Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume I
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Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I: краткое содержание, описание и аннотация
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La seconde femme dont le nom a mérité de durer autant que les éternelles fondations de La Roche-Guyon, est la fille de Jean Bureau, chambellan du roi de France, veuve de Guy VI, tué à la bataille d’Azincourt. Tandis que Charles VI se laissait mépriser même au milieu de sa cour par les princes du sang, les Anglais s’emparaient du royaume par la force, par la ruse ou par la trahison. Le comte de Warwick assiégea la fille de Jean Bureau dans le château de La Roche-Guyon; c’était en 1418. Sommée de se rendre au roi Henri V, qui lui dit: «Prêtez-moi serment, et je vous laisserai vos terres, seigneuries et meubles. – Non, répondit la veuve de Guy VI, non, j’aime mieux tout perdre et m’en aller dénuée de tous biens, moi et mes enfans, que moi mettre mes enfans ès-mains des anciens ennemis de ce royaume, et délaisser ainsi mon souverain, seigneur et roi.»
Comme un doux contraste à ces nobles fiertés de femme, il faut encore rapporter la délicate conduite de la duchesse de Guercheville, belle châtelaine de La Roche-Guyon, où Henri IV allait souvent se délasser du poids des affaires. Un jour que le galant monarque insistait avec beaucoup de chaleur auprès de la duchesse pour en obtenir une faveur qu’on lui faisait moins soupirer à quelques lieues de là, à Mantes, où furent tour à tour Gabrielle et Claudine de Beauvilliers, il reçut pour réponse ces paroles bien sensées et bien dites: – «Non, sire, jamais; je ne suis pas d’assez bonne maison pour être votre femme; mais je suis de trop bonne maison pour être votre maîtresse.» A quoi on assure que le roi répondit: «Eh bien! madame, puisque vous êtes véritablement dame d’honneur, vous le serez de la reine.» Le roi tint parole à la duchesse, qui allait coucher de l’autre côté de l’eau quand Henri IV venait passer la nuit à La Roche-Guyon.
Est-ce que tout cela n’est pas de l’histoire, et de l’histoire grandement nationale, prise au cœur du pays, intéressante pour ceux à qui nos vieilles mœurs offrent un charme incomparable, et pour ceux qui veulent savoir par quels efforts chaque pouce du sol français a été conquis, possédé, fertilisé, agrandi, défendu, régi, civilisé? Les châteaux sont les bornes militaires de la route des événemens.
Une grosse tour, de profonds et larges fossés, deux anciens bâtimens autrefois liés à l’habitation principale, des ruines, des débris de chapelle, tels sont les morceaux précieux de Boissy-le-Châtel, château fort du onzième siècle. Boissy-le-Châtel offre quelque chose de plus remarquable encore que l’ogive de ses ouvertures, preuves incontestables de son âge, et que sa tour, sa chapelle et ses débris; c’est un propriétaire qui n’a pas scié son château en trois traits, pour vendre le onzième siècle au poids du plomb de gouttières. Homme de goût, il a fait relever les parties de Boissy susceptibles d’être réparées, et il a entouré d’un riant paysage ce grand aïeul de pierre.
Nous n’aurons pas de lacune entre le onzième et le douzième siècle, si nous faisons succéder à Boissy-le-Châtel , Bruyères-le-Châtel , élevé vers la fin du douzième siècle dans le voisinage d’Arpajon. Comme un chevalier qui n’a pas perdu la vie dans un combat inégal, mais ses armes, Bruyères-le-Châtel n’a plus autour de lui les fortifications dont il était bardé jadis. Le château est resté debout sans sa cotte de mailles, sa cuirasse et son casque: il est tout nu. Du haut d’un tertre il regarde le village auquel il a donné son nom, et que Louis IX érigea en baronnie en faveur de Jean de Poissy, vers 1260. Jusqu’à la révolution, l’ameublement austère de la pièce occupée par le saint roi avait été conservé avec une piété héréditaire par les divers possesseurs du château. On y voyait quelques-unes des saintes reliques par lui rapportées de la Palestine, cette terre si mortelle à sa croisade et à son dévouement, des siéges de bois et la couchette au bord de laquelle il avait l’habitude de s’asseoir après son repas, selon son candide chroniqueur, le sire de Joinville. Quoique ces souvenirs aient disparu dans la commotion révolutionnaire, on a encore quelque joie à visiter cet appartement, dont les ornemens n’ont pas été grattés par les griffes du tigre. Le chiffre de saint Louis s’y voit encore.
