Ugo Foscolo - Jacques Ortis; Les fous du docteur Miraglia
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– O ange! oui, oui, puissé-je pleurer toujours, et racheter à ce prix tes larmes! Cette misérable vie est toute à toi; elle t'appartient sans réserve, et je la consacre à ton bonheur.
Que de malheurs dans une seule famille, mon cher Lorenzo! quelle obstination dans M. T***! qui, du reste, est un brave et galant homme… Il aime sa fille de toute son âme, il la loue souvent, la regarde toujours avec tendresse, et cependant il lui tient la main sur la gorge. Thérèse me disait, il y a quelques jours, qu'il était doué d'une âme ardente et continuellement agitée par des passions malheureuses. Gêné dans son intérieur par la trop grande magnificence qu'il affecte de déployer, poursuivi par ces hommes qui, dans les révolutions, établissent leur fortune sur la ruine des autres, et, craignant pour ses enfants, il veut assurer la félicité de sa famille en s'alliant à un homme de sens , riche, et qui a encore la perspective d'un héritage immense; peut-être est-ce aussi par une certaine morgue, et je parierais cent contre un qu'il ne donnerait pas sa fille à un homme à qui il manquerait un demi-quartier de noblesse. Celui qui naît patricien doit mourir patricien: telle est sa devise. Il en résulte qu'il considère l'opposition de sa femme comme une attaque à son autorité, et ce sentiment tyrannique le rend encore plus inflexible; son cœur est pourtant excellent: il adore sa fille, il l'accable de caresses, et quelquefois semble plaindre intérieurement la résignation de cette malheureuse enfant. Vraiment, Lorenzo, lorsque je vois comment des hommes qui pourraient être heureux cherchent par une certaine fatalité le malheur avec une lanterne, et veillent, suent et se fatiguent pour se fabriquer des douleurs éternelles, je suis sur le point de me faire sauter la cervelle, de peur qu'il ne me passe quelque jour par la tête une semblable tentation.
Je te quitte, Lorenzo; Michel m'appelle. Je reprendrai ma lettre au premier moment…
Le ciel se déride, et il fait la plus belle soirée du monde; le soleil a chassé les nuages et console la terre en répandant sur sa surface un de ses rayons. Je t'écris en face du balcon, d'où j'admire l'éternelle lumière qui va peu à peu se perdant à l'horizon tout resplendissant de flammes. L'air est redevenu tranquille, et la campagne, quoique couverte d'eau et couronnée seulement d'arbres effeuillés et de plantes flétries, paraît plus belle qu'avant l'orage. C'est ainsi, Lorenzo, que l'infortuné secoue sa tristesse au premier éclair de l'espérance, et livre de nouveau son âme à des plaisirs auxquels il était insensible au temps de son aveugle prospérité… Mais le jour m'abandonne; j'entends la cloche du soir… Me voici enfin au terme de ma narration.
Nous continuâmes notre court pèlerinage, et bientôt nous aperçûmes à l'horizon, duquel elle se détachait par sa blancheur, la maison qui renferma autrefois cet homme
Pour la grandeur duquel le monde fut étroit,
Et qui, léguant son nom de mémoire en mémoire,
Fit à Laure vivante une immortelle gloire.
Je m'en approchai comme si j'allais me prosterner sur le tombeau de mes pères, et semblable à ces prêtres qui s'avançaient respectueux et en silence dans les forêts habitées par les dieux. La maison sacrée de ce grand Italien tombe en ruine par la négligence de celui qui possède un si saint trésor. En vain, dans quelques années, le voyageur viendra des terres lointaines visiter religieusement cette chambre où résonnent encore les chants divins de Pétrarque; il ne pourra plus que pleurer sur un monceau de pierres, couvert d'orties et d'herbes sauvages au milieu desquelles le renard solitaire aura fait son nid. O Italie! apaise l'ombre de tes grands hommes!.. Je me souviendrai toujours en gémissant des derniers mots que prononça le Tasse, après avoir passé quarante-sept années de sa vie, exposé aux sarcasmes des flatteurs, au dégoût des sachants, et à l'orgueil des princes, tantôt emprisonné, tantôt vagabond, et toujours triste, malade et pauvre. Conduit enfin sur le lit de la mort par le malheur et l'indigence, il écrivait, en exhalant son dernier soupir:
«Je ne me plains pas de la malignité de la fortune, pour ne pas dire de l'injustice des hommes, et qui a voulu avoir la gloire de me faire mourir mendiant.»
O mon cher Lorenzo! ces paroles me bruissent toujours dans le cœur, il me semble que je mourrai un jour en les répétant.
