Emile Gaboriau - La dégringolade
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Ah! Mlle de la Rochecordeau eut beau jeu un moment… D'un mot, d'une caresse hypocrite, elle enchaînait de nouveau sa nièce et retardait définitivement le mariage. Mais au lieu de cela, voyant Élisabeth s'avancer:
– Retire-toi! lui dit-elle, de l'accent de la haine la plus violente, retire-toi! Ah! tu triomphes, aujourd'hui!.. Ce n'est pas pour longtemps. Dieu punit les ingrats, et ton mari me vengera. Va! tu ne seras jamais aussi malheureuse que je le souhaite. Pour ce qui est de ma fortune, tu peux en faire ton deuil… jamais tu n'en auras un centime.
Puis, se retournant vers le baron:
– Assurément, poursuivit-elle, les dignes parents d'Élisabeth ont le droit de consentir à son mariage… Mais je ne leur crois pas le pouvoir de m'imposer chez moi, dans ma maison, la présence du sieur Delorge… Je vous serai donc obligée d'aviser au moyen de me débarrasser le plus tôt possible de ma nièce.
Le baron s'inclina, et du ton le plus froid:
– Je prévoyais ce dénouement, prononça-t-il, et j'ai donné des ordres en conséquence.
C'est donc à Glorière que Pierre Delorge et Mlle de Lespéran passèrent toutes leurs après-midi, pendant les quelques semaines qui les séparaient de leur mariage.
Semaines divines, dont le radieux souvenir devait illuminer leur vie entière.
Chaque matin, après la manœuvre, – car c'était pour son régiment le temps des grandes manœuvres, – le chef d'escadron quittait Vendôme.
Jusqu'au pont, il maintenait son cheval au pas. Mais, dès qu'il l'avait dépassé et qu'il atteignait la grande route, il se lançait à toute vitesse, et en moins de dix minutes il arrivait en vue du château.
Au loin, sous les grands arbres, dont les cimes verdoyaient, il apercevait, comme une ombre blanche, Mlle de Lespéran.
Il sautait à terre, il lui offrait le bras, et, serrés l'un contre l'autre, palpitants, émus, recueillis en leur bonheur, ils gagnaient la maison.
Bientôt, une voix joyeuse les saluait:
– Arrivez donc, lambins! Voici trois fois que mon pauvre François sonne le déjeuner.
C'était la voix amie du baron accourant à leur rencontre.
Il échangeait une large poignée de main avec le commandant, et ils allaient se mettre à table dans la belle salle à manger de Glorière, une salle immense, tout entourée de dressoirs et de buffets, où s'étalaient toutes sortes de faïences et de porcelaines de tous les pays et de toutes les époques, acquises pièce à pièce par le digne collectionneur.
Le café pris, ils se hâtaient de sortir et ils erraient au hasard à travers le domaine de Glorière. Humble domaine et d'un revenu presque nul, mais ombragé d'arbres admirables, les plus vieux du pays, entrecoupé de vertes pelouses et de grandes roches moussues, et baigné par les eaux limpides du Loir.
Cependant M. de Glorière ne tardait pas à rentrer, sous prétexte d'un ordre oublié, de fatigue ou de soins urgents à donner à ses collections.
Restés seuls, les jeunes gens s'asseyaient sur quelque quartier de roche, et leurs heures s'écoulaient en douces rêveries et en projets d'avenir.
Qu'avaient-ils à redouter désormais? Rien. Tout souriait à leurs modestes ambitions. L'éclat, le bruit, les fièvres de l'orgueil, les vanités de la fortune, les heurts de la passion… que leur importait!
Parfois, pourtant, le commandant voyait comme un nuage passer sur le front si pur de sa fiancée.
– Qu'avez-vous?.. lui disait-il. Avouez que vous pensez à Mlle de la Rochecordeau?
Il ne se trompait pas.
Ce n'est pas sans des larmes amères, sans de cruels déchirements que Mlle de Lespéran était sortie de cette triste maison de Vendôme, où elle avait été si malheureuse, mais où elle avait connu Pierre Delorge, et il lui restait au fond du cœur comme un vague remords d'en être sortie.
