Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume I
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Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I: краткое содержание, описание и аннотация
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Montlhéry marquerait dans notre galerie le commencement du onzième siècle, en attestant une illustration de plus de quatorze règnes. C’est au pied de cette tour, si belle encore aujourd’hui dans sa décrépitude, que se dénoua cette ligue de princes du sang formée contre Louis XI, et dont les collisions si peu provoquées dans l’intérêt du peuple n’en reçurent pas moins la dénomination mensongère de guerre du bien public .
Cette bataille, livrée sous le regard de la tour de Montlhéry, fut pour Louis XI l’occasion de montrer que sa haine n’était pas sans courage. Il combattit, triompha, tomba de son cheval tué entre ses jambes, et fut porté tout sanglant et tout victorieux dans un appartement de la tour. Ce jour-là, il est sûr qu’il ne fit mourir personne de la main du bourreau. Trois mille hommes étaient restés sur le champ de bataille de Montlhéry. Le traité de Conflans termina cette dispute de bonne maison, prélude sans importance de la lutte autrement formidable dans laquelle entrèrent contre Richelieu les descendans de ces ducs révoltés. Il fallut s’y prendre à deux fois pour tuer messieurs les grands vassaux. Sous la Ligue, le château de Montlhéry fut détruit; mais la tour fut respectée. Elle resta debout pour être mentionnée par Boileau dans le poème du Lutrin . Boileau l’appelle ennuyeuse ! il ne la voit ni haute, ni vieille, ni respectable, ni tachée de sang royal, ni superbe sous son beau ciel; le grand poète par la raison, mais si peu par l’imagination, ne la considère que comme ennuyeuse . Au reste, Boileau, Racine et Molière, en dehors de la poésie, n’ont pas le moindre sentiment des arts de leur époque. Perrault et La Fontaine sont en cela à mille pieds au-dessus d’eux. Molière, Corneille et Racine ne distinguent pas plus un beau tableau de Lesueur de la gravure de leur cuisinière qu’ils ne sentent la différence qu’il y a entre l’architecture de l’hôtel de Cluny et l’architecture du Palais-Cardinal; c’est bien en pure perte de temps que vous chercheriez dans leurs vers, sous leurs pensées, dans leurs allures d’écrivains, à travers leurs lettres familières même, là où les esprits les plus détachés du mouvement contemporain trahissent leur communauté de vie avec le reste des hommes, quelque indice de leur goût ou de leur connaissance soit en peinture, soit en musique, soit en architecture. Boileau caractérise avec la précision accoutumée de ses vers, par cette épithète d’ennuyeuse, donnée à la tour de Montlhéry, l’indifférence dédaigneuse des écrivains de son siècle en matière d’art.
En 1605, le sieur de Bellejambe demanda à être autorisé à démolir les derniers murs d’enceinte du château de Montlhéry, pour construire, avec les pierres arrachées, sa maison de Bellejambe, une petite coquette de maison où loger tous les Bellejambe , entre cour et jardin: ce qui fut permis à M. de Bellejambe. Cependant, comme les Bellejambe eussent été fort embarrassés de tant de pierres monstrueuses, on pria les Bellejambe de ne pas faire un tuyau de cheminée de salon avec la tour de Montlhéry. Ils eurent tout, excepté la tour.
La famille de Noailles possède aujourd’hui ce que le temps, les Bellejambe et les guerres ont laissé de la forteresse de Montlhéry.
Parmi les monumens qui nous restent de la première époque capétienne, c’est-à-dire de l’an 987, date de l’avénement de Hugues-Capet, à l’an 1328, que s’éteignit cette branche et advint au trône celle des Valois, nous n’indiquerons que les châteaux de La Roche-Guyon (Seine-et-Oise), de Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne), de Bruyères-le-Châtel (Seine-et-Oise), de Clisson (Loire-Inférieure), de Chinon , d’ Ussé et de Langeais (Indre-et-Loire), et de Savigny (Seine-et-Oise).
Le dixième siècle aurait pour représentant le château de La Roche-Guyon, Rupes Widonis , appelé d’abord tout simplement La Roche. Sa tour menace encore sous elle les plaines des deux Vexins; tour qui grandit avec les siècles, car plus les vallées qu’elle domine se creusent sous la bêche, et plus elle plane sur les vallées. Cinq siècles voient alternativement les Anglais et les Français occuper ce château, entrer et sortir par ses portes, toujours après des siéges meurtriers. A la fatale époque pour la France où Charles VI achevait de régner et de mourir, en proie à sa sombre folie, à cette époque où le dauphin de France, après avoir juré une amitié éternelle dans la plaine de Montiel au duc de Bourgogne, méditait de le faire assassiner par du Châtel, à un mois de là, sur le pont de Montereau, – le roi d’Angleterre, Henri V, envahissait pied à pied la France, s’étalait sur ses provinces, et, s’approchant de Paris par Gisors, Aumale, Gournay, Poissy, Saint-Germain et Chaumont, il plaçait les comtes de Kent et de Huntington à La Roche-Guyon et au château Gaillard. La masse colossale de la Roche-Guyon s’encadre à merveille dans ces temps de déchiremens politiques, où les feudataires de la couronne en étaient les plus mortels ennemis; où les ducs de Bretagne, de Bourgogne et de Bourbon, désunis entre eux, étaient tantôt pour les Anglais contre le roi, tantôt pour le roi contre les Anglais, et jamais pour la France. L’histoire de la Roche-Guyon est aussi celle d’un puissant feudataire; taillée dans le roc, sa tour est sous l’hommage et ne veut pas relever.