Cependant, je récitais tout bas, l'âme pleine d'amour et d'harmonie, la chanson
Et cette autre:
Et ce sonnet:
Et tant d'autres vers sublimes qu'à chaque instant ma mémoire rappelait à mon cœur.
Thérèse et son père étaient partis avec Odouard, qui allait vérifier les comptes d'un fermier qui tient de lui une terre dans les environs. J'ai appris depuis que la mort d'un de ses cousins le forçait d'aller à Rome, et qu'il n'en doit pas être quitte de sitôt, parce que, les autres parents s'étant emparés des biens du défunt, l'affaire, dit-on, ira devant les tribunaux.
A leur retour, cette bonne famille de laboureurs nous offrit un repas, après lequel nous reprîmes le chemin de nos maisons. Adieu, adieu; j'aurais bien des choses à te raconter encore; mais, à t'avouer la vérité, je ne suis guère à ce que je t'écris… A propos, je oubliais de te dire qu'en revenant, Odouard avait constamment accompagné Thérèse et lui avait parlé en affectant un air d'autorité; par le peu de ses paroles que j'ai pu saisir, je soupçonne qu'il la tourmentait pour connaître le sujet de notre entretien; tu vois, mon ami, que je dois interrompre mes visites, au moins jusqu'à ce qu'il soit parti.
Bonne nuit, mon cher Lorenzo! conserve avec soin cette lettre: lorsque Odouard aura emporté avec lui tout mon bonheur, lorsque je ne verrai plus Thérèse, que sa jeune sœur ne viendra plus jouer sur mes genoux, dans ces jours d'ennui où notre douleur passée nous redevient quelquefois chère, à cette heure où le jour va mourant, nous relirons ces mémoires, couchés sur le penchant de la colline qui regarde la solitude d'Arqua; alors, le souvenir que Thérèse fut notre amie séchera nos larmes; faisons-nous, crois-moi, un trésor de souvenirs suaves et doux, afin que, dans les années de tristesse et de persécution qui nous restent à vivre, nous ayons pour nous soutenir la mémoire de n'avoir pas toujours été malheureux.
22 novembre.Trois jours encore, et Odouard sera parti. Le père de Thérèse, qui l'accompagnera jusqu'aux frontières, m'a proposé de faire ce voyage avec lui; mais je l'en ai remercié, parce que je suis décidé à m'éloigner. J'irai à Padoue… Je ne veux pas abuser de l'amitié et de la confiance de M. T***.
– Tenez bonne compagnie à mes filles, me disait-il encore ce matin.
Me prend-il donc pour un Socrate?.. Moi, près de cette angélique créature née pour aimer et être aimée, si malheureuse! moi dont le cœur est en si parfaite harmonie avec le cœur des infortunés, parce que j'ai toujours trouvé quelque chose de méchant dans celui de l'homme heureux!
Je ne sais comment il ne s'aperçoit pas qu'en parlant de sa fille, je change de visage, ma langue s'embarrasse, et je balbutie alors comme un voleur devant son juge: il y a des moments où je m'abandonne à des réflexions qui me feraient blasphémer, lorsque je vois tant d'excellentes qualités gâtées chez lui par des préjugés et un entêtement qu'un jour peut-être il pleurera bien amèrement… C'est ainsi, Lorenzo, que je dévore mes journées en me plaignant de mes malheurs… et de ceux des autres.
Cependant, cet état ne me déplaît pas… Souvent je ris de moi, je ris de ce que mon cœur ne peut supporter un moment, un seul moment de calme… Pourvu qu'il soit toujours agité, peu lui importe que les vents soient ou propices ou contraires: où lui manque le plaisir, il cherche aussitôt la douleur. Hier, Odouard est venu chez moi pour me rendre un fusil de chasse que je lui avais prêté, et me dire en même temps adieu; eh bien, je n'ai pu le voir sans me jeter à son cou, quoique cependant j'eusse bien dû imiter son indifférence. Je ne sais comment, vous autres sages appelez l'homme qui, sans réfléchir, cède toujours au premier mouvement de son cœur; ce n'est certainement pas un héros, et cependant ce n'est point un lâche: ceux qui traitent les passions de faiblesses, ressemblent à ce médecin qui appelait fou un malade dans le délire; c'est ainsi encore que les riches taxent la pauvreté de faute, par la seule raison qu'elle est pauvre; tout est apparence, rien n'est réalité, rien! les hommes qui ne peuvent acquérir l'estime des autres, ni même la leur, cherchent à se tromper eux-mêmes en comparant les défauts qui par hasard leur manquent à ceux qu'ils reprochent à leurs voisins. Mais celui qui ne s'enivre pas, parce qu'il hait naturellement le vin, mérite-t-il des louanges sur sa sobriété?
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