Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume I
Здесь есть возможность читать онлайн «Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume I» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, Путешествия и география, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Désespérés comme nous et avant nous, ce qui nous console un peu, de n’avoir rien à remarquer dans le château d’Ussé, quelques chroniqueurs ont imaginé, après des recherches louables, de faire passer dans ces murs si vides d’intérêt les aventures de la dame aux belles cousines et du petit Jehan de Saintré . Nous souhaiterions bien, pour notre part, que l’enfant d’honneur du roi Jean de France, et fils aîné au seigneur de Saintré en Touraine, très-gracieux jouvencel, sur qui à la parfin s’arrêta l’amour de la dame aux belles cousines, un jour où il regardait bas en la cour les joueux de paulmes jouer; nous souhaiterions bien que cet enfant, piteusement empêché durant quatre jours pour dire à la dame des belles cousines, qui il aimait, eût vécu dans le château d’Ussé; car nous rappellerions, pour animer un peu ces pierres mortes, comment le gracieux Jehan de Saintré, devenu le chevalier de la dame, en reçut pour première et gentille instruction, ces commandemens-ci: «Je veuil et commande, que tous les matins quant vous leverez, et tous les soirs quant vous coucherez, vous vous seigniez en faisant le signe de la croix bien parfaitement.» Ajoutant: «Mon amy, je vous donne cette bourse telle qu’elle est, et douze escuz qui sont dedans. Si veuil que les couleurs dont elle est faite et les lettres entrelacées, doresnavant pour l’amour de moy, vous porterez et les douze escuz vous les employez en pourpoint de damas ou de satin cramoysi et deux paires de fines chausses, les unes de fine écarlate et les autres de fine brunette de Sainct-Lo.» Et chacun sait, sans qu’il soit besoin de le dire, comment de cadeaux brodés en sages conseils, de chausses d’écarlate en tendres soupirs, cet amour de velours et de satin, entre le mignon Saintré et la blanche dame aux belles cousines, dura d’abord trois ans. Après quoi il fut dit à Jehan: «Ores quant je voudray parler à vous ou vous à moy, nous ferons nos deux seignaulx ainsi que est dit; et lors viendrez, et ouvrerez l’huys de mon préau, quant vous verrez que je m’en seray par nuict retournée en ma chambre; et veez-cy la clef. Et là parlerons et deviserons ensemble à nos plaisirs et lyesses.» Et l’enfant et la dame devisèrent tant dans cette chambre, «qu’elle en le baisant très-doulcement, lui dit: Je vous ai fait nommer escuyer tranchant du roi, et vous baille cent soixante escuz pour avoir un cheval et aultres choses nécessaires. Puis lui et elle se dirent: Adieu, mon espoir! et adieu, ma dame!»
Que le château d’Ussé jaillirait plein de jeunesse et de fraîcheur du fond de ces ténèbres, si nous retrouvions la chambre où la dame aux belles cousines, ayant à ses pieds le joli Saintré, lui parla ainsi en plorant sur ses beaux cheveux: «Vous allez combattre; mais, mon amy, vous estes jeune d’aage, et si n’êtes pas des plus grands ne puissans de corps, pour ce ne devez nuls douter; car il est advenu que souvent le plus faible a desconfit le plus fort; à ce métier les gens combattent et Dieu donne la victoire à qui luy playt. Lors print congé d’elle et pour ung amoureux baiser, dix, quinze ou vingt rendus et à Dieu soyez!»
Ensuite, du haut des tourelles, debout auprès de la dame aux belles cousines, nous poursuivrions notre jouvencel aux passes d’armes de Perpignan, où il parut en présence de toute la cour, «sur un très-bel et fringant destrier, qui à son chief portait ung chauffrain d’acier à trois grands plumes à façon d’austrusse, et à ses trois couleurs très-richement brodées.» Vainqueur à la hache et à la lance, Saintré soupe avec le roi et quitte l’Espagne pour rentrer en France chargé d’honneurs et de présens. «Le roi envoya deux beaulx genetz de l’Andeloisie, une très-belle coupe et une aiguière d’or, trente marcs de tasses bien dorées et cinquante marcs de vaisselle de cuisine bien belle. Don Frederich de Lune lui envoya douze très-belles et grosses arbalettes d’acier et douze brigandines; et messire Arnault de Pareilles lui envoya ung More noir très-richement habillé, armé tout à la morisque; et messire François de Moncade une très-belle espée garnie d’or tout esmaillée de blanc, et encore ung Turcq, sa femme et ses enfans, très-grands ouvriers de fil d’or et de soye. Des aultres dames et damoyselles de la court n’y eut celle qui ne luy donnast chemises brodées d’or et de soye, arcandolle à gants brodez; mist oyselletz de Chippre et tant d’autres odorifiques odeurs.»
