Edouard Fournier - Le roman bourgeois - Ouvrage comique

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Cette fidélité rigoureuse de peinture a accrédité le préjugé que tout le mérite du roman de Furetière consistoit dans une suite de caricatures et d'allusions personnelles intéressantes pour les seuls contemporains. Certains critiques l'ont représenté comme une longue allégorie dont la clef seroit perdue pour nous. Nous pouvons affirmer que ces critiques ne l'avoient pas lu. Non, quand même nous ne saurions pas que Vollichon est le procureur Rollet, que Charroselles est Charles Sorel, et la plaideuse Collantine Mme de Cressé, le roman de Furetière n'en seroit pas pour cela dépourvu de charme et d'intérêt; il y resteroit, indépendamment du mérite aléatoire de sa caricature, l'observation des mœurs intimes d'une époque importante et curieuse comme toute époque de transition; il resteroit la lutte du vieil esprit frondeur, égoïste et sournois des corporations, avec les mœurs d'une société plus polie et plus cordiale; il resteroit la fusion de l'élément bourgeois et de la noblesse, s'effectuant par l'ambition de l'une et par la corruption de l'autre; il resteroit enfin de précieux enseignements pour l'histoire judiciaire et pour l'histoire littéraire, au moment où, en raison de révolutions inattendues, le métier d'hommes de lettres, le métier d'avocat, alloient monter au premier rang des fonctions sociales.

Furetière, d'ailleurs, ne s'est pas toujours borné, ainsi qu'on a voulu le faire croire, à critiquer les vices et les ridicules particuliers à son temps: le Tarif des partis sortables en mariage, l'Inventaire de Mytophilacte et la Somme dédicatoire , où se trouve formulée l'idée de l'association des gens de lettres telle que nous l'avons aujourd'hui, sont de la satire générale et éternelle.

Ainsi que plusieurs autres romans de la même époque, entre autres le Roman comique , le Roman bourgeois ne finit point, ou, du moins, il n'est pas complet. Les trois épisodes dont il se compose se relient, il est vrai, entre eux, par l'intervention des mêmes personnages, à peu près comme se relient les différents épisodes de la Comédie humaine . Néanmoins, bien qu'à la fin de chaque partie l'auteur ait soin de nous en montrer les acteurs pourvus, ceux-ci par un mariage, ceux-là par la fuite, on sent, à la brusquerie avec laquelle est terminé le dernier chapitre, que le plan n'est pas exactement rempli et que le livre manque de conclusion.

Peut-être Furetière avoit-il l'intention de compléter quelque jour son œuvre, et, après nous avoir montré la bourgeoisie plaideuse, la bourgeoisie pédante, la bourgeoisie vivant d'aventures, de nous faire voir la bourgeoisie marchande, usurière, etc. Les malheurs qui l'ont assailli dans ses dernières années ne l'excusent que trop de s'être manqué de parole à lui-même.

Tel qu'il est, toutefois, le Roman bourgeois ne laissera pas d'être pour l'historien, pour le philologue et pour l'homme du monde, une lecture pleine de profit et d'agrément.

L'édition que nous en donnons, collationnée avec soin sur celle imprimée du vivant de l'auteur (Paris, Barbin et Billaine, 1666), n'offrira, nous l'espérons, grâce aux notes dont elle est accompagnée, d'obscurité pour aucune classe de lecteurs.

Nous nous féliciterons, quel qu'en soit le succès, d'avoir remis en lumière un des livres les plus curieux, et les plus estimables, comme aussi des plus injustement oubliés, de la littérature françoise.

Charles ASSELINEAU.

