Emile Gaboriau - La vie infernale
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C’était cependant cette conviction qui lui donnait son bel accent d’honnêteté effarouchée. Il se passait le luxe d’un peu de vertu pour l’argent qu’il perdait.
Eût-il parlé comme il venait de le faire, s’il eût conservé beaucoup d’espoir? C’est au moins douteux.
Quoi qu’il en soit, il faut rendre à M. Fortunat cette justice que très-réellement et très-sincèrement il était révolté de ce qu’il avait appelé une abominable action. D’abord, c’était un acte brutal et violent, et il tenait, lui, pour les moyens doux. En second lieu, cela sortait absolument du cercle de ses opérations. Autant de raisons pour mépriser le marquis et s’estimer meilleur en se comparant à lui. Cela arrive journellement et c’est même une joie de ce monde d’entendre les coquins se juger entre eux. Il faut voir comme celui qui dépouille les gens à la Bourse traite celui qui détrousse sur les grands chemins… et réciproquement.
Cependant, grâce à un énergique effort de volonté, le marquis de Valorsay avait repris son attitude hautaine, et d’un geste familier il ramenait aux places vides ce qui lui restait de cheveux.
Bientôt il se leva.
– Tout cela, dit-il, est bel et bien; je n’en suis pas moins pressé de connaître le résultat de ma petite combinaison… C’est pourquoi, mons Fortunat, vous allez me compter les cinq cents louis que vous avez à me remettre… et après, bonne nuit!
Cette mise en demeure, l’homme d’affaires l’attendait, et cependant il tressaillit.
– Vous me voyez désolé, monsieur le marquis, répondit-il avec un sourire piteux… c’est pour cela même que je suis resté si tard dehors, contrairement à toutes mes habitudes… J’espérais trouver un banquier qui m’a obligé jadis, M. Prosper Bertomy… vous savez, qui a épousé la nièce de M. André Fauvel…
– Au fait… s’il vous plaît.
– Eh bien!.. impossible de me procurer ces malheureux dix mille francs.
De pâle qu’il était, le marquis devint cramoisi.
– C’est une plaisanterie, j’imagine… fit-il.
– Hélas!.. non, malheureusement.
Il y eut une minute de silence pendant laquelle le marquis évalua mentalement les conséquences de ce manque de parole, et sans doute il les trouva fort graves, car c’est d’un ton presque menaçant qu’il dit:
– Vous savez cependant qu’il me faut cet argent aujourd’hui… il me le faut.
Assurément M. Fortunat se fut laissé arracher un bon lambeau de chair plutôt que cette somme.
Mais, d’un autre côté, il tenait à rester en bons termes avec le marquis jusqu’à plus ample informé. On lui avait dit que le comte de Chalusse était à la mort… mais on revient de loin, il pouvait se remettre, et alors M. de Valorsay redevenait une valeur de premier ordre.
Ayant donc à ménager la chèvre et le chou, à sauver la caisse et à garder le client, son embarras était extrême.
– Ces choses-là n’arrivent qu’à moi, disait-il, je comptais sur une rentrée…
Puis, soudain, se frappant le front:
– Mais dans le fait, s’écria-t-il, pourquoi, monsieur le marquis, ne demanderiez-vous pas cette somme à un de vos amis… au duc de Champdoce ou au comte de Commarin… c’est une idée, cela!..
M. de Valorsay n’était rien moins que naïf.
Sa pénétration naturelle s’était singulièrement aiguillée, depuis qu’il était journellement aux prises avec les difficultés de la gêne, depuis qu’il luttait pour défendre sa peau, selon sa triviale mais énergique expression.
L’extrême embarras de M. Fortunat ne lui avait pas échappé; ce dernier trait fit éclore en loi un essaim de soupçons.
– Comment!.. fit-il lentement et d’un ton de défiance, c’est vous qui me donnez ce conseil, maître Vingt-pour-Cent!!.. C’est prodigieux!.. Depuis quand vos opinions se sont-elles à ce point modifiées…
– Mes opinions?..
