Emile Gaboriau - La vie infernale
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Je me disais que près de ces ouvriers laborieux et honnêtes, je rencontrerais, à défaut d’une famille, une affection moins banale que celle de la maison des enfants trouvés? Et pour gagner leur amitié, pour m’en rendre digne, il n’était rien qui me parût au-dessus de mes forces et de ma bonne volonté.
Eux, sans doute, démêlèrent mes sentiments, et tout naturellement, peut-être sans en avoir conscience, ils en abusèrent avec le plus effroyable égoïsme… Je ne leur en veux point.
J’étais entrée chez eux à de certaines conditions, pour apprendre un état, ils firent de moi peu à peu leur servante… c’était une notable économie.
Ce que tout d’abord j’avais fait par complaisance, devint insensiblement ma tâche quotidienne, impérieusement exigée.
Levée la première, je devais avoir tout mis en ordre dans la maison, quand les autres arrivaient, les yeux encore gonflés de sommeil…
Il est vrai que mes patrons me récompensaient à leur manière.
Ils m’emmenaient à la campagne le dimanche, pour me reposer, disaient-ils, de mes fatigues de la semaine…
Et je les suivais, le long de la route de Saint-Mandé, dans la poussière, sous le plein soleil, haletante, en sueur, portant sur l’épaule les parapluies en cas d’orage, chargée à rompre d’un panier de provisions qu’on mangeait sur l’herbe, dans le bois, et dont on m’abandonnait les reliefs.
Le frère de ma patronne, assez souvent, était de ces parties, et son nom serait resté dans ma mémoire, même sans sa singularité: il se nommait Vantrasson.
C’était un homme très-grand et très-robuste, dont les yeux me faisaient trembler quand il me regardait en frisant sa grosse moustache.
Il était militaire, incroyablement fier de son uniforme, insolent, grand parleur et toujours enchanté de soi: il devait se supposer irrésistible.
C’est de la bouche de cet homme que j’entendis le premier mot… grossier qui offensa mon ignorance… Ce ne devait pas être le dernier.
Il avait déclaré que «la gamine» lui plaisait, et je fus obligée de me plaindre à Mme Greloux des obsessions de son frère. Elle se moqua de moi en disant:
– Bast! il fait son métier de joli garçon!
Oui, voilà ce que ma patronne me répondit:
Et c’était une honnête femme, cependant, une épouse dévouée, une bonne mère… Ah! si elle eût eu une fille!.. Mais pour une pauvre apprentie sans père ni mère, il n’est pas besoin de tant de façons!
Elle avait fait de belles promesses à Mme la supérieure, mais elle s’en croyait quitte avec quelques phrases banales.
– Et enfin, ajoutait-elle toujours, tant pis pour celles qui se laissent attraper.
Heureusement, j’avais pour me garder ce même orgueil que si souvent on m’avait reproché. Ma condition était bien humble, mais mon cœur était haut… Et déjà ma personne me semblait sacrée comme un autel…
Il fut une grâce de Dieu, cet orgueil, car je lui dus de ne pas même être tentée, quand autour de moi j’en voyais tant d’autres succomber…
Je logeais, avec les autres apprenties, hors de l’appartement des patrons, sous les combles, dans une mansarde… C’est-à-dire que la journée finie, l’atelier fermé, nous étions libres, abandonnées à nos seuls instincts, livrées aux plus pernicieuses influences et aux plus détestables inspirations…
Et ce n’étaient ni les conseils ni les exemples mauvais qui manquaient.
Les ouvrières, à l’atelier, ne se gênaient pas devant nous. C’était à qui d’entre elles éblouirait «les gamines» par les plus merveilleux récits.
Ce n’était pas méchanceté de leur part, ni calcul, mais absence complète de sens moral, et parfois forfanterie pure.
Et jamais elles n’en avaient fini de nous énumérer ce qui, selon elles, faisait le bonheur de la vie: les parties fines au restaurant, les promenades sur l’eau à Joinville-le-Pont, les bals masqués au Montparnasse ou à l’Élysée-Montmartre.
