez de présence d’esprit pour m’incliner devant lui respectueusement.
Lui me dévisagea d’un œil indifférent, et du bout des lèvres laissa tomber ces froides paroles:
– Ah!.. c’est là cette jeune fille dont vous me parliez!
L’accent du comte trahissait si bien une surprise désagréable, que Mme la supérieure en fut frappée.
Elle me regarda et parut indignée et désolée de mon accoutrement plus que modeste.
– Il est honteux, s’écria-t-elle, de laisser sortir une enfant ainsi vêtue!
Et tout aussitôt elle m’arracha, plutôt qu’elle ne dénoua mon tablier de cuisine, et de ses propres mains se mit à relever mes cheveux, comme pour mieux faire valoir ma personne.
– Ah!.. ces patrons, répétait-elle, les meilleurs ne valent rien… Comme ils abusent!.. Impossible de se fier à leurs promesses… On ne peut cependant pas être toujours sur leur dos…
Mais les efforts de Mme la supérieure devaient être perdus. M. de Chalusse s’était détourné d’un air distrait, et il s’entretenait avec des messieurs qui se trouvaient là.
Car, alors seulement je le remarquai, «le bureau» était plein de monde. A côté du monsieur à calotte de soie noire, cinq ou six autres se tenaient debout, de ceux que j’avais vus venir assez souvent pour inspecter l’hospice.
De qui s’entretenaient-ils?
De moi, bien évidemment, je le reconnaissais aux regards que tous m’adressaient, regards où il n’y avait, d’ailleurs, que bienveillance.
Mme la supérieure était allée se mêler à leur groupe; elle parlait avec une vivacité que je ne lui avais jamais vue, et moi, seule, dans mon embrasure de fenêtre, tout embarrassée de mon personnage, j’écoutais de toutes les forces de mon attention…
Mais j’avais beau tendre outre mesure mon intelligence, je ne comprenais pas grand’chose aux phrases qui se succédaient, non plus qu’aux observations et aux objections. Et à tout moment revenaient les mots de «tutelle officieuse, d’adoption ultérieure, de commission administrative, d’émancipation, de dot, de compensation, d’indemnité pour les aliments fournis…»
Un seul fait précis ressortait pour moi de tout ce que je voyais et entendais.
M. le comte de Chalusse demandait une certaine chose, et les messieurs, en échange, en exigeaient d’autres, et encore, et toujours davantage, à mesure qu’il répondait:
– Oui, oui, c’est accordé, c’est entendu!
Même, à la fin, il me sembla qu’il s’impatientait, car c’est de la voix brève que donne l’habitude du commandement qu’il répondit:
– Je ferai tout ce que vous voulez… Souhaitez-vous quelque chose de plus?..
Les messieurs aussitôt se turent, et Mme la supérieure se mit à protester que M. le comte était trop bon mille fois, mais qu’on n’avait pas attendu moins de lui, dernier représentant d’une de ces grandes et anciennes familles, où la charité est une tradition.
Je ne saurais rendre à cette heure la surprise et l’indignation que j’éprouvai alors…
Je devinais, je sentais, une voix au-dedans de moi me criait que c’était mon sort, mon avenir, ma vie, qui s’agitaient et se décidaient en ce moment… et je n’étais même pas consultée.
On disposait de moi, comme si on eût été sûr que je ne pouvais refuser mon assentiment après qu’on se serait engagé pour moi.
Mon orgueil se révoltait à cette idée, mais mon esprit ne me fournissait pas une parole pour traduire ma colère. Rouge, confuse, furieuse, je me demandais comment intervenir quand tout à coup la délibération cessa et je fus entourée de tous ces messieurs.
L’un d’eux, un petit vieux, qui avait un sourire béat et des yeux étincelants, me tapa doucement sur la joue en disant:
– Et elle est aussi sage que jolie!
Je l’aurais battu ce petit vieux, mais les autres approuvèrent, sauf pourtant M. de Chalusse, dont l’attitude devenait de plus en plus glaciale, et qui avait aux lèvres ce sourire contraint de l’homme bien élevé résolu à ne se froisser de rien.
Il me parut qu’il souffrait, et je sus plus tard que je ne m’étais pas trompée.
Loin d’imiter la familiarité du vieux monsieur, il me salua gravement avec une sorte de respect qui me confondit, et sortit en déclarant qu’il reviendrait le lendemain pour en finir.
J’étais enfin seule avec Mme la supérieure, j’allais pouvoir l’interroger; elle ne m’en laissa pas le temps, et la première, avec une volubilité extraordinaire, elle se mit à m’expliquer mon bonheur inouï, preuve irrécusable et manifeste de la protection de la Providence.
Le comte, me dit-elle, allait devenir mon tuteur, il me doterait certainement, et plus tard, si je savais reconnaître ses bontés, il m’adopterait, moi, pauvre fille sans père ni mère, je porterais ce grand nom de Durtal de Chalusse, et je recueillerais une fortune immense…
Elle ajoutait que là ne se bornait pas la bienfaisance du comte, qu’il consentait à rembourser tout ce que j’avais coûté, qu’il se proposait de doter on ne savait combien de pauvres filles, et qu’enfin il avait promis des fonds pour faire bâtir une chapelle.
Comment cela était arrivé, c’était à n’y pas croire.
Le matin même, M. de Chalusse s’était présenté, déclarant que vieux, célibataire, sans enfants, sans famille, il prétendait se charger de l’avenir d’une pauvre orpheline.
On lui avait présenté la liste de toutes les orphelines de l’hospice, et c’était moi qu’il avait choisie…
– Et au hasard, ma chère Marguerite, répétait Mme la supérieure; au hasard… c’est un véritable miracle…
Cela me semblait tenir du miracle, en effet; mais j’étais bien plus étourdie encore que joyeuse.
Je sentais le vertige envahir mon cerveau, et j’aurais voulu demeurer seule pour me recueillir, pour réfléchir, car j’étais libre, je le savais, de refuser ces éblouissantes perspectives…
Timidement je demandai la permission de retourner chez mes patrons, pour les prévenir, pour les consulter… Cette permission me fut refusée.
Il me fut dit que je délibérerais et que je me déciderais seule, et que ma résolution prise, il n’y aurait plus à revenir…
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