UN MOT SUR L'ORTHOGRAPHE DE CETTE ÉDITION

Les philologues qui publient d'anciens ouvrages suivent ordinairement, quant à l'orthographe, l'un des deux systèmes que voici: ou ils adoptent invariablement l'orthographe de Voltaire, et font rimer les lois avec les Français , ou ils reproduisent scrupuleusement l'orthographe de l'original, avec toutes ses irrégularités, avec ces bizarreries qui rendent souvent la lecture pénible et rebutante. Ils commenceraient ainsi le Roman bourgeois : Ie chante les amours et les aduantures de plusieurs bourgeois de Paris de l'un et l'autre sexe. Nous n'avons pu nous résoudre à suivre, pour les publications d'anciens livres que nous offrons au public, ni l'un ni l'autre de ces systèmes. Nous imprimons les François , comme on imprimait autrefois; mais nous imprimons je et un , comme on a toujours prononcé. A part cette substitution du j à l' i , du v à l' u : et vice versa , nous reproduisons exactement l'orthographe des ouvrages antérieurs au XVIIe siècle, parceque ces ouvrages, pleines de tournures et d'expressions vieillies, perdraient beaucoup de leur charme à être habillés à la moderne. Quant aux ouvrages du XVIIe siècle, qui ne contiennent guère que des mots encore familiers à tout le monde, nous imprimons à peu près selon les règles de l'Académie. Il est d'ailleurs à remarquer que l'orthographe, ordinairement assez régulière et parfois très savante au XVIe siècle, était devenue, au XVIIe, extrêmement arbitraire, incohérente, irrégulière, si bien que le même mot s'imprimait, dans la même page, de trois ou quatre manières différentes.

Pour le Roman bourgeois , écrit dans la seconde moitié du XVIIe siècle, nous comptions suivre une orthographe régulière. Les deux jeunes érudits qui ont bien voulu se charger de la direction littéraire nous ont fait observer que Furetière, comme lexicographe éminent, méritait une exception, et devait être reproduit littéralement. L'observation était juste, et nous avons cédé. C'était d'ailleurs un moyen de poser nettement la question devant le public. En attendant sa décision, nous suivrons, pour nos autres publications, notre méthode ordinaire.

