Ugo Foscolo - Jacques Ortis; Les fous du docteur Miraglia
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Je m'assis à son côté sur un siége qu'avait avancé la femme de chambre déjà partie, et je regardai cette flatteuse petite bête qui, en se jouant avec le bas du peignoir, et en le relevant avec ses pattes, laissait apercevoir une gentille pantoufle de soie rose tendre, et dans cette pantoufle un petit pied, ô Lorenzo!.. semblable à celui que l'Albane peindrait à une Grâce sortant du bain… Oh! si comme moi tu avais pu voir Thérèse, dans le même négligé, s'approchant du feu comme elle, sans ceinture… En me rappelant ce bienheureux moment, je me souviens que je n'osais respirer l'air qui l'entourait… Toutes mes facultés étaient suspendues, et n'avaient de force que pour l'adorer… Sans doute c'est un génie bienfaisant qui m'offrit alors l'image de Thérèse… Je reportai, avec un léger sourire, les yeux sur la belle, sur le petit chien, sur le tapis, sur le pied mignon… Mais les bords du peignoir étaient baissés, et le pied avait disparu. Je me levai en lui demandant pardon d'avoir choisi une heure aussi peu convenable, et, en prenant congé d'elle, je m'aperçus qu'un air sérieux avait remplacé le doux et tendre abandon qu'un instant auparavant on lisait sur sa figure; au reste, je me trompe peut-être. Enfin, lorsque je fus seul, ma raison, qui est en procès éternel avec mon cœur, me dit:
– Malheureux! crains celle-là seulement qui participe du ciel; prends donc un parti et ne retire pas tes lèvres du contre-poison que te présentait la fortune.
Je louai ma raison, mais le cœur avait déjà fait à sa guise. Tu t'apercevras facilement, mon cher Lorenzo, que cette lettre est copiée, et recopiée, parce que j'ai voulu me surpasser en beau style.
Oh! la cantate de Sapho! je la chante partout, je la répète à chaque instant, à la promenade, en écrivant, au milieu de mes lectures; je n'éprouvais pas cette inquiétude vague, Thérèse, lorsqu'il ne m'était pas refusé de te voir et de t'entendre! Mais patience, onze milles et je suis à la maison, deux milles encore, et… Oh! que de fois j'aurais fui cette terre, si, dans la crainte d'être entraîné trop loin par mes infortunes, je n'eusse préféré braver le péril, et rester près de toi… Ici, du moins, nous sommes encore sous le même ciel!
P. – S. – Je reçois à l'instant tes lettres! Voilà la cinquième fois, mon cher Lorenzo, que tu m'accuses d'être amoureux. Amoureux, oui… Eh bien, après? N'ai-je pas vu des gens se prendre de passion pour la Vénus de Médicis , pour la Psyché , pour la lune ou pour quelque étoile favorite? et toi-même, n'étais-tu pas tellement enthousiaste de Sapho, que tu te la figurais parfaitement belle, et que tu traitais d'ignorants ceux qui prétendaient qu'elle était petite et brune, et plutôt laide que jolie? Dis-moi le contraire.
Trêve de plaisanteries. Je conviens avec toi que je suis un cerveau bizarre, extravagant même; mais je ne vois pas qu'il y ait de honte à cela. Voilà plusieurs jours que je m'aperçois que tu as la rage de vouloir me faire rougir… Mais tu me permettras de te dire que je ne sais, ne puis, ni ne dois rougir d'aucune chose à l'égard de Thérèse, ni me plaindre, ni me repentir, entends-tu?.. Vis joyeux.
Padoue…(Les deux premiers feuillets de cette lettre, dans laquelle Ortis se plaignait de ce que lui avait fait souffrir quelquefois son caractère violent, ont été perdus; comme l'éditeur s'est proposé de publier religieusement ces lettres d'après le manuscrit autographe, il a cru nécessaire d'insérer ces fragments, d'autant plus qu'ils font facilement deviner le contenu des pages qui manquent.)
Reconnaissant du bienfait, je le suis aussi de l'injure; et cependant tu sais combien de fois j'ai pardonné à mes ennemis, secouru ceux qui m'avaient offensé, pleuré ceux qui m'avaient trahi. Mais les plaies faites à mon honneur, Lorenzo… celles-là demandent vengeance… Je ne sais ni ne désire savoir ce qu'ils t'ont écrit; mais, quand ce misérable s'est présenté devant moi, quoiqu'il y eût près de trois ans que je ne l'eusse vu… j'ai senti tout le corps me brûler. Je me suis contenu cependant… Mais devait-il, par de nouveaux outrages, rallumer mon ancien mépris? Je rugissais comme une bête féroce, et, si, dans cet instant, il s'était présenté à ma vue… je sens que je l'aurais mis en pièces, l'eussé-je trouvé dans le sanctuaire.
