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Noah Gordon: Le Médecin d'Ispahan

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Noah Gordon Le Médecin d'Ispahan

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« Sur l'autre face il y a des lettres », dit-il d'une voix rauque. Le Barbier lut, à la lumière du feu :

« IOX. 10 signifie " hourra ", X, c'est le nombre dix. Un cri de victoire romain : " Dix fois hourra ! "«

Rob reprit la pièce avec soulagement et installa son lit près du feu. Les fourrures, une peau de mouton et une peau d'ours, étaient vieilles et sentaient fort mais elles lui tiendraient chaud. Le Barbier se coucha de l'autre côté du feu, son épée et son couteau à portée de la main contre un éventuel agresseur – ou contre un jeune fugitif, songea Rob avec appréhension. Il avait retiré de son cou la corne saxonne qu'il portait attachée à une lanière, en ferma le fond avec un bouchon en os, la remplit d'un liquide sombre et l'offrit à Rob.

« C'est l'alcool que je fabrique. Bois tout. »

Rob n'en voulait pas, mais n'osait refuser. Un fils d'ouvrier, à Londres, savait très tôt ce qu'on devait attendre des marins et des dockers qui offraient des sucreries près des entrepôts déserts. Il savait aussi que l'ivresse en est le prélude ordinaire.

« Bois, répéta le Barbier, fronçant les sourcils en le voyant s'arrêter. Cela te fera du bien. »

Il ne se montra satisfait qu'en l'entendant tousser violemment après deux grandes gorgées. Reprenant la corne, il finit sa bouteille, puis une autre, lâcha un pet prodigieux et se mit au lit.

« Repose-toi bien, petit gars, dit-il. Dors tranquille, tu n'as rien à craindre de moi. »

Croyant à une ruse, Rob attendait, sous la peau d'ours puante, les cuisses serrées, sa pièce dans la main droite et, dans la gauche, une pierre. Mais il savait qu'il ne pourrait résister aux armes de l'homme et qu'il était à sa merci.

Pourtant, pas d'erreur, le Barbier dormait ; c'était même un redoutable ronfleur !

Sa liqueur avait laissé à Rob un goût de médicament. L'alcool lui courait dans le corps tandis qu'il se pelotonnait dans les fourrures, et la pierre lui échappa. Serrant toujours la pièce, il voyait les Romains en rangs, acclamant dix fois les héros qui refusaient la défaite. Au-dessus de sa tête, les blanches étoiles roulaient à travers le ciel, si lentes qu'il aurait pu les cueillir et en faire un collier pour Mam. Il pensa à chacun des membres de sa famille. Samuel surtout lui manquait. Et si Jonathan mouille ses couches, pourvu que Mme Arwyn soit patiente. Il espérait que le Barbier retournerait bientôt à Londres, tant il lui tardait de revoir les enfants.

Le Barbier savait ce que ressentait son nouvel assistant : il s'était retrouvé seul au même âge après le pillage du village de pêcheurs où il était né, et qui brûlait encore dans sa mémoire.

Son père maudissait le roi Ethelred, ses impôts, le luxe de la belle reine Emma qu'il avait ramenée de Normandie, l'armée coûteuse qui servait sa sécurité personnelle plus que la défense du peuple, sa cruauté... Beaucoup crachaient rien qu'à entendre son nom. Au printemps de 991, il avait scandalisé ses sujets en détournant à prix d'or les pirates danois ; par la suite, naturellement, les expéditions sanglantes se multiplièrent contre le pays, désarmé par la lâcheté de son roi.

Cette semaine-là, Henry Croft avait accompagné son père dans une grande pêche au hareng ; quand ils rentrèrent un matin, une demi-douzaine de bateaux norvégiens à la proue recourbée étaient cachés dans une crique. L'enfant s'enfuit en apercevant à la fenêtre de sa propre maison un étranger vêtu de peaux de bêtes. Sa mère gisait sur le sol, violée et assassinée ; un peu plus tard, son père fut pris et on lui trancha la gorge.

