Edouard Fournier - Le roman bourgeois - Ouvrage comique

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Nous avons vu déjà comment, jusqu'à nos jours, l'Académie a persisté à ne voir dans l'auteur du Dictionnaire universel qu'un misérable voleur: tant est vivace et profonde la haine des corps constitués! L'Académie n'a jamais pardonné à Furetière d'avoir prouvé que, pour exécuter un monument de critique et de vaste érudition, un seul cerveau bien organisé valoit mieux qu'une réunion d'esprits inégaux de savoir et d'aptitude. 13 13 Regnier-Desmarets, qui tint la plume pour l'Académie pendant tout le temps de la querelle, prétend, au contraire, que les décisions d'un particulier sur la langue ne peuvent jamais être si sûres ni d'une si grande autorité que celles d'une compagnie instituée pour la perfectionner .

Ces considérations étoient nécessaires pour expliquer comment l'oubli injuste où Furetière est tombé peut n'être pas un argument contre sa valeur comme écrivain, et même comme romancier.

Je me suis souvent étonné, en constatant le chiffre d'éditions atteint par le Roman comique de Scarron, de n'en trouver que trois du Roman bourgeois . Non pas qu'il soit jamais entré dans ma pensée d'établir un parallèle entre les deux livres. Le roman de Scarron, chef-d'œuvre de verve imaginative, d'invention et de fantaisie, appartient excellemment à l'ordre des récits d'intrigues et d'aventures; c'est un roman romanesque , admirable assurément. Le roman de Furetière, peinture aussi exacte que vive des habitudes et des travers de toute une classe de la société, est un tableau; c'est le premier roman d'observation qu'ait produit la littérature françoise.

Les deux auteurs se rencontrent néanmoins dans une intention commune de réaction contre le romanesque guindé et emphatique des Scudéry, des Gomberville et des La Calprenède. Tout le monde connoît, sans que j'aie besoin de la rapporter, la phrase en forme de charade par laquelle débute le Roman comique .

« – Je chante, dit l'auteur du Roman bourgeois , les amours et les advantures de plusieurs bourgeois de Paris, de l'un et de l'autre sexe. – Et, ce qui est de plus merveilleux, c'est que je les chante, et si je ne sçay pas la musique.» L'identité des deux intentions est frappante. Là, au surplus, s'arrête la similitude; on ne la ressaisit plus à travers le livre de Furetière que dans certaines boutades à intention comique ou burlesque, comme par exemple la scène ou Nicodème, voulant se jeter aux genoux de sa maîtresse, met en pièces le ménage de Mme Vollichon; ou celle encore des laquais vengeant leur maître, éclaboussé, par des coups de fouet et de pierres lancés au dos des maquignons.

Peindre, telle est l'intention fondamentale du roman de Furetière, et peindre en caricature.

Pour bien entrer dans le sens intime de sa satire, il est nécessaire de considérer l'époque de révolution sociale où il écrivoit.

La pacification du royaume, fatale aux princes, qu'elle avoit fait descendre des rôles de chefs de parti et de souverains aux charges d'intendants de provinces et de commandants militaires, avoit aidé à la marche ascendante de la bourgeoisie. Débarrassée de la domination des partisans, elle s'avançoit par toutes les avenues, par la magistrature, par les finances, les affaires, les lettres, etc., et se poussoit à la cour, favorisée par le despotisme ombrageux de Louis XIV, que tenoient en alarme les souvenirs de la Fronde et de la faction des Importants. On sait quelle indignation éprouvoit Saint-Simon à voir tomber aux mains des Pontchartrain, des Le Tellier, des La Vrillière, les ministères et les charges d'état, jusque là dévolus aux ducs. Dans ce conflit de deux classes, l'une envahissante, l'autre mise en état de défense par la menace d'une décadende prochaine; de la bourgeoisie, ou, si l'on veut, de la ville et de la cour, les préférences des gens de lettres étoient pour la noblesse, à laquelle les rattachoient d'abord leur intérêt, leurs pensions, les fonctions de secrétaires, de précepteurs et de bibliothécaires, enfin l'attrait, si puissant pour des esprits délicats, de la bonne compagnie, seule capable de les comprendre et de flatter leur vanité. Qu'étoit, en effet, le bourgeois pour les gens de lettres d'alors? Le créancier, le procureur qui poursuit en son nom, le voisin incommode, parfois le confrère envieux, souvent même le parent importun; mais surtout c'étoit l'homme illettré, le rustre, le rustique, méprisant les travaux de l'esprit, dont il n'est apte à saisir ni la valeur, ni le charme; l'homme qui n'achète pas les livres, et borne le catalogue de ses lectures aux ouvrages surannés:

Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes
Du conseiller Mathieu.