Deux jours après, le lâche refusa de passer par le chemin d'honneur que je lui avais ouvert, et chacun se mit à prêcher une croisade contre moi, comme si je devais endurer tranquillement des affronts de la part de celui qui déjà m'avait dévoré la moitié du cœur. Cette vile espèce n'affecte la générosité que parce qu'elle n'a pas le courage de se venger visière levée; mais il faut voir avec quelle adresse elle sait se servir des poignards nocturnes de l'intrigue et de la calomnie… Je n'ai point cherché à le tromper, je lui ai dit:
– Vous avez un bras et un cœur comme moi, et je suis mortel comme vous.
Il me répondit par des cris et des larmes; alors, la colère, cette furie dominatrice de mon cœur, commença à faire place au mépris. Je pensai que l'homme courageux ne doit pas écraser le faible; mais aussi pourquoi le faible irrite-t-il celui qui sait se venger?.. Crois-moi, il faut une bassesse stupide ou une surhumaine philosophie pour pardonner à un ennemi qui se présente devant nous, la figure impudente, l'âme noire et les mains tremblantes.
Enfin l'occasion m'a démasqué tous ces petits messieurs qui s'émerveillaient à chacune de mes paroles et qui, à chaque instant, m'offraient leur bourse et leurs services… Sépultures!.. beaux marbres et pompeuses épitaphes! mais ouvrez-les et vous ne trouverez que vers et putréfaction. Et crois-tu, Lorenzo, que, si l'adversité nous réduisait à leur demander du pain, il en serait quelques-uns qui se ressouviendraient de leurs promesses? Pas un, ou peut-être un seul qui voudrait acheter notre avilissement. Amis pendant le calme, la tempête s'élève-t-elle, ils font force de rames pour s'éloigner de vous;… chez eux, tout est calcul… Oh! s'il est encore des hommes qui sentent frémir dans leurs entrailles les passions généreuses, qu'ils s'éloignent! qu'ils fuient, comme les aigles et les bêtes sauvages, au milieu des forêts et des montagnes inaccessibles, loin de la vengeance et de l'envie des hommes… Les âmes sublimes passent au-dessus de la multitude, qui, outragée de leur grandeur, tente d'arrêter leur essor ou de les tourner en ridicule, en traitant de folie des actions que, plongée dans la fange, elle ne peut ni admirer ni comprendre. Je ne parle pas de moi; mais, lorsque je réfléchis aux obstacles que la société oppose, à chaque pas, au génie et au cœur de l'homme, et, comme dans un gouvernement immoral ou tyrannique tout est intérêt, brigue et calomnie, je tombe à genoux pour remercier le Ciel, qui, en me douant de ce caractère ennemi de toute servitude, m'a appris à vaincre la fortune et à m'élever au-dessus de l'éducation. Je sais que la première, la seule, la vraie science est celle de l'homme, qu'on ne peut acquérir ni dans la solitude ni dans les livres, et que chacun peut profiter de son expérience et de celle des autres, pour marcher avec quelque sûreté au milieu des précipices de la vie; moi seul dois craindre d'être trompé par ceux qui devaient m'instruire, précipité du faîte de la fortune par ceux qui devaient m'y élever, et frappé par la main qui aurait eu la force de me soutenir.
(Il manque une autre feuille.)
… Si du moins c'était la première fois, mais j'ai si cruellement éprouvé toutes les passions! Je ne suis pas exempt de vices, je l'avoue; mais jamais un vice ne m'a vaincu, et cependant, dans ce terrestre pèlerinage, j'ai passé tout à coup des jardins aux déserts. Mais je conviens qu'à une certaine époque, mon mépris pour les hommes naquit d'un dédain orgueilleux et du désespoir de ne pouvoir trouver la gloire et le bonheur dont je m'étais flatté dans les premières années de ma jeunesse. Crois-tu, Lorenzo, que, si j'avais voulu, comme tant d'autres, trafiquer de ma foi, renier la vérité, vendre mon esprit, je ne vivrais pas maintenant plus honoré et plus tranquille? Mais les honneurs et la tranquillité de ce siècle perdu méritent-ils d'être achetés par la vente de mon âme? Peut-être la crainte de l'infamie, plus encore que l'amour de la vertu, m'a-t-elle retenu sur les bords du précipice et empêché de commettre de ces fautes qu'on respecte chez les grands, qu'on tolère dans la classe moyenne de la société, et qu'on punit chez les malheureux pour ne point laisser sans victimes l'autel de la justice. Non, jamais aucune force humaine, aucune puissance divine ne parviendront à me faire répéter sur le théâtre du monde l'éloge du petit brigand … Pour veiller la nuit dans le boudoir de nos femmes à la mode, je sais qu'il faut être libertin de profession, parce qu'elles veulent encore maintenir leur réputation auprès des hommes qu'elles croient susceptibles de quelque ombre de pudeur… Eh! moi-même n'ai-je pas reçu d'une femme des préceptes de trahison et de séduction! et peut-être eussé-je trahi et séduit comme un autre, si le plaisir que je comptais y goûter n'eût pas dû redescendre amer dans mon âme, qui n'a jamais su se plier aux circonstances, ni transiger avec la raison. Voilà pourquoi tant de fois tu m'as entendu redire que tout dépend du cœur;… du cœur, que ni le Ciel, ni les hommes, ni nos intérêts mêmes ne peuvent jamais changer.
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