Fou de peur et de chagrin, Henry courut se cacher dans les bois comme un animal traqué. Quand il sortit, hébété et mort de faim, les Norvégiens étaient partis, ne laissant que des cadavres et des cendres. On envoya l'enfant avec les autres orphelins à l'abbaye de Crowland. Comme il ne restait généralement derrière les pirates que peu de moines et beaucoup d'orphelins, les bénédictins faisaient d'une pierre deux coups en tonsurant ces jeunes sans famille.

A neuf ans, Henry dut promettre à Dieu de vivre à jamais pauvre et chaste. Il y gagna du savoir : quatre heures d'étude, six heures de dur travail, le reste en contemplation et en prières. Offices du matin, offices de l'après-midi, offices du soir, offices perpétuels. Ni récréations ni exercice du corps. Une élite de mystiques et de pénitents, des nobles aussi réfugiés là pour sauver leur vie, vivaient en cellules individuelles ; les autres couchaient au dortoir, qui résonnait la nuit de toux, ronflements, échos de cauchemars ou de masturbations, chuchotements et récriminations de mal nourris.

La ville de Peterborough était à trois lieues de là. Quand Henry eut quatorze ans, il demanda à son confesseur la permission d'aller prier au bord de la rivière et réussit, par un beau soir d'été, à prendre le large dans un petit bateau resté sur la berge. Il erra dans les villages, dormant où il pouvait, vivant de dons et de petits larcins. Dans le port de Grimsby, un pêcheur l'engagea comme aide et le fit travailler dur pendant deux ans. Le pêcheur mort, il connut à nouveau la faim avant de rencontrer des baladins dont il apprit les tours, les jongleries et les histoires. La sœur du conteur fut la première fille qui lui ouvrit ses bras.

La troupe s'était dispersée depuis, quelques semaines quand, à Matlock, sa vie prit un nouveau tournant : il entra pour six ans au service d'un barbier-chirurgien nommé James Farrow. L'homme avait la réputation, dangereuse à l'époque, de s'y connaître en sorcellerie ; Henry acquit bientôt la certitude qu'il n'en était rien. Son maître était intraitable, le battait pour la moindre erreur, mais il lui enseigna parfaitement tout ce qu'il savait.

En l'an 1002, la quatrième année de Henry à Matlock, le roi Ethelred commit une horrible traîtrise : à la suite d'un raid de Vikings sur Southampton, qu'il détourna une fois de plus en leur payant tribut, il fît massacrer en un seul jour tous les Danois qu'il avait laissés s'établir sur les terres du royaume. Alors la violence se déchaîna, on traqua les sorcières qui furent pendues ou brûlées ; un délire sanguinaire s'empara du pays.

Un nommé Bailey Aelerton étant mort subitement tandis qu'il binait son champ, on accusa Farrow de l'avoir tué par envoûtement et magie noire. Menée par un voisin, Simon Beck, une foule excitée débarqua chez lui, le dépouilla de ses vêtements et crut trouver sur son corps des marques sataniques ; puis, lié sur une croix de bois, on le plongea à plusieurs reprises dans la rivière, pour lui faire avouer les crimes qu'il n'avait pas commis, tant et si bien qu'il fut noyé.

Terrifié, impuissant devant cette haine aveugle, et risquant d'ailleurs d'être à son tour pris à partie, Henry ne put, lorsque tout fut fini, que repêcher son maître, lui fermer les yeux et l'enterrer au plus vite. Farrow était veuf et sans famille. Dans sa maison déjà pillée, Henry ne trouva plus qu'un habit meilleur que le sien, un peu de nourriture et sa trousse d'instruments de chirurgie. Il réussit aussi à rattraper son cheval et quitta Matlock au galop avant qu'on ait eu l'idée de le poursuivre.

Il redevint vagabond mais, cette fois, il avait un métier et cela faisait toute la différence. Partout, des gens dolents étaient prêts à payer un ou deux sous pour qu'on les soigne. Il se faisait aussi de l'argent en vendant des médicaments, et, pour attirer les badauds, il connaissait tous les trucs appris en voyageant avec les bateleurs. Se croyant recherché, il ne restait jamais longtemps au même endroit ; il renonça à son vrai nom et se fit appeler « le Barbier ». Ainsi s'organisa peu à peu une vie qui lui convenait. Il s'habillait chaudement et bien, ne manquait jamais de femmes, buvait à son gré et mangeait prodigieusement, s'étant juré de ne plus connaître la faim.

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