Emile Gaboriau - La dégringolade
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« P. S. – Je souhaite que, jusqu'à sa mort, mon vieux et fidèle serviteur François reste à Glorière. Une rente viagère de quatre cents francs lui suffira.»
Le commandant Delorge avait les yeux pleins de larmes lorsqu'il acheva cette lettre où éclataient tant d'exquise sensibilité et la plus ingénieuse des délicatesses.
– Voilà, dit-il à sa femme, qui sanglotait près de lui, depuis notre mariage le premier malheur: un tel ami ne se remplace pas…
Pour cela même, il devait leur répugner étrangement de se conformer à ses instructions.
Pourtant, ils ne pouvaient faire autrement, il leur fallut bien le reconnaître.
Et après bien des perplexités et de longues délibérations, le commandant Delorge prit un congé de quinze jours et partit pour Vendôme.
Déjà, le baron y était presque oublié. Il s'y trouvait des gens qui étaient bien aises de n'avoir plus à éviter son petit œil perspicace ou à subir son persiflage familier.
Mais son souvenir se réveilla avec une vivacité singulière, le matin où les désœuvrés aperçurent, s'étalant sur les murs, d'immenses affiches jaunes où on lisait en gros caractères:
L'idée de cette vente, annoncée comme devant avoir lieu à Tours, à la fin du mois, faisait sourire les bourgeois positifs.
– Ah ça! disaient-ils, les héritiers de ce vieil original s'imaginent donc sérieusement qu'il a entassé des trésors dans sa masure de Glorière!
A quoi d'autres, hochant la tête, répondaient:
– Bast! on tirera toujours un millier d'écus de ces antiquailles… Seulement, il fallait les vendre ici. Les frais d'affiches et de transport absorberont le produit…
Ce n'était pas l'avis du commandant Delorge.
Sans être ce qu'on appelle un connaisseur, il avait été souvent frappé de la beauté de certains objets. Il avait de plus trop confiance en l'intelligence de M. de Glorière pour admettre qu'il se fût si longtemps et si étrangement abusé sur la valeur de ce qu'il possédait.
Du reste, s'il se préoccupait du résultat probable de la vente, c'était beaucoup moins pour lui que pour la mémoire de son vieil ami.
– Plus le chiffre en sera élevé, pensait-il, plus seront confondus les imbéciles qui ne voulaient voir en M. de Glorière qu'un maniaque ridicule.
Son seul tort fut d'exprimer ces sentiments devant des gens incapables de le comprendre, et qui se disaient, dès qu'il avait tourné les talons:
– En vérité, ce brave commandant devrait bien se dispenser de cet étalage de désintéressement! Il nous croit par trop simples!..
Lui, cependant, et avant toutes choses, avait mis de côté les numéros désignés par le testament du baron. A ceux-là, il en joignit une centaine encore, choisis surtout parmi les tableaux, les tapisseries et les armes.
Le reste, tous frais payés, produisit cent vingt-trois mille cinq cents francs.
– Et notez, mon commandant, disait à Pierre Delorge l'expert qu'il avait fait venir de Paris, notez que vous vous êtes réservé la crème, si j'ose m'exprimer ainsi, la fleur des collections. Ce que vous gardez vaut mieux et plus que tout ce que nous avons vendu. Rien que de quatre de vos tableaux, à mon choix, je suis prêt à vous compter, hic et nunc , trente mille francs.
Ce résultat fabuleux et les propos plus fabuleux de l'expert devaient produire à Vendôme une profonde impression.
On vit les gens qui avaient le plus raillé M. de Glorière se gratter l'oreille d'un air penaud:
– Diable! disaient-ils, ce n'est décidément pas une si mauvaise spéculation que de ramasser des vieilleries!
Et c'est de ce jour que M. Pigorin, de la rue de l'Hôpital, prit l'habitude de faire chaque matin sa tournée chez tous les revendeurs de la ville, espérant y rencontrer de ces merveilles méconnues qu'on achète cent sous et qu'on revend dix ou quinze mille francs.
Mlle de la Rochecordeau, elle, s'était mise au lit, ainsi qu'il arrivait à chacune de ses grandes contrariétés.
– Qui jamais, gémissait-elle, se fût douté que ce vieil original de Glorière possédait une fortune!.. Il n'y avait à le savoir que ma nièce et son soudard. Aussi, voyez comme ils ont chambré le bonhomme!.. Ah! ils doivent bien rire, maintenant…
Le commandant ne riait pas, mais son cœur bondissait de reconnaissance, au souvenir de l'homme excellent, de l'ami incomparable qu'il avait perdu.
Après lui avoir dû le bonheur de sa vie présente, voici qu'il allait encore lui devoir la sécurité de l'avenir.
– Vienne la guerre, se disait-il, une maladie, un accident, la mort… mon agonie ne sera pas torturée par cette idée désolante que je laisse sans pain ma femme et mon enfant!
Aussi est-ce avec une sorte d'attendrissement pieux que Mme Delorge et son mari suspendirent aux murs et dressèrent sur les cheminées et sur les consoles les tableaux et les bronzes de leur vieil ami.
Leur banal appartement meublé de Pontivy en recevait un lustre singulier, et prenait désormais, selon l'expression d'un capitaine connaisseur, un faux air de résidence royale.
Mais en dépit du bruit qui se répandit que M. et Mme Delorge venaient d'hériter d'un oncle millionnaire, le train de leur maison resta le même.
Train bien modeste, assurément, car deux petites servantes suffisaient à tout, aidées seulement pour les gros ouvrages par l'ordonnance du commandant.
C'était un vieil Alsacien, nommé Krauss, qui avait été le camarade de lit de son officier, quand celui-ci était entré au service, ce dont il n'était pas médiocrement fier, qui ne l'avait pas quitté vingt-quatre heures depuis vingt-quatre ans, et qui lui avait voué un de ces attachements aveugles qui font pâlir le fanatisme.
Et encore, depuis la naissance de Raymond, Krauss ne se rendait-il plus guère utile dans la maison. Les servantes, Mme Delorge, le commandant lui-même ne pouvaient plus rien obtenir de lui.
Le digne troupier s'était, de son autorité privée, constitué la bonne du petit garçon, et il le gardait avec des attentions maternelles, une jalousie d'amant et la soumission d'un caniche, lui inspirant des fantaisies et des caprices pour avoir le plaisir de s'y soumettre.
– Et même, il faut mettre ordre à cela, disait le commandant; cet animal de Krauss finirait par faire de notre fils un être insupportable.
Ce fils avait un peu plus d'un an, lorsque son père fut nommé lieutenant-colonel.
En ce temps-là, toutes les administrations, même, ou plutôt surtout celle de la guerre, considéraient la fortune comme un titre à l'avancement.
Elles se tenaient ce raisonnement qui ne manquait pas de justesse:
– Si nous mécontentons par trop un homme qui a de quoi vivre indépendant, il nous plantera là, et nous discréditera par ses clabauderies…
C'est pourquoi le lieutenant-colonel Delorge, qui passait pour avoir vingt mille livres de rentes, ne tarda pas à être fait colonel.
C'est en Afrique, à Oran, que tenait garnison le régiment dont Pierre Delorge était appelé à prendre le commandement, et sa lettre de service lui notifiait de le rejoindre dans le plus bref délai.
Cette circonstance troublait quelque peu sa joie au milieu des félicitations qu'il recevait de toutes parts, et l'agitait de graves perplexités.
Devait-il emmener sa femme et son enfant et les exposer aux fatigues d'un long voyage et à tous les périls d'un climat brûlant, au plus fort de l'été?
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