– Mais oui!.. N’est-ce pas vous, qui à nos premières entrevues me disiez: «Ce qui vous sauvera, c’est que vous n’avez, de votre vie, emprunté un louis à un ami… Un créancier ordinaire prend de gros intérêts, et une fois payé se tait… Un ami n’est satisfait que le jour où toute la terre sait qu’il vous a généreusement obligé… Mieux vaut un usurier.» Je trouvais cela très-sensé, ma foi! et j’étais encore de votre avis, quand vous ajoutiez: «Donc, monsieur le marquis, pas d’emprunt de ce genre jusqu’à votre mariage, sous aucun prétexte… Passez-vous de manger plutôt. Vous avez encore crédit sur rue, mais le sol est miné… L’indiscrétion d’un ami disant: Je crois Valorsay gêné… peut mettre le feu à la mine, et vous sautez!»
En vérité, le malaise de M. Fortunat était pénible à voir.
Ce n’est pas qu’il manquât d’audace, mais les événements de la soirée avaient ébranlé son aplomb.
Imperturbable quand il avait en main les intérêts d’autrui, il se trouvait tout désorienté d’avoir à manier les siens propres. L’espoir de gain et le chagrin de la perte lui enlevaient sa lucidité.
Il était comme ces professeurs de jeu, plus froids que la glace en théorie, conseillers excellents des joueurs aventureux, qui, dès qu’ils touchent aux cartes pour leur compte, perdent la tête, ou «s’emballent,» pour parler l’argot du tapis vert.
Sentant bien qu’il venait de commettre une maladresse insigne, il se creusait la tête à chercher comment la réparer, ne trouvait pas, et sa gaucherie en redoublait.
– M’avez-vous, oui ou non, tenu ce langage, insista M. de Valorsay… Qu’avez-vous à répondre?
– Les circonstances…
– Lesquelles?..
– Dame!.. des besoins urgente… Il n’est pas de règle sans exception… Je ne prévoyais pas que vous iriez si vite… Voilà quarante mille francs que je vous avance en cinq mois… c’est énorme… A votre place je me serais restreint, j’aurais économisé…
Il s’arrêta, il fut contraint de s’arrêter par le regard perspicace et terrible dont l’enveloppa M. de Valorsay.
Il était furieux contre lui-même… – «Je deviens stupide,» pensait-il.
– Encore un sage conseil, reprit ironiquement le gentilhomme ruiné… Que ne m’engagez-vous, pendant que vous y êtes, à vendre chevaux et voitures, et à aller m’établir rue Amelot, au 4e sur la cour… Cela semblerait bien naturel, n’est-ce pas, et inspirerait à M. de Chalusse une confiance sans bornes?..
– On peut, sans en arriver là…
– Ah! taisez-vous, interrompit violemment le marquis, car mieux qu’un autre vous savez que je suis condamné au luxe… Vous savez aussi que je suis condamné aux apparences quand la réalité n’est plus!.. Le salut est à ce prix. J’ai joué, soupé, fait courir… il faut que je continue. J’en suis venu à exécrer Ninette Simplon, pour qui j’ai fait des folies, et je la garde… c’est une enseigne… J’ai jeté les billets de mille francs par la fenêtre, je n’ai pas le droit de n’en pas jeter… et cependant je n’en ai plus… Que dirait-on si je m’arrêtais? « – Valorsay a fait le plongeon!» Alors, adieu les héritières… Et je reste souriant: c’est dans le rôle… Que penseraient mes domestiques, vingt espions que je paye, s’ils me voyaient soucieux?..
Savez-vous, mons Fortunat, que j’en ai été réduit à dîner à crédit à mon cercle, parce que j’avais payé, le matin, la provende du mois de mes chevaux?..
Certes, j’ai chez moi des objets du plus grand prix… je ne puis m’en défaire, cela se verrait et ils font partie de mon étalage… Un cabotin ne vend pas ses costumes parce qu’il a faim… il se passe de manger… et l’heure de la représentation venue, il endosse ses habits de velours et de satin, et l’estomac creux, il chante les délices de la bonne chère et l’ivresse des vieux vins…
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