Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume I

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Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I: краткое содержание, описание и аннотация

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L’historique de Fontainebleau s’applique également aux autres domaines de la couronne, sans même excepter Saint-Germain-en-Laye, le moins défiguré de tous en apparence par des additions successives; ni Versailles, où éclate avec assez d’illusion l’unité majestueuse de Louis XIV. Nous signalerons avec la précision la plus rigoureuse le vice d’ensemble de ces diverses constructions; nous indiquerons les soudures que toute l’habileté des artistes n’est point parvenue à effacer, quand le tour de les décrire sera venu; en attendant, nous croyons avoir assez fait pour démontrer que, si les châteaux royaux sont de magnifiques amas de pierres, dignes d’être admirés comme pierres, ils ne sont, à tous les égards, d’aucune valeur dans la balance de l’histoire, d’aucun prix comme étude.

Nous rentrons dans la voie de notre sujet.

Nous n’en voudrons qu’à notre maladresse si l’on sent rompre dans la main, à travers notre biographie lapidaire, le fil que nous avons tressé d’histoire et de chronologie afin d’arriver à la compréhension de notre projet. Cependant qu’on accueille nos réserves. Nos épisodes intercalaires sont des lavis et non des peintures. Leur demander l’intérêt qu’ils auraient peut-être sous une forme plus ample serait une rigueur à laquelle nous ne sommes pas habitué; dans tous les cas, nous doutons qu’une insistance plus laborieuse sur des points de simple rappel fût avantageuse à la clarté de notre proposition.

La période romaine réclamerait encore les fortifications aujourd’hui ruinées qui enveloppent la vieille ville de Provins, et principalement la tour qui porte le nom de César. La nomenclature ne serait pas complète si l’on omettait de mentionner ce que renferment de richesses monumentales Aix, Arles et tant d’autres villes du midi de la France.

L’époque mérovingienne ne nous a rien légué. Occupés à se disputer la terre qu’ils avaient usurpée, les Francs ne songeaient guère à la parer de monumens. Peuple sans nationalité, ils tenaient moins à fixer le souvenir de leurs conquêtes par des témoignages de marbre ou de bronze qu’à anéantir les traces de civilisation de la Gaule vaincue. Au surplus, comment les Mérovingiens, dénomination collective d’un peuple et non particulière à une race des rois, auraient-ils été portés à bâtir sur un sol dont rien n’assurait, même pour la plus faible durée de temps, la possession et l’intégrité immobilières? Cinq partages d’états, on le sait, eurent lieu sous les Mérovingiens, qui vécurent et moururent, cela n’est pas douteux, dans les bâtimens romains, assez beaux et assez spacieux pour des barbares. S’ils en brisèrent beaucoup, on doit considérer que, pour l’homme qui n’est pas de moitié dans la confidence d’un monument, dans l’inspiration religieuse ou politique qui l’a élevé, un monument n’est qu’une pierre, et cette pierre insulte à la nullité naturelle de son intelligence; il n’aura pas plus de respect pour les livres. Aux yeux de celui qui n’en possède pas la clef, un livre est une énigme décourageante, une ironie muette contre laquelle on se venge pour l’avoir subie sans la mériter.

Quoique mieux assise sur le territoire mouvant dont elle dépouilla la première race, la race dite carlovingienne ne nous a pas transmis de preuves plus significatives de son occupation. On ne comparera sous aucun rapport les invasions normandes dont elle eut à souffrir dans quelques-unes de ses provinces au débordement de barbares que Charlemagne, à son avénement, refoula à leur source. Charlemagne fut un éclair dans la nuit, illuminant le monde entre les ténèbres qui l’avaient précédé et les ténèbres qui le suivirent. Comme tous les génies qui paraissent dans les temps stériles, il eut l’orgueil de ne puiser qu’en lui-même les ressources de ses entreprises. La force lui manqua; car la force en politique n’est que la durée; et Charlemagne ne vécut pas assez. Géant dont les jours d’existence auraient dû se compter par siècles, à sa mort, qui ne se fit pas plus attendre que celle d’un autre homme, son empire descendit dans la tombe avec lui. Les marbres d’Aix-la-Chapelle scellèrent sous un même couvercle et la boule du monde, symbole de son pouvoir, et la main qui l’avait enfermée.

