Ugo Foscolo - Jacques Ortis; Les fous du docteur Miraglia
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– C'est lui qui éleva ces ombres fraîches et hospitalières.
O illusion! comment celui qui n'a pas de patrie ose-t-il dire où il laissera ses cendres!
Heureux temps où chacun était sûr de sa tombe;
Où, près du lit désert, l'épouse au front voilé
N'attendait pas en vain son époux exilé!
Vingt fois j'ai commencé cette lettre, et vingt fois je l'ai interrompue… La journée était si belle, j'avais fait la promesse d'aller à la villa… et puis la solitude… et puis… Tu ris?.. Il est pourtant vrai qu'avant-hier, je me suis levé avec la résolution de t'écrire, et je me suis trouvé dehors sans m'en être aperçu.
Il pleut, il grêle, il tonne: je me soumets à la nécessité qui me renferme chez moi, et je profite de cette journée infernale pour te donner de mes nouvelles.
Voilà six ou sept jours que nous avons fait un pèlerinage; la nature était plus belle que jamais. Thérèse, son père, Odouard, la petite Isabelle et moi, avons été visiter la maison de Pétrarque, à Arqua. Arqua est éloignée, comme tu le sais, de quatre milles du lieu que j'habite; mais, pour raccourcir la route, nous avons pris le chemin de la vallée. L'aurore promettait la plus belle journée de l'automne: on eût dit que la nuit, suivie des ténèbres, fuyait devant le soleil, qui, dans sa splendeur immense, sortait des nuages de l'orient pareil au dominateur de l'univers: et l'univers souriait. Les nuages dorés et peints de mille couleurs glissaient sur la surface d'un ciel tout d'azur, et s'entr'ouvraient de temps en temps, comme s'ils voulaient laisser tomber sur les mortels un regard de la Divinité. Je saluais à chaque pas la famille des fleurs et des plantes, qui peu à peu soulevaient leurs têtes encore chargées du givre de la nuit; les arbres, avec un murmure délicieux, faisaient trembler à la lumière les gouttes de rosée suspendues à leurs feuilles, tandis que la brise du matin séchait le superflu de l'humidité des plantes. Tu aurais entendu alors une solennelle harmonie se répandre confusément par toute la forêt: c'étaient le bêlement des troupeaux, le murmure du fleuve, le chant des oiseaux, la voix des hommes; et, pendant ce temps, l'air était parfumé par les exhalaisons que la terre, dans sa joie, envoyait des vallons et des montagnes au soleil… au soleil, roi de la nature. Oh! que je plains le malheureux que tant de bienfaits ne peuvent émouvoir, et qui n'a jamais senti à ce spectacle ses yeux se mouiller des douces larmes de la reconnaissance… Dans ce moment, j'aperçus Thérèse brillante de toutes ses grâces; son visage portait l'empreinte d'une mélancolie douce qui se dissipa peu à peu pour faire place à la joie vive et pure qui lui débordait de l'âme. Sa voix était entrecoupée, ses grands yeux noirs, dans l'immobilité de l'extase, se mouillaient de pleurs; toutes ses facultés paraissaient envahies par la beauté sainte de la campagne. Dans cette plénitude de sensations, les cœurs se cherchent pour se répandre dans les autres cœurs, et alors elle se tourna vers Odouard… Grand Dieu! on eût dit qu'il allait tâtonnant dans les ténèbres les plus épaisses ou au milieu d'un désert abandonné du sourire de la nature. Elle le quitta tout à coup, et s'appuya sur mon bras, en me disant… Mais, Lorenzo, à quoi bon continuer, et ne vaut-il pas mieux que je me taise? Ne m'est-il pas impossible de te rendre la douceur de ses accents, la grâce de ses gestes, la mélodie de sa voix, la céleste expression de son visage? Si du moins je pouvais redire littéralement ses paroles sans en changer ni transposer une syllabe, certes, tu m'en saurais gré, je le crois… Mais à quoi sert-il de copier imparfaitement un tableau inimitable, qui doit plus gagner par sa seule réputation que par une pâle copie?.. Ne te paraît-il pas que je ressemble aux traducteurs du divin Homère? Tu vois que je n'essaye pas même de t'exprimer un sentiment qui ne peut être rendu par des phrases, sans perdre toute sa vivacité.