Qui ne connaît la triste mésaventure amoureuse du pauvre et valeureux Saintré, à son retour en France, et comment il fut supplanté pendant son absence, dans le cœur de la dame aux belles cousines, par Damp Abbez? Saintré se vengea. Il prit la dame par le toupet de son atour et haulsa la paulme pour lui donner une couple de soufflets; mais à ce coup se retint, se contentant de percer de sa dague la langue et les deux joues de Damp Abbez (de monsieur l’abbé).
Il ne manque à cette histoire que le degré d’authenticité nécessaire pour faire sortir de l’insignifiance de sa première époque le magnifique château d’Ussé, histoire ravissante de détails de mœurs, délicate et nette comme les dessins gravés autour d’un beau verre de cristal, et jugée trop sévèrement, selon nous, par le chroniqueur de la Touraine J. L. Chalmel. «Quoique Saintré, écrit-il, fût effectivement né sur la rive opposée de la Loire, nous ignorons comment on prétendrait chercher quelque air de vérité dans des faits entièrement fabuleux.» Un peintre, M. Noël, répond au comment inflexible de l’historien, en faisant observer qu’Ussé pourrait bien avoir été le château des seigneurs de Saintré, et Turpenay, abbaye voisine, celle où s’était retirée, après sa si grave infidélité, la dame des belles cousines, à cause du rôle que la famille des Saintré avait joué en Touraine, et des exploits bien réels de Jehan de Saintré, accomplis à côté du maréchal de Boucicaut.
Nous ne déciderons pas entre tous ces témoignages, et nous ne verrons d’historiquement vrai à rattacher à ce château que le séjour de Vauban, dont la fille, nous l’avons déjà dit plus haut, épousa Bernin de Valentinay, contrôleur-général des finances.
Le nom de Vauban est si sonore à nommer, même après celui de Louis XIV, il arme si soudainement l’esprit de fortifications, de redoutes, de ponts, de créneaux, que l’imagination la moins prompte admet sans peine pour Ussé la nécessité d’un ameublement analogue au caractère de l’homme qui l’habita. Les superbes terrasses aplanies par lui attendent des canons. A défaut d’une place chronologique précise, Ussé recevrait une destination toute militaire; l’armure serait complète. Dehors les bastions, les pièces de siége, les redoutes; dedans, les armes portatives de toutes les époques; les cottes de mailles des chevaliers seraient appendues au mur, à côté des épées de Fontenoy et des carabines de Friedland. Ce serait un modèle de la France telle qu’elle s’est trouvée armée au dedans et au dehors, depuis le roi Jean jusqu’au roi Louis-Philippe. Nous avons blâmé l’entassement; mais on ferait une exception en faveur d’Ussé, dont la destination nouvelle répondrait à ce qu’il a tout à la fois d’incertain, de redoutable, d’antique et de moderne.
Le château d’Ussé est aujourd’hui la propriété de M. le duc de Duras , qui le laisse tomber en ruines.
De tout travail un peu creusé naissent de petits bénéfices de hasard dont la propriété n’est à personne; ils appartiennent à la bêche au bout de laquelle ils se sont rencontrés. A force d’assister par la pensée aux transmigrations des châteaux, une observation est née pour nous. C’est que bien avant la fin du règne de Louis XIV les grandes propriétés seigneuriales étaient passées sans secousse, par l’unique effet de l’oscillation des fortunes privées, des familles titrées aux familles d’argent. Law, l’agiotage, la dépravation de la régence ont pu être surabondamment des causes auxiliaires de ce déplacement; mais évidemment pour nous la vraie cause est plus haut. J’ai remarqué, ou peut-être me suis-je souvenu d’une remarque faite par d’autres, que, depuis plus de six cents ans, les châteaux avaient été acquis, dans une proportion d’un sur trois, par des contrôleurs-généraux, des financiers et des banquiers, titres de professions ou de charges analogues selon les temps. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples entre de fort nombreux, le château de Semblançay, bâti en 993, par Foulques de Nerra, pour tenir la ville de Tours en respect, devint, sous François I er, la propriété de Jacques Fournie de Beaune, surintendant des finances de ce monarque. On n’apprendra à personne que ce Fournier de Beaune fut ce seigneur de Semblançay, moins connu par les crimes de malversation dont il fut accusé et puni que par les vers si spirituels de Marot sur le lieutenant Maillart menant Semblançay à Montfaucon.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les Tourelles: Histoire des châteaux de France, volume I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.