Il nous reste, de la domination des rois Visigoths, la forteresse qui s’élève au point de jonction de la Sedelle et de la Creuse. Possédée par Louis d’Aquitaine, un des enfans de Charlemagne, elle devint son habitation d’hiver, et fut plus tard la résidence des comtes héréditaires de la Marche, auxquels succèdèrent les apanagistes après la réunion du comté de la Marche à la couronne. Ébranlé par Louis XI, démantelé par Richelieu, le château de Crozant est assis au milieu de la France, à la cime nébuleuse d’une montagne qu’entoure un pays désolé, au-dessus du niveau bouillonnant de deux rivières, la Sedelle et la Creuse.

A côté de ce formidable témoignage de la vigueur féodale, il faut placer les tours de Coucy et de Montlhéry, gigantesques ruines arrivées jusqu’à nous, et dont nous conseillons impérieusement la conservation. On grouperait autour de ces deux pierres étagées de tant de souvenirs les châteaux forts construits à la même époque. Viendraient ensuite les châteaux à grand caractère bâtis sous la branche opulente des Valois et sous celle des Bourbons.

Les deux tours de Coucy et de Montlhéry peuvent se comparer à ces pics élevés qui ont dû voir sous eux les eaux du déluge sans en être couverts ni renversés. Les guerres civiles qui lient la seconde race à la troisième, et tous les troubles nés sous celle-ci, se sont rués comme de l’écume et du sable aux pieds de ces deux tours; mais les hommes et leurs machines de guerre, toutes puissantes qu’elles fussent, leur ont causé moins de dommages que les oiseaux de proie. De leur bec de fer, ils déchiquètent chaque jour ces Babel si lentes à s’écrouler. Coucy n’a plus aucune marque des blessures que lui porta Thibault-le-Tricheur, comte de Blois, ni de celles que lui firent si profondément, pour la posséder et la baptiser de leur nom, les sires de Coucy; mais cette tour s’émiette, bribe à bribe, sous la serre des corbeaux. Voilà à qui elle est restée depuis ces terribles seigneurs dont chaque membre osait dire en face du trône:

«Je ne suis roy, ne prince, ne duc, ne comte aussy:
Je suis le sire de Coucy

En 1400, le duc d’Orléans, frère de Charles VI, acquit la sirie de Coucy. Son fils ayant succédé à Charles VIII sous le nom de Louis XII, la terre de Coucy passa au domaine royal, dont elle ne fut détachée plus tard que pour être constituée en apanage aux princes.

Sous la Fronde, le maréchal d’Estrées fit le siége du château de Coucy sans parvenir à s’en rendre maître, malgré son vif désir de le remettre au roi. Il rentra cependant dans l’obéissance quelques mois après; Mazarin y envoya des ingénieurs avec ordre d’en ruiner la tour et de la pulvériser. Grâce à un tremblement de terre arrivé en 1692, le ministre économisa la moitié de sa poudre. La commotion souterraine fut si violente, que les voûtes de la plupart des appartemens s’écroulèrent; et quelles voûtes que celles du château de Coucy! et que la grosse tour fut fendue comme une cloche de haut en bas. Mais toute fendue qu’elle est, depuis près de deux siècles, la tour de Coucy est encore debout pour un autre ministre ou pour un autre tremblement de terre.

Au bas de cette tour on heurte les débris de l’enceinte qui la protégeait, et dont les murs ont dix-huit pieds d’épaisseur. Ces murs étaient nommés la chemise de la tour . Le terrain, les ruines, la tour, appartiennent à la maison régnante d’Orléans. Les abords des fortifications de Coucy ont été déblayés et rendus accessibles aux curieux autant que l’état des décombres l’a permis.

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