Voici une autre large assise historique à étayer pour s’élever à l’intelligence exacte du treizième et du quatorzième siècle. L’herbe et le sable la cachent; mais ôtez le sable et l’herbe, et le formidable château de Clisson montera dans la nue. Clisson a vu les croisades; les murailles, les tours et les fortifications sarrazines de Saint-Jean d’Acre et de Damiette ont servi de modèle à ses tours et à ses murailles. L’architecture orientale, transportée en France à la suite des croisades, est la conquête la moins contestée de ces pieuses migrations.
Derrière ces murs de seize pieds d’épaisseur, il y eut bien des trahisons tressées à des douleurs et à des fêtes. Là vinrent, pensèrent et agirent Philippe-Auguste, Louis IX, Blanche de Castille sa mère, Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François I er, la reine Éléonore et Charles IX. – Que de siéges expirèrent de découragement au pied de ces murs de granit aiguisés comme des tranchans de hache, s’offrant de profil à l’attaque, s’effaçant aux flèches comme aux boulets, sabrant l’air à angles droits!
Olivier I er, sire de Clisson, le fit bâtir sur l’emplacement de celui qu’avaient occupé ses ancêtres; lequel n’avait été que la réédification d’un autre château fort, érigé dans le Bas-Empire et dévasté par les invasions normandes entre le neuvième et le dixième siècle.
Clisson, c’est un labyrinthe dans un autre labyrinthe, dans un pays de forêts, de rivières et de marais; c’est un serpent qui se replie trois ou quatre fois sur lui-même, et dont la tête finit par ne plus trouver la queue. Il n’avait qu’une porte, comme l’enfer; mais des souterrains sans nombre, double enceinte de murailles, cuirasse de pierre sur cuirasse de pierre, triple fossé; après un pont un autre pont, après un second un troisième; des voûtes sombres et des passages éclairés suspendus entre deux précipices; et après ces noirs fossés, ces poternes béantes, ces herses, ces ponts-levis, après ce fer et ce granit, il étreignait un duc de Bretagne incrusté au cœur de ce noyau.
Par la fatale intervention des Anglais dans les guerres des ducs de Bretagne avec les familles puissantes de cette contrée, on s’explique l’influence qu’ils eurent plus tard en France. Quand ce n’étaient pas les uns qui appelaient les Anglais à trancher le nœud de quelque sanglante prétention, c’étaient les autres; et les uns et les autres ne prévoyaient pas le mal qu’ils préparaient à Charles VII et à ses successeurs par ces alliances funestes. Jean IV, duc de Bretagne, introduit les Anglais en France pour combattre Clisson et lui prendre son château; Clisson, de son côté, se met au service du roi de France, Charles V, qui le nomme connétable et l’aide à repousser Jean IV et les Anglais. Et voilà deux grands rois, deux grands peuples, acharnés l’un contre l’autre pour une mauvaise querelle de fief, pour un tas de pierre arrondi en baronnie. Naisse vite Anne! Anne, la noble Bretonne, qui mit la Bretagne dans le lit de la France!
Confisqué par Jean V, duc de Bretagne, le château de Clisson fut détaché de la famille de ce nom pour être donné soixante ans après par le duc François II à François d’Avaugour, son fils naturel. Il passa, par extinction de race, au prince Rohan de Soubise, puis au domaine de l’état en 1791, enfin à la caisse d’amortissement, qui le vendit en 1807. – La caisse d’amortissement, c’est le ministère de la bande noire.
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