P. Jannet.

ADVERTISSEMENT DU LIBRAIRE AU LECTEUR

Amy lecteur, quoyque tu n'acheptes et ne lises ce livre que pour ton plaisir, si neantmoins tu n'y trouvois autre chose, tu devrois avoir regret à ton temps et à ton argent. Aussi je te puis asseurer qu'il n'a pas esté fait seulement pour divertir, mais que son premier dessein a esté d'instruire. Comme il y a des médecins qui purgent avec des potions agréables, il y a aussi des livres plaisans qui donnent des advertissemens fort utiles. On sçait combien la morale dogmatique est infructueuse; on a beau prescher les bonnes maximes, on les suit encore avec plus de peine qu'on ne les écoute. Mais quand nous voyons le vice tourné en ridicule, nous nous en corrigeons, de peur d'estre les objets de la risée publique. Ce qu'on pourroit trouver à redire au present que je te fais, c'est qu'il n'y est parlé que de bagatelles, et qu'il n'instruit que de choses peu importantes. Mais il faut considerer qu'il n'y a que trop de predicateurs qui exhortent aux grandes vertus et qui crient contre les grands vices, et il y en a tres-peu qui reprennent les défauts ordinaires, qui sont d'autant plus dangereux qu'ils sont plus frequens: car on y tombe par habitude, et personne presque ne s'en donne de garde. Ne voit-on pas tous les jours une infinité d'esprits bourus, d'importuns, d'avares, de chicaneurs, de fanfarons, de coquets et de coquettes? Cependant y a-il quelqu'un qui les oze advertir de leurs defauts et de leurs sottises, si ce n'est la comédie ou la satyre? Celles-cy, laissant aux docteurs et aux magistrats le soin de combattre les crimes, s'arrestent à corriger les indecences et les ridiculitez, s'il est permis d'user de ce mot. Elles ne sont pas moins necessaires, et sont souvent plus utiles que tous les discours sérieux. Et, comme il y a plusieurs personnes qui se passent de professeurs de philosophie, qui n'ont pu se passer de maistres d'escoles, de mesme on a plus de besoin de censeurs des petites fautes, où tout le monde est sujet, que des grandes, où ne tombent que les scelerats. Le plaisir que nous prenons à railler les autres est ce qui fait avaller doucement cette medecine qui nous est si salutaire. Il faut pour cela que la nature des histoires et les caracteres des personnes soient tellement appliqués à nos mœurs, que nous croyions y reconnoistre les gens que nous voyons tous les jours. Et comme un excellent portrait nous demande de l'admiration, quoy que nous n'en ayons point pour la personne dépeinte, de même on peut dire que des histoires fabuleuses bien décrites et sous des noms empruntez, font plus d'impression sur notre esprit que les vrais noms et les vrayes adventures ne sçauroient faire. C'est ainsi que celui qui contrefait le bossu devant un autre bossu luy fait bien mieux sentir son fardeau que la veuë d'un autre homme qui auroit une pareille incommodité. C'est ainsi que l'histoire fabuleuse de Lucrece, que tu verras dans ce livre, a guery, à ce qu'on m'a asseuré, une fille fort considerable de la ville de l'amour qu'elle avoit pour un marquis, dont la conclusion, selon toutes les apparences, eust esté semblable. Voilà comment, Lecteur , je te donne des drogues éprouvées. Toute la grace que je te demande, c'est qu'après t'avoir bien adverty qu'il n'y a rien que de fabuleux dans ce livre, tu n'ailles point rechercher vainement quelle est la personne dont tu croiras reconnoistre le portrait ou l'histoire, pour l'appliquer à monsieur un tel ou à mademoiselle une telle, sous prétexte que tu y trouveras un nom approchant ou quelque caractère semblable. Je sçais bien que le premier soin que tu auras en lisant ce roman, ce sera d'en chercher la clef; mais elle ne te servira de rien, car la serrure est mêlée. Si tu crois voir le portrait de l'un, tu trouveras les adventures de l'autre: il n'y a point de peintre qui, en faisant un tableau avec le seul secours de son imagination, n'y fasse des visages qui auront de l'air de quelqu'un que nous connaissons, quoy qu'il n'ait eu dessein que de peindre des heros fabuleux. Ainsi, quand tu appercevrois dans ces personnages dépeints quelques caracteres de quelqu'un de ta connoissance, ne fay point un jugement temeraire pour dire que ce soit luy; prends plustost garde que, comme il y a icy les portraits de plusieurs sortes de sots, tu n'y rencontres le tien: car il n'y a presque personne qui ait le privilege d'en estre exempt, et qui n'y puisse remarquer quelque trait de son visage, moralement parlant. Tu diras peut-estre que je ne parle point en libraire, mais en autheur; aussi la verité est-elle que tout ce que je t'ay dit a esté tiré d'une longue preface que l'autheur mesme avoit mise au devant du livre. Mais le mal-heur a voulu qu'ayant esté fait il y a long-temps par un homme qui s'est diverty à le composer en sa plus grande jeunesse, il luy est arrivé tous les accidens à quoy les premiers fueillets d'une vieille coppie sont sujets. Et, comme maintenant ses occupations sont plus sérieuses, cet ouvrage n'auroit jamais veu le jour si l'infidelité de quelques-uns à qui il l'avoit confié ne l'avoit fait tomber entre mes mains: C'est pourquoy je ne t'ay pû donner la preface entière; j'en ay tiré ce que j'ay pû, aussi bien que de plusieurs autres endroits du livre, que j'ay fait accommoder à ma maniere. J'en ay fait oster ce que j'y ai trouvé de trop vieux, j'y ay fait adjoûter quelque chose de nouveau pour le mettre à la mode. Si tu y trouves du goust, je feray r'ajuster de mesme la suite, dont je te feray un pareil present, si tu as agreable de le bien payer.

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