Les derniers adieux de Mlle de la Rochecordeau: «Vous ne serez jamais aussi malheureuse que je le souhaite!» lui revenaient à l'esprit et l'agitaient de vagues appréhensions. C'était une tache à son soleil, une ombre à son bonheur.
– Que ne donnerais-je pas, disait-elle à Pierre Delorge, pour me réconcilier avec elle et obtenir qu'elle assiste à notre messe de mariage!
Ah! s'il n'eût dépendu que du commandant que ces vœux fussent exaucés!
– Malheureusement, objectait-il fort justement à sa fiancée, votre tante a rendu toute démarche de notre part impossible, en nous accusant de convoiter sa fortune. Croyez-moi, oublions-la, comme sans doute elle nous oublie…
En cela, il s'abusait.
Ils étaient l'unique et constante préoccupation de la vieille demoiselle, et si elle ne donnait pas signe de vie, c'est qu'elle n'avait pas encore perdu tout espoir d'une revanche.
Elle savait que, d'après les lois qui régissent l'armée, un officier n'est autorisé à se marier qu'à cette condition expresse que sa future justifie d'un apport de vingt mille francs au moins…
– Or, se disait Mlle de la Rochecordeau, où mes amoureux prendront-ils cette somme? Élisabeth n'a pas le sou, et tout l'avoir de son soudard se borne, il me l'a dit, à six mille francs, qui suffiront à peine aux dépenses de la corbeille, du trousseau et de la noce.
Illusion vaine! Le commandant n'était pas homme à se lancer dans une expédition sans s'être efforcé d'en prévoir toutes les conséquences.
Sachant Élisabeth plus pauvre encore que lui, il avait, fort longtemps avant de se déclarer, pris toutes ses précautions.
Son père, après cinquante ans de travail et de privations, possédait près de Poitiers un petit domaine, les Moulineaux, loué quatre cents écus par an et estimé une soixantaine de mille francs.
Il avait donc écrit simplement à son père:
«J'aime une jeune fille, orpheline et pauvre, et je serais heureux de l'épouser. Le grand obstacle est qu'elle n'a pas la dot qu'exigent les règlements militaires: 20.000 francs. Consentirais-tu à les lui reconnaître, et à laisser, pour cela, prendre hypothèque sur les Moulineaux? Ce ne serait, tu m'entends bien, qu'une formalité qui ne diminuerait pas d'un centime ton petit revenu.»
A quoi, non moins simplement, le vieux menuisier avait répondu:
«Qu'est-ce que tu me chantes avec ta formalité? Les Moulineaux sont, fichtre! bien à toi, puisqu'ils sont à moi, et tu es libre d'en disposer à ta guise. Ensuite, tu sauras que mon revenu n'est pas petit, puisque j'en économise tous les ans le tiers, que je place à ton intention. Embrasse ta future pour moi, et annonce-lui de ma part une paire de boucles d'oreilles en diamant, dignes de la femme d'un chef d'escadron.»
Voilà comment, le 23 mai 1840, par la plus belle journée du monde, fut célébré le mariage de Pierre Delorge et de Mlle Élisabeth de Lespéran…
La veille, Mlle de la Rochecordeau avait pris le lit.
– Plus d'espoir, disait-elle à une de ses amies; je connais Élisabeth… Son mari la battrait, qu'elle ne ferait pas encore mauvais ménage.
II
Mais le commandant Delorge ne battit pas sa femme…
Du jour de leur mariage, ils goûtèrent, dans sa plénitude, ce bonheur qu'ils rêvaient sous les ombrages de Glorière.
Par exemple, le commandant, qui s'attendait d'un jour à l'autre à être nommé lieutenant-colonel, vit lui passer sur le corps, selon l'expression consacrée, deux ou trois chefs d'escadron qui n'avaient d'autre mérite que leur parenté, d'autres droits que la protection.
Puis, en moins d'un an, contrairement à toutes les habitudes et sans qu'on sût pourquoi, son régiment fut changé deux fois de garnison, envoyé de Vendôme à Tarbes au mois de septembre, et de Tarbes à Pontivy, au mois de mars suivant.
– Bast! qu'importe? disait, gaiement Mme Delorge, quand elle voyait son mari tout près de se mettre en colère, qu'importe! puisque nous nous aimons?
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