Quelle époque! quelle époque! celle que cette tour rappelle à notre honte et pour la gloire de cette vierge immortelle qui chassa l’Anglais.
Deux femmes sauvent la France, quand des ducs plus puissans que des rois la déchirent, quand les plus braves épées se brisent ou se faussent par la trahison dans les mains des La Hire, des Xaintrailles, des La Trémouille; quand le roi de France, Charles VII, ne s’appelle plus que le roi de Bourges , ou, plus méprisablement encore, le comte de Ponthieu. Exilé de Paris, où règne Henri VI dans la personne du duc de Bedford, le roi de France ne possède plus de ce beau royaume laissé par Philippe-Auguste que le Languedoc, le Dauphiné et le Lyonnais, et il dîne avec une queue de mouton dans la petite ville de Bourges. Ces deux femmes libératrices sont, l’une la courtisane Agnès Sorel, l’autre la vierge de Domremi, Jeanne d’Arc, un des plus vaillans hommes de guerre que nous ayons eus. «Sire, dit la courtisane Agnès Sorel à Charles VII, il m’a été prédit que je deviendrai la maîtresse du plus grand roi de l’Europe: permettez que je vous quitte, pour me rendre auprès du roi Henri d’Angleterre.» Et le roi de France se lève et s’arme. «Sire, vient lui dire une autre jeune fille de dix-huit ans, suivez-moi: je prendrai avec vous Orléans, et vous ferai sacrer roi de France à Reims.» Et s’appuyant sur ces deux femmes, Charles VII, ou plutôt la France, combat, triomphe et règne. Noble femme, cette Jeanne d’Arc, récompensée par deux supplices, par le feu des Anglais et par le poème de Voltaire.
Cette vigoureuse participation des femmes aux luttes du quinzième siècle se lie à l’histoire de beaucoup de châteaux. Éloignées du champ des combats, les femmes avaient à défendre, en l’absence de leurs maris, leurs droits et leurs possessions contre des ennemis vigilans, toujours prêts à s’élancer sur le nid veuf du vautour. Pendant la guerre, elles faisaient bonne garde au haut de la tour crénelée, et portaient les clefs à la ceinture. Cette mission leur imprimait un caractère particulier d’énergie et de patriotisme qui doublait la force du pays. C’est ainsi que La Roche-Guyon a conservé le nom de trois femmes, célèbres à différens titres. La première se signala par son attachement à son mari, seigneur de La Roche, Guy premier du nom. Dans son style nerveux et naïf, Montfaucon rapporte, dans ses Monumens de la monarchie française , l’horrible assassinat de ce seigneur par son beau-père, et les marques de douleur que lui donna sa femme. Quand l’ordre de notre collection amènera l’histoire de ce château, nous extrairons plus amplement de l’ouvrage de Montfaucon les détails de cette émouvante scène de famille, tableau des plus fidèles de la sociabilité française de l’époque, sociabilité qui puisait sa férocité de mœurs dans l’indécision des droits de chacun. Partout où les lois laissent des lacunes, il est rare que ce ne soit pas le crime qui se charge de les combler. «Le sire du châtelet de La Roche-Guyon avoit nom Guy. Il avoit un serouge (beau-père) qui Guillaume avoit nom. Il advint qu’il entra à grand complot, et le traître regardoit par où il pust entrer à celui Guyon. Sitôt, comme ils furent ens, si cachèrent leurs épées, et courut celui Guillaume sur celui Guyon, et l’occit; et quand sa femme, qui étoit tant prude femme et vaillante, veist ceci, se prit par les cheveux comme esbaye, après courut à son mari, sans paour de mort, sur lui se laissa cheoir, et le couvrit de soi-même contre les coups d’épée, et commença en crier en telle sorte et manière: — Occis-moi , dit-elle, très-déloyal et meurtrier qui t’ai desservi, et laisse mon seigneur . Et les traîteurs la prindrent par les cheveux et l’arrachèrent de dessus son mari, toute depiécée et déglaivée, et presque toute détranchée. Et quand ils eurent ce fait, si cherchèrent partout céans s’ils ne trouveroient plus nulli; lors leva la tête la pauvre dame, qui à une part gisoit tout étendue; et quand elle connut son seigneur, qui jà étoit mort et gisoit tout dépiécé parmi la salle, si efforça tant par son amour qu’elle vint à lui et dépiécée comme elle étoit, toute rampante à guise de serpent, et si sanglant comme il étoit, le commença à baiser aussi, comme s’il fût tout vif, et, à ploureuse chanson, lui commença à rendre son obsèque en telle manière:… Tant en dit seulement, et puis chet pâmée comme morte.»
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