Parmi toutes les caricatures qui se meuvent dans le roman de Furetière, procureurs, pédants, avocats, plaideurs, joueurs, etc., un seul homme a vraiment le beau rôle, l'homme de cour, le marquis, un Clitandre de Molière.

Cette rencontre avec le poète comique n'est pas fortuite. Il est aisé de voir qu'elle n'est que l'effet d'une communauté d'idées facile à constater. Quels sont les personnages le plus ordinairement drapés dans le théâtre de Molière? – Le faux noble, le bourgeois enrichi (Jourdain), le manant ambitieux (Georges Dandin), le hobereau de province qui ne va point à Versailles (Pourceaugnac, la marquise d'Escarbagnas). Trissotin n'est pas plus ridicule comme cuistre qu'ennemi des courtisans; c'est un bourgeois goguenard; lui et son acolyte Vadius sont des pédants en us, c'est-à-dire des auteurs écrivant pour leurs pareils, et point pour la cour. Si Gorgibus et le bonhomme Chrysale se produisent parfois avec avantage comme personnifications du bon sens, on ne peut nier, tant la bourgeoisie est ravalée en leurs personnes, que de pareils modèles ne soient une ironie de plus.

L'identité d'inspiration se retrouve jusque dans le choix des personnages de la charmante nouvelle allégorique que Furetière a, suivant le goût du temps, intercalée dans la seconde partie de son roman. L'Amour, descendu sur la terre pour fuir une correction maternelle, s'attache successivement à différents types, destinés, dans la pensée de l'auteur, à attester la dépravation des sentiments et l'avilissement des cœurs de son siècle: une pédante, Polymathie-Armande; une prude, Archelaïde-Arsinoë; une coquette, Polyphile-Célimène; Landore, une sotte; Polione, une courtisane, etc., etc. Quant à l'allusion reconnue aux amours de Fouquet, ce n'est rien qu'un épisode pour ainsi dire hors d'œuvre que Furetière a joint à son récit afin d'amorcer la curiosité par le scandale. C'est ce sentiment de haine pour le bourgeois, pour le pédant, qui apparente Furetière aux écrivains les plus marquants de cette période de 1650 à 1680, qu'on est convenu d'appeler le siècle de Louis XIV. Cette conformité de tendance, dont on a eu soin de relever dans les notes toutes les preuves, justifie la liaison de Furetière avec Boileau et Racine, liaison attestée d'ailleurs par leur correspondance, par les mémoires de Racine le fils et par les anecdotes de Ménage; elle assigne une date au livre et lui donne l'importance d'un document historique. On voit alors la littérature sous toutes ses formes attaquer la bourgeoisie, devenue puissance, et continuer ainsi le rôle d'opposition que la poésie populaire avoit rempli pendant tout le moyen âge contre la puissance dominante à cette époque, la puissance sacerdotale.

Jamais la bourgeoisie, ses mœurs et ses habitudes, n'avoient été jusque alors l'objet d'une analyse aussi studieuse, aussi détaillée, que celle que leur consacre Furetière dans son roman. La maison du procureur, son intérieur, son mobilier, son jargon, ses plaisirs, le caquet de sa femme, et jusqu'au menu de ses repas et de ses festins, y sont pour la première fois décrits avec la fidélité et la minutie d'un procès-verbal; les personnages s'y montrent non pas tels qu'il a plu au romancier de les faire, mais tels qu'ils ont dû être rigoureusement par rapport à leur époque et à leur fonction, et l'on sent parfaitement, à la façon dont ils se conduisent, que l'auteur se préoccupe bien moins de leur faire jouer un rôle que d'accuser scrupuleusement jusqu'aux moindres circonstances de leurs habitudes et jusqu'aux moindres détails de leur physionomie.

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