Ah! l’expérience vient vite dans les ateliers!..
Il y en avait qui, parties la veille avec une robe en loques et des souliers percés, arrivaient le lendemain avec des toilettes superbes, annonçant qu’on pouvait les remplacer, qu’elles n’étaient plus faites pour travailler, qu’elles allaient devenir des dames… Elles disparaissaient radieuses, mais souvent le mois n’était pas écoulé qu’on les voyait revenir maigres, affamées, éteintes, sollicitant humblement un peu d’ouvrage.
Elle se tut, écrasée sous le poids de ses souvenirs au point d’en perdre la conscience de la situation présente.
Et le juge de paix, lui aussi, gardait le silence, n’osant l’interroger…
A quoi bon, d’ailleurs…
Que lui eût-elle appris des misères des pauvres petites ouvrières qu’il ne connût aussi bien qu’elle?.. S’il avait à s’étonner d’une chose, c’est que cette belle jeune fille qui était là devant lui, abandonnée, délaissée, eût trouvé en elle assez d’énergie pour échapper à tous les dangers…
Cependant, Mlle Marguerite ne tarda pas à se redresser, secouant la torpeur qui l’envahissait…
– Je ne dois pas grandir mes mérites, monsieur, reprit-elle; outre l’orgueil, j’avais pour me soutenir un but auquel je m’étais attachée avec la ténacité du désespoir…
Je voulais devenir la première de mon état, ayant reconnu que les ouvrières qui excellent sont toujours employées et chèrement payées.
Aussi, tout en restant la servante, je trouvais le temps d’apprendre assez vite et assez pour étonner mon patron lui-même.
Je savais que j’arriverais à gagner entre cinq et six francs par jour, et avec cela, je m’arrangeais dans l’avenir une existence dont les perspectives effaçaient ce que le présent avait parfois de trop intolérable.
Pendant le dernier hiver que je passai chez mes patrons, les commandes furent si nombreuses et si pressantes qu’ils renoncèrent à prendre même un jour de repos par semaine. A peine, deux fois par mois, consentaient-ils à m’accorder une heure pour courir à l’hospice rendre visite aux sœurs qui m’avaient élevée.
Je n’avais jamais failli à ce devoir, mais sur la fin il était devenu ma plus vive jouissance.
C’est que mon patron n’avait pu se dispenser de me payer un peu le surcroît de travail qu’il m’imposait. Je disposais de quelques francs toutes les semaines, et je les portais aux pauvres petites filles de l’hospice. Après avoir vécu toute ma vie de la charité publique, je faisais l’aumône à mon tour, je donnais, et cette pensée où se délectait ma vanité me grandissait à mes yeux…
Enfin, j’allais avoir quinze ans, et j’entrevoyais le terme de mon apprentissage, quand par une belle journée du mois de mars, pendant que je vaquais à je ne sais quels soins du ménage, je vis arriver à l’atelier une des sœurs converses de l’hôpital.
Elle était rouge, tout effarée, et si essoufflée d’avoir monté vite l’escalier, que c’est bien juste si elle put ma dire:
– Vite, venez, suivez-moi, on vous attend.
– Qui?.. Où?..
– Arrivez. Ah!.. chère petite, si vous saviez…
J’hésitais, ma patronne me poussa.
– Va donc, petite bête!..
Je suivis la converse sans songer à changer de vêtements, sans retirer seulement le tablier de cuisine que j’avais devant moi.
En bas, devant la porte, était la plus magnifique voiture que j’eusse vue de ma vie… Le dedans, tout capitonné de soie claire, me semblait si beau que je n’osais approcher. Un valet de pied tout chamarré d’or qui tenait respectueusement la portière, achevait de m’intimider.
– Il faut cependant monter, me dit la sœur converse, c’est là dedans que je suis venue.
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