Je me sens fatigué, Lorenzo, et je renvoie à demain le reste de mon récit. Le vent souffle avec force, et cependant je vais essayer de me mettre en route. Je saluerai Thérèse en ton nom…
Sur Dieu! je suis condamné à poursuivre ma lettre. J'ai trouvé au seuil de la porte un véritable lac; peut-être pourrais-je le franchir d'un saut; mais la pluie ne cesse pas, midi est passé, et, dans peu d'heures, cette nuit, qui menace d'être la dernière, sera venue. Pour aujourd'hui, journée perdue… ô Thérèse!
– Je ne suis pas heureuse, m'a dit Thérèse.
Et ces paroles m'ont déchiré le cœur.
Je marchais près d'elle dans un profond silence; Odouard avait rejoint M. T***, et ils nous précédaient en causant; la petite Isabelle nous suivait, portée par le jardinier.
– Je ne suis pas heureuse, répéta une seconde fois Thérèse.
J'avais déjà compris la terrible signification de ces paroles, et je gémissais intérieurement en voyant devant moi la victime qu'on voulait sacrifier aux préjugés et à l'intérêt. Thérèse s'aperçut alors de ma tristesse, et, changeant de voix:
– Quelque doux souvenir, me dit-elle en s'efforçant de sourire.
Et aussitôt elle baissa les yeux. Je n'osai pas lui répondre.
Nous approchions d'Arqua, et, à mesure que nous gravissions l'herbeuse colline, les villages que nous dépassions fuyaient et disparaissaient à nos yeux. Enfin nous nous trouvâmes dans une avenue bordée d'un côté par des peupliers qui, en se balançant, laissaient tomber sur nos têtes leurs feuilles les plus jaunes, et ombragée de l'autre par une forêt de chênes dont l'épaisseur et la verdure plus foncée contrastaient agréablement avec le feuillage plus tendre des peupliers. De temps en temps, quelques rameaux de vigne sauvage, s'échappant de la forêt, joignaient les deux rangées d'arbres opposées, et, se balançant au-dessus de nous, formaient des festons mollement agités par la brise du matin.
– Oh! que de fois, dit Thérèse en s'arrêtant et regardant autour d'elle, que de fois, l'été dernier, je me suis reposée sur cette herbe et sous l'ombre fraîche de ces chênes… Hélas! j'y venais avec ma mère…
Elle se tut à ces mots, et se retourna comme pour regarder la petite Isabelle, qui nous suivait à peu de distance; mais je m'aperçus qu'elle ne m'avait quitté que pour me cacher les larmes qu'elle ne pouvait plus retenir et dont son visage était inondé.
– Mais où donc est votre mère? lui demandais-je, et pourquoi ne la vois-je jamais?
– Depuis plusieurs semaines, me répondit-elle, elle habite Padoue avec sa sœur, séparée de nous peut-être pour toujours!.. Mon père l'adorait; mais, depuis qu'il s'est obstiné à me donner un mari que je ne puis aimer, l'harmonie a disparu de notre famille. Ma pauvre mère, après s'être opposée en vain à ce mariage, s'est éloignée pour ne point avoir part à mon malheur inévitable… Et moi, je reste abandonnée de tout… J'ai promis à mon père; je tiendrai ma parole… Mais ce qui redouble ma peine, c'est d'être cause de la désunion de notre famille… Quant à moi… patience!
Et, à ces mots, les larmes pleuvaient de ses yeux.
– Pardonnez-moi, continua-t-elle, mais j'avais besoin d'épancher mon cœur brisé. Je ne puis écrire à ma mère ni recevoir de ses lettres. Mon père, absolu dans ses résolutions, ne veut pas même l'entendre nommer; il me répète à chaque instant qu'elle est notre plus grande ennemie, et cependant… je sens que je n'aime pas, que je n'aimerai jamais celui avec lequel tout est déjà décidé…
Représente-toi ma situation, dans ce moment… Je ne pouvais ni la consoler, ni lui répondre, ni lui donner des conseils…
– De grâce, reprit-elle tout à coup, ne vous affligez pas de mes peines, je vous en conjure. Je me suis confiée à vous;… le besoin de trouver quelqu'un qui pût me plaindre… une certaine sympathie… enfin je n'ai que vous seul.
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